N'y allons pas par quatre chemins.
Ce film n'a pas la moindre qualité. Le scénario est lamentablement dépourvu d'intérêt. Les acteurs sont fade et sans talents.
Mais là ou le film pêche le plus, c'est sur l'incohérence d'ensemble. La réalisatrice se fout littéralement du spectateur et s'autorise les facéties les plus ridicules:
Viol de l'héroïne, mais son compagnon, le mâle Alpha du groupe, s'en balance. Les personnages ont une volonté manifeste de mourir, en partant régulièrement dans le désert, sans chaussures par exemple, ou en les enlevant quand ils en ont. L'héroïne s'offre une chute de 15 m avec empalement (9/10 a concours de plongeon des JO) mais se remets super bien, façon wolverine, au bout de quelques heures de méditation. Elle se remets tellement bien qu'elle est même éprise d'une envie de barbecue et se libère de son pieux en y mettant le feu (non mais sérieusement................). Elle perds environ 200 litres de sang pour garder les vilains sur sa trace. L'un des vilains, (ils sont trois, mais leur vacuité est sidérante, comme celle de l'ensemble du cast finalement) parle enfin pour la première fois après 45 minutes de film. Après une bonne journée de trotte avec son pieu dans la bide, l'héroïne s'opère en speed se cautérise et achève une régénération à rendre deadpool jaloux. Elle est vraisemblablement invertébrée et dépourvue d'organes dans son abdomen si l'on en juge par la taille du pieu, sans évoquer qu'il lui reste environ 40 litres de sang pour garantir l'aspect gore de la chirurgie. Mais ça n'est pas tout... car tout ce qui aurait pu être une bonne idée est massacré à la mise en scène. Résultat, l'héroïne en trottant rattrape une Jeep. Elle utilise un fusil à pompe comme fusil de précision (avec lunette de visée s'il vous plait !), devient aveugle quand il s'agit de chasser les vilains histoire de leur laisser une chance à chacun de s'échapper là ou il n'y a pas d’échappatoires. Tends des pièges improbables avec 3 bouts de verre issus d'une lampe torche pour une vilain, on l'a vu, assez bête pour préférez courir pieds nus sur les cailloux. On assiste au pire garrot de l'histoire de l'humanité, sur l'épaule/clavicule (je suis surpris qu'il ne se le soit pas fait autour du cou). Le pire garrot de l'humanité s'avère être également le plus efficace qui soit car l'homme en question cesse immédiatement de laisser des traces de sang. Il faut dire qu'après 25 litres, il doit commencer à être un peu light de ce côté. Le méchant oublie bien entendu qu'il a été blessé dans les secondes qui suivent. Son arme devient d'ailleurs une arme à répétition parce que c'était plus commode que le coup par coup. Quoi d'autre ? Une jeep lancée pleine bourre sur une petite route de montagne s'arrête toute seule en 20m parce qu'on a pas la budget pour la foutre en l'air...
L'apogée du risible est atteins sur la scène finale, lorsque le fusil à pompe/précision éventre littéralement le dernier méchant. Il trouve largement assez d'énergie pour se relever vigoureusement, tirer , se baisser, mais pas assez pour marcher (pour l'instant) et rampe donc lamentablement. Rassurez-vous, lui aussi appartient aux X-Men. Perdant tour à tour 20 litres de sang, arrêtant net sa perte de sang histoire de tendre un piège, puis trahi par son incontinence hémorragique.Fort heureusement, après quelques soins très appropriés (cellophane pour éviter que ses boyaux se tirent la malle), il sera de nouveau capable de courir, en rond, dans une maison, après l'héroïne (quoique, le terrain étant rond, on ignore qui coure après qui...), profitant de l'occasion pour littéralement refaire la déco en rouge(y compris dans les endroits ou il n'y jamais été) tel un pinceau géant. Enfin, la quantité de sang déversée devient glissante à l’extrême (alors que nous sommes au troisième tour et que le vilain a semble t il chaussé des pneus pluie), mais nous ne sommes plus à ça près, puisque le point culminant est dernière nous. Dernier morceau de bravoure pour la cohérence malmenée de ce film, le dernier vilain n'a pas plus d'instinct de survie que ses compères, aidant l'héroïne a mieux le viser au coeur dans un simulacre de combat de boue.
L'incroyable talent de la réalisation, sera sans équivoques d'avoir réalisé ce tour de force sans la moindre once d'humour. On se prends réellement au sérieux dans ce nanar que c'en est assez bluffant.
On imagine sans peine la police inspectant les lieux et demandant à l'héroïne ou elle a caché les 70 corps qui ont été vidés de leur sang dans la villa.
Et je ne mentionne bien évidement pas les faux raccords qui sont .... innombrables ! (je pèse mes mots...
Faire trois plans dans le désert dépourvus d'inspiration, ça ne fait pas un film. Mettre en scène 4 personnages archi-creux, ça ne fait pas un scénario. Balancer des litres de sang partout (franchement, ils ont abattu 400 bestioles pour approvisionner le film en sang), ça ne fait pas un Rape & Revenge. Filer 1 flingue à son héroïne insipide, ça n'en fait pas une badasse.
Il est nécessaire que l'équipe de se film se pose des questions sur ce qu'ils veulent apporter au 7e art, car on se passerait volontiers de ce sinistre navet.
C'est donc le massacre du genre "film de massacre" auquel on assiste, une sorte de génocide sans âme. Insoupçonnable au premier abord.