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Charlotte28
123 abonnés
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3,5
Publiée le 14 septembre 2019
Plus qu'un documentaire sur les difficultés économiques italiennes de l'après-guerre, ce mélodrame dépeint une relation touchante entre un père et son fils, liés par le vol tragique. Cependant l'accumulation d'effets, notamment musicaux, pour appuyer le désespoir des protagonistes rend l'atmosphère très pesante, lorgnant vers un misérabilisme qui déprime davantage qu'il n'indigne.
Un colleur d'affiche qui se fait voler sa bicyclette ? aujourd'hui, ce titre et son histoire aura une signification comique, mais dans l'Italie de l'après-guerre, plongée dans la misère, cela est témoin du malheur tombé sur un père chômeur, qui pour devoir travailler utilisera un vélo, objet difficile, voire impossible à acheter. Volé dans la masse de la foule, il essayera par tous les moyens de le retrouver, mais la multitude des vélos de la ville de Rome, ainsi que le doute de l'identité du coupable ralentissent son enquête. Seul au monde, son désespoir lui fera tomber la mauvaise humeur de la foule contre lui, son fils le suivant malgré sa réticence. Ayant touché le fond, il deviendra lui-même voleur, preuve de la détresse de ce pauvre type. Le film de De Sica montre ainsi une vision du peuple prêt à tout pour sauver quelque objet dont dépend sa vie. Sans être mielleux, la simplicité de sa mise en scène, de la justesse des acteurs et de la musique ( le son post-synchronisé exprime aussi la pauvreté de la technique ) suffisent pour donner une grande touche d'humanité à ce film-phare du néo-réalisme italien.
Un sommet et oeuvre typique du mouvement néo-réaliste italien, une histoire toute simple mais tellement juste. Cruelle et universelle sur cette Italie dévastée par la guerre qu'elle touche a tout les coups le spectateur. Les deux personnages principaux (père et fils) sont excellents une empathie folle envers eux, la fin est splendide.
S'il y a bien un film à voir dans la carrière de Vittorio De Sica, c'est celui-ci. En plein néoréalisme italien, des génis comme Visconti ou Fellini se font connaître. En 1948, Vittorio De Sica, acteur très populaire en Italie durant les années 30, se penche sur le destin d’un père de famille au chômage et, avec une simplicité étonnante, parvient à hisser son sujet sur des cimes imprévues. Avec l’aide de son scénariste attitré, Cesare Zavattini, il suit le parcours d’un homme au bout du rouleau, mais devant rester digne afin de nourrir son fils. Cette intrigue prétexte sert avant tout aux auteurs pour dresser un état des lieux assez catastrophique de la situation sociale de l’Italie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La caméra, d’une remarquable fluidité, saisit la misère et la détresse des faubourgs romains sans jamais tomber dans le misérabilisme de bas étage. Certes, le cinéaste semble tenté par le mélodrame, notamment avec une musique assez emphatique, mais il y échappe grâce à une analyse très fine de la psychologie des personnages. Jamais caricaturaux, les protagonistes du film sont tour à tour attachants ou énervants, veules ou touchants jusque dans leurs défauts. Ceci est souligné par l’interprétation remarquable de Lamberto Maggiorani et du très jeune Enzo Staiola (devenu par la suite professeur de mathématiques), tous deux acteurs non professionnels trouvés lors d’un casting sauvage dans la rue. Oeuvre majeure et puissante, Le Voleur de Bicyclette est un film qui remet en question notre jugement du bien et du mal, et offre une beauté salie de manière juste et touchante.
Rarement un film ne sera resté aussi populaire au fil des années, par-delà les frontières. S'il n'est pas le premier film néo-réaliste, ni même le premier de De Sica, il en est le symbole, celui qui inspira à tant de réalisateurs de par le monde une nouvelle façon de faire un film (on pense à Kurosawa, Bunuel, S. Ray...). Au revoir le théâtre filmé. L'intrigue et la mise en scène minimalistes ne font que renforcer la puissance des émotions. La dernière séquence, du moment où on devine poindre l'intention de voler le vélo à celui où il marche côte à côte avec son fils, humilié, reste dans les mémoires. L'interprétation par ces acteurs amateurs est mémorable. Un grand moment.
Le classique de De Sica reste d'actualité, particulièrement en période de crise. En effet le film montre les effets du chômage sur les populations. De très beau plan notamment celui du monte-piété : spoiler: des draps blancs sont rangés les uns à côté des autres par centaine, métaphore des familles qui les ont laissés là afin de subvenir à leurs besoins. L'image est forte car le plan prend son temps pour suivre le commis grimpant les étages interminables remplis de linge. Une mélancolie douce, un musique quasi inexistante, un père et son fils dans une Rome comme un terrain de jeu à la recherche du voleur. Une histoire qui démontre le cycle social sans concession.
Traduit littéralement, "Le Voleur de bicyclette" aurait été "Voleurs de bicyclettes", il s'agit en effet de plusieurs vols de bicyclette pour illustrer le caractère tragique et fataliste de l'histoire. Ce film est le grand chef-d'oeuvre du néo-réalisme italien. Tourné en décors naturels, avec des acteurs non-professionnels, Le Voleur de bicyclette est un film parcourant les sujets sociaux tels que la pauvreté et le chômage qui frappèrent l'Italie à la fin de la Seconde guerre mondiale.
Voila un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Comme quoi les histoires simples peuvent donnée les plus grands films et nous faire ressentir les plus vives émotions. La fin est .... quelle beauté!
L'un des plus beaux films du néo réalisme italien. Film tout simplement poignant, avec en bonus le regard d'un gamin craquant et inoubliable. Malgré le drame social constant, il y a surtout beaucoup d'amour et de tendresse dans ce grand classique.
Le film commence très fort avec des grands enjeux sociaux à propos de la bicyclette, enjeux qui se perdent une fois qu'elle a été volée, si au début on sait qu'il ne faut pas la voler sinon ça sera terrible, le suspens est là, pour savoir quand elle sera volée, et le spectateur pense/espère qu'elle ne le sera pas. Mais finalement le personnage à part chercher son vélo n'a pas vraiment de consistance, il sert de monsieur tout le monde, j'ai rien contre cette au idée au contraire, mais là ça ne prend plus à partir du vol, si le début est géant, le reste m'a disons déçu, ça retombe très vite.
"Le voleur de bicyclette" est une oeuvre typique du néoréalisme, ce mouvement cinématographique italien d'Après-guerre mettant en lumière les difficultés sociales de l'époque: surpopulation, chômage, pauvreté, disette,... Ce long métrage de Vittorio de Sica est d'ailleurs un des monument du genre et s'inscrit plus largement, aujourd'hui, comme un classique du cinéma. Le cinéaste italien dépeint, sans concession, la société italienne de la fin des années 40 en appuyant surtout sur les problèmes de chômage massif et sur la paupérisation de la population. Autour de ce message et de ce témoignage, il tisse une histoire humaine (notamment sur les liens entre père et fils) ayant pour origine le vol d'un vélo. Il faut aimer ce genre de films et d'approche mais l'intrigue captive le spectateur qui souhaite en connaître l'aboutissement. Touchant, intéressant mais pas aussi transcendant que cela.
Ben oui, c'est un des chefs d'oeuvre intemporels du cinéma. Oui, c'est révolutionnaire, d'une clareté phénoménale dans la mise en scène, joué par des amateurs plein de grâce. Oui, le film a un propos social, une prétention à faire naître la compassion aussi bien que l'indignation et joue sur l'émotion. Mais c'est bien grâce à ça que De Sica réussit là où Rosselini ennuie. Essentiel bien évidemment.