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    Une Saison en France
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    294 abonnés 394 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2018
    (...) Aucun pathos dans cette histoire aussi dramatique qu'elle est simple, à l'image de la douce musique de Wasis Diop : Haroun préfère suggérer par des gestes, des remarques, des faits. Le beau plan fixe de la scène d'anniversaire est à la mesure de son regard : avec les lumières de la banlieue comme environnement à travers la baie vitrée, comme un balcon sur le monde, la famille recomposée improvise un vivre ensemble et reconstruit son humanité. Ici, pas de gros plans. Un plan d'ensemble au contraire, en plongée : la géographie de la relation, avec la distance nécessaire pour ne pas interférer.
    C'est ainsi qu'aussi bien les administrations que les associations de soutien sont absentes du film, placées dans le hors-champ. Dans cette absence de mise en spectacle, nous ne verrons que des lettres officielles, une salle d'attente, un appartement prêté, des gestes d'accueil. C'est encore plus fort : au-delà de tout naturalisme, Une saison en France trouve la justesse d'une fiction centrée sur le ressenti de personnages confrontés à un implacable destin. Dès lors, le regard triste de Yacine et l'énergie irrépressible d'Asma, les enfants d'Abbas, trouvent leur force d'expression. Car ce sont eux qui sont marqués à vie par la cruauté du réel. Ce sera eux qui en écriront l'histoire, ce que fait déjà Yacine dans le film par son récit en voix-off. (...

    Le titre du plus beau film de Mahamat-Saleh Haroun, Daratt (2006), signifie "saison sèche". Une saison, c'est le temps à la fois court et suffisant pour faire basculer une vie. Ici, c'est la France qui est sèche. Ce pays a perdu tout sens de l'accueil pour le remplacer par la crainte et le repli. Heureusement, des sourires existent encore, comme celui de Sandrine Bonnaire, qui savent prendre des risques et ouvrir à "des instants de bonheur qui donnent la force d'avancer", des instants partagés avec les indésirables. (Lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2018
    Je deviens une grande fan de Sandrine Bonnaire, elle jeux toujours très juste, dans ce film elle sait transmettre à le spectateur son empathie pour l’homme qu’elle aime et à ses enfants.

    Un film très dur sur le déracinement et la difficulté de tout recommencer dans un pays étrangère. Je n’ai pas trop accroché à la mise en scène, il me manquait un brin de sincérité? Les acteurs ( a part Sandrine) plus ou moins convaincants? ... je ne sais pas 🤷��♀�.
    La musique est belle et bien choisi 🎶✔�.

    C’est un film qui m’a fait beaucoup réfléchir 🤔
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2018
    Il existe plusieurs façons de traiter le drame des migrants au cinéma. Dans "Une saison en France", le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun en a choisi une qui s'écarte de celles qu'on voit le plus souvent. Ici, Abbas, le personnage principal, est arrivé en France depuis une bonne année avec sa fille Asma et son fils Yacine. Alors qu'il était professeur de français à Bangui, la capitale de la République Centraficaine, il a fui son pays avec sa femme et ses 2 enfants. Sa femme a péri durant le périple mais, lorsqu'on les rencontre dans le film, tout laisse croire que Abbas, Asma et Yacine sont bien installés dans notre pays : les enfants sont scolarisés, Abbas a un travail, Abbas a une "amoureuse" et le trio occupe un appartement plutôt cossu. Sauf qu'on va vite apprendre que l'appartement est prêté, qu'il va falloir le quitter pour se retrouver entre les mains d'un marchand de sommeil et que Abbas se trouve dans la situation difficile de demandeur d'asile. C'est sur ce canevas que Mahamat-Saleh Haroun, le réalisateur (et, par ailleurs, ministre) de, entre autres, "Daratt", "Un homme qui crie" et "Grigris" réussit à rendre passionnante et intense une histoire où on peut avoir l'impression qu'il ne se passe pas beaucoup d'autres événements que ce qui se passe dans la vie de tous les jours. C'est le comédien français Eriq Ebouaney qui interprète le rôle d'Abbas, Sandrine Bonnaire étant Carole, celle avec qui il a une relation et qui est d'origine polonaise.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2018
    spoiler: « J’étais un étranger et tu m’as accueilli ». Cette phrase, Abbas (Eriq Ebouaney) l’a écrite dans la lettre qu’il a laissée à Carole (Sandrine Bonnaire), la femme qu’il a rencontrée en France et qui, en effet, lui a ouvert non seulement sa porte mais son cœur.
    Abbas, tout comme son frère Etienne (Bibi Tanga), ont dû fuir leur pays, la République centrafricaine en proie à la guerre civile. Tous deux sont des lettrés, ils aiment la littérature (parmi leurs livres, on aperçoit, entre autres, « Les Essais » de Montaigne et « Ulysse » de James Joyce). À Bangui, le premier enseignait la littérature et le second la philosophie. Mais en France, le pays où ils ont trouvé un refuge précaire, que faire sinon exercer un travail de survie ? Abbas doit se contenter de travailler sur un marché (là même où il rencontre Carole) et Etienne ne trouve rien de mieux que de faire le vigile.
    Tous deux tentent comme ils peuvent de reconstruire leur vie. Abbas donne, dans un premier temps, l’impression de s’en sortir, lui avec ses deux enfants qu’il a réussi à scolariser. Mais ses nuits sont hantées de cauchemars, il voit et revoit sa femme morte au cours de leur fuite. spoiler: Quant à ses enfants, il n’a rien à leur faire manger que sempiternellement des omelettes. La vie devient de plus en plus difficile au point qu’il faut se résoudre à quitter un bel appartement pour se contenter d’un studio loué par un marchand de sommeil, un studio qui semble un palais si on le compare à la misérable cabane construite sur un terrain vague que Etienne a élu pour domicile. Mais un studio qui n’est peut-être bien, lui aussi, qu’un asile très précaire. La seule planche de salut pour pouvoir vraiment reconstruire sa vie, ce serait d’obtenir le droit d’asile. Mais dans la France d’aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qu’on obtient si facilement. Y a-t-il un espoir de régularisation ou faudra-t-il vivre encore et encore en se cachant et en prenant la fuite ? Même le secours de Carole, l’amie, l’hôtesse bienveillante, risque de ne pas suffire à éviter les drames.

    En filmant cette histoire ô combien d’actualité, le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun n’a nullement cherché à nous faire pleurer à bon compte. Le but n’est pas de faire verser des larmes de crocodile, mais de changer les regards. Bien sûr qu’il y a des drames et de l’émotion dans ce film, mais il y a aussi de la douceur et de la tendresse, et il y a aussi et surtout de la dignité. Quand Abbas et ses deux enfants se mettent autour d’une table pour fêter l’anniversaire de Carole, aussi pauvres soient-ils, chacun d’eux offre son cadeau. Une scène comme celle-là, d’apparence toute simple, en dit long sur la dignité de ces personnes.
    mat niro
    mat niro

    353 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2018
    On peut suivre dans ce film le quotidien d'un demandeur d'asile et de ses enfants fuyants la guerre en Centreafrique. Le sujet est délicat mais traité avec beaucoup de pudeur. Sandrine Bonnaire est excellente, comme souvent, et le réalisateur évite que le film ne tombe dans le pathos en entraînant cette famille dans une quête de vie meilleure tout en essayant de garder sa dignité. Une oeuvre forte qui a le mérite de soulever des questions dans la France actuelle.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2018
    Poignante mise en image du mal-être vécu au quotidien par les réfugiés politiques en attente de papiers qu’ils n’auront peut-être jamais. C’est parce qu’il refuse la tristesse de ton que le film Une Saison en France touche et révolte ; la retenue dont il faut preuve face aux retournements tragiques qui scandent la vie de ses personnages lui confère une majesté et restitue dignité et profondeur à des demandeurs d’asile si facilement caricaturés. Le réalisateur fait le choix pertinent de convoquer deux regards extérieurs, le regard de deux Françaises qui partagent une même précarité – existentielle et affective – telles des étrangères dans leur propre pays. Ambivalente Terre Promise. On aurait toutefois aimé connaître l’autre côté, comprendre les dysfonctionnements administratifs et politiques ainsi que la forte, très forte demande à laquelle le gouvernement français doit faire face. Le final résonne comme le cri d’un homme outré – que l’on comprend parfaitement – mais terriblement manichéen et facile. Faut-il s’unir pour renverser cette prétendue Tour de Babel européenne ainsi dépeinte? La clef n’est pas là, assurément. Militantisme un tantinet forcé et interprétations parfois pénibles – je pense ici à la jeune fille – constituent les petits défauts d’une grande œuvre.
    Youri L.
    Youri L.

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2018
    " Une saison en France "une bouffée d'air d'un vrais film .. parmi les films pop-corn qui sortent toutes les semaines !
    Je vous conseille d'aller le voir .. retrouver Sandrine Bonnaire au cinéma avec Eriq Ebouaney...

    Autour d'un film de société sur le sujet de l'immigration vue et vécu par une famille au delà de cliché dont le sujet est traité par le réalisateur Mahatma Salam Haroun, cela donne de belles images .. une balade.. une romance, des rires, des inquiétudes, des difficultés de la vie, sur un fond grave, car d'autant plus.. d'actualité . (les acteurs sont bon, mais aussi les enfants chose pas évidant au cinéma.
    Marilou M.
    Marilou M.

    4 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2018
    Dignité. C'est ce que je retiens de ce film, sans volonté d'effets ni de misérabilisme. La machine à broyer de la machine administrative de "non octroi du droit d'asile" d'un pays qui n'a plus d'ouvert que la légende à laquelle les réfugiés ont le malheur de croire.
    AZZZO
    AZZZO

    302 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 avril 2018
    Un scénario écrit pas des élèves de CE1, des acteurs qui n'ont jamais pris de cours de théâtre et une réalisation qui ferait regretter Max Pecas. Les bons sentiments ne suffisent pas à faire un grand film. 1h40 de clichés et de caricatures.
    Jacotre
    Jacotre

    3 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2018
    Qui accepte de se laisser éprouver par le malheur de l'autre ne peut rester insensible à ce film émouvant qui met en scène une migrant ordinaire. Chacun peut s'identifier à ce vécu pour peu qu'il s'imagine confronté un jour à un régime politique qui le persécuterait. Le destin de cet homme et de ses deux enfants nous rend à coup sûr très fier d'être français, patrie des droits de l'homme, qui prend comme chacun le sait sa part dans la prise en charge de la misère du monde, avec générosité et humanité. Ce film montre l'art et la manière de pousser au désespoir des êtres qui ne cherchent qu'à survivre et mener leur existence d'une manière digne. Il est dommage que la salle ait été à 90% vide, car la large diffusion de ce film permettrait à chacun de se faire un idée non sur un fantasme mais sur une réalité en chair et en os.
    FaRem
    FaRem

    8 637 abonnés 9 523 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juillet 2018
    Sur le papier, Mahamat Saleh Haroun propose une histoire différente avec des demandeurs d’asile qui travaillent et ont un toit donc on est loin de ce que l'on voit habituellement avec des personnes entassées dans des camps seulement le résultat final n'apporte rien de nouveau. L'histoire est centrée sur une famille en particulier celle d'Abbas, cet homme qui a fui la guerre avec sa famille. L'espoir d'une nouvelle vie sous couvert d'un drame familial avec le réalisateur qui s'intéresse aux conséquences de la guerre et à ce nouveau quotidien qui est une lutte pour survivre et un combat pour obtenir ses papiers. Ce sujet qui est fort et actuel est traité de façon beaucoup trop mécanique... Il n'y a aucune place pour l'empathie ou l'émotion, c'est absolument terrible. Le scénario est mal écrit avec une histoire qui se disperse trop souvent et la majorité des scènes manquent d'intérêt. De plus, l'interprétation des acteurs sonne souvent faux. Il y a trop de choses qui font que le message ne passe pas, car trop est trop forcé et manque de naturel. Ce trop-plein de bon sentiment ne suffit pas à émouvoir en tout cas, cela n'a pas marché avec moi. Au final, le réalisateur manque son coup, et ce "Une saison en France" fini par ennuyer royalement à défaut d'intéresser ou toucher.
    Agathe R.
    Agathe R.

    13 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2018
    Un beau film sans clichés qui illustre bien la sensation de rejet et d'abandon vécue par les migrants.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 février 2018
    Sincèrement, j'aurais vraiment aimé apprécier ce film mais "Une saison en France" ne m'a pas du tout convaincu. Je ne peux qu'adhérer et saluer le message du film mais je suis en revanche beaucoup moins convaincu par la forme adoptée par Mahamat-Saleh Haroun. Le cinéaste tchadien est bien intentionné mais il manque à mon sens cruellement de justesse, ne parvenant pas à trouver le bon rythme ni à transmettre son message avec subtilité. Du début à la fin, le film prend le spectateur par la main comme si ce dernier n'était pas capable de réfléchir par lui même ou de comprendre l'intention de l'auteur si celle-ci n'est pas clairement exprimée. Les dialogues sont vraiment mal écris, la mise en scène hésitante, les rebondissement prévisibles et les acteurs sont dirigés de manière assez étrange. Certaines scènes fonctionnent tout de même très bien et réussissent à émouvoir mais l'ensemble reste malheureusement trop didactique pour être à la hauteur de ses ambitions.
    Alizée R.
    Alizée R.

    8 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2018
    Un film beau et nécessaire qui ne s'encombre pas de clichés ou de misérabilisme. Le réalisateur illustre au moyen d'une histoire assez simple, la sensation de rejet et d'abandon vécue par les migrants.
    Beatrice P.
    Beatrice P.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2018
    Dommage que ce film ne soit pas plus distribué. ! a voir pour son approche des personnes sans papier.
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