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    Chanson Douce
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Chanson Douce" et de son tournage !

    Adaptation et fait divers

    Chanson douce est adapté du best-seller du même nom écrit par Leïla Slimani et qui a obtenu le prix Goncourt en 2016. Le fait divers ayant inspiré le roman remonte à 2012. A Manhattan, deux enfants sont retrouvés morts, poignardés par leur nourrice, Yoselyn Ortega. Celle-ci a ensuite tenté de se tuer en se tranchant la gorge, mais a survécu. Elle a été condamnée à la peine maximale : prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Son mobile reste flou, même si la folie et les tensions avec les parents ont été évoquées au procès.

    Leïla Slimani avait en tête un autre fait divers lorsqu'elle a écrit Chanson douce : en 1997, Louise Woodward, une jeune fille au pair, avait défrayé la chronique pour avoir secoué un bébé dans la famille américaine chez qui elle travaillait. Au procès, l'avocat de la jeune fille avait mis en cause la mère car trop souvent absente, occasionnant par la même occasion un vaste débat aux Etats-Unis sur la responsabilité parentale... La romancière a part ailleurs appelé le personnage de Karin Viard Louise en rapport avec la protagoniste de cette affaire.

    Pas de morale

    Ce qui a intéressé Lucie Borleteau, dans le roman, provient du fait que Leïla Slimani ne condamne pas plus cette criminelle que les parents. Elle précise : "J'y ai donc vu une peinture très cruelle de la société actuelle, qui dévore ses propres enfants. Le roman pose cette question : comment se fait-il qu’un tel crime soit rendu possible dans notre société ? Le monstre n’est pas Louise et sa folie, mais une chose aux contours flous qui nous renvoie à nos propres actes. J’ai été marquée par le caractère très réaliste, la précision quasi documentaire de cette histoire et par ce qui la relie au conte dans le même temps, avec sa part atroce. J’ai aimé qu’aucune morale ne s’en dégage."

    Antoine Reinart, un acteur qui monte

    A noter la présence, dans le rôle du père, d'Antoine Reinartz, qui connaît une année 2019 très chargée puisqu'il a été à l'affiche de La Vie scolaire, Alice et le maire et Roubaix, une lumière.

    L'appartement de Louise

    Le désordre que l'on voit dans l’appartement de Louise a été inspiré à Lucie Borleteau par le documentaire À la recherche de Vivian Maier (2013). La cinéaste a cherché à donner le sentiment d’une accumulation, comme les traces d’une époque où l'espace vital du personnage était plus grand. "J’aime aussi l’idée que son intérieur contraste avec l’image rangée qu’elle donne d’elle. Vivian Maier est une personne étonnante et inspirante, car si elle n’avait pas fait de photos, on se demande si elle n’aurait pas pu mal tourner et finir comme Louise. Il y avait quelque chose de très noir chez elle. Comme Louise, elle est un mystère", précise-t-elle.

    Les enfants

    Lucie Borleteau a trouvé Assya Da Silva, qui joue la petite fille, très vite. La réalisatrice se rappelle : "Il y avait chez elle quelque chose de brut et d’imprévisible. Elle avait très envie de jouer ; quand elle était bonne, elle le sentait, ça lui faisait de l’effet. Et puis elle a une écoute exceptionnelle, donc face à de bons acteurs, elle devient meilleure. Le bébé le plus petit est le mien, donc c’était très pratique, car je connaissais ses réactions. Pour le bébé un peu plus grand, nous avons choisi des jumeaux dont je connaissais la mère. Nous avons tout fait pour que l’expérience ne soit pas traumatisante pour les enfants."

    Karin Viard meurtrière

    Si Karin Viard a davantage tendance à s'illustrer dans des comédies, Chansons douce lui permet de s'aventurer dans le drame comme elle l'avait fait avec Les Chatouilles (dans le rôle de la mère égoïste et odieuse de l'héroine). La comédienne confie : "Je suis toujours étonnée par l’image de femme sympathique qu’on me renvoie souvent. Je ne suis pourtant pas dans la séduction, je me moque de ce qu’on pense de moi et je suis assez libre. Ce qui est sûr, c’est que Louise est un personnage très différent de ce que j’ai déjà pu jouer jusqu’alors. On m’a beaucoup envisagée dans des rôles de femmes joviales et truculentes et là, j’incarne un personnage plus complexe, âpre, noir, dingue et violent, et cela est inédit pour moi. J’adore mettre les pieds sur des terrains nouveaux."

    Maïwenn pressentie

    En 2017, lorsque le projet était en phase de développement, il a été question que Maïwenn le réalise. Mais c'est finalement Lucie Borleteau (réalisatrice de Fidélio, l'odyssée d'Alice et la série Cannabis) qui en a hérité.

    Co-écriture

    Lucie Borleteau a coécrit cette adaptation avec Jérémie Elkaïm, principalement connu pour ses prestations devant la caméra mais qui a écrit plusieurs films en lien avec la thématique du couple et des enfants, comme La Guerre est déclarée. "Je crois que Jérémie, par sa grande expérience du plateau, notamment comme acteur, ne peut pas écrire de scènes que l’on n’a pas envie de tourner ! Il y a toujours, dans ce qu’il propose, beaucoup de matière excitante pour le tournage, spécialement pour les acteurs : la situation, les dialogues", se souvient la réalisatrice.

    La scène des meurtres

    Lucie Borleteau ne voulait ni montrer les corps, ni le meurtre en lui-même, ni sombrer dans la chronique de faits divers. "Ne rien montrer du tout aurait manqué de courage. J’ai donc opté pour une version baroque de la représentation de la scène de crime", précise-t-elle.

    Contraste visuel

    Lucie Borleteau a voulu contrebalancer la noirceur du récit par des couleurs vives et des mouvements de caméra très fluides qui donnent une impression de douceur. Elle confie : "C’est un film où les pires événements se passent en plein jour. Je voulais donc une lumière crue de façon à montrer les choses de plain-pied. Avec Alexis Kavyrchine nous avons cherché à bousculer l’imagerie sombre du film d’horreur, avec des couleurs vives même en nuit. Je voulais que les mouvements de caméra donnent la sensation d’une caresse, comme pour faire écho à l’envoûtement que procure Louise. Des éléments de sorcellerie jalonnent le film. C’est une façon de faire rentrer du merveilleux ou de l’étrange dans un récit réaliste, urbain et quotidien."

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