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    Taxi Sofia
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Taxi Sofia" et de son tournage !

    Dans un taxi en janvier 2015...

    Taxi Sofia est né au cours d’un jour glacial de janvier 2015, sur le siège arrière d’un taxi. Stephan Komandarev se souvient du chauffeur qui lui racontait qu’il exerçait la profession de professeur de physique nucléaire avant d'être renvoyé : "Il m’a raconté comment certains de ses anciens collègues - des enseignants, des prêtres, des musiciens ou des ex-militaires -, conduisent aujourd’hui des taxis pour survivre et payer leurs factures", confie le metteur en scène.

    Parcourir la ville de Sofia

    Stephan Komandarev a, en compagnie d'une partie de l’équipe du film, conduit à travers Sofia durant la pré-production du film. Au total, ils ont parcouru 12 000 kilomètres en sept mois dans la capitale et la plus grande ville de la Bulgarie. "Avec le recul, je peux vous dire que Sofia regorge de secrets que personne ne soupçonne. Les répétitions avec les acteurs ont eu lieu durant des mois sur ces routes que j’avais repérées. Chaque épisode du film a été tourné en temps réel, qu’une seule fois. De mon côté, je suivais l’équipe dans un bus équipé d’un moniteur. Les acteurs qui ont interprété le rôle d’un chauffeur de taxi ont dû conduire un vrai taxi dans les rues de Sofia", confie le cinéaste.

    Les chauffeurs, témoins de la pauvreté ambiante

    Stephan Komandarev a commencé à écrire le scénario de Taxi Sofia après s'être entretenu avec un homme dont l’histoire lui a paru concorder avec l’image qu'il se faisait des chauffeurs de taxi. Le réalisateur se souvient : "Il avait roulé toute la nuit – quelques 400 kilomètres – pour arriver à l’hôpital à temps pour sa propre greffe du coeur. Tout en écrivant, je ne cessais de prêter une oreille attentive aux propos des chauffeurs de taxi, qui semblent posséder un sens très précis des réalités sociales. Ils exprimaient leur point de vue sur un pays totalement dénué d’esprit, où la pauvreté et une inégalité toujours croissante ont généré un sentiment d’échec qui traverse toute la société. Pour d’énormes groupes de personnes, le rêve d’une vie respectable a été remplacé par une lutte obstinée pour une survie primitive au quotidien."

    Aide précieuse

    Un certain nombre de détails du scénario sont inspirés de faits réels. Le but de Stephan Komandarev était plus de représenter au moyen de la fiction dramatique la vérité émotionnelle au coeur de chaque situation que de faire le récit d’histoires vraies. Le cinéaste a ainsi eu recours à l’assistance de Todor Todorov, l’un des psychologues criminalistes les plus respectés de Bulgarie, qui par ses conseils l'a aidé à décrire l’essence de chaque caractère.

    Dispositif

    Stephan Komandarev a utilisé une seule caméra Alexa mini qui était entre les mains du directeur de la photographie Vesselin Hristov pendant le tournage. Cette caméra entrait et sortait avec les comédiens des taxis. Les taxis étaient réels et appartenaient à la compagnie Yellow Taxis qui est devenue partenaire du film. Ces taxis travaillaient pendant la journée comme vrais taxis et la nuit ils étaient utilisés pour le tournage de Taxi Sofia.

    Tourner chaque épisode en plan séquence

    En compagnie du directeur de la photographie, Stephan Komandarev a fait le choix de tourner chaque épisode en plan séquence. Le metteur en scène raconte : "L’idée principale était de garder le goût de la réalité et de l’authenticité dans le film. Le plan séquence nous semblait la meilleure solution pour garder cela. Voilà pourquoi nous avons pris cette décision. C’était beaucoup plus difficile mais quand même j’étais très content de ce choix de tournage. C’était quelque chose de nouveau pour moi et pour les comédiens mais je suis très heureux du résultat final !"

    Scènes particulièrement difficiles

    La toute première séquence (la seule de jour) a été la plus difficile à tourner compte tenu du fait qu'elle tombait en plein week-end des élections présidentielles à Sofia : "Donc il y avait une double difficulté pour les comédiens : Ils devaient à la fois prétendre conduire un taxi tout en le faisant dans les pires conditions vu le trafic intense qu’il y avait dans Sofia ! Il y avait aussi cette séquence très dure du suicide sur le pont car il s’agissait d’un plan séquence de 19 minutes très long donc et il a fallu pour la tourner trois cadreurs : un pour manier la caméra dans la voiture, un sur le pont et un sur une grue, face au pont", se remémore Stephan Komandarev.

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