Jérusalem et Berlin, deux villes marquées par la diversité, l'histoire. Un homme circule de l'une à l'autre, passant d'une langue à l'autre, d'une famille à un amant. Femme et fils sont à Jérusalem, l'amant est à Berlin. Cet homme est bilingue, bisexuel, mais une double vie n'est pas tenable au long cours, si l'amour est de la partie. Lorsque la mort survient, les êtres aimés et aimants vont-ils se débrouiller pour affronter l'être disparu ? Thomas, le jeune pâtissier berlinois, vient à Jérusalem pour voir la veuve et son fils. Qui est trompé.e dans cette histoire ? Y-a-t-il d'ailleurs tromperie dans cette histoire ? L'authenticité, l'intuition plutôt que les soupçons sont en première ligne dans cette histoire. Chacun a des bribes de l'histoire de l'être cher et disparu. Thomas ne parle pas hébreu, n'est pas juif, n'a pas de famille. C'est un taiseux, mais qui a un talent, ce sont les merveilleuses pâtisseries, qu'il confectionne. C'est ce qu'il peut offrir généreusement. A Jérusalem, Thomas rencontre une société envahie par les rites religieux, mais également une liberté de penser chez Anat, la veuve, dont il se rapproche peu à peu.Il y a quelque chose de transcendant dans ce film. Certains êtres ne se laissent pas enfermer dans les rites, les frontières du pensable, de "l'éprouvable" sont ailleurs. L'expérience n'est pas guidée par les seules contraintes. Ce premier long métrage est une belle réussite.