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Ykarpathakis157
4 511 abonnés
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1,5
Publiée le 10 juillet 2021
L'action se déroule en 2008 quelques années après la guerre civile. Samir et Amal étaient autrefois actifs sur le plan politique ils voulaient alors changer le système. Il est gynécologue et pratique des avortements illégaux et elle est enseignante. Ils bénéficient de certains privilèges en raison de leur position. Ils sont confrontés à une nouvelle force qu'ils appellent la bigoterie religieuse. Leur fils Fahim n'est pas aussi brillant qu'ils l'espéraient. Ils veulent qu'il étudie à l'étranger mais il préfère traîner avec ses copains se droguer et écouter de la musique. Les Bienheureux parle d'un pays en conversion avec de petites touches donnant finalement une image incomplète de la situation Algérienne de l'époque. L'une de ses questions centrales est de savoir si partir est vraiment la meilleure option pour obtenir une vie meilleure et c'est le seul aspect positif de ce film...
Chronique désenchantée qui sait capter avec justesse la complexité de la société algérienne au lendemain de la guerre civile. Pour son premier long métrage, la jeune réalisatrice algérienne signe un film fort et courageux porté par des comédiens brillants.
Très beau film, d'une grande finesse d'analyse sur la situation algérienne. Par ailleurs, je trouve la mise en scène d'une grande maitrise, loin des tics et affèteries d'un certain cinéma d'auteur. Une vraie découverte.
Malgré quelques longueurs et passages un peu bavards, le film est intéressant, notamment parce qu'il nous montre Alger. Mais il est surtout très pessimiste et sa morale se résume à "Tout est fichu, il ne reste plus qu'à s'exiler en Europe". Les derniers événements qui viennent de voir la population se soulever massivement contre le régime démentent ce pessimisme. Ces personnages désabusés, ces jeunes complètement désoeuvrés, voire abrutis, ne correspondent donc qu'à un aspect de la réalité algérienne. On ne peut pas dire que le réalisateur ait fait preuve d'une grande lucidité sur ses concitoyens. Par certains aspects, cela évoque les films de Guediguian qui porte sa démoralisation en sautoir...
Film touchant évoquant l’après guerre civile. 201 ans après, un couple tente de continuer à vivre dans la ville d’Alger. Film politique poignant. À voir
‘’Les bienheureux’’ nous invite chez un couple d’algérois enfermés dans le souvenir de ‘’leur révolte’’ en octobre 1988 qui échoua à détrôner le FLN mais conduisit indirectement au succès du Front Islamique du Salut en 1991 puis à la ‘’décennie noire’’. Ils évoquent avec fierté les luttes politiques passées, mais avec désespoir la terreur islamique subie ensuite, longtemps, sans gloire. Les enfants de cette génération -la réalisatrice Sofia Djama a leur âge- cherchent leur voix face à l’islamisme rampant et à un avenir économique incertain, avec, toujours la tentation de l’exil en France… Sofia Djama filme les groupes de l’intérieur ; on est au milieu de la scène, entraîné par le mouvement des acteurs. Elle filme Alger de la même façon. Elle se sert de la géographie notamment celle du Telemly où immeubles et routes sont imbriqués ; la ville apparaît en arrière plan de l’action, partant de la silhouette d’un voisin à sa fenêtre pour glisser sur l’immeuble entier, sur l’avenue qui domine cet immeuble pour finir, naturellement, logiquement, par une vue de la Moutonnière, de la baie d’Alger et du Monument des Martyrs. Superbe. Alger comme cadre de vie plus que comme décor. Le film est très bien joué, manifestement très écrit quand il s’agit des dialogues un peu ‘’intello’’ des adultes, mais bien plus improvisé quand les jeunes sont entre eux. Une démonstration -superbe- de ‘’punk allal’’ restera dans les annales. Question : est-elle emblématique de l’Algérie de 2018 ? Visions d'Afrique 2018
L'angle choisi par la réalisatrice (la génération cinquantenaire désillusionnée et la génération vingtenaire sans vrai repère mais sous l'emprise d'un conservatisme religieux rétrograde et humiliant pour la femme) n'offre pas vraiment d'autre perspective que celle d'une forme de caricature. Mais le jeu des acteurs très impliqués et "naturels" vitalise - heureusement ! - ce regard déprimant porté sur ce beau pays en déconfiture.
Excellentissime - tres noir, tres réel. Alger on y est et on y echappe pas. Tout a changé et rien ne change. Un film qui parlera certainement bien plus a ceux qui ont vecu ou qui y sont nés. Chronique d'un quotidien ordinaire. A voir absolument
un film sur la nostalgie et qui évoque le présent, les éventuelles perspectives d'avenir d'une ville ou de tout un pays. mais les sujets de fond (éduction, vie sociale, politique…) ne sont pas assez approfondis et le récit manque globalement de cohérence. de plus, la réalisation, l'interprétation (excepté S. Bouajila toujours parfait) ne sont guère professionnelles. "dans tous les cas, "les bienheureux" ne soulèvent pas le cœur!
Les personnages sont hyper attachants grâce à des acteurs qui jouent de manière très juste. On ne s'ennuie pas. J'ai aimé suivre ces personnages et leurs histoires. Les dialogues sont réussis. Film sympa.
Vide dénué de profondeur, brouillon dans la mise en scène! Un sujet très intéressant mais traité d'une manière superficiel! Quel dommage, Mon étoile est dédié à la performance de l' actrice Nadia Kaci qui à mon avis a sauvé le film. Je l'avais découvert dans le très beau et fort film de la réalisatrice Franco-algérienne Rayhana "A mon age je me cache encore pour fumer"
Ce portrait désenchanté de l'Algérie post-"décennie noire" est aussi une superbe plongée dans la capitale du pays au cours d'une nuit où les différents protagonistes vont se retrouver face à leurs propres démons – individuels et collectifs. Malgré quelques fragilités, Les bienheureux est un film sensible et intelligent, terrible description d'une société sclérosée et se repliant sur elle-même, porté par des acteurs excellents, Sami Bouajila et Nadia Kaci en tête.
Le goût est amer. On sort de la salle avec le tournis et le moral en berne. Déjà la musique,expressément nommée dans le film comme étant du "punk-halal", avec ses paroles, induisent à penser que tout est perdu définitivement. Il n'y a pas que ça dans le film, loin de là. Par touches simples, nettes mais jamais appuyées, il nous fait percevoir une réalité funeste, ravagée, qui part en vrille, qui n'a ni futur ni espoir. Le film montre parfaitement bien comment, dans ces conditions vaseuses et visqueuses très bien décrites, le pire peut croître allégrement. La seule planche de salut que le film propose est l'exil, envers et contre tout, teinté de dépit et d'amertume. Cela aussi est excellemment amené et interprété.