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    Shéhérazade
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    197 critiques spectateurs

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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2018
    C’est un peu fleur bleue malgré la violence ambiante alors que les revolvers ont remplacé les couteaux et que les drogues se durcissent, mais les acteurs ont tant d’énergie et l’intrigue est si bien menée que le film est touchant et sonne juste. (lire l'intégralité dans le bilan de Cannes sur les sites Afrimages et Africultures)
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Zachary a dix-sept ans. C'est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l'éduquer et des foyers éducatifs incapables de l'aimer, une caillera dont les petits larcins l'ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs).
    Un jour, Zachary rencontre Shéhérazade, le verbe haut, la jupe courte, qui tapine sur les trottoirs de Marseille.

    Depuis "Zéro de conduite" et "Les quatre cents coups", la jeunesse délinquante n'a cessé d'inspirer le cinéma. Les films sont légion, en France comme à l'étranger, qui peignent des jeunes gens à peine sortis de l'enfance et plongés trop vite dans la violence de l'âge adulte. Certains sont excellents et mémorables : "Orange mécanique" (1971), "Le Petit Criminel" (1990), "La Haine" (1995), "Mon nom est Tsotsi" (2005), "This is England" (2006), "Guerrière" (2011), "La Tête haute" (2014)...

    "Shéhérazade" peut sans rougir s'ajouter à cette liste prestigieuse. Ce premier film aux fausses allures de documentaire a largement mérité sa sélection à la Semaine de la Critique et le prix Jean-Vigo qui lui a été décerné. Il nous plonge dans les bas-fonds de Marseille, ses banlieues déshumanisées, ses trottoirs conquis de haute lutte par les gangs pour y placer leurs filles, ses squats sordides... Les acteurs, tous amateurs, y parlent un argot presqu'incompréhensible sans sous-titre, mélange de français avé l'assent et d'arabe où on s'emboucane à tout bout de champ en jurant sur le Coran. Leur abrutissement, leur rage impuissante qu'ils ne savent que convertir en violence contre eux-mêmes et contre autrui nous désolent autant qu'ils nous touchent.

    Jean-Bernard Marlin prend son temps en posant ses personnages. Zachary est le principal - qui aurait pu légitimement revendiquer le titre du film. L'histoire tourne autour de lui depuis sa sortie d'EPM jusqu'à sa rencontre avec Shéhérazade dont il devient sans l'avoir vraiment prémédité le proxénète. La relation qu'ils nouent relève de l'évidence. Elle a la pudeur des amours adolescentes et la violence des pactes de sang. Zachary protège Shéhérazade comme un mac protège ses filles mais n'a pas le droit de confesser ses sentiments ni celui de la considérer autrement qu'un tapin.

    On sent poindre l'ennui quand arrive la fin des une heure trente réglementaire. Mais "Shéhérazade" compte vingt minutes de plus qui en bouleverse l'économie et en illumine le propos. Zachary va être confronté à un dilemme moral aussi simple qu'éprouvant comme les frères Dardenne en ont le secret. Il y a un procès. Des témoignages sont filmés sans fioriture. On les a déjà vus mille fois. On est pourtant ému jusqu'à l'âme. Limpide. Terrible. Bouleversant.
    PsychoHead
    PsychoHead

    54 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2018
    1er film pour le réalisateur Jean Bernard Marlin qui signe avec Shéhérazade un premier tour de force.
    Le film suit Zachary, un jeune complètement paumé, qui vient juste de sortir de prison à cause de nombreux vols par ci par là.
    A peine remis en liberté, il va faire la connaissance d'un groupe de fille, en particulier Shéhérazade, qui va faire naître chez lui des sentiments de plus en plus fort. Le problème, c'est que Shéhérazade est une prostituée vivant dans un appart insalubre, et qui vit complètement déconnectée de la réalité.
    Et c'est la que la descente en enfer commence...
    Violence, argent facile, prostitution et même le viol seront de la partie.
    C'est vrai qu'au début on se demande s'y on va réellement s'attacher aux personnages, tant ils paraissent antipathiques au possible, vulgaires et sans avenir. Mais c'était sans compter la réalisation de Mr Marlin, qui va filmer au plus proche de ses acteurs et nous faire vivre leurs mésaventures au cœur d'une spirale infernal.
    Les acteurs, quasiment tous débutants, font pleinement exister leurs personnages et leurs donnent une belle profondeur à tous, ils crèvent littéralement l'écran par leurs naturels.
    Les scènes intimistes sont fortement réussis, superbement éclairés et mis en scène, on ressent une émotion forte pour nos deux personnages principaux.
    D'un réalisme profond et touchant, Shéhérazade est un film poignant plus que réussi à mon goût.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    Le générique s’ouvre sur des images d’archive. Celles des premiers travailleurs immigrés à débarquer sur le port de Marseille, puis celles des baraquements insoutenables où ces salariés ont été logés, puis celles de ces cités marseillaises immenses, construites rapidement dans l’ignorance complète des effets destructeurs d’une telle politique de la ville. Et, brutalement, sans aucune césure, la caméra s’invite dans une prison pour mineurs. Zachary a 17 ans. Il a les cheveux longs à la façon d’un petit Rimbaud contemporain. Il est comme beaucoup de ces gamins, à la fois totalement vulnérable et attachant, tout autant qu’il peut se révéler teigneux et violent. L’éducatrice l’attend à la sortie de la maison d’arrêt. Et elle lui dit que sa mère est trop malade pour venir le chercher.

    Tout est là dans ce début de film. Tout est dit de l’horreur du sentiment d’abandon par un gosse de banlieue à l’égard de sa mère. Tout est dit de l’impuissance des institutions éducatives, sociales et judiciaires pour faire face dignement à ces parcours de vie chaotiques et déstructurés. Tout est dit des impossibilités à répondre dans la durée et la cohérence à ces parcours de réinsertion professionnelle et sociale, que les pouvoirs publics ont tendance à résumer à un empilement de dispositifs, au lieu de prendre en compte la complexité des parcours de vie qui conduisent à la rupture.

    Zachary rencontre l’amour à travers la belle Shéhérazade. Shéhérazade semble mineure aussi. Elle vit dans un appartement pouilleux du centre-ville où elle s’adonne à la prostitution. Elle a été placée aussi en institution éducative dont elle ne retient rien de structurant, à la suite de conflits avec sa propre mère. La rue, les jeux de pouvoir, les clients sans foi ni loi, les fonctionnements mafieux, orchestrent les mœurs de ces jeunes-femmes ou de ces travestis qui tentent de survivre. Elle suce son pouce comme une petite fille tout autant qu’elle cède aux intérêts lubriques d’hommes mûrs et sans scrupule.

    « Shéhérazade » est un film brillant et entier qui filme avec une belle énergie, les destins brisés de ces adolescents et leur famille. Le propos est volontairement réaliste et sans fard. Le spectateur ne peut qu’admirer le travail de documentation que l’heureux victorieux du Prix Jean Vigo a entrepris pour rendre compte d’une réalité aussi dramatique. Son film aide résolument à une prise de recul sur les paradoxes qui secouent nos institutions judiciaires et sociales qui doivent, à coups de moyens limités, réparer des vies aussi brisées. En même temps, « Shéhérazade » ne cède pas à un pessimisme béat, car, au-delà de toutes choses, demeure la magie de la jeunesse, capable du pire certes, mais souvent du meilleur.
    mat niro
    mat niro

    363 abonnés 1 843 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2018
    Quelle claque que ce "Shéhérazade", sorte de thriller urbain au sein des quartiers populaires de Marseille. Dylan Robert y incarne Zac, jeune délinquant à peine sorti de prison, qui va tomber sous le charme d'une jeune prostituée (Kenza Fortas). Le film est nerveux, tendu comme ses acteurs et le jeune Dylan Robert est époustouflant dans un rôle où les bas fonds de la cité phocéenne donnent lieu à des trahisons, de la violence mais surtout une belle histoire 'amour entre le mac et sa p... .On comprend mieux maintenant l'engouement suscité par ce film au dernier Festival de Cannes.
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 054 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2019
    La surprise de la rentrèe 2018! Avec une sensibilitè à fleur de camèra, Jean-Bernard Marlin a signè avec "Shèhèrazade" un vèritable coup de maître! La critique enthousiaste salue ce premier long-mètrage exaltant et follement romantique aux partis pris de mise en scène originaux! La beautè èpoustouflante de cette love story solaire et parfaitement maîtrisèe n'a d'ègale que de son ambition! Agès de 17 et 16 ans, Dylan Robert & Kenza Fortas crèvent littèralement l'ècran en y imposant leur jeunesse, leur fougue et leur authenticitè! Les grands gagnants des Cèsar 2019, ce sont eux et Jean-Bernard Marlin qui reçoit le Cèsar ô combien mèritè du meilleur premier film! Comme quoi la rigueur et l'exigence sur un tournage qu'on imagine compliquè et èprouvant, ça paye! Car si Marseille et la vie paraissent si rèels dans cette vraie proposition de cinèma, c'est parce que le rèalisateur a employè avec habiletè la mèthode de Scorsese dans "Mean Streets". B.O entraînante...
    DAVS25
    DAVS25

    4 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2018
    Un superbe film d'amour entre deux jeunes des cités marseillaises, superbement mis en scène et interprétés par 2 acteurs amateurs dont on tombe rapidement à notre tour amoureux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 septembre 2018
    Très beau film. Entier. Fier. Généreux. Et libre. Les acteurs sont tous talentueux et surtout bien dirigés. Leur présence est limite documentaire dans ce film, qui malgré la misère qu'il montre et la nuit qu'il dépeint, demeure un film solaire.
    didbail
    didbail

    31 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Un premier film très réussi sur des jeunes dans les quartiers populaires de Marseille. Trafics, prostitution, délinquance, violence mais aussi une belle histoire d'amour. Un film qui prend aux tripes
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    154 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    Tout au long de « Shéhérazade », nous sommes malmenés et secoués comme si l’on tentait d’échapper à la police, à l’arrière d’un scooter volé, sur un chemin de terre et en roue arrière !
    Pour son premier film, Jean-Bernard Marlin s'est imprégné de la réalité de la vie d'adolescentes et de jeunes adultes prostitués à Marseille. Avec une volonté tenace d’être au plus près de la vérité des conditions de vie, du franc parler, de la gestuelle… C’est d’ailleurs pour cela qu’il a pris le risque de ne choisir que des acteurs non-professionnels vivant dans la cité Phocéenne et ayant déjà eu maille à partir avec la justice ou vivant dans des quartiers défavorisés. Ces ados n’ont rien à envier à bien des acteurs, ils sont toujours justes et toujours très évocateurs et même charismatiques ! Leurs visages portent déjà le poids de leur passé alors qu’ils sont tout juste majeurs. Leurs gouailles typiquement Marseillaise font mouche à tous les coups, et les coups, qu’ils soient fourrés, portés hauts et forts ou sournois, ça n’est pas ça qui manque !
    Leur naturel consolide l’assise réelle du film qui s’apparente à un documentaire naturaliste, renforcé pas une caméra au poing qui alterne les plans rapprochés (intimité) et les plans larges (dans la rue, comme si l’on était en planque pour surveiller les agissements des protagonistes).
    Cela reste un film, avec un sens esthétique notamment au niveau du travail sur les couleurs qui sont très saturées, toujours chaudes, comme pour renforcer l’impression de cagnard du Sud.
    A la fois frontal et pudique, le trait n’est jamais forcé, la tension est viscérale, le jeu d’acteur est animal et énergique, c’est d’une justesse rare dans le genre.
    Aussi improbable que fort, l’amour peut éclore même dans les pires quartiers, dans les pires conditions de vie, là où rien de bon n’est censé pousser.
    Le romantisme version 2018 !
    Alice025
    Alice025

    1 688 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Un très beau drame, une histoire d'amour dans un milieu violent et un milieu de prostitution. Quand Zac sort de prison, il rencontre Sheherazade, en tombe amoureux et va devenir en quelque sorte son proxénète. Difficile de garder son sang-froid quand il doit laisser la fille qu'il aime faire ce travail. Le langage est cru, assez lassant par moment mais ces deux acteurs amateurs crèvent l'écran. L'histoire est autant violente qu'elle en est touchante, surtout vers la fin, grâce à un scénario très réaliste.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Christoblog
    Christoblog

    837 abonnés 1 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    Derrière ce titre qui évoque un orient féérique, se cache un premier film âpre, dérangeant par son aspect documentaire sans concession, oppressant par sa progression dramatique.

    On suit Zachary, 17 ans, à sa sortie de prison : une mère peu présente, des amis un peu voyous, l'expérience de la rue. Zachary tombe amoureux d'une jeune fille de 15 ans qui se prostitue, et devient son proxénète. L'histoire d'amour est belle, mais semble vouée à mal se finir. Les embrouilles vont inévitablement survenir, au fil d'un engrenage implacable et parfois shakespearien.

    Shéhérazade brille d'abord grâce à ses acteurs : tous non professionnels, choisis lors de castings sauvages, ils sont rayonnant de naturel. La façon dont le réalisateur Jean Bernard Marlin filme les bas-fonds de Marseille est quant à elle sidérante de vérité. Une fois accoutumé à l'accent mélangé au langage des cités et à l'image un peu sale, on est viscéralement immergé dans ces décors de chambre délabrée, de prostitution de rue et de foyers de placements.

    En parvenant à montrer les traces d'enfance qui subsistent chez les deux personnages principaux, le film remue et captive : il est à la fois pesant et aérien, triste et joyeux, à l'image de la dernière scène, magnifique.
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    un très bon drame tiré d'une histoire vraie de la vie des jeunes des cités dans le milieu marseillais. les acteurs sont parfaits avec surtout les 2 personnages principaux qui jouent avec justesse et réalité ainsi qu'une belle mise en scène. tout est bien filmé qui nous plonge ici dans un style documentaire de réalisme. un très bon moment on en ressort émus.
    montecristo59
    montecristo59

    40 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Dans le genre docu-fiction, JB Marlin nous assène un uppercut à l'estomac plutôt efficace ! Ses deux têtes d'affiche aussi bien que les seconds rôles sont criants de naturel : dans leur langue épurée de mots, parfois difficile à appréhender tant leur débit est rapide et leur diction sommaire, ils sont le mal-être d'humains dont on pourrait dire qu'ils sont cassés s'ils étaient tant soit peu construits au préalable. Familles éclatées, absentes ou démissionnaires, absence de repères, errance au jour le jour, débrouille amorale vers l'argent facile, tout cela côtoie l'aspiration vers un peu d'amour, comme un graal inatteignable... Au coeur de la précarité l'instinct prime toujours sur la gamberge et tire leur vie vers l'animalité, vers une violence latente et toujours prête, toujours tout près d'exploser. Pourtant, Zac et son amie Kenza, de coups de sang en coups de poing, de passes sordides en coups de feu, réussissent à marcher cahin caha vers une certaine dignité, même s'il faut passer par la case prison. Sur leur vie hors des clous, sur la crasse de leur piaule passe parfois la belle lumière méditerranéenne... Poignant !
    Lucie O.
    Lucie O.

    41 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Une pépite. L’acteur principal Dylan Robert est un diamant brut en duo avec l’époustouflante Kenza Fortas. Le film est magnifique à regarder tout est beau. J’ai plus qu’adorée. A voir et à revoir. Un "divines" à la marseillaise.
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