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Galactus
8 abonnés
355 critiques
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3,5
Publiée le 23 juin 2017
Obligatoirement à voir une fois, tant il prouve que la réincarnation d'Hitler est bien possible, ici tout en habit orange, l'air des plus innocents, sauf quand il lance ses beaux discours. Tout rappelle les pages sombres de notre histoire. Pour ce qui est du film lui-même, il y a tout de même beaucoup de longueurs, mais là n'est pas l'essentiel. Non l'habit ne fait vraiment pas le moine...
Excellent documentaire, très réussi d'un point de vue cinématographique. La photographie est très soignée, la bande son aussi. Les images issues de smartphone sont incorporées avec un certain génie et leur mauvaise qualité n'affecte en rien le film. Sur le fond, c'est encore un témoignage qui devrait nous rendre humble. Si même des moines bouddhistes sont capables du pire quand les circonstances y sont favorables ....
Film déprimant et dérangeant. Difficile de juger de la situation lorsque l'on vit dans l’opulence à 6000 km de là. Lorsque le partage des richesses est insuffisant pour assurer la survie, le pire ne peut que subvenir... A méditer car ce phénomène risque de se multiplier dans les années à venir. La solution passe par une volonté collective à régler ce problème.
Il est passionnant de voir de façon très crue la mécanique du mal à l'oeuvre. Barbet Schroeder détaille l'efficacité de la parole manipulée par des individus aussi déterminés qu'intelligents qui n'hésitent jamais à travestir les faits du moment que leur interprétation sert leur cause. L’alternance des prêches prononcés par un bonze bouddhiste avec une voix doucereuse avec les scènes d'une violence insoutenable perpétrée par des hordes populaires sous le regard indifférent des forces de sécurité est très percutant. Les seules faiblesses du film sont de ne pas montrer le rôle souterrain des classes dirigeantes birmanes et de ne pas expliquer si la population birmane dans son ensemble partage ce racisme.
Ce que ce film documentaire montre très bien, c'est comment un homme malin et hypocrite s'est servi des faiblesses d'un système (vénération des moines, apprentissage scolaire/religieux consistant à répéter sans réflexion ce qui est dit...) et des bas instincts de la population (surréaction à un fait divers, peur de la différence et de l'avenir, violence...) pour faire basculer une minorité de la population dans sa perversion et sa haine meurtrière des rohingas. Ça n'a rien à voir avec le bouddhisme, mais le bouddhisme lui a fourni le cadre et la légitimité nécessaires pour y parvenir. Glaçant.
Le “musulman� est loin d’être une espèce en voie d'extinction sauf … en Birmanie. Le documentaire de Barbet Shroeder retrace la folle ascension d’un moine bouddhiste qui répond au doux surnom de Wirathu. Les musulmans représentent à peine 6 % de la population Birmane mais en illustrant l’ascension extraordinaire de celui qui dès le début des années 00’ organisaient des pogroms anti musulmans avec son organisation 686, le réalisateur auteur de la trilogie du mal, démontre comment l’arrogance d’un homme, son arrivisme et son égocentrisme ont retourné des pans entiers de la population contre cette minorité censé être “riche, auteur de viol, et de barbarie� (des reproches que l’on faisait aux populations juives au début du siècle dernier).