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    La Traversée
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Traversée" et de son tournage !

    Festival d'Annecy 2021

    La Traversée a été présenté au Festival d'Annecy 2021, où il a obtenu la mention du jury.

    Note d’intention

    La réalisatrice Florence Miailhe explique : « Le propos de La Traversée est né de la rencontre entre deux émotions : la mémoire familiale – mes arrière-grands-parents fuyant Odessa au début du XXème siècle, ma mère et son jeune frère sur les routes de France gagnant la zone libre en 1940 – et la spectaculaire augmentation des déplacements humains au cours des dernières décennies. J’ai vu se refléter dans le parcours des familles kurdes, syriennes, soudanaises, afghanes, celui de ma propre famille juive. Des gens poussés par la guerre, la faim, les persécutions, cherchant une meilleure terre où reconstruire leur existence et prêts pour cela à affronter tous les périls. »

    Contes et légendes

    Si le film s’ancre dans les réalités migratoires contemporaines, le sujet est traité de façon intemporelle – afin de montrer la permanence de l’histoire des migrations – en s’inspirant de la narration des mythes et des contes. Le choix des héros s’inscrit dans cette logique de conte : Kyona et Adriel peuvent rappeler Hansel et Gretel. La réalisatrice précise : « Le film est découpé en autant de « chapitres » qui correspondent chacun à un domaine du conte et simultanément à une situation actuelle des chemins d’exil. Ainsi, les enfants des rues sont évoqués comme des « frères corbeaux » ou des petits poucets abandonnés par leurs parents, la vieille femme qui recueille Kyona dans la forêt comme une Baba Yaga, le couple des acheteurs d’enfants comme des ogres… »

    Inspiré des dessins de la mère de la réalisatrice

    Le carnet de croquis que dessine Kyona au cours de son périple a été reconstitué à partir de dessins de la mère de la réalisatrice, Mireille Glodek Miailhe. « Entre 15 et 18 ans autour de la Seconde Guerre mondiale, elle représente sa famille, son frère, des scènes de la vie quotidienne. C’est à partir de ses dessins que nous avons défini les personnages et certains décors. Inversement des dessins de ma mère ont été modifiés pour correspondre aux personnages », révèle Florence Miailhe.

    Peinture animée

    La réalisatrice détaille sa technique d’animation : « Une caméra au dessus d’une table, un premier dessin est photographié puis modifié légèrement sur la même surface et au fur et à mesure des changements, on prend des images. Il y a peu de possibilités de retours en arrière. Je dessine le mouvement par transformations successives, touche après touche, créant une matière qui agit, vibre, produit ses propres intensités, ses propres couleurs. Je profite des accidents qu’elle m’offre, je me laisse guider par elle. »

    Travail d’équipe

    Jusque-là, Florence Miailhe avait pour habitude de travailler seule ou presque. L’ampleur d’un long-métrage nécessitait qu’elle soit assistée d’une équipe. « Comment faire passer aux décoratrices, aux animateurs et animatrices, cette technique qui est la traduction d’un travail personnel ? » Quatorze animatrices et un animateur ont travaillé sous sa direction et plus de 500 décors ont été conçus avec dix décoratrices. Au final, la réalisation a duré trois ans entre la France, la République Tchèque et l’Allemagne.

    La collaboration avec Marie Desplechin

    Auteure de livres pour la jeunesse depuis plusieurs décennies, Marie Desplechin est une fidèle collaboratrice de Florence Miailhe, qu’elle a rencontrée via un ami en commun. Elle a été sa co-scénariste sur trois de ses courts métrages : Schéhérazade, Histoire du Prince borgne et Conte de quartier. Elle affirme à son sujet : « Je la vois mal travailler avec un scénariste aguerri, discuter avec lui règles de construction et psychologie des personnages. Je ne crois pas qu’elle conçoive deux étapes de nature différentes, dont l’une serait l’histoire et l’autre le dessin. »

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