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velocio
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4,0
Publiée le 10 août 2018
Jeune réalisateur de 37 ans, originaire de l’ex-Allemagne de l’Est, Thomas Stuber n’est pas vraiment un débutant, Une valse dans les allées étant son 3ème long métrage. Aucun des ses 2 premiers longs métrages n’avait été distribué en salles dans notre pays, mais le deuxième, "Herbert", a été diffusé par Arte en début d’année. "Une valse dans les allées" est l’adaptation d’une courte nouvelle de 25 pages, écrite par Clemens Meyer, déjà scénariste de Herbert, une nouvelle que Thomas Stuber et Clemens Meyer ont adaptée pour le cinéma. C’est une plongée pleine de délicatesse dans le monde du travail que nous offre Thomas Stuber, un film dans lequel le spectateur se laisse gagner petit à petit par un attachement sans faille envers les personnages, un film dont le ton rappelle ce que nous offre régulièrement, à notre grand plaisir, le finlandais Aki Kaurismäki. Ce film qui s’ouvre avec, comme accompagnement, « Le beau Danube bleu », la célèbre valse composée par Johann Strauss Fils, s’avère être une émouvante valse à 3 temps autour de 3 personnages, Christian, Marion et Bruno. Une valse à laquelle participent également des transpalettes et des chariots élévateurs et les collègues de travail du trio. Un film qui s’attache à traiter les sentiments et les rapports sociaux de façon à la fois réaliste et poétique. De l’excellent cinéma !
Au cinéma, la poésie peut parfois se nicher dans des endroits incongrus. Comme au rayon confiserie d'un supermarché aux allures d'entrepôt. Et l'émotion peut surgir du côté des boissons. Pour un peu ce serait le bonheur près des chariots élévateurs. Et l'amour bien sûr, qui ne rime avec rien, mais qui est aussi partie prenante du magnifique Une valse dans les allées, jolie surprise de 2018, comme l'était Corps et âme l'an dernier. Avec une pointe de réalisme magique, le cinéaste allemand Thomas Stuber transforme un lieu de travail sans attraits en un théâtre saturé d'humanité blessée où les timides, les dépressifs et les inadaptés oublient leur solitude. Une valse dans les allées (bravo aux traducteurs qui pour une fois n'ont pas cédé à la détestable mode des titres en anglais) est aussi un film sur le passage de la RDA du socialisme au capitalisme, thème prégnant mais enrobé dans un voile de nostalgie et de tristesse. Tout en finesse et sensibilité comme le reste du film dont le peu de dialogues et le rythme lent s'apprivoisent au fil des minutes. La mise en scène de Stuber peut sembler invisible mais elle est partout, dans les éclairages, dans la musique, dans les gros plans ... Pour une tonalité qui évoque assez souvent le cinéma de Kaurismäki. Et que dire des interprètes : quand le personnage principal de Transit rencontre l'héroïne de Toni Erdmann, cela donne une valse à plusieurs temps, tout en regards embués et en sentiments qui n'osent pas dire leur nom. Magique, on vous disait.
C'est un film original qui m'a beaucoup plu. L'histoire dans son ensemble est triste, dramatique mais il s'en dégage une douceur et une mélancolie que j'ai vraiment aimé. On se met bien à la place du personnage masculin principal, célibataire, sans enfants, la trentaine, qui débute un emploi de manutentionnaire dans un supermarché. On va le voir évoluer au fil des mois dans son poste, avec ses collègues, et on va bien comprendre tout son cheminement psychologique. Ce film allemand est à voir assurément.
L'Allemand Thomas Stuber nous livre un troisième film (les deux premiers n'étant pas sortis en France) d'une délicatesse et d'une poésie assez rares de nos jours. Je suis littéralement tombé sous le charme de cette petite pépite que je recommande à tous.
Enfin un film subtil après plusieurs mois de bouses nauséabondes. Réjouissons-nous, la rentrée approche et on peut espérer que ce film est le début d'une longue lignée
Fan de la première heure de TONI ERDMANN, je suis allé voir ce film en espérant y retrouver l'univers de ce dernier, grâce à la talentueuse Sandra Hüller. Le cinéma allemand se porte très bien, TRANSIT nous l'avais rappelé, UNE VALSE DANS LES ALLÉES le confirme. Il y a du Aki Kaurismaki chez Thomas Stuber, et on en est ravi !
MAGNIFIQUE ! J'ai ri, pleuré. Émotion garantie devant ce film allemand que je suis allée voir avec une amie. Je n'y serais jamais allé de moi-même mais je ne regrette pas une seconde. Les acteurs sont géniaux. J'AI ADORÉ !
Attention cet avis des spoilers tel que :spoiler: les vidéos d'entreprise les plus drôles du monde. Le film s'ouvre sur les grands espaces d'un supermarché sur fond de "Grand Danube Bleu". La parodie n'est à peine voilée ; elle amorce le début d'une belle odyssée. Entre les allées prend aussi la forme récit initiatique quelque part entre un Drive qui aurait troqué sa voiture pour un chariot (personnage taiseux, violence latente, amour impossible) et les fantaisies toutes Kaurimäkiennes. Cette vision originale se départ malheureusement de son style très travaillé, grave et léger dès qu'on s'éloigne des allées pour s'aventurer dans une voie plus convenue et déjà vue. A quand la comédie musicale d'horreur inspirée de l'enquête Steak Machine ?
C'est un film absolument charmant et attendrissant sur le monde du travail, la solitude, les liens entre collègues, l'envers du décor d'un supermarché. J'ai été touchée et émue par cette histoire et ce monsieur. Il y a un message très clair et intelligent que fait passer ce film.
Un très beau film, d'une grande qualité, avec une mise en scène absolument sublime. Les acteurs sont doués, et nous font virevolter dans les allées de ce supermarché !
Un excellent film allemand ! On touche à la poésie, le Danube bleu nous porte dans les allées du supermarché, tandis que les acteurs nous subjuguent. Un joli scénario. Les Prix berlinois ont leur raison d'être.
Je suis tombée amoureuse de ces personnages tout droit sortis de l'ancienne Allemagne de l'Est. La délicatesse qui se dégage de ce film m'a profondément touché.
Faire un film sur les magasiniers d'une grande surface est une idée suffisamment intéressante pour donner l'envie de payer sa place. Mais la façon dont le réalisateur filme cet underground social, cet envers de la société de consommation, déçoit rapidement. Le film manque de rythme, de fonds, de message social, politique, d'amour, d'amitié, de sexe, d'action... de tout ! On s'ennuie ferme entre deux mouvements de chariot élévateur. Si les rayons du supermarché sont bien remplis, ceux du film sont désespérément vides.
Il y a les lenteurs et longueurs dont souffre souvent le cinéma d’auteur allemand contemporain, mais aussi un vrai soin apporté à l’image (une photographie chaude qui transcende la réalité blafarde où se déroule le film), au cadre, au son (le son des machines qui se transforme imperceptiblement en bruits de la mer) et à la BO, ce qui permet au film de s’élever au-dessus de l’anecdotique. Les deux acteurs sont géniaux, ce qui n’est pas une surprise pour Sandra Hüller, mais je ne connaissais pas Franz Rogowski, vraiment très bon. Le gros défaut du film à mon avis, c’est qu’il veut faire rentrer le drame social et la romance dans un même scénario et ici ça fonctionne mal. Les deux s’affaiblissent mutuellement, même si la volonté d’éviter la simple bluette ou la naïve fable sociale était plutôt une bonne chose au départ. Dans ses meilleurs moments, au début surtout, le film m’a rappelé la poésie désincarnée de la première partie du Wall-E de Pixar, où on retrouvait d’ailleurs la même valse de Strauss.