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Fêtons le cinéma
688 abonnés
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1,0
Publiée le 30 août 2024
Sous le prétexte de l’inclusion, Campeones se complaît dans les clichés véhiculés à l’égard des personnes en situation de handicap, ne témoigne d’aucune bienveillance sinon pour la figure d’un entraîneur névrosé derrière laquelle se range le réalisateur Javier Fesser, et entend rattraper ce défaut par le recours à un sentimentalisme digne de la plus mauvaise guimauve. La mise en scène, d’une laideur rare, confond la caméra à l’épaule avec l’amateurisme de chaque plan et accouche de séquences difficilement lisibles tant dans l’organisation de l’espace que dans l’évolution des personnages en son sein ; elle échoue à susciter le rire, ne construit rien dans la durée mais pulvérise de brèves scènes à la manière d’un sitcom télévisé. Au vu du rachitisme d’une telle production s’explique mieux le raz-de-marée en France d’Un P’tit truc en plus (Artus, 2024), comédie bien plus intelligente et respectueuse.
En 2018, le réalisateur espagnol Javier Fesser nous plonge dans l’univers du basket. Il n’est nullement nécessaire de connaître les dessous de ce sport pour apprécier le film. En effet, l’histoire évoque les péripéties d’un entraîneur contraint de s’occuper d’une équipe de déficients mentaux. D’abord réticent, il effectue sa tâche jusqu’à l’ultime rédemption. Si le scénario reste prévisible, il évite de tomber dans le pathos larmoyant. Il est aidé en cela par la sincérité des acteurs qui sont tous des novices et porteurs de handicaps. Bref, une leçon d’humanisme et un beau message sur l’acceptation de la différence.
Après un très bon démarrage, on comprend que le film veut nous délivrer un message, c'est son droit, sauf que c'est simpliste. Ceux que leur activité ont été amené à côtoyer des handicapés savent que c'est parfois très compliqué. L'autre soucis c'est que ce message dure 1 heure trois quart ! 105 minutes de déferlante de bons sentiments dans un scénario sans aspérités illustré par des matches de basket qui n'ont pas grand intérêt si on ne s'intéresse pas à ce sport. Ah, si, il y a madame et ses déboires conjugaux, jouée par une actrice horripilante, et évidemment à la fin tout s'arrange… eau de rose quand tu nous tiens… A noter que le film contient un autre message plus discret qui est de dire que la compétition c'est fait pour gagner pas pour humilier, un précepte tombé dans les oubliettes.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 13 août 2020
Champions parle d'un entraîneur de basket-ball de deuxième niveau qui est envoyé pour former des personnes handicapées sur ordre du juge. Pour former les personnes handicapées il constate qu'il a besoin d'une patience infinie absolue pour gérer leur lenteur et leurs bizarreries. Ils ont des problèmes mais ces joueurs handicapés sont pleins d'amour. Au fur et à mesure qu'ils progressent dans les classements ils font preuve d'un esprit sportif absolu. Au départ, Marco ne voulait pas s'occuper d'eux mais constate qu'il n'est pas si différent d'eux et que nous sommes tous pareils. Ce film montre les choses amusantes que font les personnes handicapées sans leurs manquer de respect. Le message de ce film est évident. Si vous voulez une comédie avec du cœur c'est celle-ci...
Rien ne va plus dans la vie de Marco. Sa femme vient de le quitter. Le club de basket qui l’emploie le licencie suite à la violente altercation qui l’oppose à l’entraîneur dont il était l’adjoint. Arrêté au volant en état d’ébriété, il est condamné à quatre vingt dix jours de travaux d’utilité publique pour une association d’aide à des personnes déficientes. Sa tâche : entraîner leur équipe de basket.
On dit à tort que sport et cinéma ne font pas bon ménage. Mais on se trompe de perspective. À la différence de la télévision, le cinéma peine certes à filmer l’exploit sportif proprement dit. Aucun film n’aura la puissance et l’impact d’une séance de tirs au but retransmise en direct ou d’une balle de match à Roland-Garros En revanche, le cinéma excelle là où il est le meilleur : raconter des histoires. Dès lors, il s’est fait une spécialité, au point de créer un sous-genre, de raconter celle de la création d’une équipe : c’est la clé du succès du "Grand bain" – qui reprend le schéma de "The Full Monty". Mais c’est aussi celle de "Invictus" (sur l’équipe de rugby d’Afrique du Sud victorieuse de la Coupe du monde de 1995), de "Rasta Rockett" (sur la première équipe de bobsleigh jamaïcaine participant aux JO de 1988) ou de "Comme des garçons" (sur la création de la première équipe féminine de football de France).
C’est cette voie bien balisée qu’emprunte "Champions". Il le fait en jouant sur la collision de deux mondes : d’un côté Marco, entraîneur d’un club professionnel, de l’autre une bande de doux dingues que rien ne prédispose à devenir des rois du panier.
"Champions" est un feel good movie un peu trop cousu de fil blanc. Comme de bien entendu, chacun des dix membres de l’équipe a sa minute de gloire, occasion de révéler un aspect attachant de son caractère. Comme de bien entendu, l’entraîneur ronchon s’humanisera au contact de ces joueurs. Comme de bien entendu, l’équipe franchira victorieusement une série d’épreuves sportives et humaines. Jusqu’à la finale qui se conclura, comme de bien entendu, par …
J’ai trouvé ce film à la fois drôle et émouvant. Déjà, il faut savoir que les handicapés présents le sont réellement. Plusieurs associations ont d’ailleurs soutenues le projet. A aucun moment on ne sent une volonté de se moquer méchamment des handicapés. On rit avec eux et pas d’eux, la nuance est importante. Il y aura d’ailleurs plusieurs moments de fou rire. Après oui, l’histoire est un peu grosse car tout se passe exactement comme prévu et comme cela doit se passer mais ça n’en reste pas moins émouvant. On va s’attacher à ces joueurs et on en oubliera même leur handicap. C’est ce que veut nous montrer ce film, au-delà du handicap, il y a un être humain et qu’il ne faut pas créer de barrières qui n’ont pas lieu d’exister. Le personnage joué par Javier Gutiérrez porte magnifiquement ce message.
Une équipe de bras cassés essaie de tout donner pour prouver au monde qu'ils ne sont pas des ratés. L'entraîneur obligé de travailler avec eux va lui aussi s'ouvrir à la différence et devenir un peu plus humain. Combien de fois a t-on vu cette histoire ? Cette fois il s'agit de basketball et de handicap mental. Toutes les conventions sont belles et bien présentes: les différents caractères, les a priori sur le handicap, les entraînements, l'humour, les bons sentiments... Ce n'est pas que le film est mauvais en soi mais il n'y a aucune surprise, aucune nouveauté. Et sur un peu plus de 2h on trouve le temps très long pour raconter une histoire dont on connaît déjà l'issue.
Le film, dont le thème sur le handicap et la différence n’est pas nouveau, est une vraie réussite, drôle, sensible, rythmé, bourré d’humour, y compris en se moquant des handicapés mais ni moralisateur (spoiler: superbe scène du bus où l‘équipe est débarquée ), ni larmoyant, grâce à un scénario bien construit, sans dispersion [les relations de Marco avec sa mère et sa femme (spoiler: qui veut un enfant ) ne prennent pas trop de place] et des dialogues justes. Dans la lignée du « Huitième jour » (1996) de Jaco van Dormael.
Plongée intrigante, l’Espagne citadine, des redevances numérisées qui taxent sans plus tarder l’histoire d’un entraîneur adjoint de basket local viré pour mauvaise conduite sur le terrain. La lourde punition infligée est de s’occuper des handicapés, d’en former une équipe de compétition atypique, y'a des comédies françaises qui précèdent cette réalisation espagnole là dessus, ça change d'un pays à l'autre, faut s'adapter à la langue. C’est de la solidarité, de la bonne humeur, de la réflexion, soyons naïf, un peu de drame qui ne fait pas pleurer et de romance qui ranime la flamme, pas mal, merci les gars campeñeros.
A voir absolument. Excellent film plein de beaux moments et riche de leçons sur la vie. L'inclusion de tous dans la société et le respect inconditionnel.
Bien sûr on sait dès le début comment cela va finir, bien sûr l'acteur principal joue très approximativement (on est dans une petite comédie) et les situations sont souvent faciles...mais on rigole bien tout en respectant les merveilleuses personnes qu'on y voit, des autistes qui forment une équipe de basket des plus originales. Quelques gags sont même hilarants (lorsque le coach tourne lors du footing et que le groupe derrière en profite pour aller droit dans la porte de sortie...), et comment ne pas s'attacher à chacun de ces gais lurons qui ont leur propre personnalité (personnages bien écrits) et qui évoluent chacun à leur vitesse avec le coach. La vulgarité assez excessive dans les dialogues est un frein si vous voulez faire profiter les plus jeunes de cette comédie, c'est assez dommage (et incompréhensible de la part des scénaristes... voulaient-ils par là exprimer le côté "non-censuré" des paroles des autistes ?). Tous les personnages sont bien sympathiques et malgré des situations grand-guignolesques (la douche avec la souris, les coups de pieds dans les entrejambes...) d'autres gags sont assez comiques et jusqu'au bout l'on aime bien cette équipe particulière.