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selenie
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5,0
Publiée le 6 novembre 2013
En pleine période néo-réalisme Vittorio De Sica s'impose comme le maitre du genre avec cette histoire, la quintessence du néo-réalisme à savoir que ce n'est un pas un évènement extraordinaire qui arrive dans une vie ordinaire (comme la plupart des films américains d'aujourd'hui) mais un évènement tout ce qu'il y a d'ordinaire et "normal" qui bouscule la vie d'un homme ordinaire. Dans l'Italie d'après-guerre qu'il faut reconstruire la misère est omniprésente et le quotidien est mené par la quête d'un travail. Ici ce travail est acquis si Antonio possède un vélo, il en trouve un jusqu'à ce qu'il se fasse voler ; le travil devra attendre la quête du vélo à travers les rues de Rome... Lumière naturelle, décors naturels au sein de Rome, casting composé d'acteurs non professionnels, et en arrière-plan le quotidien du peuple dans les quartiers populaires de Rome... Dans cette quête banale d'un homme modeste et banal est un témoignagne quasi documentaire de l'impuissance devant le destin, le malheur semblant frapper les plus malheureux. La musique est un peu trop larmoyante alors qu'il y en aurait pas eu besoin d'en rajouter tant ce magnifique film est à l'image de la fatalité, voir du pessimisme. A travers la recherche du vélo De Sica filme le pire sur l'après-guerre (mont-de-piété, bordel, foi et charlatan...) plutôt que l'utopie des 30 Glorieuses. "Le voleur de bicyclette" fut classé 3ème meilleur film de l'histoire en 1958 par un jury lors de l'Exposition Universelle de Bruxelles et fit partie du top 10 des 50 films à voir avant ses 14 ans instauré par la British Film Institute... Effectivement ce chef d'oeuvre se doit d'être vu et connu.
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5,0
Publiée le 26 juin 2009
Ce chef d'oeuvre absolu et terriblement èmouvant est considèrè à juste titre comme l'une des oeuvres clès du nèoralisme italien! "Le voleur de bicyclette" n'est pas vraiment la chronique d'un individu à qui on a volè son vèlo, mais sa dignitè! Jamais peut-être le 7ème art n'a procurè meilleure reprèsentation des relations entre un père et son gamin! On est rèceptif au scènario, admirablement construit, jouant sur plusieurs niveaux: le comique, voire le grotesque ou le pathètique! L'humour vient à la rescousse, transformant cette morne errance d'un homme (remarquable Lamberto Maggiorani) et son fils (inoubliable petit Bruno que campe Enzo Staiola) en quête initiatique. Le filmfut tournè sur les lieux mêmes, dans une banlieue populaire de Rome, avec des interprètes non-professionnels (dont de vèritables chômeurs). Longtemps considèrè comme l'un des plus beaux films au monde, qui a connu depuis une èclipse mais conserve un indiscutable charme, "Le voleur de bicyclette" a reçu l'Oscar du meilleur film ètranger et reste encore aujourd'hui une oeuvre phare du cinèma mondial! A noter la magnifique musique d'Alessandro Cicognini...
Le vol de sa bicyclette c'est aussi l'occasion pour cet homme d'éduquer son fils malgré la misère qui accapare son esprit, mais la force de ce film est dans sa dernière partie. On voit bien comment le réalisateur a intégré l'enfant à la quête du vélo maudit et cette fin terrible trouve son sens dans les yeux du garçon. Ce n'est pas seulement la honte d'être un voleur mais la honte d'être pauvre..
A la fin des années 40, la mode est au néo-réalisme italien, qui dépeint les problèmes quotidiens des gens de modeste condition. C'est alors Vittorio De Sica réalise le film le plus célèbre de cette vague : "Ladri di biciclette". On y suit un père de famille qui trouve enfin un emploi après des années de chômage. Cependant, son vélo, indispensable à son travail, se fait voler. L'homme et son fils vont alors partir à la recherche de celui-ci, dans une Rome très hostile. La première qualité du film est son ton quasi documentaire, grâce aux artifices réduits à un strict minium : pas de décors en studio, des éclairages naturels, et des acteurs non professionnels. Ce qui n'empêche pas Lamberto Maggiorani de nous livrer une prestation très poignante en père désespéré, qui tente de trouver son vélo par tous les moyens sans perdre sa dignité. Face à lui, un touchant Enzo Staiola en fils plein de ressource. L'intrigue s'avère volontairement simple, mais montre que justement, des événements anecdotiques peuvent bouleverser la vie des plus démunis, et faire basculer un honnête homme dans une sinistre quête initiatique. Notons au passage la jolie BO, qui accompagne fort bien le tout. Ainsi, il s'agit d'un grand classique, mais d'un drame émouvant avant tout.
Le chef d'oeuvre du néoréalisme italien n'a pas pris une ride. Il reste toujours aussi sublime encore aujourd'hui, portrait humain bouleversant, celui d'un père et d'un fils au milieu de la misère, représenté de manière incroyablement poignante et authentique. Comment oublier en effet ces "gueules", qui crèvent l'écran comme rarement cela a été le cas au cinéma? Comment oublier également l'ultime scène, déchirante au possible, et qui nous extirpe encore aujourd'hui des larmes? Mais les mots sont insuffisants pour résumer l'ampleur d'un tel chef d'oeuvre : La magie du cinéma à son apogée.
J'ai eu cette petite peur au début du film, d'être devant une œuvre à laquelle je serais hermétique. Cette peur a vite disparu. C'est un film triste, un film intelligent, pessimiste aussi, qui montre une Italie pauvre où l'Homme ferait n'importe quoi pour survivre, une Italie où l'on devient son propre ennemi, où l'on devient ce qu'on déteste. La scène finale est très émouvante, la relation père-fils est très touchante, la réalisation est bien sûr maitrisée et les acteurs, bien qu'amateurs, sont excellents car bien dirigés. Un beau film, qui n'a pas volé sa réputation.
Un film d'une noirceur et d'une désespérante beauté. Toute la misère et la souffrance de l'Italie de l'après guerre. Le joyau du réalisme italien. Un chef d'oeuvre...............
Déçu, je le suis, après ma vision de ce "Ladri di Bicicletta". Réalisé en 1948 par Vittorio De Sica, il m'avait été présenté comme un des classiques incontournables du néo-réalisme et même du septième art en général. Coup d'épée dans l'eau... Certes, de qualités il ne manque pas mais bien trop inégal, il peine à convaincre et émouvoir. Anti-polar fascinant, il passionne durant sa première partie par sa capacité à se jouer du cinéma conventionnel, utilisant un prétexte parmi tant d'autres pour décrire un pays miné par la guerre et peinant à se reconstruire. Son intrigue semble parodier les films noirs Hollywoodiens et cette impression se fait d'autant plus ressentir selon moi qu'il est mis en scène avec un grand brio technique, délaissant la technique de la "sauvette" pour montrer ce dont il est capable dans son visuel. Le portrait social s'intègre bien à une histoire simple, profitant de situations d'apparence banales dans l'optique de les magnifier, donnant un sens et un langage cinématographique à la vie de tous les jours. Charisme des protagonistes exposés, ceux-ci demeurent particulièrement attachants (essentiellement le petit d'ailleurs) et sont une autre force d'un long-métrage devenu aujourd'hui célèbre. Pourtant, je n'ai pas été transcendé. En effet, la naïveté voire la crédulité du scénario comme la vision à proprement parler de la situation d'alors me dérange. Simplicité extrême sur tous les points, je ne suis pas certain qu'elle soit réellement bienvenue dans la mesure où elle lasse très vite, la beauté laissant place aux longueurs et parfois à l'ennui. Si Rossellini m'avait frappé par son dyptique sur l'après-guerre vécu du côté des perdants, celui-ci, sans me laisser de marbre ne m'enchante pas tellement. De Sica n'a pas su donner le sens critique nécéssaire à toute grande oeuvre, ni remplir d'intensité un film ne manquant pourtant pas d'humanité. Mais à force d'être trop humain justement, celui-ci finit par se perdre.
Vittorio De Sica, également reconnu comme un génie de la comédie italienne (comparable à un Billy Wilder transalpin) réalisa ce que l’on considère à juste titre comme la référence absolue dans ce genre dramatique qu'est le néoréalisme italien. Son drame provient du désespoir qui se dégage de cette splendide quête d'un homme, accompagné de son fils, dont les liens sont magnifiquement mis en scène, courant après son objet de travail, et donc de sa source de revenus pour nourrir sa famille et faire face à la crise d'après guerre.
Un classique que je n'avais pas vu mais qui me disait bien. Voilà, c'est chose faîte. Le voleur de bicyclette s'inscrit dans la mouvance du néoréalisme italien, mouvement dont je ne suis pas le plus grand fan, je n'ai rien contre mais bon, c'est pas forcément mon truc quoi. Mais Vittorio de Sica ne base pas son seul récit sur "un cliché de la misère de Rome" mais propose finalement une histoire à la fois toute simple mais qui devient un véritable problème pour le héros. C'est quelque chose que j'aime, de façon générale, dans le cinéma, montrer comment un problème anodin aux yeux d'un mec lambda devient une difficulté insurmontable pour le personnage du récit. C'est quelque chose qu'on retrouve pas mal dans le cinéma américain indépendant du moment... Enfin, je m'égare. Bon, sinon le film est bien mais de De Sica je préfère Miracle à Milan ceci dit.
Un long métrage totalement anecdotique, si ce n'est qu'à sa sortie il marqua les esprits par son réalisme social, s'opposant au cinéma de studio mussolinien et hollywoodien. Une fois sorti de son contexte historique, «Le Voleur de Bicyclette» ne vaut plus grand chose. L'intrigue est cousue de fil blanc, les personnages archétypiques, les sentiments trop appuyés pour réellement émouvoir, certains moments particulièrement agaçants et longuets... Surtout que le mélodrame tire-larmes n'est jamais bien loin. Pour autant il retranscrit avec brio une époque marquée par la misère et le chômage de masse, où la morale n'a plus cours quand il s'agit de survivre : l'Italie vaincue de l'après-guerre. La mise en scène quoique correcte reste bien sage (ce qui heureusement s'accorde avec le propos) tandis que le scénario demeure au niveau du constat, même s'il est assez subtilement ammené. Du bon et du moins bon donc, pour un film qui eut beaucoup d'influence sur le cinéma à l'époque, mais qui depuis n'a plus grand intérêt. A voir pour son aspect historique. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Sorti en 1948, "Le Voleur de bicyclette" est déjà le huitième film du réalisateur italien, Vittorio De Sica. Pourtant, c'est avec ce long-métrage qu'il obtint une renommée mondiale, notamment pour sa victoire de l'oscar du meilleur film étranger. A noter que le film fut aussi classé comme étant le troisième meilleur film mondial, derrière "Le Cuirassé Potemkine" et "La Ruée vers l'or", selon le jury de l'exposition universelle de Bruxelles. "Le Voleur de bicyclette" fut l'un des premiers films à lancer le genre néo-réaliste en Italie, au même stade que "Rome, ville ouverte" de Rossellini. En tout cas, avec ce long-métrage, De Sica signe l'un des plus beaux films au monde. Relatant l'histoire d'un père qui essaie de retrouver, en compagnie de son fils, sa bicyclette volée, bicyclette qui est la source de son travail, De Sica en profite, grâce à cette histoire simple en apparence, pour dénoncer le climat social chaotique qui régnait dans Italie d'après-guerre. Cherchant à reproduire la réalité coûte que coûte, l'aventure du père et du fils mettent en avant les conditions insalubres dans lesquelles vivaient les habitants de Rome. Dans ce climat de misère, les rapports père/fils apparaissent comme un véritable Soleil, rapports qui sont la base de toute la beauté du film. De Sica signe une réalisation rigoureuse et dépeint la réalité avec une certaine véracité (ce n'est pas pour rien que l'on a donné au "Voleur de bicyclette" des valeurs quasi-documentaire). Le fait d'utiliser des acteurs non-professionnels, appartenant à ce milieu, ne fait que renforcer la crédibilité de l'histoire. Je le répète, mais Vittorio De Sica signe l'un des plus beaux films du néo-réalisme italien grâce à une histoire merveilleuse et touchante, et aussi de par la capacité du métrage a être la mimesis du réel, de la Rome d'après-guerre.
Ce n'est rien de dire que c'est sinistre et pas très intéressant, c'est l'histoire d'un type qui cherche un vélo ! Un suspense passionnant, Hitchcock et Humphrey Bogart n'ont qu'a bien se tenir !!! Seuls les tenants de la sociologie cinématographique pseudo-progressiste la plus conformiste, aiment encore regarder ce genre de pensum et magnifier la "peinture sociale" qu'ils véhiculent ! Redoutablement ennuyeux et déprimant ! On ne peut pas s'etonner de la mort programmée du cinema Italien, qui se recyclera avec bonheur dans le vrai ciné avec Sergio Leone, mais disparaitera de la péninsule par manque de spectateurs, qui n'avaient pas envie d'aller voir ce qu'ils vivaient tous les jours, sur un ecran.