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PLR
466 abonnés
1 559 critiques
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2,0
Publiée le 4 février 2018
Manifestement, le réalisateur assume le fait de ne pas avoir trop voulu en montrer et en dire pour ne pas se placer ouvertement sur le registre quelque peu militant. Son militantisme à lui c'est de montrer les journées qui s'égrènent, à la recherche d'un nouveau logement, à l'attente d'une décision administrative, à occuper un petit boulot, à se défaire des fantômes qui empêchent la reconstruction, à être là pour les enfants. Mais à vider ainsi son scénario des questionnements politiques et sociétaux, il est à la limite de faire oeuvre inutile. On reste froid, insensible. En attente de quelque chose pour vibrer, adhérer, se révolter le cas échéant mais non... rien ou pas grand chose. Paradoxalement un film comme Samba (2014), autrement plus grand public, explorait davantage le sujet que ce film là qui se veut jouer dans la catégorie du film d'auteur.
Ce qui, indéniablement, est à mettre au crédit de Une saison en France, c'est son absence totale de misérabilisme dans une chronique qui évoque le sort des migrants, dans l'attente du droit d'asile, avec compassion mais surtout une grande dignité. En contrepartie, le film ne réussit jamais à s'emparer de son sujet et à le traiter avec ambition. Tout semble terriblement terne : le scénario, qui avance sans rythme et s'offre une deuxième intrigue trop rapide et schématique ; le ton, monocorde ; l'interprétation, juste pour les rôles principaux, gênante pour les personnages secondaires ; la mise en scène, enfin, et c'est sans doute cela le plus décevant, sans imagination, alors que le réalisateur, Mahamat-Saleh Haroun, est quand même celui qui a signé auparavant Daratt, Un homme qui crie et Grisgris. Le parti pris d'une certaine modestie dans la forme au profit d'un fond parfois maladroitement pédagogique ne donne pas sur l'écran ce que l'on espérait sur un thème aussi sensible aujourd'hui. Dommage, vraiment.
la film raconte le combat d'un exilé de Centre Afrique avec ses deux enfants pour obtenir le droit d'asile en france. Une fiction qui ressemble à un documentaire qui souligne les difficultés de toutes sortes pour survivre en attendant d'acquérir ce sésame . Quelques longueurs mais l'ensemble est juste et poignant et invite à la réflexion ...
Une histoire prometteuse mais finalement décevante. En tant que spectateur, on n'attend pas grand chose de ces personnages,spoiler: et leur destin semble scellé depuis le début. Le jeu est parfois mal habile, d'autres scènes semblent un peu forcées : l'échange de livres entre les frères, le ras-le-bol des omelettes de la part des enfants, spoiler: même le suicide par immolation par le feu semble excessif . Néanmoins, le personnage de Carole, porté par Sandrine Bonaire est assez beau, chaque minutes passées chez elle se présentent comme des instants de bienveillance dans une vie agitée. Le plan-séquence pendant la fête d'anniversaire est particulièrement crédible, on se sent invité à la table avec Abbas et ses enfants.
Un jeu faux de la part de tous les acteurs, une mise en scène personnelle inexistante et des dialogues digne d’un élève de CP détruit completement Un sujet contemporain des plus important. Je déconseille le film à part si vous vous ennuyez dans votre vie et que vous avez 1h40 à perdre.
. Une histoire à l'eau de rose pour nous tirer les larmes non merci, je n'ai aucune empathie pour le personnage et ai passé mon film à espérer l'expulsion.
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12 423 critiques
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2,5
Publiée le 23 juillet 2020
Il ne faut pas traverser un moment dèpressif en visionnant "Une saison en France" de Mahamat-Saleh Haroun! Aucun pathos, aucun apitoiement, aucune vraie lumière d'espoir! Juste un film sur le dèracinement et la rencontre! il n'est jamais agrèable de se sentir indèsirable et ça Eriq Ebouaney le montre bien à l'ècran! Un père de famille centrafricain veuf et inconsolable qui se bat au quotidien pour obtenir une demande d'asile! On lui refuse! La descente aux enfers peut commencer pour cet ancien professeur de français! A ses côtès, Sandrine Bonnaire, une actrice entière qui aime varier les rôles! Du Mahamat-Saleh Haroun pur jus! spoiler: En compensation on a droit à une terrible immolation par le feu! Chronique pessimiste et dèlicate, qui ôte tout espoir à la reconstruction d'une nouvelle vie! Un drame social où le rèalisateur ne recule devant aucun effet pour accentuer le pènible chemin de croix des demandeurs d’asile! On reste malgrè tout de marbre devant ce combat perdu d'avance...
C'est toujours un peu le même problème avec ce genre de films. D'un côté, on ne peut nier la sincérité du propos, Mahamat Saleh Haroun montrant avec humanisme et sensibilité le quotidien d'un sans-papier ayant fui la guerre dans son pays, évoquant la détresse, l'urgence, l'angoisse à laquelle celui-ci est constamment confronté. Pas de personnages caricaturaux ou haineux, au contraire : le réalisateur préfère intelligemment se concentrer sur ses protagonistes, tous suffisamment bien écrits pour que l'on se préoccupe un minimum de leur avenir. Mais bon...
Je n'ai rien contre le social, vraiment. Au contraire. Reste qu'hormis Ken Loach, j'ai aujourd'hui de plus en plus de mal avec ce « cinéma vérité » se préoccupant beaucoup plus de vérité que de cinéma. Un peu long, assez prévisible voire légèrement ennuyeux : difficile de vibrer, voire d'être réellement ému devant des titres se ressemblant un peu tous : méritant, certes, mais vraiment pas enthousiasmant. Quelques scènes fortes, quelques images restant. C'est bien d'essayer de prendre un peu de hauteur sur un sujet où l'outrance et la caricature dominent régulièrement. Reste que j'aimerais aller au cinéma aussi pour voir un film. Voilà qui est dit.
On parle beaucoup des migrants. Ce film relate avec justesse et sans pathos le parcours d'un père centrafricain et de ses 2 enfants. Après le rejet de sa demande d'asile, que peut faire cet homme pour continuer à vivre ?
Avec « Une saison en France », Mahamat-Saleh Haroun dresse le portrait de ces exilés qui ont fui la guerre civile en République centrafricaine pour la France. Au départ, nous pensons que le film se concentre sur le deuil d’un père et ses deux enfants, d’une mère emportée par la guerre. En réalité l’histoire aborde leur difficile quête d’une vie meilleure de l’autre côté de la Méditerranée. En effet, Abbas, le père, se bat avec les services administratifs pour régulariser sa situation dans son nouveau pays mais termine sans cesse dans la clandestinité pour dormir. Heureusement, il peut compter sur le soutien de sa nouvelle amie, Carole, jouée par une Sandrine Bonnaire pleine de justesse. La réalisation est pleine de pudeur et ne cherche ni à surjouer le côté larmoyant des peines de cette famille, ni à accentuer l’effet documentaire. « Une saison en France » est un drame qui ouvre vers le débat sur les réfugiés avec tendresse et réalisme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film est un petit joyau de sensibilité et d'émotions et il ne peut laisser personne indifférent. Le sort de cette famille de réfugiés m'a bouleversé et vraiment j'en suis ressorti tout chamboulé. Mon seul petit regret : un rythme trop lent, une réalisation un peu monotone et c'est bien dommage car si le film avait été un peu moins pompeux cela aurait été un vrai petit chef d'oeuvre. Un gros coup de coeur tout de même !
Un film juste, et touchant, qui emeut avec le grain d une voix d un acteur bien choisi ou deux scenes de berceuse qui se font echo. Un film de plus necessaire et important. On preferera cependant 'Gris-gris' du meme realisateur que nous trouvons plus flamboyant et plus fort encore.
un thème qui m'intéressait,comment s'organiser et faire son trou quand on est réfugié et demandeur d'asile avec ses 2 jeunes enfants-la mère est décédée dans la guerre civile en RCA- et je n'ai pu ressentir que de la compassion pour tous les personnages mais je me suis un peu ennuyé,j'ai trouvé le scenario larmoyant et un peu poussif, de beaux sentiments ne suffisent pas pour faire un bon film.