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Michèle Boiron
6 critiques
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5,0
Publiée le 30 novembre 2022
Un film émouvant, captivant, bouleversant. Le jeu des actrices est très bon. On suit ce bataillon de combattantes fortes de leur foi en la vie et la victoire. Un film qui nous plonge dans cette horrible réalité qu'est la guerre. Il m'a bousculée autant qu'un reportage
Histoires, vies et faits prenants, immersion dans l'horreur, beaucoup d'émotions. Interprétations quelque peu trop larmoyantes mais convaincantes. Montrer, c'est le plus important ! Dommage (pour ma part) l'outrance des plans photos (très beaux), une voix off pénible et des flash-back inutiles. Un déroulé chronologique aurait été plus pertinent, ici c'est brouillon. 3/5 ! (Eva H, réalisatrice aussi de la très bonne série Hanna).
Je prends rarement le temps d’écrire des critiques mais devant le film le plus nul de l’année, voire de mes 10 dernières années de spectateur assidu, je ne pouvais résister. Tout est nul dans ce film. Tout est faux. Ça pue le féminisme de pacotille de gauche. Incroyable qu’il ait pu être sélectionné à Cannes. Sans doute cette politique de quota. Et j’apprends qu’il a été sifflé pendant la projection. Je l’ai sifflé de chez moi, avant de le savoir tellement il m’irritait. Un sujet pourtant si intéressant. C’est un saccage gigantesque ! Et on le sent dès la première minute.
Les Filles du soleil n’est que figement : qu’il s’agisse des longs dialogues pompeux entre les deux actrices principales ou de la séquestration d’une famille puis des femmes, tout est pose, esthétisé sans raison avec ce machinal qui atrophie la démarche artistique de la réalisatrice pour, en lieu et place, composer un vaste roman-photo inepte qui échoue à dire quelque chose de la guerre et du rôle qu’y joue la femme. La seule dissonance vient de la partition musicale que signe Morgan Kibby. Pour le reste, le travail de la colorimétrie, les gros plans omniprésents sur le visage ou le corps des actrices, l’importance accordée au flou, tout cela fait toc, chic posé sur du choc, ennuie profondément pendant plus d’une heure et demie qui paraît, pourtant, interminable.
Les Filles du soleil s'est fait assez durement laminer par les critiques, ce que je trouve injuste alors certes ce n'est pas un grand moment de cinéma cependant c'est loin du résultat d'un long-métrage laborieux. Le sujets est fort mais cela ne suffit pas à faire un bon film, le problème justement du film d'Eva Husson c'est que s'il comporte plusieurs bons passages (comme la fuite des femmes pour rejoindre les Kurdes après avoir été kidnappées et violées) mais le tout n'est pas toujours convaincant, c'est bancal par moment. Il y a une certaine tension durant les scènes de combats or elles sont trop brèves pour nous marquer et donc du coup manquent d'impact. Les actrices sont investies dans leurs rôles notamment la jolie Golshifteh Farahani et Behi Djanati Ataï, dommage tout de même que Les Filles du soleil n'a pas la portée attendue. Un film à découvrir malgré tout.
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 4 août 2020
Plus de 7 000 femmes et filles ont été capturées d'un seul coup par Daech dans les montagnes Sinjar du Kurdistan irakien en 2014. Plus de la moitié d'entre elles sont toujours portées disparues. Certaines se sont échappées de captivité et ont formé une unité de combattant peshmergas pour riposter à ceux qui les séparaient de leurs familles, tuaient leurs proches. les affamaient, les torturaient, les violaient et les battaient pour les soumettre. Les Filles du soleil suit ces femmes dans la bataille à travers les tunnels de Daech et dans les champs de mines de souvenirs et d'explosifs. Les femmes sont dirigées par Bahar une ancienne avocate qui recherche son fils. Ils sont rejoints par un correspondant de guerre français qui a lui-même de douloureux cauchemars de guerre. Les expériences sombres et la souffrance partagée des femmes renforcent leur lien alors qu'elles font face à des dangers qui feraient cailler la plupart des gens. Ce film français présente des représentations graphiques de torture, de suicide et de bataille armée. Regardez-le avec prudence...
SOEURS D'ARMES. De leurs morts naîtra la vie. Les filles du feu dans le brasier de ces champs de mines. Une vision féministe, un combat de femmes, un certain regard dans l'ombre d'une guerre. Le vent se lève, juste une pierre dans l'eau qui créer de nombreuses ondulations. Eva Husson armée de ses faiblesses, tire a bout portant.
Quand on connaît un tant soit peu le problème Kurde et Yezidi ce film en est la parfaite illustration a travers son prisme personnel plutôt que géopolitique. Pudique, réaliste, humain. Pour ma part, il a atteint son but. Nous rappeler ce qui s'est passé et nous confronter à ce que nous devons à ces femmes et ces hommes qui ont combattus.
Au départ, j’étais plus confiant car le synopsis me plaisait. Parler d’un groupe de guerrière sorti un peu de l’ordinaire et aborde un sujet souvent éludé. Eva Husson est même allée au Kurdistan à la rencontre de factions pour s’imprégner de ce qui se passe là-bas. Elle a même donné une grande place aux actrices kurdes dans son long métrage. Mais voilà, de la théorie à la pratique il y a un monde, et je n’ai pas du tout accroché avec l'œuvre rendue par Eva Husson. Déjà, ça commençait mal avec la voix laconique d’Emmanuelle Bercot pour introduire le récit, cette séquence m’a fait me demander dans quoi je venais de me mettre. Et j’ai trouvé cette introduction à l’image de l’histoire, lente et ennuyante. Quelques combats vont venir rythmer le tout mais ça ne suffit pas. L’ensemble assez mou et il m’est arrivé de piquer du nez. De plus, je n’ai pas cru une seconde à Golshifteh Farahani en leader de ce groupe. Je trouvais que ça ne lui allait pas. Sur le fond, il est dommage que le film à la fin ne rappel pas qu’elle soit une femme ou un homme, il n’y a pas d’échelle de la souffrance pour les victimes de guerre. Par moments en effet, la réalisatrice crée une espèce de clivage comme pour diviser les victimes selon leur sexe. LES FILLES DU SOLEIL qui partaient comme un hommage se sont transformées en scission.
C'est ridicule, grotesque, sans ni queue ni tête, invraisemblable, très mal joué. Ce film est tellement mal construit et mal réalisé qu'on a envie de rire à chaque nouvelle séquence. Au secours!
Reportrip. Dans ce film solaire, on suit une photographe reporter de guerre sur le front. Elle se fond dans une escouade de combattantes kurdes en lutte contre DAESH. On est quelque part dans le Kurdistan syrien mais le lieu précis importe peu car ça pourrait tout aussi bien être en enfer. Ici se mêlent fiction et réalité, passé et présent, acteurs et témoins. Le film indique en préambule que les noms, les lieux et les dates ont été modifiés mais pour autant on perçoit tout le réel de la terreur qu’on vécue ces femmes devenues esclaves sexuelles des barbares au drapeau noir. Par les portraits que dresse Eva Husson, on remonte le fil des événements via de subtils flash back. De fait, la lutte de ces femmes paraît éternelle car c’est un combat pour la libération de leur corps mais aussi de leur pays à elles, militantes d’un Kurdistan libre et indépendant. En toile de fond, la future menace turque rôde. Au côté de la fabuleuse Golshifteh Farahani, Emmanuelle Bercot est l’œil du reporter. Devenue borgne sur une précédente mission, son œil restant se confond avec l’objectif de son appareil photo et la caméra de la réalisatrice. Elle se faufile entre les balles et vit le bivouac comme si elle partageait le combat des Kurdes. Le personnage de cette reporter est probablement le rôle que la réalisatrice du film n’a pu endosser. C’est d’une beauté formelle à tomber et totalement poignant sans pour autant imposer l’émotion de manière autoritaire. Ça s’appelle Les filles du soleil et c’est à voir absolument.
Je ne comprends pas l'acharnement en critiques négatives de la presse sur ce film. Certes, ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais il est bien loin de mériter autant d'ignobles avis par des (soi-disant) professionnels. Le sujet est louable, l'actrice principale formidable, la mise en scène tient la route. On a l'impression qu'Eva Husson s'est mise à dos toute la profession. Pourquoi ? Mystère. Toujours est-il que cette avalanche d'avis défavorables nous offre la possibilité de penser qu'une espèce d'oligarchie règne sur le monde du cinéma et c'est bien dommage pour tous ces artistes qui restent peut-être dans l'ombre à cause de ça.
Messieurs les spécialistes, votre acharnement à critiquer ce film ne le met que plus en valeur. Vous avez mon mépris. Quand au film, le sujet, les actrices, les images et le scénario m’ont transportés. Une description si fidèle à cette folie humaine au nom de rien.
très beau, émouvant, juste et sobre... Golshifteh Farahani est d'une beauté à couper le souffle... pas étonnant que la presse le descende en flamme ; elle préfère rester en pâmoison devant "Elle" ou "Burning".
Un film très inégal sur un sujet louable mais le fait d'avoir voulu faire deux films en un ; de s'attarder sur de longs plans esthétisants ; de sombrer parfois dans le cliché ou le militantisme ; de manquer aussi de didactisme quand il en aurait fallu,; tout cela plombe le film . Farahani , très belle certes, et talentueuse , occupe presque tout l'espace , mais on ne fait pas un film juste sur une "gueule" . Tout cela n'est pas vraiment mauvais , mais finalement maladroit , parfois prétentieux et sans finesse . Dommage .