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Val_Cancun
56 abonnés
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4,0
Publiée le 5 janvier 2015
"The woman in the window" (1944) sort à une période où le film noir s'impose comme la référence à Hollywood, et le film de Fritz Lang répond à certains codes du genre : des scènes urbaines de nuit, une femme fatale par qui arrivent les ennuis, la place centrale de la fatalité... Mais cette adaptation d'un roman de J H Wallis (au dénouement complètement différent) se révèle une oeuvre beaucoup plus complexe et inclassable, aux frontières du drame et de la comédie, avec son final paradoxal. "The woman in the window" est marqué par cette dualité récurrente chez Fritz Lang, avec une influence marquée de la psychanalyse pour ce compatriote de Sigmund Freud. D'ailleurs le film est généralement vu comme un dyptique qui renvoie à son contrepoint "Scarlet street", tourné l'année suivante avec le même casting. Cette distribution contribue grandement à la réussite du long-métrage, de Edward G Robinson en bon père de famille dépassé, à Joan Bennett en courtisane sexy, en passant par Dan Duryea en maître chanteur au sourire juvénile. La virtuosité de Lang à la mise en scène (mâtinée d'expressionnisme) achève de placer "The woman on the window" en bonne place dans les anthologies du cinéma mondial.
La Femme au Portrait est l'un des nombreux chefs-d'œuvre du metteur en scène Fritz Lang. L'histoire est celle du professeur Wanley (Edward G. Robinson), qui rencontre une séduisante jeune femme, Alice Face (Joan Bennett) dont le portrait est exposer dans une galerie. Il la suit chez elle mais l'amant de la femme surgit et Wanley le tue à la suite d'une bagarre. Voici un scénario vraiment excellent de la part du scénariste Nunnally Johnson (Les Raisins de la Colère), qui accumule les rebondissements jusqu'à un dénouement final de toute beauté et assez surprenant également. Le réalisateur est en tous les cas au sommet de son art et il maitrise parfaitement son sujet de bout en bout. Le duo principale du film est donc constitué du très grand Edward G. Robinson et de la ravissante et talentueuse Joan Bennett, et autant dire que l'on se régale devant leurs interprétations. Vraiment tout est réuni, dans ce film des années 40, pour que l'on passe un super moment. La photographie de Milton Krasne est absolument magnifique et le noir et blanc est vraiment d'une grande beauté. La superbe partition musicale de Arthur Lange et de Hugo Friedhofer apporte véritablement un plus supplémentaire à cette œuvre admirable. Voici donc un film que je conseille à tous les fans de ce génial metteur en scène, certainement l'un des meilleurs de sa période américaine. Moi en tous les cas, je prends un immense plaisir à le revoir à chaque fois. Voici un film qui se bonifie à chaque vision et c'est ce qui en fait toute sa force.
Un film facétieux qui prend le rêve comme base du film. On ne peut pas tout raconter mais l’homme qui s’immisce dans l’enquête me rappelle un film noir américain où un homme s’inventait suspect pour faire une démonstration à la justice. Ici non mais il prend des risques un peu insensés. Néanmoins j’aime voir réapparaître quelques personnages dans la dernière scène !!! Amusant contrepied et finalement légèreté assumée !!!
Après trois films de propagande dans le cadre de l’effort de guerre auquel Fritz Lang se devait de participer ayant fui l’Allemagne d’Hitler pour rejoindre Hollywood, le réalisateur peut enfin retrouver des sujets moins contraints où son sens du détail et de la mise en relief des pulsions qui font avancer les hommes pourra pleinement s’exprimer. Il s’embarque avec « La femme au portrait »(1943) pour un diptyque qui avec « La rue rouge » (1944), réunira un trio d’acteurs composé d’Edward G. Robinson, Joan Bennett et Dan Duryea, incarnant chacun les personnages archétypaux du film noir. Le roman de J.H. Wallis, publié en 1942, est adapté par l’écrivain, scénariste, réalisateur et producteur, Nunnally Johnson. Fritz Lang tout en virtuosité confronte l’image désormais rassurante de Robinson à la sexualité vénéneuse de Joan Bennett. L’intrigue classique brodant autour du sage professeur ou bureaucrate sortant de sa réserve pour se frotter à une sexualité charnelle qui relève plus du fantasme que d’une réelle envie de passer à l’acte a été depuis déclinée dans tous les genres cinématographiques. Le drame pathétique chez Josef von Sternberg avec « L’ange bleu » (1930) ou encore la comédie débridée avec Billy Wilder dans « Sept ans de réflexion » (1955). Ici, Lang utilise les codes du film noir pour emmener son professeur d’université, rendu à une liberté provisoire (sa femme et ses deux enfants sont en vacances), vers l’interdit qui tourne mal. Le portrait d’une mystérieuse femme (Joan Bennett) exposé juste à côté de l’entrée du club huppé où le professeur passe ses soirées en compagnie de ses deux amis, médecin (Edmond Breon) et procureur (Raymond Massey) constitueraspoiler: le point de départ du long chemin de croix qui va suivre pour l’expert en criminologie qu’incarne Robinson . Les blagues qui s’enchaînent tout au long du repas sur la matérialisation possible de la jeune femme du portrait qui enchanterait le célibat provisoire du professeur, agrémenté par une solide consommation de Brandy, conduisent tout droit ce dernier dans les rets de celle qui a posé pour le tableau après qu’elle lui soit apparue dans le reflet de la vitrine où est exposé le tableau, une fois une fois la soirée au club enfin terminée. Le gentil professeur sort alors de sa zone de confort pour s’enfoncer dans une affaire criminelle où sa science de la criminologie ne lui sera pas d’un grand secours. Avec dextérité et malice, Fritz Lang se joue de son anti-héros qui à peine sorti du droit chemin qui a toujours été le sien doit ramer à contre-courant pour tenter d’y remettre les pieds au plus vite. Les maladresses commises avec une forme de placidité incompréhensible emmènent très loin Edward G. Robinson des rôles de gangsters de ses débuts.spoiler: On se dit que toute cette horlogerie bancale est trop bien orchestrée pour résister à une analyse sérieuse de la situation. Fritz Lang, goguenard, le savait bien qui réserve une conclusion absolument virtuose que d’aucuns jugeront facile mais qui était en réalité indispensable pour laisser le spectateur sortir, amusé, d’un labyrinthe un peu trop habilement tortueux . Fritz Lang qui dirige formidablement ses acteurs, les réutilisera on l’a dit, tous les trois juste derrière, pour cette fois-ci les confronter à une version plus réaliste de « La femme au portrait » via un remake sophistiqué de « La chienne » de Jean Renoir (1931) où Michel Simon brillait de mille feux. En attendant de voir « La rue rouge », délectez-vous de ce film noir "pour de rire" qui laisse entrevoir l’une des faces les moins connues de la personnalité du grand Fritz Lang.
Je n'ai pas vu toute la filmographie du cinéaste Allemand Fritz Lang et je trouve que le genre polar lui réussit bien , en tout cas "La femme au portrait" datant de 1944 est de ce que j'ai vu de mieux du metteur en scène jusqu'à présent !! Ce long métrage raconte l'histoire d'un homme de bonne situation qui tombe vers chez lui sur le portrait d'une splendide femme sur une vitrine d'un commerce. Le soir arrive, l'homme est fatigué et descend de chez lui ou il trouve la vraie femme du portrait qui l'invite a boire chez elle mais l'amant de celle-ci arriva et le personnage principal tire par légitime défense le compagnon au couteau. Pour éviter les accusations de la police, l'homme et la femme enlèvent toutes les empreintes, preuves, évitent les témoins et se débarrassent du corps en jurant de ne plus jamais se revoir après cet incident. Le lendemain, l'enquète est en cours mais certains trouvent les pièces du puzzle du meurtre qui va mettre en suspense en tournis les deux personnages principaux. Que dire de ce film, c'est un polar par excellence. Le scénario, les décors, la mise en scène, les comédiens avec en tèle de file Edward G. Robinson, Joan Bennett, Raymond Massey, tout est parfait. On trouve là un des chefs d'oeuvres de ce grand réalisateur qu'était Fritz Lang, un inventeur du cinéma comme on aime.
Boudiou, ça c’est du cinoche ! Fritz Lang nous concocte là un bijou d’intelligence et d’humour qu’on ne voit plus de nos jours, ou si rarement. Les acteurs sont magnifiquement dirigés et le scénario se déroule sans temps mort. Certains ont critiqué la fin du film. Je trouve au contraire que cette fin donne une légèreté à l’ensemble de bon aloi. Vive les vieux films !
Un bon Fritz Lang, on se demande qui va trahir qui et comment pour etre finalement quand même surpris.Les films de Fritz Lang ont cette particularité qu'ils traversent le temps sans prendre une ride.
Le professeur Wanley est un expert en criminologie. Un soir, il découvre le portait envoutant d’une mystérieuse inconnue dans une vitrine. En se retournant, la jeune femme ayant servi de modèle se présente à lui et lui propose de passer la soirée chez elle. Lors de la soirée, un homme, apparemment jaloux, débarque et engage une violente dispute avec le professeur. Ce dernier l’assassine avec une paire de ciseaux. Wanley et la belle femme décident de se débarrasser du corps. Vont s’ensuivre les conséquences de l’événement. Malgré une fin décevante, loin de ce qu’on attendait de Fritz Lang qui évitait jusque-là les happy-ends, « La Femme au portrait » est un film noir d’une grande tension, qui frôle d’ailleurs avec la pulsion érotique. Intrigue simpliste au départ, le cinéaste parvient à lui insuffler une complexité psychologique étonnante sur le sentiment de culpabilité. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un policier qui nous ballade à travers l'histoire d'un homme tombant sous le charme d'un portrait et le modèle lui apparaît subitement. Le film mérite un deuxième visionnage lorsque le final nous est révélé non sans humour. Il est intéressant de voir les curieux indices, parfois dénué de bon sens, que nous laisse le scénariste pour bien comprendre ce qu'il se passe. Le final me semble un peu gros à avaler et le début presque inutile dans la description de la situation professionnelle et familiale du professeur. Encore qu'il s'agisse d'un Monsieur tout le monde. Elégant et agréable de trouver l'acteur principal de "Little Caesar" dans le rôle d'un gentil petit bonhomme.
Un professeur rangé croise la route d'une jeune femme séduisante, qui va très vite lui attirer des ennuis, avec un meurtre à la clé. Souvent considéré comme un film noir, "The Woman in the Window" ressemble davantage à un thriller hitchcockien. Le scénario est classique, et finalement peu complexe, mais c'est le comportement des personnages qui est intéressant à suivre. Edward G. Robinson est excellent en expert en criminologie, qui commet pourtant un grand nombre d'erreurs lorsqu'il s'agit de mettre les mains dans le cambouis, et que l'enquête policière va complètement dépasser. La mise en scène s'avère quant à elle très sage (on a connu Fritz Lang beaucoup plus friand de la photographie et des décors expressionnistes), mais on repère des jeux amusants sur les reflets et les réflexions, faisant références aux revirements ou évolutions des personnages.
Indiscutablement un film bien écrit et intelligent mais pour une fois Lang a oublié le spectacle ce qui provoque des baisses d'attention. Le coté descriptif et réaliste du scénario n'est passionnant que pour les techniciens du cinéma et les ''fans'' de Edward G.Robinson que l'on ne quitte presque jamais des yeux. Les événements s'enchainent et se succèdent si mal pour les deux héros que les questions que l'on se pose au fur et à mesure que le film avance paraissent manquer de réponses pertinentes. Il faudra connaitre la fin pour que tout s'éclaire et que tout soit pardonné à Lang. C'est un superbe tour de passe-passe puisque tout est justifié à postériori. Joan Bennet est de mieux en mieux plus le film avance, elle parait même de plus en plus belle. Dan Duryea est fidèle a lui même, Lang n'ayant pas pris le risque de le faire sortir de son registre de ''cynique permanent''. Raymond Massey par contre est fort souriant, il adore taquiner le professeur, maitre assistant en criminologie. Une deuxième vision s'impose pour ''La femme au portrait'' car en connaissant l'histoire le regard des cinéphiles sera diffèrent et toute la subtile mise en scène de Lang s'appréciera beaucoup plus, les cinq étoiles s'imposeront et peut être verra t'on comment à été réalisé le plan final tourné sans aucun raccord ?
Pendant 40 minutes (peut-être un peu plus) j'ai eu des petites étoiles devant les yeux et, elles étaient au nombre de 5, si vous voyez où je veux en venir. Puis, passées ces 40 premières minutes, j'avoue que mon intérêt pour cette "Femme au portrait" est allé en déclinant. Jusqu'à penser à lâcher complètement l'affaire lors de la dernière demi-heure mais qui m'a ennuyé au plus haut point. Bavarde pour rien et pédalant dans la semoule. Et c'est justement ce final inattendu et tant décrié par d'autresz contributeurs qui a fait que je me suis sorti de ma semi torpeur. S'il y avait eu un final autre (entendez par là un final en adéquation avec ce que le film nous montre pendant 1h30), j'aurais vraiment eu l'impression d'avoir perdu mon temps. Au-delà d'une histoire dont la tension s'étiole sur la longueur, je n'ai pas beaucoup aimé les personnages et les comédiens les interprétant. Ça manque de seconds rôles d'envergure. Et le duo Robinson/Benett ne fonctionne que moyennement. Le premier est très bon (il est le seul d'ailleurs) même si on l'a connu meilleur, la seconde, quant à elle, est aussi sublime physiquement que fade à l'écran, du moins dans ce film. Elle sera nettement plus convaicante dans "La rue rouge".
un départ classique et si on a une impression de déjà vu on se laisse tout de même facilement porter par le film, un peu déçu malgré tout par certaines facilités dans le scénario. La fin vient évidemment changer ce point de vue même si j'avais déjà vu ce tour de passe passe, dans un film plus ancien ou plus récent that's is the question.
Une rencontre d'un soir tourne au vinaigre pour le professeur de matière et puis s'enchaîne dans une spirale méticuleuse. Un cadavre qui traîne n'étant pas n'importe qui pour la femme mystérieuse au tableau portrait craché, fascinera son protagoniste simple spectateur embarqué dans cette galère enquêtrice. Le chantage c'est l'argent par dessus tout, ah ! La dame portraitiste dans ce sale pétrin engagé n'a pas le choix, coincée par celui qui fait chanter, une vielle connaissance de milliardaire douteusement sans scrupule. On retrouve l'essence brute de la réalisation après les longues plaidoiries judiciaires politiques et affaires criminelles. La fin se termine en rêverie laissant songeur l'intrigue concluante, on prend les mêmes et on peut recommencer indéfiniment, s'en est assez pour l'acteur d'aujourd'hui, plus d'envoûtement tablette picturale.