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Alain D.
583 abonnés
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3,5
Publiée le 7 octobre 2018
Cette sympathique comédie, écrite et parfaitement mis en scène par Woody Allen, reconstitue parfaitement l'ambiance de New York et de sa banlieue dans les années 30-40. Comme de coutume avec les réalisations du cinéaste New Yorkais, la BO jazzy est attractive, l'image est belle avec un éclairage intimiste et des décors aux couleurs mordorées. Son scénario ne conte pas une histoire mais nous délivre une suite de scénettes ayant comme sujet commun la radio ; certaines sont anodines, beaucoup sont émouvantes ou amusantes. Nous pénétrons ainsi chez une famille modeste de Rockaway comme dans les "best places" de Broadway. A l'affiche, Mia Farrow realise une excellente prestation en réalisant une transformation étonnante de son personage.
Woody Allen nous propose un film empreint de nostalgie et de tendresse avec ce portrait d'une famille américaine des années 30-40 dont la vie est rythmée et bercée par les émissions de radio, alors phare. En parallèle, on suit aussi les tribulations de quelques unes des stars emblématiques de ce média, à travers plusieurs petites anecdotes savoureuses -on reconnaîtra dans ces rôles plus d'un visage familier. L'ambiance rétro un peu jazzy (et oui on est chez Woody Allen, ne l'oublions pas) est délicieuse et sert de cocon chaleureux au casting pas nécessairement aussi prestigieux que ce à quoi on est habitué chez Allen mais néanmoins sympathique (et le p'tit Seth Green tout mimi). Ca manque peut être un peu de grandeur pour époustoufler mais c'est tout à fait charmant.
La nostalgie de l’enfance est souvent présente dans l’œuvre de Woody Allen même si elle n’en a jamais réellement été le thème central comme chez Robert Mulligan, Steven Spielberg ou Rob Reiner. « Radio Days » replonge le spectateur dans les années 1940 quand la radio encore reine était présente dans tous les foyers qu’elle unissait par la diffusion d’une sorte de culture populaire commune sans doute un peu lénifiante et hypocrite mais en tout cas moins anxiogène que les infos permanentes diffusées par CBS News. Omniprésente, la radio sert de toile de fond à une chronique familiale comme Allen les aime tant où dans les quartiers juifs de New York la promiscuité distille son lot d’anecdotes savoureuses remplies des petites bizarreries de chacun acceptées par le groupe décidé par-dessous tout à rester soudé. Allen qui n’intervient qu’en voix-off et représenté enfant par Seth Green nous narre avec malice ses interrogations d’enfant incrédule ou éberlué devant le comportement des adultes. Parallèlement il nous propose l’ascension radiophonique de Sally White charmante loufoque interprétée par sa muse de l’époque, Mia Farrow. C’est un joyeux défilé de portraits souvent moqueurs mais jamais méchants et parfois poétiques que nous propose le réalisateur au mieux de sa forme comme le mini ballet sauce Carmen Miranda improvisé devant une glace de l’appartement familial ou le Nouvel An fêté sur le toit de la station de radio. L’ensemble habillé de décors aussi familiers que grandioses est remarquablement photographié par Carlo di Palma qui a rejoint Woody Allen depuis « Hannah et ses sœurs ».
Pour son seizième film, Woody Allen nous fait vivre avec nostalgie l'age d'or des radios dans l'Amérique des années 1930 et 1940, alors qu'elle était au centre de tous les foyers et notamment ceux de Joe, qui évoque ses souvenirs ou Sally, prête à tout pour obtenir des boulots à la radio. Woody Allen déclara qu'il s'agissait de son film préféré, et ca peut se comprendre. On se laisse emporter dans cet univers de l'avant et pendant seconde guerre mondiale dans les foyers Américains, à travers des personnages intéréssant et atypique. L'atmosphère est souvent nostalgique mais sans tomber dans la naïveté. La récit est fluide, les différentes histoires ne s’emmêlent jamais entre elle et sont toutes intéressantes. Les interprétations sont excellente, chaque acteur nous fait croire en son personnage. Ce n'est pas non plus sans défaut, on reste parfois un peu trop sur notre faim et Woody Allen a fait mieux, mais on aurait tort de se priver de ce "Radio Days", charmant, parfois drôle, nostalgique et attachant.
Evocation des souvenirs d'enfance de Woody Allen,"Radio Days"se veut nostalgique et rendant un hommage certain aux musics-hall radiophoniques.Le cadre prend donc place dans les années 40,au sein d'une famille juive modeste,qui vit en communauté(père,mère,fils,oncle,tantes,cousine).Tous se réunissent autour des émissions de radios,qui leur apportent du rêve au milieu d'un quotidien morose.Majoritairement autobiographique,le film déroute par sa construction cahotique.Les saynètes s'empilent sans lien entre elles.Il y a plus de 200 personnages!On a l'impression que porté par son enthousiasme,Woody a posé ses idées en bloc sur sa caméra,sans chercher à établir une quelconque homogénéité.En résulte un film fourre-tout,sympathique,mais bancal,voire abscons par moments.Il faut bien connaître Allen pour comprendre les multiples références.Sinon,le spectateur risque de s'ennuyer ferme!
Réalisé en 1987, "Radio Days" m'a frappé de par les points communs que l'on pourra facilement repérer avec "Destins Tordus", un bouquin rédigé il y a bien des années par Allen. Normal me rétorqueront les plus sceptiques, dans la mesure où il s'agit du même auteur. Non, ce que je veux dire, c'est que cet opus (filmique) n'a en quelque sorte de scénario que son titre et qu'il s'agit finalement d'une succession de saynètes ayant un lien plus ou moins déterminé avec les grands souvenirs radiophoniques du cinéaste. Des sketchs regroupés autour d'un prétexte si vous préférez... En cela, j'ai beaucoup songé aux nouvelles littéraires dont je vous parlais plus haut, décrivant un monde délirant dans lequel les personnages sont sans cesse en action. La vivacité d'esprit de W.A. se retrouve également, sans qu'il n'y ait de véritable souci de cohérence dans ce qui est exposé. Des idées balancées ici et là, des gags et bons mots distribués à tout-va, directement sortis (sans tri) d'un cerveau en ébullition constante retranscrivant sans prendre le temps de peser les situations ces scènes pour le moins pittoresques. On peut percevoir cela comme une sorte d'instantané par lequel Woody s'exprime, fonçant dans le mur avant, réfléchissant après. Forcément, ça donne un résultat très dense et inégal, parfois brouillon, souvent bien senti. "Radio Days" ne possède pas de structure, pas de caractère fouillé et en souffre : en même temps, son rythme de formule 1 ainsi que son aspect joyeux plaident en sa faveur. On pourra pointer du doigt sa tendance à tomber dans la facilité (notamment la voix-off et les clichés Alleniens) tout en cautionnant sa présence d'esprit. C'est cela "Radio Days" : un film plaisant mais évidemment loin d'être abouti, où le pour et le contre s'affrontent sans cesse, où les surprises parviennent à compenser d'occasionnels ratés. Un pot-pourri intéressant et drôle dont le principal objectif est d'amuser son public, tout cela sans plus de prétention. Pas trop mal.
Nostalgie quand tu nous tiens... Woody Allen fait énormément dans la nostalgie mais jamais dans la naïveté dans cette oeuvre considérée comme mineure dans la filmo très prolifique du monsieur ; pourtant le charme opère assez souvent... Le film avance par tranches de vie et donc fonctionne, ou pas mais c'est rare, par tranches de vie. L'ouverture avec les cambrioleurs qui font gagner le jackpot à la famille qu'ils sont en train de dévaliser, les séquences avec une Mia Farrow en grande forme dans la peau d'une vendeuse de cigarettes à la superbe voix de crécelle et aux neurones bouchés qui veut devenir une star ou l'histoire d'une absurdité digne des Monty Python avec le joueur de base-ball sont excellentes. La partie dramatique avec la fille coincée dans un puits n'était pas nécessaire, et la fin laisse sur sa faim, mais l'ensemble est un bel hommage sur un monde factice et que l'on sait factice mais qui fait malgré tout rêver.
Radio Days (1987) nous plonge au coeur des années 30, dans un petit patelin où une famille juive modeste est bercée par la radio. Ils l’écoutent du matin au soir, suivent jour après jour les chroniqueurs et leurs feuilletons radiophoniques habituels. Cet objet fait partie intégrante de leur vie au sein de la famille, comme un membre à part entière ! Le film s’intéresse à eux, leurs habitudes, leur addiction à la radio. Allen parvient à attendrir en fonction des personnages, quant à la mise en scène, comme toujours, il n’y a rien à redire (on retiendra particulièrement le début du film qui s’ouvre sur un cambriolage hors norme). La reconstitution des années 30 est impressionnante, les décors et la qualité photo sont sublimes et les acteurs parfaits !
Woody Allen nous enchante une fois de plus. Ses films, d'une si haute civilisation et d'une si grande humanité, devraient être déclarés d'utilité publique en ces temps dominés par la vulgarité et le retour de la barbarie.
Pas d'histoire mais plutôt une chronique chorale des années 1930-1940 avec pour cadre la famille de Woody et ses souvenirs radiophoniques. Décousu mais agréable avec des moments déjantés et parfois même de franche rigolade. Mia Farrow est superbe (comme d'habitude), la direction d'acteurs est sans faute, les décors très travaillés et la bande son extraordinaire. Un grand film même si on a l'impression qu'il y manque un petit quelque chose.
Il est de coutume quun film de Woody Allen sans Woody Allen possède une certaine fadeur sinon une singularité dans son cinéma. Or ce «Radio Days» (USA, 1987) est pétri dune patte autre que celle coutumière de la vision dAllen. Retraçant la vie américaine dans les années 30-40 dun voisinage autour de la radio, ce quinzième film dAllen expire la nostalgie par des musiques de jazz rythmant les aléas du quotidien des protagonistes. Tout sarticule autour de la radio, lobsession des individus sur un objet sont dailleurs, à laccoutumé des films dAllen, les causes principales des situations ironiques. Et cest ici vers la radio que converge toutes les histoires. Afin de capturer les agencements des histoires, Allen soctroie, le temps de certaines séquences voire uniquement de plans, la mise en scène de Martin Scorsese en faisant des plans séquences, moins prestigieux certes mais semblables en de nombreux points. Le regroupement, insignifiant mais qui veut dire beaucoup, de Mia Farrow et Diane Keaton dans ce même film fait déjà de «Radio Days», une uvre alleniene hors norme. Abordant lhumour en biais, avec une pudeur quon ne connaît pas à Woody Allen, il réalise une uvre aux allures timorées mais à lambition feutrée et grande. Cest avec ce simple témoignage dun passé révolu, tourné vers la seule appréciation commune de la musique que Woody Allen livre une uvre relativement autobiographique et pourtant truffé des thématiques fétiches du cinéaste (son obsession pour le beau sexe, sa facétie naturelle) abordées au travers de lenfant Joe. La nostalgie diluée dans ce film nest que leffet dun témoignage savamment poétique sur les beautés de lancien New-York et sur lenfance dAllen rythmé par le son du jazz à travers les ondes de la radio. Et cest à travers ce regard a posteriori, clos sur une fin contemplative que lon perçoit peut-être le plus subtilement les douces relations amères que le cinéaste entretient avec la vie.
La construction du film, le parti pris clairement nostalgique et sans doute autobiographique, m'a rappelé Amarcord de Fellini, mais en bien mieux. Là où le film italien péchait par sa lourdeur, celui-ci n'est que grâce et légèreté. Mineur ce Woody Allen ? allons donc, c'est au contraire un de ses sommets.
Un Woody en petite forme mais pas inintéressant, les années où la radio était la reine des foyers… les petites anecdotes sont sympathiques même si parfois elles tombent à plat… le film est un peu trop lent pour qu'on puisse pleinement rire ou entrer dans l'histoire.
Avec Radio Days Woody Allen se fait messager nostalgique d’une époque, une époque sans internet ni télévision où la radio était le média le plus important de la société. Allen choisit de raconter son histoire au travers de celle d’une famille et de quelques célébrités dans une suite d’anecdotes filmées. L’idée du film me paraît intéressante mais le résultat beaucoup moins, on entre jamais vraiment dans le film qui peine à être passionnant et l’humour habituel d’Allen est beaucoup moins présent si bien que les quelques instants drôles se comptent sur les doigts d’une main. Bref, pas vraiment emballé par se film qui cependant se laisse regardé grâce à sa bande-originale remplie de tubes d’époque.