Votre avis sur Le Voleur de bicyclette ?

37 critiques spectateurs

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4,0
Publiée le 13 juillet 2016
Le vol de sa bicyclette c'est aussi l'occasion pour cet homme d'éduquer son fils malgré la misère qui accapare son esprit, mais la force de ce film est dans sa dernière partie. On voit bien comment le réalisateur a intégré l'enfant à la quête du vélo maudit et cette fin terrible trouve son sens dans les yeux du garçon. Ce n'est pas seulement la honte d'être un voleur mais la honte d'être pauvre..
5,0
Publiée le 19 octobre 2015
A la fin des années 40, la mode est au néo-réalisme italien, qui dépeint les problèmes quotidiens des gens de modeste condition. C'est alors Vittorio De Sica réalise le film le plus célèbre de cette vague : "Ladri di biciclette". On y suit un père de famille qui trouve enfin un emploi après des années de chômage. Cependant, son vélo, indispensable à son travail, se fait voler. L'homme et son fils vont alors partir à la recherche de celui-ci, dans une Rome très hostile. La première qualité du film est son ton quasi documentaire, grâce aux artifices réduits à un strict minium : pas de décors en studio, des éclairages naturels, et des acteurs non professionnels. Ce qui n'empêche pas Lamberto Maggiorani de nous livrer une prestation très poignante en père désespéré, qui tente de trouver son vélo par tous les moyens sans perdre sa dignité. Face à lui, un touchant Enzo Staiola en fils plein de ressource. L'intrigue s'avère volontairement simple, mais montre que justement, des événements anecdotiques peuvent bouleverser la vie des plus démunis, et faire basculer un honnête homme dans une sinistre quête initiatique. Notons au passage la jolie BO, qui accompagne fort bien le tout. Ainsi, il s'agit d'un grand classique, mais d'un drame émouvant avant tout.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 11 mars 2016
J'ai eu cette petite peur au début du film, d'être devant une œuvre à laquelle je serais hermétique. Cette peur a vite disparu. C'est un film triste, un film intelligent, pessimiste aussi, qui montre une Italie pauvre où l'Homme ferait n'importe quoi pour survivre, une Italie où l'on devient son propre ennemi, où l'on devient ce qu'on déteste. La scène finale est très émouvante, la relation père-fils est très touchante, la réalisation est bien sûr maitrisée et les acteurs, bien qu'amateurs, sont excellents car bien dirigés.
Un beau film, qui n'a pas volé sa réputation.
1,0
Publiée le 24 mars 2025
Ce n'est rien de dire que c'est sinistre et pas très intéressant, c'est l'histoire d'un type qui cherche un vélo ! Un suspense passionnant, Hitchcock et Humphrey Bogart n'ont qu'a bien se tenir !!! Seuls les tenants de la sociologie cinématographique pseudo-progressiste la plus conformiste, aiment encore regarder ce genre de pensum et magnifier la "peinture sociale" qu'ils véhiculent ! Redoutablement ennuyeux et déprimant ! On ne peut pas s'etonner de la mort programmée du cinema Italien, qui se recyclera avec bonheur dans le vrai ciné avec Sergio Leone, mais disparaitera de la péninsule par manque de spectateurs, qui n'avaient pas envie d'aller voir ce qu'ils vivaient tous les jours, sur un ecran.Si il fallait une preuve, absolument personne ne se rappelle du nom de Alberto Maggiorani, pas plus que de celui des "acteurs" des films de Bresson.
1,0
Publiée le 24 juin 2021
Rome Italie en 1948 l'économie est déprimée et les emplois sont rares. Un ancien maçon réussit à trouver un emploi de poseur d'affiches mais il doit récupérer sa bicyclette chez un prêteur sur gages et l'échange contre sa literie. Le premier jour de son travail un jeune homme trouve son vélo et le vole. L'homme qui a une femme un fils et un bébé le recherche désespérément. Sérieusement qu'est ce qu'il y a de si génial là-dedans. On voit un homme complètement détruit et humilié devant son fils mais dans quel le but. C'était juste un film déprimant et aussi ennuyeux. Les acteurs n'avaient rien de spécial il est évident que De Sica a fait appel à des amateurs et l'histoire est tellement frustrante. Qu'est-il arrivé à la bicyclette qui l'a et pourquoi ne nous le dit-on pas. Je sais que la vie est comme ça mais je n'ai pas besoin d'un film pour me le dire. Parfois on a besoin d'un film pour oublier ses problèmes et ses inquiétudes et celui-ci ne fait qu'empirer les choses. Le message ultime semble être que la vie est terrible et que vous ne pouvez rien y faire. Cela en fait-il un classique je ne le pense pas. C'est un autre de ces films qui ont été surestimés je suppose qu'à l'époque de sa sortie il était révolutionnaire. Cependant tous les films ne deviennent pas des classiques pour toujours et à jamais. Le temps n'a pas été tendre avec celui-ci. Je pense que les critiques continuent de l'encenser pour deux raisons ils ne le comprennent pas et pensent qu'il leur manque quelque chose ou ils ne veulent pas faire bouger le bateau des opinions critiques des années 1940. C'est un film surestimé déprimant et finalement sans intérêt...
1,0
Publiée le 1 décembre 2015
Une histoire dont le scénariste n'a su que faire, qu'il a en conséquence étirée et étayée du plus de redondances et de longueurs possibles, faisant porter le film par le gamin parce qu'il a une bonne bouille. Sans conclusion ni morale, ce film n'est d'aucune utilité et ne rend même pas honneur aux moyens techniques de l'époque, comme le démontre cette scène en voiture où l'extérieur est un film où le véhicule tourne à gauche alors que l'acteur tourne le volant vers la droite. Aurait été supportable sous une forme deux fois moins longue.
4,5
Publiée le 19 février 2022
Un drame social terriblement émouvant, considéré comme le chef d’œuvre du néoréalisme italien, et récompensé par l'Oscar du meilleur film étranger 1948.
3,5
Publiée le 17 mai 2016
Tourné en 1949, le film raconte l'histoire d'un homme qui réussit à trouver un emploi de colleur d'affiche mais se fait voler son bien le plus précieux et dans lequel il a placé ses maigres économies: son vélo. VIttorio de Sica nous montre une Italie après la guerre et dans une profonde crise, où chacun essaye tant bien que mal de vivre et où le moindre travail est une lueur d'espoir. De très jolis décors, des plans soignés accompagnés par une musique saisissante et de bons comédiens, qui font ressortir leur détresse et leurs peurs. Il semble pourtant que le film manque d'un scénario plus solide: bien que explorant tous les façades de l'Italie d'après-guerre, le parcours du père et de son fils pour retrouver le voleur devient trop vite répétitif et leur course finit par tourner en peu en rond.Néanmoins le film nous propose une fin vraie et en rapport avec la situation du film.
3,5
Publiée le 14 septembre 2019
Plus qu'un documentaire sur les difficultés économiques italiennes de l'après-guerre, ce mélodrame dépeint une relation touchante entre un père et son fils, liés par le vol tragique. Cependant l'accumulation d'effets, notamment musicaux, pour appuyer le désespoir des protagonistes rend l'atmosphère très pesante, lorgnant vers un misérabilisme qui déprime davantage qu'il n'indigne.
4,5
Publiée le 23 mars 2015
S'il y a bien un film à voir dans la carrière de Vittorio De Sica, c'est celui-ci. En plein néoréalisme italien, des génis comme Visconti ou Fellini se font connaître. En 1948, Vittorio De Sica, acteur très populaire en Italie durant les années 30, se penche sur le destin d’un père de famille au chômage et, avec une simplicité étonnante, parvient à hisser son sujet sur des cimes imprévues. Avec l’aide de son scénariste attitré, Cesare Zavattini, il suit le parcours d’un homme au bout du rouleau, mais devant rester digne afin de nourrir son fils. Cette intrigue prétexte sert avant tout aux auteurs pour dresser un état des lieux assez catastrophique de la situation sociale de l’Italie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La caméra, d’une remarquable fluidité, saisit la misère et la détresse des faubourgs romains sans jamais tomber dans le misérabilisme de bas étage. Certes, le cinéaste semble tenté par le mélodrame, notamment avec une musique assez emphatique, mais il y échappe grâce à une analyse très fine de la psychologie des personnages. Jamais caricaturaux, les protagonistes du film sont tour à tour attachants ou énervants, veules ou touchants jusque dans leurs défauts. Ceci est souligné par l’interprétation remarquable de Lamberto Maggiorani et du très jeune Enzo Staiola (devenu par la suite professeur de mathématiques), tous deux acteurs non professionnels trouvés lors d’un casting sauvage dans la rue. Oeuvre majeure et puissante, Le Voleur de Bicyclette est un film qui remet en question notre jugement du bien et du mal, et offre une beauté salie de manière juste et touchante.
3,5
Publiée le 21 mai 2016
"Le voleur de bicyclette" est une oeuvre typique du néoréalisme, ce mouvement cinématographique italien d'Après-guerre mettant en lumière les difficultés sociales de l'époque: surpopulation, chômage, pauvreté, disette,... Ce long métrage de Vittorio de Sica est d'ailleurs un des monument du genre et s'inscrit plus largement, aujourd'hui, comme un classique du cinéma.
Le cinéaste italien dépeint, sans concession, la société italienne de la fin des années 40 en appuyant surtout sur les problèmes de chômage massif et sur la paupérisation de la population. Autour de ce message et de ce témoignage, il tisse une histoire humaine (notamment sur les liens entre père et fils) ayant pour origine le vol d'un vélo. Il faut aimer ce genre de films et d'approche mais l'intrigue captive le spectateur qui souhaite en connaître l'aboutissement. Touchant, intéressant mais pas aussi transcendant que cela.
4,5
Publiée le 11 octobre 2024
Magnifique film italien néo réaliste avec des acteurs amateurs sur une époque particulière, l'après guerre en Italie. Film très humaniste à voir avec ses enfants même s'il s'agit d'un film sur la misère, le désespoir, l'injustice.
4,5
Publiée le 10 juin 2018
Revu avec un très grand plaisir la copie rénovée de ce voleur de bicyclette et ressorti convaincu que mes petits-fils ne seront pas indifférents à l'histoire du papa de Bruno. Découvert que le titre italien signifie voleurs de bicyclette, et le pluriel change beaucoup de choses. Il faudra leur expliquer le vélo était le moyen principal de déplacement individuel à l'époque (voir le parking devant le stade de foot) et que les logements sociaux n'avait pas l'eau courante.
Le film de De Sica, symbole du l'arrivée du réalisme à l'écran, n'est pas militant, il cherche avant tout à susciter notre émotion en illustrant le tragique dilemme d'un honnête journalier déjà soumis à l'injustice sociale, avant d'être la victime de voleurs des bas- quartiers.
Tourné avec des inconnus, De Sica nous offre quelques images fortes: l'épouse qui porte deux seaux d'eau, le rangement des draps dans le mont-de-piété, et bien sur l'image finale du fils qui prend la main de son père honteux de ce qui lui arrive. Un film court, essentiel, pour les petits comme pour les grands. Reprenez du plaisir, vous ne l'aurez pas volé!
TV2 - vo - juin 2018
5,0
Publiée le 16 décembre 2024
La puissance virtuose du Ladri di biciclette tient à l’émergence de la fable au sein d’une approche documentaire, fidèle en cela au néoréalisme italien d’après-guerre. Les déplacements d’Antonio s’effectuent au sein d’espaces caractérisés par leur ancrage collectif, chacun révélateur d’un milieu social tantôt au travail (l’entreprise publicitaire) tantôt consommateur (le restaurant) : la première scène du film représente d’ailleurs une foule de chômeurs et manque de s’accomplir sans lui, qu’il faut aller chercher car absent aux annonces d’emploi proposées par la municipalité… Antonio n’est qu’un travailleur parmi d’autres, et son sort, traité telle une catabase lumineuse, est commun à tous ceux de sa condition. Nous retrouvons ici un point commun avec le cinéma de Charlie Chaplin : Charlot, en dépit des caractéristiques inaliénables de son individualité, appartient au milieu qui l’a enfanté, lui comme de nombreux autres. Le dialogue – par les événements – avec l’enfant rappelle celui de The Kid (1921), le dîner emprunte à The Gold Rush (1925).
Bref, tout en rendant hommage au cinéaste américain, Vittorio De Sica lui oppose un récit profondément libre alors même qu’il investit des contraintes d’ordres matériel et moral ; la poésie naît non pas de la misère traitée de façon burlesque mais d’un néoréalisme humaniste qui accomplit la marche du destin tout en rachetant sa figure de père in extremis lorsque ce dernier justifie le pluriel du titre italien, qu’il cède à l’illégalité, qu’il fait un pas de côté pour rejoindre, quelques minutes durant, la cause de son malheur au risque de le prolonger et de le transmettre. Car ce que traite De Sica n’est autre que la résistance morale d’individus face à une misère risquant à chaque instant de les rendre misérables et, pire encore, responsables de la misère d’autrui. Un chef d’œuvre.
4,5
Publiée le 16 juillet 2018
Une des références du néo réalisme bien entendu ; mais c’est avant tout un état des lieux de la situation sociale de l’Italie au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Et là le film est sans concession et reflète la dureté de la vie, le désespoir de la population et l’absence d’avenir ; la noirceur est partout. Vittorio De Sica ne trouva pas mieux, symbole du néo réalisme transalpin, de sortir dans la rue avec ses caméras et de s’entourer de comédiens amateurs castés eux-mêmes dans la rue. Ces choix artistiques permettent de donner toute sa sève à ce drame social et moral. L’histoire est pourtant hyper simple : un homme au chômage depuis deux ans trouve un emploi inespéré de colleur d’affiches mais il lui faut une bicyclette pour avoir le poste. Se saignant aux quatre veines avec sa femme, il récupère son vélo mis aux clous (Mont de piété exploité aussi par De Sica dans le sublime « Umberto D »). Mais il se le fait voler. Il arpente ensuite Rome une journée entière pour le retrouver avec son gosse collé aux basques tel un scotch. Ce duo père fils se soutenant l’un l’autre en rappelle un autre ; « The Kid » de Chaplin n’est pas très loin. Jamais misérabiliste, juste la musique est un peu tire larme. Puis le final montre tout l’absurdité de ce monde et de cette période cruelle où l’enfant devient en fait celui qui va porter la famille et son père. Le cercle familial est alors le lieu majeur de la sécurité. Et la morale finale de De Sica est dramatique et tellement toujours d’actualité : « les pauvres, pour subsister, doivent se voler entre eux ». Enfin, ce film marche car ce n’est pas la grosse production qu’elle aurait pu devenir si De Sica avait succombé aux avances de O’Selznick. Ses deux comédiens amateurs sont sublimes : le père froid au visage sec et émacié mais tellement humain dans sa volonté de pouvoir donner un avenir aux siens ; et son môme à la bouille attendrissante, un peu effacé mais tellement trop mûr pour son âge devant les difficultés de la vie. Magnifique film à montrer et décrypter aux enfants de moins de 14 ans. Je m’y colle dans quelques temps.
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