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Estonius
3 470 abonnés
5 453 critiques
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5,0
Publiée le 2 février 2014
Quelle maestria ! Avec Fritz Lang, rien ne traîne, on est tout de suite dans le ton et tout de suite dans le vif du sujet. Ça commence par un jeu subtil de séduction, Robinson sait qu'il a affaire à une prostituée mais joue le jeu. Joan Bennet sait qu'il est déjà tombé dans ses filets et l'aguiche avec une tenue dont le haut est quasi transparent (scène magique !). Puis ce sulfureux tête à tête est troublé par l'arrivée impromptue d'un troisième larron… Et le film bascule dans un suspense haletant qui ne nous quittera qu'à la fin ou presque. On est pris d'empathie pour les deux personnages alors que l'étau policier se referme sur eux, alors qu'un maître chanteur s'en mêle… Magnifiquement réalisé et interprété, photographie impeccable, musique de circonstance… Certains ont regretté la fin, oubliant que le cinéma reste de l'imaginaire, quelles que soient les formes qu'il prend. Un grand film noir. Un grand Fritz Lang. Un chef d'oeuvre
Un superbe film qui, grâce à son suspense et à son ambiance sombre, nous tient en haleine jusqu'au dénouement final. La réalisation et la photographie sont soignées et les rebondissements sont nombreux. Les acteurs sont excellents, notamment Edward G. Robinson, qui est tout aussi remarquable que dans "Assurance sur la Mort" de Billy Wilder. Et, malgré sa noirceur, le film n'oublie pas l'humour et l'optimisme, notamment visibles lors du twist final, rares aux réalisations du genre. Un grand film de Fritz Lang ! Un chef d’œuvre du film noir !
Redoutable pendant 1 h 30 et désolant sur ses cinq dernières minutes, "La Femme au portrait" est un polar qui atteint souvent l'excellence, capable de transcender une intrigue simple et minimale par une mise en scène attentive aux moindres détails qui peuvent faire basculer l'enquête dans un sens ou dans l'autre. La mise en place d'une réalisation aussi pointilleuse à laquelle rien n'échappe permet d'établir un suspense permanent dont l'intensité ne fait que croître en raison de l'empathie que le spectateur gagne très vite auprès des deux personnages principaux, malgré l’ambiguïté du meurtre les concernant; car si la légitime défense est incontestable, l'absence de témoins et les méthodes qui suivent pour faire disparaître le corps ne leurs sont pas favorables. Le film avance lentement, fait durer les scènes et ménage ses rebondissements scénaristiques en les disposant à des moments stratégiques qui viennent sans cesse relancer le récit, un procédé remarquable qui dénote d'une grande finesse d'écriture. Aussi, il refuse la facilité qui pourrait conduire à un happy end expédié, comme lors de la rencontre entre Alice et Heidt : là où un banal faiseur aurait misé sur la naïveté du personnage masculin afin d'aboutir rapidement à une résolution, Lang complexifie le rapport de forces et resserre l'étau autour de Alice et du Professeur afin de nous préparer à un final vertigineux. Après cela, le cinéaste use d'une péripétie ingénieuse qui fait de nouveau basculer le film avant de faire honteusement machine arrière en annulant tout simplement l'histoire suivie par une pirouette - certes commode pour conclure - d'une pauvreté scénaristique abyssale. Ce retournement de petit malin et surtout effroyablement frustrant nous fait bien comprendre que toute l'intrigue est à oublier, seules les émotions ressenties par le spectateur (peur, tension) auront été réelles. Ce qui devait être un polar d’exception n'est finalement qu'un très bon film qui déçoit par son dénouement affligeant.
Grand film de Fritz Lang, avec le même duo Bennett/Robinson que dans La Rue rouge. Forcément, un film à voir deux fois, car la vision est bien différente la seconde fois, lorsque l'on découvre tout l'humour de Fritz Lang, sa façon de construire avec délectation un mécanisme cynique. Si on peut trouver la fin simpliste, elle ne sert qu'à porter la philosophie du réalisateur, qui explore comme d'habitude le versant sombre du coeur de l'homme. Superbe photo également de Milton Krasner, et superbe manière qu'a Lang de multiplier les cadres, les fenêtres au coeur de l'image, pour servir l'onirisme du film. Une perle du film noir.
Encore un très bon Fritz Lang qui comme à son habitude sait créer une magnifique ambiance noire et sombre, du très bon suspense, le scénario est bien monté et l'on ressent très bien les angoisses d'Edward G. Robinson. Un seul reproche, c'est la fin qui surprend mais l'ensemble du film reste superbe.
Un film noir brillant qui ravit par son scénario machiavélique et sa mise en scène sublime. Fritz Lang nous offre un polar qui révèle la face sombre de l'humanité. Grâce à une histoire diabolique, il crée une tension palpable qui se reflète totalement dans ses personnages. Un jeu du chat et de la souris au dénouement surprenant, et qui ne cesse de pousser le spectateur aux confins de la paranoïa. La mise en scène est d'une grande finesse, les cadrages sont toujours bien sentis et la lumière est subtilement gérée. Joan Bennett est délicieuse et Edward Robinson est parfait dans le rôle du cerveau bientôt dépassé par les évènements. Excellent.
Alors qu'il se rend dans l'un de ses clubs, Richard, un professeur renommé, tombe sur un tableau représentant une femme dont il va très vite tomber sous le charme et être fasciné... jusqu'à ce qu'il rencontre, par hasard, celle servant de modèle...
Adaptant le roman Once Off Guard de J.H. Wallis, Fritz Lang, pour son neuvième film américain, met en scène un archétype du film noir où un homme va se retrouver dans une situation délicate et voir l'étau peu à peu se resserrer autour de lui, et entraîner dans sa chute ceux qui l'accompagnent. Dès les premières secondes il rentre dans le vif du sujet, mettant assez vite l'histoire en place, présentant les personnages puis la rencontre entre Richard et le modèle du tableau.
La femme au portrait est d'abord un bijou d'écriture, tant dans l'histoire, son déroulement, les dialogues mais surtout les personnages. Il dresse de fascinants portraits psychologiques et analyse l'humain face au danger et la peur, il met peu à peu ses personnages dans le doute et face à des situations de plus en plus compliquées. Lang signe une brillante mise en scène qui se hisse à la hauteur de l'écriture, il met en place une atmosphère sombre où, comme dans tout bon film noir qui se respecte, on navigue entre vapeurs d'alcool, fumées de cigarettes ou encore femmes fatales et il retranscrit très bien toute la noirceur et l’ambiguïté des personnages et enjeux.
Sachant prendre son temps lorsqu'il le faut et accélérer le rythme dans les moments adéquats, Lang nous plonge au cœur d'un récit tendu qu'il orchestre avec brio et grand talent, sachant mettre en place tension et intensité, tout en y maintenant tout le long du suspense jusqu'à un final particulièrement réussi. La Femme au Portrait bénéficie aussi d'une belle photographie en noir et blanc ainsi qu'une brillante direction d'acteur. Edward G. Robinson retranscrit de belle manière toutes les facettes de son personnages tandis que face à lui, Lang met superbement en valeur Joan Bennett, aussi fascinante et belle que la Laura de Preminger.
Un bijou d'écriture que Lang ne manque de sublimer en livrant un modèle de films noirs, retranscrivant toute la noirceur et la peur de ses personnages et enjeux, tout en en y incluant tension et intensité.
Voilà ce que j'appelle un grand film! On sent une maîtrise parfaite du sujet autant dans la mise en scène que dans l'intrigue très bien tissée. On a là un grand film noir.
J'aime beaucoup le cinéma de Lang, toujours magnifique, je m'attendais à un film du genre Rue Rouge, avec peut-être un petit côté Poe (sans doute à cause du titre, magnifique, qui me fait penser au portrait ovale). J'ai bien aimé sans adorer tout le film, très bien mis en scène, très bien interprété, très bien écrit, sans forcément que ça me touche outre mesure. j'avais beaucoup plus aimé rue rouge par exemple dans le même genre. Mais par contre la fin me désole vraiment, j'ai trouvé ça d'une nullité confondante. j'ose espérer qu'il y a un truc que je n'ai pas compris, ou que c'est imposé par les producteurs, parce que là, ça tombe dans la débilité la plus profonde. ça gâche tout. On coupe la dernière minute du film et on a un vrai bon film noir, dans un noir et blanc somptueux, qui est inspiré et dégage un certain charme, même si ça sonne parfois un peu le déjà vu, mais il y avait quelque chose de bien. Bon après ça reste juste la toute fin, mais bon, voir un film pour voir cette fin, on a vraiment l'impression d'avoir perdu son temps. Heureusement que le reste du film relève le niveau.
Un film décevant, car le rythme lent et la construction du récit font vraiment vieillot. Et même si la fin donne un sens nouveau à tout ceci on ne peut pas s'empêcher de penser que Lang aurait pu faire bien mieux que cette histoire somme toute banale..
Un bon film qui n'est sans doute pas le meilleur de Fritz Lang. On peut simplement regretter une fin déroutante qui vient faire tomber à l'eau tout le déroulement de l'histoire. un film à voir quand même.
Une histoire élaborée, un final inattendu, des images du cinéma d'antan. Pas un chef d'oeuvre mais c'est quand même du Fritz Lang. A voir de toute façon.
Un excellent film à suspense qui tient le spectateur en haleine jusqu'au dénouement final, avec d'excellents acteurs, des rebondissements multiples et une réalisation toujours aussi soignée de Fritz Lang. Un très grand film.
Tout était excellent dans ce film: interprétation, mise en scène, prises de vue et musique; et voilà l' oeuvre massacrée par un dénouement d' une nullité incommensurable! Lang se débarrasse en un instant de son film et envoie balader le spectateur. Pourtant, le grand F. Lang pouvait choisir une fin mille fois plus astucieuse pour achever son film. Comment ce brillant cinéaste a-t-il pu commettre une telle bévue?