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    Volontaire
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Volontaire" et de son tournage !

    Un sujet qui tient à coeur

    Quelques années après avoir incarné Sandra Paoli dans la série MafiosaHélène Fillières réalise Volontaire, son second long métrage. Avec ce film, la réalisatrice a voulu explorer la question du pouvoir et montrer comment les femmes peuvent trouver leur place dans un milieu masculin. Elle explique : "De faire assumer à une femme sa part de virilité au lieu de combattre celle des hommes. On parle souvent de l’influence des pères mais personnellement, je me suis plutôt construite dans la relation à mon frère. On a été éduqués et aimés pareil, valorisés de la même manière par nos parents : je me suis construite dans l’idée d’une certaine égalité par rapport à lui sans que la question de notre différence de sexe pose problème. Volontaire est aussi une manière d’explorer ma part de masculin. Ma virilité. Pour moi, c’est une qualité universelle, qui n’appartient pas à un seul genre."

    Un air de ressemblance

    Si, comme on avait pu le voir avec Les Combattants et Voir du Pays, l'armée est une thématique qui a sa place dans le cinéma français (et notamment du point de vue de personnages féminins), le scénario de Volontaire rappelle surtout celui de A armes égales. Dans ce film de Ridley Scott sorti en 1998, il était également question d'une femme courageuse (Demi Moore) qui tentait de se faire sa place chez les Marines et qui était confrontée à un supérieur particulièrement dur campé par un Viggo Mortensen qui faisait froid dans le dos.

    Le choix Diane Rouxel

    Pour se glisser dans la peau de Laure, Hélène Fillières était à la recherche d'un visage relativement inconnu – au sens vierge de toute expérience. C'est dans un magazine que la cinéaste a repéré Diane Rouxel. "Je voulais une jeune femme gracieuse, très féminine, qui embellisse au fur et mesure de l’histoire, accentuer sa beauté pour mieux souligner la féminité de ce personnage si courageux et solide. Le contraste entre la grâce de son visage et la puissance de son déterminisme me touche énormément. C’est une actrice extrêmement douée, à la fois instinctive et très professionnelle", raconte-t-elle.

    Un beau Commandant de Marine

    Lambert Wilson s’est imposé très vite dans le rôle de Rivière parce qu'il s'agit d'un comédien qui a la prestance d’un beau Commandant de Marine, mais surtout parce qu’il dégage quelque chose d’insaisissable, voire d’impénétrable. "Rares sont les acteurs français aussi peu « lisibles ». Son rôle n’était pas facile : peu de dialogues, réussir à faire passer une tension intérieure par une sorte de froideur extérieure. J’ai été comblée par son investissement et sa compréhension du personnage. Il a accepté que je projette sur son visage, sur ses expressions et la longueur des plans que je lui imposais, cette idée très personnelle, très précise et très intime que je me fais de la violence contenue des émotions, de l’étrange état dans lequel nous plongent nos émotions", confie Hélène Fillières.

    Un milieu qui offre du romanesque

    Si Hélène Fillières ne connaissait pas le milieu de l’armée, il s'agit d'un univers qui la fascine parce qu’il offre du romanesque. La cinéaste développe : "Le fait qu’il soit très codé, que les rapports hiérarchiques entre les différents grades impriment un mode d’être à l’autre très particulier. Avec un langage propre. Une syntaxe si spécifique. Un mode de communication où toute forme d’intimité est impossible. Le milieu militaire représente pour moi le lieu de l’impassibilité par excellence, d’un certain détachement de façade qui masque beaucoup d’humanité. Derrière l’uniforme et la réserve militaire se cachent des hommes et des femmes qui vibrent tout autant que chacun d’entre nous mais qui ne peuvent montrer leurs émotions librement. Et cela me touche beaucoup. Je m’y reconnais."

    Lieux de tournage

    Volontaire a été tourné à l’Ecole des Fusiliers Marins de Lorient, ainsi qu’à l’Ecole Navale de Brest – qui fournit le décor principal du film – avec ses bâtiments épurés et son somptueux terre-plein face à la mer. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, obtenir les autorisations de la Marine n'a pas été compliqué. "Une fois que les instances militaires ont pris connaissance du scénario, j’ai été extrêmement bien accueillie et accompagnée dans l’aventure. J’ai rencontré des hommes et des femmes de tous grades qui m’ont beaucoup aidée et ouvert les portes d’un univers très protégé. Je leur dois beaucoup et la confiance qu’ils m’ont faite m’a énormément portée", se rappelle Hélène Fillières.

    Influences cinématographiques

    Côté influences cinématographiques, Hélène Fillières revendique les films de Jean-Pierre Melville, notamment pour la manière qu’ont ses personnages d’occuper un plan. "Les dix premières minutes du « Samouraï » par exemple : la solitude d’Alain Delon, dans des plans extrêmement cadrés, une lumière somptueuse, pas un dialogue. Cela m’émeut beaucoup. Et puis il y a Michael Mann, bien sûr", précise la réalisatrice.

    Formation militaire

    Diane Rouxel s'est préparée physiquement en amont du tournage pour être crédible dans la peau de son personnage. C'est l’ex-militaire Nicolas Gervais de Lafond qui s'est chargé de sa formation. La jeune comédienne se souvient : "On s’est rencontrés quelques mois avant le début du tournage. Ce jour-là, il m’a fait courir dans un bois, à Paris, et m’a demandé de faire des pompes. Je n’en ai réussi que cinq… Il a donc bâti un programme d’entraînement précis. On se voyait toutes les semaines ou les quinze jours, on faisait du footing et il avait même acheté une corde : on allait dans un square derrière le Sacré-Cœur, il attachait la corde contre un mur et je grimpais ! Le reste du temps, j’allais dans une salle de sport. Puis, peu avant le tournage, avec Corentin Fila, on est partis une semaine s’entraîner avec les bérets verts, sur leur vrai parcours commando, à Lorient."

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