Les Archives françaises du film (CNC) ont dû réaliser un travail titanesque avant d'arriver à la version restaurée du film. En effet, le négatif original était incomplet et par endroits entièrement décomposé. Des éléments permettant de recomposer le négatif ont été retrouvés jusqu'à la Cinémathèque Royale de Belgique.
En 2005, Les Anges du péché a été présenté au Festival de Cannes dans la section Cannes Classics, qui, depuis 2004, organise des projections pour des films du patrimoine dans des conditions techniques optimisées. Habitué au Festival de Cannes, Robert Bresson a obtenu quatre récompenses : Prix du meilleur metteur en scène pour le film Un condamné à mort s'est échappé en 1957, Prix spécial du Jury pour le film Le Procès de Jeanne d'Arc en 1962, Prix de la critique internationale pour Lancelot du Lac en 1974 et le Grand prix du cinéma de création pour L'Argent en 1983.
Entre 1940 et 1941, Robert Bresson fut prisonnier de guerre en Allemagne. Une fois libéré, il réalise alors son premier long métrage, Les Anges du péché, en 1943, qui annonce l'extrême austérité stylistique de son travail.
Le dialoguiste du film n'est autre que l'écrivain Jean Giraudoux. Auteur reconnu pour sa diversité – il s'exerce aussi bien dans la conception d'essais, de critiques ou bien de romans – il s'impose néanmoins dans l'écriture de pièces de théâtre, dont les désormais classiques " Electre " et " Ondine ". On peut l'apercevoir également au générique du film La Duchesse de Langeais (Jacques de Baroncelli, 1941) où il adapte et écrit les dialogues d'après un roman d'Honoré de Balzac. Plusieurs de ses pièces de théâtre ont été adaptées au cinéma, notamment Double destin (Victor Vicas, 1954) et La Folle de Chaillot (Bryan Forbes, 1969).