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    Penché dans le vent
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Penché dans le vent" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Thomas Riedelsheimer est venu trouver Andy Goldsworthy deux ou trois ans avant Rivers and Tides, son second film datant de 2004, pour lui proposer de faire Penché dans le vent. L'artiste mondialement reconnu pour son travail éphémère et permanent avec la nature, le Land Art, se rappelle : "Il possède une telle acuité, une telle attention, une telle compréhension de mon travail qu’il en est plus qu’un simple témoin. Il y est très impliqué, et c’est une dynamique des plus intéressantes. Il travaille avec une toute petite équipe, deux ou trois personnes tout au plus. Il est très vigilant et il s’adapte. Il n’est pas dans une approche normative. Il comprend ma manière de travailler, et j’apprécie vraiment sa compagnie."

    Andy Goldsworthy à l'oeuvre

    Le spectateur voit Andy Goldsworthy réaliser beaucoup de choses dans Penché dans le vent : des chambres permettant d’accueillir – à peine – un corps humain, les « pierres dormantes » ou encore le mur divisé qui permet qu’on s’y introduise, mais qui est si étroit qu’il faut parfois y avancer latéralement. Il explique :

    "Ces pièces introduisent-elles la notion de recherche d’un refuge ? Ou même en finir avec cette notion ; beaucoup des espaces que je créé sont inhospitaliers à fréquenter. Il y a cette pièce dans laquelle j’ai placé des troncs d’arbres qui deviennent plus denses à mesure qu’on avance, et le public refuse d’y entrer sans en connaître la profondeur, s’il est habité, ou s’il peut s’y perdre. Pour moi, la nature n’est pas uniquement pastorale et thérapeutique. Elle l’est, mais elle est aussi profondément dérangeante, éprouvante, menaçante, cruelle, brute tout autant que belle ; et j’espère que mon travail reflète tout ça. Je crois qu’en vieillissant, il s’en fait probablement de plus en plus écho."

    But de l'art selon Goldsworthy

    Dans Penché dans le ventAndy Goldsworthy dit que le but de son art et de sa vie en général est de devenir moins lisible en vieillissant. L'artiste raconte : "Quand on est jeune, on est plein de certitudes parce qu’on ne sait pas ce qu’on fait. Je crois qu’en vieillissant, on perd en certitude ce qu’on gagne en conscience de ce qu’on fait. (Rires) Alors je pense que c’est le bon moment de prendre des risques, d’oser, de faire des expérimentations, de chambouler les notions de ce qu’on devrait être. Alors, inévitablement, ce qui se produit dans votre vie est également chamboulé."

    Bio express du réalisateur

    Thomas Riedelsheimer est né en septembre 1963 à Munich, en Allemagne. Il a étudié à l’Université du Film et de la Télévision de Munich de 1984 à 1991. Depuis 1986, il est réalisateur et chef opérateur en Allemagne et dans les environs. Il a réalisé plusieurs longs métrages, dont Touch The Sound sur un musicien sourd et sa première collaboration avec Andy Goldsworthy en 2005 : Rivers and Tides. Conférencier, il anime des séminaires sur le cinéma et la réalisation de films documentaires. Bien que ses films couvrent un large éventail de sujets, Thomas Riedelsheimer se spécialise dans les films poétiques visuellement impressionnants. En 2009, il fonde Stefan Tolz la maison de production Filmpunkt GmbH.

    Evolution technologique

    Pour Penché dans le vent, Thomas Riedelsheimer s'est servi de plusieurs caméras qu'il n'avait pas pu utiliser pour Rivers and Tides. "Tout devient un peu plus léger et plus petit. Mais fondamentalement, je continue d’utiliser une grue et une Steadicam, qu’on appelle maintenant Gimbal. Pendant 15 ans, j’ai tourné des films en 16mm, alors je crois que mon approche cinématographique n’a pas été vraiment modifiée par le passage au digital", confie le metteur en scène.

    Souvenir douloureux

    Dans Penché dans le vent, il y a quelque chose dont Thomas Riedelsheimer voulait vraiment parler avec Andy Goldsworthy : sa séparation et, finalement, la mort tragique de sa femme, Judy. Lors du tournage de Rivers and Tides, ils étaient ensemble ; mais Andy n’a pas souhaité en parler, ce qui n’avait rien à voir avec sa vie privée ou encore le fait qu’il ne fasse pas confiance à Riedelsheimer. Ce dernier se souvient : "Il ne voulait tout simplement pas que le public tire des conclusions hâtives. C’est beaucoup plus complexe que ça. J’ai compris qu’il était important que ça apparaisse dans le film parce qu’au cours de ces 15 dernières années sa vie a changé. Il a traversé une épreuve et je pense que cela a eu un impact sur son travail. Alors, nous avons décidé qu’il aurait le dernier mot à la fin du film, que je puisse l’utiliser ou non, et nous en avons discuté. Je l’ai tout à fait accepté et j’en ai été ravi."

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