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    Le Vénérable W.
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    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2017
    Barbet Schroeder conclue sa "trilogie du mal" par un documentaire accablant. Il met en exergue le paradoxe du monde bouddhiste birman - dont la philosophie se revendique en principe du pacifisme - mené par un homme habité par la haine et dont l'idéologie nationaliste, sans nuance, est exclusivement faite de propagande, de peur(s) et de contre-vérités, le tout cautionné par le pouvoir et le "silence assourdissant" de certains de ses dirigeants ... la remarquable démonstration faite quant au défaut (ou déni) de réflexion de ce genre d'individu doit interpeler sur le fait de l'absence totale d'interrogation relative aux liens de cause à effet suscités par ces violences, et ce quelles qu'en soient leurs origines ... ce film est un avertissement ... (je n'avais pas reconnu en voix off Nadine de "Venus Beauté" !)
    Ducerceau
    Ducerceau

    14 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2021
    Une démonstration implacable qu'aucune religion n'est à l'abri des dérives intégristes. Barbet Schroeder démonte avec une incroyable précision la mécanique qui mène des accusations racistes à l'extermination d'une population. On y découvre exactement toutes les étapes par lesquelles les nazis ont progressé vers la shoah des Juifs.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2017
    On considère généralement que le Bouddhisme est une religion fondée sur la tolérance, la non violence et la méditation….à cent lieux de la doctrine professée par Ashin Wirathu, auquel le documentaire de Barbet Schroeder, Le Vénérable W est consacré…ce moine bouddhiste birman, au visage poupin, né en 1968 dans la région de Mandalay était à la tête d’un mouvement 969, puis à la dissolution de ce mouvement, est devenu membre influent de l’association Ma Ba Tha. Ces mouvements se sont attaqués aux Rohingyas, minorité musulmane venue du Bangladesh et de confession sunnite, soit de manière violente en de véritables pogroms, soit en prônant le boycott des commerces musulmans, ou l’interdiction des mariages interreligieux.….présenté par le Time en 2013 comme le « visage de la terreur bouddhiste », il professe que les musulmans sont comme les poissons chats, ils se reproduisent rapidement, sont très violents et se mangent entre eux…son discours s’apparente à la théorie du Grand Remplacement développée par Renaud Camus , polémiste d’extrême droite, et partagée par les identitaires, selon laquelle, à la faveur de l'immigration et des différentiels de fécondité, « des immigrés ou des Français administratifs issus de l’immigration », ou des peuples venus de l’Afrique et notamment du Maghreb, tendent à devenir majoritaires sur des portions en expansion constante du territoire métropolitain , et que ce processus doit conduire à une substitution de population au terme de laquelle la France cessera d'être une nation essentiellement européenne…Barbet Schroeder a apprivoisé Wirathu en lui présentant que Marine Le Pen partageait beaucoup de ses idées, et que si elle arrivait au pouvoir, elle mettrait probablement certaines de celles-ci en œuvre…le documentaire est composé de fragments d’interviews de Wirathu, d’extraits de réseaux sociaux, d’images d’archives sur les émeutes entre bouddhistes et musulmans, les images sont ponctuées de paroles de paix et de tolérance extraites du Metta Sutta, Sutta de la Bonté Bienveillante, lues par Bulle Ogier, compagne de Barbet Schroeder…les images sont parfois insoutenables, ratonnades, rohingyas brûlés vifs devant des moines haineux , et des forces de l’ordre qui n’interviennent pas…les militaires au pouvoir et les moines extrémistes passant des alliances de circonstance…quant à l’emblématique Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, qui partage le pouvoir avec les militaires depuis 2016, elle fait l’objet de critiques à travers le monde pour sa passivité et son déni des exactions de l’armée birmane qui participe elle aussi au nettoyage ethnique des rohingyas….Barbet Schroeder a du sortir in extremis de Birmanie, et a du terminer son film depuis la Thaïlande… avec le Vénérable W, Barbet Schroeder clôt sa Trilogie du mal, commencée en 1974 avec Général Amin Dada, prolongée en 2007 par L’avocat de la terreur…en présentant un témoignage glaçant et implacable de l’intolérance…et une situation qui perdure dans une quasi indifférence…
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2017
    Saisissant documentaire signé par un cinéaste à part, "Le vénérable W" souffre nonobstant d'un commentaire trop évident (pourtant dit par l'astrale Bulle Ogier). Le montage suffit pourtant à cerner l'extrémiste moine, dont les propos haineux n'ont d'égaux que la prétention de ses laïus.
    Là où Schroeder excelle, c'est dans sa façon de filmer et d'écouter, sans porter de jugement. C'est pourquoi on eût apprécié que de voix off, point il n'y eut.
    folyr
    folyr

    32 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2017
    Voilà un documentaire passionnant qui bouscule le mythe du moine bouddhiste pacifiste et bienveillant. Le paradoxe des moines en robe safran lynchant des musulmans est saisissant. On a à peine parlé de ces émeutes en France, raison de plus pour aller voir ce film instructif.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2017
    Ce n’est pas la première fois que le réalisateur suisse Barbet Schroeder décide d’explorer les multiples visages que peut prendre la haine. Le Vénérable W vient après le portrait ubuesque du Général Idi Amin Dada : autoportrait en 1974 et celui, troublant, de Jacques Vergès, l’Avocat de la terreur en 2007.
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2017
    Découverte totale de ce sinistre personnage au visage d'ange!
    Son visage tout en rondeur cache un effroyable manipulateur des foules, dans la ligne des génocidaires Nazi et fasciste... Glaçant.
    Barbet Schroder montre nettement la manière dont la junte militaire birmane l'utilise afin de mettre en situation délicate le gouvernement du prix Nobel de la la Paix. Et pour servir un idéal nationaliste nauséabond .
    Effroyable.
    D'autant plus troublant que W est un maître bouddhiste ! Les victimes sont musulmanes!
    Ce troisième volet dit du "mal" est glaçant
    La technique de BS pour obtenir les informations de la voix de W est particulièrement efficace...
    Les images sont crues, et terriblement explicitent et par moment insoutenables.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2017
    Le réalisateur clôt ici sa "Trilogie du Mal" après Général Idi Amin Dada : autoprotrait (1974) et L'Avocat de la terreur (2007) sur Jacques Vergès. Il livre un documentaire aux images et témoignages insoutenables mais essentiels sur le génocide éthnico-religieux en Birmanie.
    A l'aide d'images d'archives, de recherches personnelles et d'intervenants bien informés dont des journalistes et des activistes pour les Droits de l'Homme, on a l'horreur de découvrir une guerre injuste en Birmanie. Barbet Schroeder offre un film intelligemment monté et bien équilibré. La seule difficulté est d'en supporter le message, on a hâte d'en finir, les images sont de plus en plus dures à ingérer mais pourtant nécessaires et on déteste incontestablement ce vénérable moine.
    isakkk
    isakkk

    14 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juillet 2017
    Porterait glaçant d'un homme dont on a envie de noter les titres des livres qu'il a écrit tellement sa pensée semble intéressante et qui devient très vite un personnage odieux, raciste et manipulateur. Le mal qui s'installe dans l'homme ou bien l'homme était mauvais au départ, sacré débat !
    Juste une remarque, la voix off portée par Bulle Ogier est assez pénible.
    Maxence!
    Maxence!

    15 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juin 2017
    Le reportage nous emmène dans le monde ténébreux de W où la phobie de l'envahissement de la Birmanie boudhiste par un islam qui serait conquérant l'emporte sur toute sagesse. La barbarie entend protéger de la charia. Et les hommes tombent… Cela finira-t-il un jour?
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2017
    Barbet-Schroeder adore les "monstres", mais plutôt que d'employer ce terme trop fourre tout, mieux vaut dire qu'il s'intéresse à ces individus qu'un ensemble de détachement et de cruauté coupe de l'humanité. Verges n'était sans doute pas un monstre (par contre, Idi Amin Dada en était un beau!) mais nous n'avions pas l'impression que cet homme opaque était complètement humain.... Plus opaque encore, le vénérable Wirathu, souriant comme un bon moine bouddhique, mais soyons net: le film qui lui est consacré est infiniment moins réussi que les précédents auxquels nous faisions allusion. Il est confus, encombré de vidéos anciennes et illisibles, il se mélange les pieds dans le tapis de la politique birmane, il se prend les pieds dans le tricot des ethnies birmanes et...... ne sait pas quoi faire d'Aung San Suu Kyi. Il faut dire que plus personne ne sait quoi faire de la Dame de Rangoon depuis qu'elle a échangé son statut de sainte et martyre pour celui de..... collabo!

              Et surtout, alors que Barbet-Schroeder nous avait habitués à regarder ses monstres d'un œil froid, distant, comme un entomologiste d'immondes araignées épinglées dans une boite, on dirait ici qu'il prend parti, et déplace les perspectives. Moyennant quoi, à la fin nous ne sommes pas plus avancés.....

              Ce qui est certain, c'est que la bigoterie rend méchant, pour dire les choses en termes choisis. Or, on a toujours l'impression que le bouddhisme, avec ses gentilles moniales qui disent Om! Om! Om! échappe complètement aux excès des religions monothéistes (et d'ailleurs, est ce vraiment une religion dans le sens qu'on attribue généralement à ce concept: quelque chose autour d'un dieu ?) ; on a l’impression qu'être bouddhiste et fanatique, ça ne va pas ensemble. Ben si. Ça peut aller.... Wirathu en est un exemple. Et il a nombre de disciples, moines fanatisés et populations qui écoutent ses prêches avec extase.

              Prêtre brillant à la parole facile, il est emprisonné deux ans pour s'être opposé à sa hiérarchie qui pactisait avec la dictature militaire, ce qui le rendrait plutôt sympathique. Mais voilà, il déteste les musulmans. Ce serait amusant -si ce n'était effrayant!- de voir que ses arguments recoupent ceux de « notre » antisémitisme européen d'avant-guerre: "ils ont de l'argent, ils font fortune, c'est parce qu'ils vous volent"

              Tout part du viol et de l'assassinat d'une adolescente bouddhiste par trois jeunes musulmans. Premiers affrontements, Wirathu attise le feu. Sporadiquement, des émeutes opposent les deux communautés, chaque fois, le mouvement 696 de Wirathu est derrière, avec ses bidons d'essence.... Et à chaque fois, des morts de chaque côté par dizaines ou par centaines, chaque communauté accusant l'autre d'avoir commencé....

              Ils s'en prennent majoritairement à la minorité Rohingyas de l'Arakan, à l'ouest du pays. Ils ont pourtant l'air bien pacifiques, ces misérables paysans Rohingyas! On tente de les chasser au Bangladesh, qui n'en veut pas : il a assez de miséreux chez lui. Et les pays musulmans voisins ? Ils n’en veulent pas non plus. Sont ils bengalis, en fait? Leur origine n’est pas claire, mais en fait, ces malheureux sont rejetés à la fois par fanatisme et par racisme. Il reste aux infortunés .à pourrir dans un camp de réfugies....... La façon dont Wirathu parle des Rohingyas, les décrivant comme des espèces d'animaux, est terrifiante.

              Alors, on dit aussi qu'il y aurait du pétrole en Arakan, d'où la nécessité de nettoyage ethnique pour le gouvernement -ce qui n'est plus du ressort de Wirathu. On voit bien que Barbet Schroeder n'a pas bossé son sujet à fond. Il y a aussi une volonté dans le film de faire apparaître les moines comme une minorité à la fois très importante en nombre (et je pense bien en effet qu'ils sont surreprésentés en Birmanie par rapport aux autres pays du SE asiatique..... d'autant plus qu'ils n'ont pas subi les purges communistes) et très privilégiée: on nous les montre se prélassant dans des lieux somptueux, si élégants dans leur drapés corail, prune ou safran, n'est ce pas un poil tendancieux? je m'interroge.... Ce sont toutes ces petites choses qui entachent le film.

              Une chose est certaine, c'est qu'il y a une instrumentation de la religion au service du nationalisme et du racisme. Les foules fanatisées répètent en boucle, protégeons notre race, protégeons notre religion. Tandis que la petite voix bouddhiste, merveilleusement dite par Bulle Ogier, susurre, doucement, que non, le vrai bouddhisme ce n'est pas cela du tout. Ce que disent aussi certains intervenants, religieux plus modérés.

              Mais en même temps, lorsque Wirathu dénonce un islam expansionniste "nous ne deviendrons pas l'Indonésie, nous ne deviendrons pas la Malaisie" faut il refuser de l'entendre? La question est là. Si le petit moine haineux est devenu un héraut (maintenant son association serait dissoute) il n'est pas inutile de chercher à comprendre pourquoi..... N’est ce pas, justement, parce que le bouddhisme est une idéologie sous laquelle il fait plutôt bon vivre que les foules ont une réaction aussi violente ?  Parce qu'elles ne veulent pas mener la vie des Malaisiens? Wirathu le monstre n'a t-il pas su exploiter une inquiétude qui n'était pas illégitime? Donc, je le redis: ce n'est pas une œuvre de journaliste, ce n'est pas une oeuvre de géopoliticien, juste un portrait effrayant, d'un homme que le fanatisme et la certitude qui l'accompagne rend effrayant, portrait à la manière d'un Soutine ou d'un Lucian Freud....
    Didier L
    Didier L

    35 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juin 2017
    La grande force du documentaire de Barbet Schroeder sur ce moine bouddhiste qui prône l'éradication des musulmans en Birmanie réside dans le fait qu'il ne porte aucun jugement mais laisse le spectateur se faire seul et à petits pas une opinion sur ces exactions. Le résultat est effrayant et glaçant et nous interroge énormément sur notre propre positionnement en tant qu'occidental et surtout vis à vis d'une religion prônant avant tout le pacifisme. Cependant, filmer face caméra la logorrhée odieuse et faite de contre-vérités de ce moine au sourire sardonique suffit pour alerter et se révolter.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 juin 2017
    Reportage passionnant sur une secte se disant Bouddhiste, mais in fine véritable bras armé de la dictature Birmanie en place depuis 1962! Instructif, terrifiant par bien des aspects. Le film aurait mérité une petite analyse historique du pays, pour qui n'est pas au parfum des vicissitudes de ces lointaines contrées, ainsi qu'un resserage des informations. Mais au final on reste abasourdi devant tant de haines!
    LaureP
    LaureP

    11 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2017
    Merci à ce documentaire d'exister, de dénoncer un tel personnage et tous ceux qui le suivent. C'est incompréhensible de se laisser laver le cerveau à ce point. Et lui? Pourquoi a-t-il accepté d'être filmé? Intéressant mais j'aurais aimé plus de mises en perspective, d'implications.
    FrancoisAix
    FrancoisAix

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2017
    Film d'autant plus dérangeant que:
    - Schroeder ne prend pas parti, sauf complètement à la fin, et nous laisse voir la pensée hideuse de W., les exactions contres les musulmans, et celles des musulmans eux-mêmes. On est donc forcé d'intégrer la réalité des choses avant de forger son jugement propre.
    - On n'arrête pas de se dire que si une telle chose est possible chez les boudhistes, dont on a une idée particulièrement bien ancrée, alors, ce sera nécessairement pire chez nous.
    Grand film.
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