Robert Hossein (Le vice et la vertu de Roger Vadim en 1962), Patrick Magee (Marat/Sade de Peter Brook en 1966), Klaus Kinski (Les infortunes de la vertu de Jesus Franco en 1969) et Keir Dullea (le Dr. David Bowman de 2001 : Odyssée de l'espace de Kubrick) (De Sade de Cy Enfield en 1969) ont tous incarné le Divin Marquis à l'écran.
Parmi les compositions les plus récentes, on peut retenir celles de François Marthouret (Marquis de Henri Xhonneux en 1989) et de Nick Mancuso (Marquis de Sade de Gwyneth Gibby en 1996).
Collaborateur de Patrice Chéreau (Hôtel de France en 1974, Ceux qui m'aiment prendront le train en 1998), Sylvain Chauvelot a également conçu les décors de A nos amours (Maurice Pialat, 1983).
Le chef décorateur avait déjà travaillé pour Benoît Jacquot sur Pas de scandale (1999).
En réalisant les décors de Picpus dans Sade, Sylvain Chauvelot confesse avoir voulu «traduire le purgatoire aux portes de l'enfer, l'odeur du sang qui se niche dans la dentelle, dans le quotidien des pensionnaires» et «créer cette impression «d'écrin carcéral» avec l'anachronisme des personnages et des lieux».
Jacques Fieschi avait déjà collaboré à l'écriture de L'école de la chair, adapté du roman de Mishima et mis en scène par Benoît Jacquot.
Directeur de la photographie pour quelques cinéastes anglo-saxons, comme Mike Figgis (La fin de l'innocence sexuelle en 1999, Mademoiselle Julie en 2000), David Mamet (L'honneur des Winslow en 1999), et Michaël Winterbottom (With or without you en 1999), Benoît Delhomme a également exercé son talent aux côtés d'Agnès Merlet (Artémisia en 1997), de Cédric Klapisch (Chacun cherche son chat en 1995, Un air de famille en 1997) et Tran Anh Hung (L'odeur de la papaye verte en 1993, Cyclo en 1995).
Connu pour son travail avec André Téchiné (Barroco en 1976, Les sœurs Brontë en 1979, Hôtel des Amériques en 1981, Rendez-vous en 1985, Le lieu du crime en 1986, Les innocents en 1987), Christian Gasc a notamment dessiné les costumes de Ridicule (Patrice Leconte, 1997), La veuve Saint Pierre (id., 2000).
Il déclare que son travail sur exigeait «la démesure, l'excès, le déchiré, la dérision d'un quotidien qui côtoie la mort. »
Son souci d'authenticité a poussé Benoît Jacquot à découvrir quelle pouvait être la voix de Sade. « C'était un travail de chaque jour, avant de tourner. Il fallait non seulement trouver la langue de l'époque, mais aussi définir, dans cette langue-là, le langage de Sade : comment parle Sade, au même titre que sa façon d'être, ou ses vêtements, son énonciation même le définisse ? Il fallait aussi que cette énonciation rejoigne celle de Daniel Auteuil, pour retrouver l'acteur. »
Elle a été remarquée dans les deux premiers courts métrages d'Emmanuelle Bercot, Les vacances (1997) et La puce (1999).En 2000, Isild Le Besco joue dans Les filles ne savent pas nager (Anne-Sophie Birot) et participe à Kurt de Cédric Kahn.
« Ce qui m'intéresse en lui, c'est cet exercice-limite de la liberté, alors même que la société vous en prive. Comment ne pas être fasciné par son côté irréductible ? Peut-être a-t-il accepté de rester si longtemps en prison parce que cette expérience de l'isolement lui permettait de lire, d'apprendre, d'écrire. En refusant de s'amender, donc de sortir, il choisissait la situation de l'homme seul dont il avait deviné qu'elle conduit à faire une œuvre. Il y a passé vingt-cinq ans, soutenu par une foi indéracinable en lui-même qui aurait pu le conduire à la folie. Mais non, il a tenu. »
L'écriture débuta par un long travail préparatoire durant lequel le réalisateur indiqua au scénariste, Jacques Fieschi, les lignes de force du futur scénario. Accaparé par le tournage de La fausse suivante, Jacquot laissa ensuite Fieschi développer le script, qui n'a finalement été terminé que très peu de temps avant le début du tournage.
Benoît Jacquot avoue que «le travail sur le scénario s'est poursuivi durant le tournage».
« C'est la seule partie de la vie de Sade sur laquelle il reste encore aujourd'hui un vrai mystère (…). La seule période qui est restée sujette à caution, sur laquelle on s'interroge sur ce qu'il a fait et comment il a vécu, c'est ce moment qui se situe vers la fin de la terreur (…). Ce moment est le plus obscur de la vie de Sade, c'est commode dès lors qu'il s'agit d'une fiction, de faire œuvre d'imagination : c'est un moment qui permet de broder, d'inventer (…) »