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    Le Vénérable W.
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    3,8
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    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2017
    Pour la plupart des cinéphiles, le nom de Barbet Schroeder évoque irrémédiablement le film "More", film sorti en 1969, en pleine période hippie, et dont la bande sonore, œuvre des Pink Floyd, est une des plus connues de l’histoire du cinéma. En fait, ce réalisateur, donné comme suisse, français et iranien selon les sources, a à son actif une filmographie longue comme le bras, dont un certain nombre de documentaires. Présenté en séance spéciale au Festival de Cannes 2017, "Le vénérable W." est un de ces documentaires et c’est le troisième volet, après "Général Idi Amin Dada : Autoportrait" (1974) et "L’avocat de la terreur" (2007), consacré à Jacques Vergès, d’une trilogie que Schroeder lui-même qualifie de « Trilogie du mal ».
    Ce "vénérable W.", c’est U Wirathu, un moine bouddhiste de 48 ans, membre influent du mouvement d’extrême-droite Ma Ba Tha (Comité pour la protection de la race et de la religion), leader du mouvement islamophobe 969, un homme qui, depuis des années, attise les haines entre les communautés dans un pays qui s’ouvre très timidement à la démocratie et qui voit la Prix Nobel Aung San Suu Kyi devoir faire de nombreuses concessions à une armée toujours très puissante. En 2003, Wirathu a été condamné à 25 ans de prison pour incitation à la haine et au conflit religieux. Il a été libéré en janvier 2012, lors d’une amnistie générale.
    Depuis cette libération, ce moine appelle au boycott des magasins musulmans partout où il va, il s’est félicité de l’élection de Donald Trump et nul doute qu’il se serait réjoui de voir Marine Le Pen arriver à l’Elysée. A sa suite, une minorité de bouddhistes fait vivre un véritable enfer aux musulmans vivant dans ce pays : politiques discriminatoires, assassinats, destructions de villages et de mosquées. Ce moine, Barbet Schroder a réussi à le rencontrer et, de cette rencontre, est né un film qui fait froid dans le dos tout en ayant le mérite de renverser des jugements bourrés d’a priori, du genre bouddhiste = gentil et musulman = méchant en puissance. Malgré les difficultés rencontrées par Barbet Schroeder pour filmer "Le vénérable W.", ce documentaire s’avère remarquable et particulièrement passionnant.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2017
    Vu en avant première en compagnie du réalisateur, " le vénérable w." est un documentaire qui montre la face cachée du bhoudisme. En effet nous y suivons un moine nommé w qui a un discours résolument islamophobe, même si j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans ce récit , celui-ci devient captivant au fil du temps et démontrant le mécanisme de la haine et de ses conséquences.
    Reverdy
    Reverdy

    20 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    C'est un film paradoxal, il nous plonge en effet dans une certaine sérénité, celle de moines méditants, et en même temps on découvre (si on n'était pas au courant de la persécution des musulmans en Birmanie) que le chef de file des bouddhistes en Birmanie, ce Wirathu, est une personne haineuse, en contradiction totale avec les valeurs du bouddhisme. Ce qui est passionnant, mais aussi glaçant, c'est le dévoilement par Barbet Schroeder de certains mécanismes du mal : invention de faits qui attisent la haine, propagande, obsession, xénophobie et paranoïa.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juin 2017
    Je me révolte souvent de ce qu'au nom de dieu(x), crimes, châtiments, morale et sexisme, racisme se déploient outrageusement. L'islam est souvent en première ligne comme religion critiquable et décriée. Le mérite du documentaire de Barbet Schroeder, c'est de montrer que même chez les bouddhistes, le fanatisme peut devenir ravageur. Wirathu ressemble à ces illuminés, dont le charisme peut conduire les foules au chaos et au déploiement de la haine meurtrière. Le cinéaste montre les faits dans leur plus large extension possible. Ce qui est stupéfiant, c'est combien nos représentations d'un islam envahisseur font fi des chiffres de la réalité. Le pourcentage de musulmans est dérisoire au regard de la quantité de bouddhistes, mais tout à coup, ceux que les Anglais au temps de la colonisation sont allés chercher comme force de travail, deviennent les ennemis à abattre. La non violence prônée par le bouddhisme est clairement remise en cause par ce dictateur des consciences, qui professe la haine des musulmans. Comment la foi peut-elle être aussi dévastatrice, comment peut-elle ainsi véhiculer la haine ? La démocratie est vraiment un dispositif fragile. En Birmanie, Barbet Schroeder nous montre également combien le pouvoir militaire incarne largement la principale force décisionnelle du pays. Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix, a-t-elle une capacité à influer sur le cours de l'histoire, rien n'est moins sûr...
    rogerwaters
    rogerwaters

    142 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Attiré, voire même fasciné par les figures du mal absolu depuis fort longtemps (en témoignent ses documentaires sur Idi Amin Dada ou encore Jacques Vergès), Barbet Schroeder s’intéresse cette fois à une histoire qui a été fort peu relayée dans les médias français, à savoir le développement d’un intégrisme bouddhiste qui touche notamment la Birmanie depuis une petite dizaine d’années. La figure centrale de la persécution de la minorité musulmane est donc ce moine Wirathu dont les arguments racistes font froid dans le dos tant ils ressemblent à ceux défendus par un certain Hitler. L’homme, toujours très calme, professe des paroles de haine et déclenche à chacune de ses apparitions des émeutes visant les musulmans. Le documentaire ne nous cache rien des agissements du bonhomme, ni de son influence néfaste, en totale contradiction avec sa philosophie d’origine. Voilà un documentaire indispensable.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juin 2017
    Le vénérable Wirathu est un moine birman qui excite ses coreligionnaires en prônant l'islamophobie.

    À soixante-quinze ans passés, Barbet Schroeder a eu plusieurs vies. Dans les années soixante, il est un compagnon de route des cinéastes de la Nouvelle Vague dont il produit les films. Dans les années soixante-dix, il passe derrière la caméra. Dans les années quatre-vingts il s'expatrie aux États-Unis.

    À côté de son œuvre de fiction, il signe une œuvre documentaire d'une extrême richesse. Son dénominateur commun : filmer le Mal. les yeux dans les yeux. Amin Dada, le dictateur ougandais, Jacques Vergès, l'avocat de Barbie et, aujourd'hui, ce moine bouddhiste quasiment inconnu en Occident qui fomente des pogromes contre la minorité musulmane de Birmanie.

    Le documentaire de Barbet Schroeder est construit autour d'un paradoxe : comment peut-on être bouddhiste et raciste à la fois ? comment peut-on prôner la paix et instiller la violence dans le même discours ? De longs entretiens du moine Wirathu et des documents d'archives, souvent filmés sur de simples téléphones portables, documentent à la fois le discours de la haine et sa mise en œuvre, d'une insoutenable violence (le film est légitimement interdit aux moins de douze ans).

    Dans une interview au Monde, Barbet Schroeder affirme pertinemment que ses personnages, pour retenir l'attention du spectateur, doivent cultiver une certaine ambiguïté. C'est précisément là que le bât blesse. Sans doute la robe safran, le crâne rasée et la voix posée de Wirathu ne laissent-ils pas deviner le dangereux idéologue. Mais une fois ce masque levé, Wirathu n'est en rien ambigu. C'est un petit monsieur vaniteux et haineux. Son discours est si simpliste qu'il cesse d'être effrayant. Et le film de Barbet Schroeder qui aspirait sans doute à s'élever à une réflexion sur l'universalité du Mal se réduit à un honnête documentaire sur les violences commises contre les Rohingyas de Birmanie.
    byeny
    byeny

    5 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2017
    Difficile documentaire sur un facho boudhiste. Cela aurait pu être fait sur des fachos polonais, des néo-nazis allemands, des skin-heads anglais, des fachos français, des communistes enragés. Sauf que dans le cas de la Birmanie, ni l'état, ni l'armée ne sont garants de la paix civile. Sauf aussi, que la religion s'y mêle pour manipuler les esprits des moines à force de distribution de DVD et de facebook de propagande. A gerber. La haine entraine la haine. Seul l'amour peut casser cette escalade mortifère.
    Sébastien T
    Sébastien T

    17 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 octobre 2017
    Comme toujours avec ce genre de films ou reportages Le Vénérable W. transpire le parti pris, la vision manichéiste et simpliste. Un peu comme les Rroms en Roumanie après la chute de Ceucescu les Rohingyas se voient pourchassés, littéralement évacués de leur pays. Une situation dramatique en effet, mais dont il serait utile et incontournable d'analyser les fondations avant de nous contenter d'un regard critique depuis notre point de vue occidental. La situation est en effet autrement plus complexe qu'elle n'est présentée ici, il est dommage que le réalisateur ne soit pas allé plus loin que la vision victimaire, indéniable, certes, mais trop réductrice.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2017
    un documentaire glaçant sur un moine bouddhiste appelant à l’extermination de la minorité musulmane de Birmanie. Pédagogique et édifiant.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2017
    Avec Le Vénérable W., troisième volet de sa trilogie sur le mal, Barbet Schroeder traite une personnalité peu connue en Occident : Ashin Wirathu, individu prouvant que l’intégrisme peut toucher une religion apriori éloignée de ce type de dérive : le bouddhisme. Le résultat est un documentaire passionnant et essentiel qui n’explique hélas pas assez précisément comment les relations entre bouddhistes et musulmans ont pu devenir aussi tendues au fil des ans (le film a l’intelligence de ne pas décrire ces violences comme étant à sens uniques même si celles provoquées par les intégristes bouddhistes sont d’une plus grande échelle) et ne souligne pas suffisamment la honteuse passivité de Aung San Suu Kyi lors des évènements les plus sanglants. A ne pas manquer.
    Cineseba
    Cineseba

    43 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2017
    " Yeux equarquillés et à bouchée bée devant le film "Le vénérable W" qui montre la face cachée du bouddhisme en Birmanie et qui remet en cause sa philosophie de religion qui se veut le plus tolérant et le plus pacifique du monde, qui nous encourage à vivre dans la paix, sans haine ... Eh bien, le film "Le vénérable W " est pour moi une claque qui effondre ma vision sur le bouddhisme ! Wouah ! On a en effet, souvent entendu les conflits et les tensions liés à la religion dans l'Histoire, par exemple, les nazis ont éradiqué les juifs, les juifs et les arabes n'arrivent pas à s'entendre, les djihadistes exterminent les chrétiens ... Et, le bouddhisme ? On voit les hommes au crâne rasé avec des costumes rouges, faire de la méditation... Donc, c'est la religion la plus pacifique du monde ? Justement, le réalisateur Barbet Schroeder dresse le constat terrifiant sur la politique du bouddhisme qui est en réalité, très raciste envers les musulmans qui ne représentent que 4 % de la population birmane. Wirathu, un bouddhiste très influent crée un mouvement 969, poussant la foule au chaos, fait un discours islamophobe, encourageant à bruler les maisons des musulmans et à attaquer les musulmans. Très stratégique tant qu'il fait aussi de la propagande pour montrer un fait dramatique : le viol d'une jeune femme birmane par les trois musulmans. Il voue clairement à la haine envers eux ! Ce qui est choquant, c'est la fascination et l'adoration du public birman envers ce leader raciste ! Il m'a fait penser à Hitler ... Il a même réussi à faire mettre en place les lois interdisant le mariage entre le birman et le musulman, limitant à la naissance d'un enfant musulman tous les 3 ans et encourageant au boycott des boutiques musulmans ... On s'interroge beaucoup sur la philosophie du bouddhisme : Est-elle non violente ? Tolérante? Ouverte à tous ? Ca m'a fait froid dans le dos ! Wouah ! "
    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 juin 2017
    Quand on critique un documentaire, il faut toujours être attentif à distinguer le sujet de la forme.

    Ici, le sujet est assez intéressant. Il présente la figure méconnue d'un moine boudhiste birman, Wirathu, qui prône la haine des Musulmans depuis plusieurs années et encourage les exactions à leur égard.

    Wirathu est le prototype du monstre froid et fascisant qui utilise pour parler des Musulmans les mêmes éléments de langage qu'Hitler utilisait à propos des Juifs : leur lubricité les amène à violer les femmes birmanes, ils ont une stratégie pour nous remplacer dans notre propre pays, ce sont à peine des êtres humains, seule notre race est pure, etc. Autant dire que le spectateur est à la fois surpris (le boudhisme a une bien autre image dans nos contrées) et abasourdi par la façon dont les foules suivent cet illuminé au charisme d'huitre.

    Sur la forme, Barbet Schroeder propose un exposé très didactique (carte explicative, sous-titre indiquant les lieux et dates, alternance de témoignages, traduction de documents officiels, présentation du contexte historique) qui au mieux évoquera un bon reportage de télévision, au pire pourra faire penser à un exposé de lycéen.

    On attend vainement un geste de cinéma qui rendrait le film formellement attrayant. On croit le tenir dès les premières minutes par la grâce opératique d'un traveling latéral au ralenti, mais malheureusement il nous faudra déchanter : Le vénérable W. est intéressant par son contenu, mais ce n'est pas réellement une oeuvre de cinéma.
    saxoman
    saxoman

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2017
    Je ne sais pas quoi penser de ce flm-documentaire qui a tendance à jeter l'opprobe sur toute la communauté bouddhiste donc birmane puisque la Birmanie est bouddhiste à plus de 90%. Certains lecteurs d'Allocine parlent même de "face cachée du bouddhisme"... Non, le vénérable Wirathu est juste un facho qui a su attiser la haine et entrainer les foules de croyants dans son sillage en utilisant la religion (mais on en connait plein d'autres dans ce cas !) et certaines rumeurs, vraies ou fausses. Car voilà, Barbet Schroeder montre et affirme beaucoup de choses mais n'explique rien. Ce qui m'aurait intéressé, c'est de comprendre comment on en est arrivé là, avec ou sans la complicité active de la caste, toujours influente, des militaires.
    Quand je suis allé en Birmanie il y a deux ans (en bon touriste lambda !), on parlait déjà de provocations de la part des musulmans Rohingyas comme l'abattage d'animaux dans des temples bouddhistes, alors que le Bouddhisme interdit de tuer les animaux. Est-ce vrai, est-ce faux ? J'aurais bien aimé en savoir plus là-dessus car le meilleur des tribuns ne manipulent pas les masses sans un fond de vérité.
    Et je ne comprends surtout pas ce que vient faire la marche des moines bouddhistes contre la Junte au pouvoir en 2007. Barbet Schroeder aurait-il une dent contre les robes safran...
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2017
    Le film éclaire d'un jour particulièrement vif le chemin vers lequel une dictature ( le régime Birman ) appuyée sur une religion dévoyée et manipulée ( religion et race Bouddhique ) mêne les masses populaires pour régler un problème politique énergétique ou autre sur le dos d'une minorité qu'on ne peut " ni expulser , ni exterminer " mais avec laquelle " on ne peut pas vivre " . On voit jusqu'ou cette alliance peut aller s'il n'existe pas des contres pouvoirs puissants au sein de nos sociétés démocratiques . Sur ce plan le film, contemporain , met fort mal a l'aise par la complaisance dont ont pu bénéficier , en France , les théories de certains islamophobes en herbe ou confirmés.
    Le portrait du vénérable W lui même renvoie a l'analyse de Anna Harrendt sur la triste banalité du mal et illustre d'un jour nouveau d'autres documentaires édifiants sur les khmer rouges ou le Rwanda.
    Non , il n'y a pas de monstre , il y a une idéologie et son serviteur particulièrement doué et dont "la folie" et la mécanique est parfaitement décrite et son impact sur les masses. L'esprit de la religion Bouddhiste est subtilement rappelé en contrepoint , cela pourrait s'appliquer à d'autres Religions. Un documentaire a étudier dans toutes les écoles .
    On ne peut que penser pour la France sur ce plan au moins à l'heureux miracle des dernières élections.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 juin 2017
    Je ne connaissais rien de ce qui se passait en Birmanie, et ce film documentaire a été une véritable claque.
    Certaines scènes de violence peuvent être difficilement supportables, surtout si on est sensible.
    Le film s'atèle à raconter l'histoire du moine W, et montre à quel point la communauté musulmane pâtit de l'islamophobie. Par contre, le film ne dit pas s'il y a aussi, du côté des communautés musulmanes, des personnes tout aussi dangereuses envers les autres communautés, que ne l'est W envers les musulmans.
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