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    Téhéran Tabou
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    4,1
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    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    Un film très bien réalisé, avec des graphiques précis, au voisinage du réalisme par moments.....Techniquement parfait....Mais le reste est aussi bon, le scénario qui se complexifie à la fin (des surprises dans le script), et des personnages très iraniens....Bien sûr ce qui prévaut finalement c'est la loupe offerte sur la condition féminine en Iran, et là je dois avouer que le film est audacieux (parfois même dans des allusions assez crues). Les deux scènes les plus surprenantes, sont celle du début et la scène finale, d'une tristesse insondable. Entre les deux le discours est prenant, la magie opère sur un film qui rappelle (avec un tout autre sujet) ) valse avec Bachir par la maitrise de sa réalisation.....A voir surement.....
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    " Téhéran tabou " présente lors de la semaine de la critique au dernier festival de cannes est un bijoux .En effet nous sommes plonge en plein coeur de la capitale de l'Iran ou l'intégrisme religieux et le pouvoir des hommes écrase tout sur son passage cependant c'est une société hypocrite car la prostitution, drogue et corruption sont monnaie courante dans ce pays. bref c'est fascinant.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    La prostitution, le trafic de femmes, le droit au travail et à la scolarité, la musique ou encore les mœurs légères des hommes puissants. Téhéran Tabou aborde tous les sujets proscrits et condamnés par la religion. Un défi périlleux, que le film relève avec élégance et grande pertinence. On découvre véritablement les problèmes et les obstacles auxquels sont confrontés les Iraniens dans leur quotidien. Plusieurs portraits de femmes, frappants de de vérité au goût amer et révoltant.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2017
    Pendant qu’il se fait « tailler une pipe » par une femme voilée, un chauffeur de taxi entre dans une rage folle en voyant une de ses filles tenant la main d’un garçon. Le film commence fort.
    Par le procédé de la rotoscopie, les dessins aux couleurs en aplat venant se superposer aux prises de vues, pourraient créer une distance, et pourtant nous prenons la violence de cette société en plein visage.
    Tout s’achète : un hymen, la signature d’un mari pour chaque acte de la vie, l’inscription à l’école...
    Que d’énergie perdue pour asservir les femmes dont le moindre geste est une victoire, pour tout réglementer, empêcher les musiques qui exultent d’autant plus qu’elles sont refoulées ! Les contournements pour gagner des moments d’évasion sont exaltants. Sous le joug, la moindre manifestation de liberté prend des allures héroïques. Scandé par des prises de photographies d’identité qui doivent changer de fond selon les destinataires, le film en a choisi un décidément très noir.
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2017
    Ici, le mode de transport privilégié, c'est le taxi. On l'emprunte pour un oui et pour un non, sans se poser de question. A l'inverse des femmes qu'on utilise comme des choses, tout en se posant la question de la morale religieuse et de l'interdit. C'est le fond absolument dramatique de ce film, juste incroyable, "Téhéran Taboo". Il est question de la belle capitale, moderne, bruyante, que le réalisateur fige en début de film, dans une goutte d'eau éloquente, où se côtoient la modernité des échanges économiques et le poids de la culture et de la morale islamiques. Les policiers sont partout, aux aguets d'un couple qui se donne la main, de jeunes gens qui dansent. Et pour autant, curieux paradoxe, on s'amuse, on fume de la drogue, on couche avec les femmes même contre de l'argent, on se fait recoudre l'hymen contre de l'argent. Si le réalisateur s'intéresse au portrait de quatre personnages, une jeune-femme prétendument infirmière mais surtout travailleuse de son corps, une autre mariée à un banquier en tout bien tout honneur, un étudiant créatif, une pauvre jeune-femme qui doit se marier et prouver sa virginité, l'argent constitue un autre acteur majeur de cette comédie humaine dramatique. Car "Téhéran Taboo" est d'une profonde violence. Le film respire une noirceur sans espoir, tout est voué à un désespoir qu'un projet d'immigration vers l'Europe pourrait inverser. Le réalisateur choisit le mode du cinéma d'animation, ce qui a pour effet d'atténuer l'extrème cruauté de cette vie iranienne, tout en indiquant aux censeurs éventuels qu'il n'a fait qu'un dessin-animé. Le politique est mis en cause, le machisme drapé de religiosité aussi. "Téhéran Taboo" est une aventure terrifiante dans l'âme d'un pays qui peine à assumer sa contemporanéité, terrifiante certes, mais juste visuellement sublime.
    Seemleo
    Seemleo

    64 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2017
    Le cinéma iranien produit régulièrement des œuvres de grandes qualités, intelligentes, modernes et d'auteurs. Téhéran Tabou se situe indéniablement dans le haut du panier. Filmé en rotoscopie, beaucoup le compare avec "Valse avec Bachir" produit aussi par une maison allemande en 2008. Pourtant les techniques d'animation sont différentes, et le résultat "rotoscopé" n'affaiblit en rien le jeu des acteurs et leurs expressions. Une séance photomaton des différentes personnages et leur portraits montre à quel point la couche de couleurs refaite sur la photographie apporte réellement une autre perception utile et pertinente de nos héros. Choix artistique réussi et d'à propos, qui reflète une société iranienne vivant publiquement et en permanence sous un masque oppressant de conventions sociale et dont les conséquences, lors de manquement, sont cruelles et impitoyables.

    Film chorale où nous suivons essentiellement trois femmes et leur entourage dans la vie quotidienne sur 1 semaine, Téhéran Tabou comme beaucoup d'autres productions de ce pays nous décrit un état impitoyable avec les femmes surtout, représenté par des religieux hypocrites et corrompus et où la peur de se dévoiler est une constante quotidienne.

    Le message est claire, le propos passe très bien. Bien que toutes les situations présentées soient certainement authentiques, j'ose espérer que la vie réelle en Iran est plus diluées de situations dramatiques avec des périodes de répit et des êtres humains osant prendre du recul face à l'idéologie confessionnelle.

    Quoiqu'il en soit le film est une vrai réussite à tout point de vue.
    Santu2b
    Santu2b

    250 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 novembre 2017
    Sorti en 2017, le film d'animation "Téhéran Tabou" utilise la technique de rotoscopie, chère à "Valse avec Bachir", qui en soit constitue déjà un premier motif pour aller le voir tant le résultat est concluant. Premier long-métrage de Ali Soozandeh, ce film choral constitue une brillante exploration de la capitale iranienne. L'auteur nous y dévoile en effet une société totalement schizophrénique, où dans l'entrefilet de la rectitude religieuse règne sexe, drogue et corruption. Sa conception du film choral est certes classique mais néanmoins passionnante. Les personnages sont bien construits et les situations globalement prenantes. Ce premier long-métrage demeure donc une réussite qui s'affirme en tant que complément certain des oeuvres de Jafar Panahi. Un cinéaste à suivre !
    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2017
    Le choc que procurent les premières scènes de Téhéran tabou (une prostituée taille une pipe à un conducteur alors que son petit garçon rêvasse sur la banquette arrière), est durable.

    Le film impose sa dureté sur la longueur. Tout y est noir en effet : la misère sexuelle des hommes, la condition de la femme réduite à demander l'aval de l'homme pour toute chose, le spleen des avorteurs à la petite semaine, les proxénètes qui exportent des vierges vers Dubaï, les juges corrompus et dépravés, le spleen d'un petit garçon muet qui ne parvient pas à se scolariser.

    Rien n'est agréable à l'âme, si ce n'est peut-être la bonté innée du personnage principal, pute au grand coeur, que rien ne semble vouloir arrêter.

    Le film brille par ailleurs de multiples atours formels et esthétiques : un scénario fouillé et palpitant, une utilisation de la rotoscopie (procédé qui crée de l'animation à partir de prises de vue réelles) qui laisse pantois, une apreté dans le propos qui sidère, une poésie diffuse qui ennivre.

    Téhéran tabou est tour à tour beau, émouvant et intrigant.

    Une belle découverte.
    Critik D
    Critik D

    152 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 octobre 2017
    L'histoire contée dans ce film m'a vraiment attirée, suivre le quotidien de ses personnages en dehors du cadre politique instauré était vraiment très intéressant. Nous avons ainsi Pari, obligé de se prostituer pour subvenir aux besoins de son fils Elias, Sara qui souhaite s'émanciper de son mari, Babak qui rêve de pouvoir diffuser sa musique bien qu'original ou encore Donya qui rêve d'un ailleurs. Suivre leurs histoires sont vraiment intéressantes, et nous confronte nous occidentale à des problématiques que l'on espère ne plus jamais rencontrer. Un film intéressant et touchant. Toutefois je n'ai pas été conquise par les graphismes, qui sont pourtant très beau à certains moments. Ce choix de passer par l'animation, permet d'adoucir un récit plutôt lourd. Une belle découverte pour ma part.
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Voulant tourner un film qui apparaisse crédible sur la façon dont la sexualité est vécue en Iran et ne pouvant pas aller le tourner sur place, Ali Soozandeh a choisi d'utiliser la technique de la rotoscopie qui consiste à mélanger film d'animation et tournage avec de véritables acteurs. Cela représente un travail colossal : ce film a occupé 40 personnes pendant 13 mois. Ce film, présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2017 raconte l'histoire de 3 femmes : une ancienne droguée qui voudrait divorcer de son mari qui purge une peine de prison et qui tombe sur un mollah qui fait d'elle sa maîtresse en lui faisant miroiter l'obtention des papiers nécessaires pour le divorce ; une femme enceinte ; une jeune femme qui prétend être sur le point de se marier et qui, ayant perdu sa virginité avec un musicien, cherche l'argent qui lui permettrait de se faire recoudre l'hymen. Est-ce le procédé utilisé, toujours est-il qu'on a tendance à s'y mélanger un peu dans les personnages féminins. Sinon, il faut reconnaître qu'on n'apprend pas grand chose de nouveau sur l'Iran, sur la corruption qui y règne, sur le fait qu'on se fait arrêter quand on marche la main dans la main, sur l'hypocrisie des hommes (un chauffeur de taxi qui se fait faire une fellation dans son véhicule mais qui réagit très mal en voyant sa fille se promener avec un homme). Tout cela, on l'avait déjà perçu au travers de films "normaux". La technique de la rotoscopie permet juste de le montrer de façon plus crue, plus choquante. Ah si, un élément nouveau nous est communiqué : le nez des femmes iraniennes est fait pour le port du tchador !
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2017
    A l'instar du film "A Scanner Darkly" (2006) de Richard Linklater, Ali Soozandeh utilise la technique de la rotoscopie pour animer ses personnages. J'avais déjà trouvé ce procédé d'animation franchement laid dans "A Scanner Darkly" et je n'ai pas changé d'avis pour "Teheran Taboo". D'ailleurs, mon unique réserve à cet excellent film d'animation concerne justement cette animation et cette technique de la rotoscopie qui rend les personnage moches et atténue les émotions qu'ils véhiculent alors même que les dessins des décors et des objets inanimés sont superbes. A part cela, le film est une pépite par son intrigue, les thèmes abordés, son ambiance sonore et visuelle et ses dialogues. Ali Soozandeh, réalisateur iranien vivant aujourd'hui en Allemagne, nous parle ici d'un grand tabou de l'Iran actuel : la sexualité. Le cinéaste dresse un tableau peu flatteur du régime islamqiue iranien et de la société en général (surtout des hommes). Son regard y est corrosif, satirique voire cynique et son histoire suversive, sans oublier la présence d'un humour grinçant. A la fois drôle et émouvant, "Teheran Tabou" est une perle cinématographique que je conseille vivement à tous.
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2017
    Teheran: Hommes concupiscents et femmes soumises aux règles strictes de la religion et des mollahs cohabitent dans la plus totale des schyzophrénies.

    Téhéran Tabou est un film iranien de 2017 de Ali Soozandeh, tourné selon la technique de la rotoscopie, comme Spielberg l'avait notamment fait pour son métrage sur Tintin. La comparaison s'arrête là.
    Teheran Tabou est un film "cash" sur l'état de la société iranienne et ses relations hommes femmes.
    Le réalisateur s'amuse à dresser des portraits croisés d'hommes et de de femmes dont les petits secret et les mensonges ne seront pas sans conséquences sur la vie des protagonistes.
    Les situations sont crues (une clliente fait une fellation à un chauffeur de taxi), les dialogues sans détours.
    C'est ainsi que Sara, jeune femme divorcée, et son fils sourd muet vont bénéficier des faveurs d'un mollah qui va loger la famille monoparentale en contrepartie de paiements en nature. Sara qui se fait passer pour une infirmière fait la connaissance de ses voisins, une famille iranienne assez conservatrice dont le fils essaie depuis des années d'avoir des enfants avec son épouse frustrée de son quotidien.

    Le film très sombre regorge de situations désespérées tout à fait plausibles, photographiant l'état de misère morale de la société iranienne. Le réalisateur injecte ça et là des moments de respiration via un humour souvent cruel. Le film est très juste, le décalage étant immense entre la "chape de plomb" mise en place par les religieux et les aspirations de liberté d'une bonne partie de la jeunesse et de la classe moyenne.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Ali Soozandeh vit en exil en Allemagne et ne peut tourner en Iran, pour contourner la censure, Téhéran Tabou a été réalisé selon le procédé de la rotoscopie, les personnages sont filmés sur fond vert, puis redessinées et intégrés dans le décor…de l’animation mais permettant de reproduire avec réalisme la dynamique des mouvements. Il s’en suit un rendu cotonneux qui ne facilite pas toujours la reconnaissance des personnages. Est-ce pour souligner la schizophrénie de la société iranienne, est-ce pour mieux révéler la beauté caché des personnages…au spectateur de se prononcer…Quant à l’histoire…elle commence très fort, un chauffeur de taxi demande à sa cliente, qu’il a reconnue comme prostituée, une fellation, tout en conduisant, devant son fils muet de naissance assis à l’arrière…mais se scandalise de reconnaitre sa fille se promenant sur le trottoir, main dans la main avec son copain…Nous suivons le destin de trois femmes. La première, est la prostituée du taxi qui cache son métier à son entourage et se fait passer pour infirmière, la deuxième, une femme de milieu aisé qui ne peut travailler sans l'autorisation de son mari, la dernière s'est couverte de honte en perdant sa virginité avant le mariage (du moins c’est ce qu’elle affirme, la réalité étant moins avouable). Toutes les trois vont tenter par tous les moyens de trouver une alternative à ce quotidien difficile dans une société schizophrène où le sexe, la drogue et la corruption se cache sous le voile de la morale et de la corruption, et où les ayatollahs sont les premiers à entretenir des concubines…Un pays qui marche sur la tête et où les jeunes veulent s’expatrier…En choisissant l’artificialité de l’animation, et en chargeant la barque par une accumulation de scènes choquantes ou outrancières , Ali Soozandeh, finit par fatiguer le spectateur… le cinéma iranien contemporain , avec des réalisateurs comme Asghar Farhadi, Sepideh Farsi, Jafar Pahani, Ayat Wajali, Ida Panahandech….sur des thèmes identiques nous a offert des films plus convaincants…et plus facile à suivre !!
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    54 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2017
    Vu et avis le 20171017

    Partisan et consensuel mais bien.

    Les idées propagées sont très classiques : la soumission de la femme à son époux c est mal, les régimes religieux font régner la terreur, ce n est pas parce qu on est religieux qu on se comporte mieux que les autres, manque d espoir d avenir en iran, ... c est bien mais en même temps, c est ce qu on dit tout le temps sur l iran, il n y a pas grand chose de différent, d original.
    orlandolove
    orlandolove

    135 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2017
    Formellement original et abouti, ce film d'animation exploite remarquablement l'aspect choral de son scénario. Les personnages sont touchants, les thèmes abordés sont forts et le script, dense, ne connait aucun temps mort. Une réussite !
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