Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jérémy V.
1 abonné
11 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 10 septembre 2018
Bouleversant ! Un univers de violence physique et psychologique, dans lequel se démènent deux jeunes. Leur histoire d'amour pure et menacée les rend d'une beauté folle. La faire survivre leur demandera tous les sacrifices et toutes les douleurs. La beauté du film, tendu et irrespirable, explose finalement dans un murmure qui résonne longtemps : "je l'aime". L'inavouable dans un souffle. La réponse sanglotée de Sheherazade n'est pas moins sublime : "sors de là ! Je t'attends". Amen.
Plus qu’un film sur les cités et la délinquance, une belle et intense histoire d’amour avec des scènes très réussies (le tribunal, le témoignage de Idir Azougli...).
Le néo-réalisme à la française fait le bonheur des spectateurs. Des acteurs d’une grande justesse dans leur jeu, des situations crédibles, une mise en scène mettant en valeur le jeu des acteurs. Du grand art...
Film choc avec des acteurs non professionnels. La violence est omniprésente dans cette œuvre où règne constamment un rapport de force entre les individus. Le générique a fortes similitudes avec le film de Brian de Palma Scarface. Dés les premières minutes on est submergé dans cette histoire avec ces deux acteurs qui sont de véritables révélations dans le film Dylan Robert et Kenza Fortas. Le travail de documentation du réalisateur Jean-Bernard Marlin se ressent tout au long du film avec des situations bien réfléchis, des dialogues très proches du réel et un dénouement bien choisi. Zachary qui incarne Dylan Robert est un écorché vif pas aidé par sa famille livré à lui-même et amoureux. Shéhérazade incarnée par Kenza Fortas est l'élément qui lance l'intrigue du film et en même temps la problématique pour Zachary qui ne sais pas comment assumer un amour pour une prostituée. Dans un climat électrique sociétal dans les quartiers, entre rumeurs, rapport de force avec le règne pour celui qui est le plus fort et que les jeunes vont suivre car c'est le grand du quartier. Pour Zachary est de savoir comment conserver son amour avec une prostituée qu'est Shéhérazade et par conséquent comment conserver son identité au yeux de son entourage. Shéhérazade malgré ce statut de femme fatale dévoile son amour et sublime le film. Film à voir et à revoir. C'est une œuvre qui ne laisse pas indemne.
Attention météorite ciné ! Réalisation et jeu d'acteurs stupéfiants. Un réalisme qui dépasse la raison. Une histoire aussi tragique que somptueuse. Un film qui scotche. Immense Bravo aux acteurs et au réalisateur !
Malgré quelques longueurs qui tiennent sans doute à l'ambition de réalisme, un film assez formidable sur le passage à l'âge adulte de jeunes trop tôt abandonnés. La vie est dure quand même et Marseille a bien changé depuis Guédiguian.
Bon bah là clairement c'est pas mal du tout. Le film m'a pas mal touché. C'est trash, sale; tout ce que tu veux. Au final c'est assez mémorable. Un peu cliché, mais je ne doute pas que ça soit assez fidèle à la réalité; donc après tout pourquoi faire la fine bouche (je pose la question, pour de vrais). En parlant du cliché, j'ai cette sensation que ce film s'inscrit dans les dit "films de banlieue". Selon moi il faut être d'accords sur un point quand l'on va voir une fiction (dans tous les cas), un film a pour objectif d'émouvoir notre émotion artistique. De là je me contrefiche de savoir si il y a un message politique à faire passé à travers l'écran (du moins aujourd'hui même); et quand on fait un film sur les cités ou les gens des cité (plutôt), il y a un peu voir beaucoup de messages pour faire comprendre que les vrais problèmes, la "vrais vie" se trouve dans les cités. Je pense aux Misérables, à La Haine et Divines (ce sont des films que j'apprécie, mais. Les réalisateurs parlent de ce qu'ils connaissent, alors je les vois naturellement montrer leur monde. Ils sont légitimes. Cependant, ne sont pas très bon pour autant. Ils stagnent par leur manque d'ambition. Conséquences ce ne sont des films pas des films engagés ni des film très artistique. ils sont juste la qualité du divertissement de base. C'est pas un mal, puisque l'on a besoin d'une porte ouverte pour découvrir le cinéma quand on y est pas habitué mais au bout d'un moment ces films d'ouvertures s'épuisent) Bien sûre ça n''est pas le cas. Une cité est un lieu de vie et puis point barre. Allé dire que c'est là où c'est la merde et pas ailleurs c'est quand même intéressant, et faux par dessus le marché. Là où Shéhérazade ne fait pas ce raccourci bidon qui est assez inutile (puisqu'il s'agit avant tout de cinéma, pas d'une tribune). Dans Shéhérazade (donc), on montre la vie d'un gamin qui vie dans la merde, autant parce qu'il fait n'importe quoi autant parce qu'il y est un peu destiné. Et c'est fait, en plus de cela, avec beaucoup de justesse. C'est un film provoquant et intelligent.
+Là où je pense me tromper/me méprendre : Shéhérazade n'est pas le meilleur film de banlieue. C'est en tous cas un très bon (selon mes goûts actuel). Pour autant je suis incapable de savoir si Shéhérazade vaux plus que ces autres films évoqués précédemment. Au final je pense que La Haine reste un film avant tout artistique plus qu'engager (quoi qu'en disent le monde). Et donc que ma critique se contredit avec mon autocritique. Au du final, il vaut sûrement mieux d'admettre que j'essaie de rationaliser une de mes idées qui est infondée.
Crasseux, violent, vulgaire, sordide mais terriblement réel. Que ce soit le jeu d'acteur, la ville de marseille , les codes sociaux et familiaux, les éléments de langage. Tout y est. La retranscription est parfaite. On ne peut que détester les personnages, ce milieu, ces quartiers. les films avec un tel niveau de realisme sont trop rare.
Merveilleux premier film qui nous plonge dans les quartiers populaires de Marseille et cette histoire d'amour naissante entre deux adolescents aux prises avec le crime et la prostitution. La beauté de ce film tient sans doute à l'absence de jugement quant aux personnages et à ce milieu malgré la tournure que vont prendre les événements. On accompagne Zach et Shéhérazade, on les comprend et surtout on les aime. Dans un style presque documentaire, ce film parle évidemment de la violence et de l'omerta qui règne autour du crime, tout en s'ouvrant sur l'espoir qui naît de l'amour entre les deux personnages principaux.
Très beau film, très belle histoire, les acteurs sont vrais, un film simple beau sur la réalité de la vie de certains. Bravo au réalisateur et aux acteurs qui interprètent Zack et Sherazade.
Film coup de poing! Le premier long métrage du réalisateur Jean-Bernard Marlin, déjà remarqué avec son court-métrage La Fugue (primé aux césars 2014 et Berlinade 2013), aborde avec une image presque documentaire, la rude réalité d’un quartier populaire de Marseille. En grande précarité, des jeunes filles se prostituent, quand les jeunes garçons sont trafiquants ou proxénètes. La beauté du film, outre la force et le talent des jeunes acteurs amateurs, tient dans le récit d’une histoire d’amour à la fois rugueuse et puissante (un Roméo et Juliette moderne). Dans la veine du nouveau cinéma français qui explore la porosité entre genres cinématographiques, Shéhérazade mêle des codes du documentaire, du thriller, du film noir et de la romance.
Très très beau film. On ne lâche jamais cette histoire, les personnages nous emportent. Les deux comédiens sont extraordinaires de justesse. La mise en scène est enlevée, forte, du cinéma, du vrai !
Un film dur et si tendre à la fois. Dur pour le sujet, tendre est cette histoire d'amour qui se passe à Marseille. Des ados paumés de cité qui jurent sur le Coran mais cette histoire aurait pu se passer n'importe où dans le monde, au fin fond du Brésil ou en Asie, à n'importe quelle époque. Une belle histoire d'Amour avec en arrière fond le problème majeur : comment s'en sortir et gagner de l'argent. Alors ne vous détrompez pas, la difficulté du contexte ne fait que renforcer la tendresse dans ce film, quelque soit le lieu, l'époque ou la religion... Un talent formidable pour ce jeune acteur, en espérant une nomination aux Césars...
Un drame shakespearien, à Marseille, avec des interprêtes trouvés dans la rue. C'est rugueux, puissant, et merveilleusement capté. Entre rigueur et lâcher prise, Marlin parvient à trouver un équilibre qui confine au splendide. mention spéciale à Idir Azougli, véritable révélation. spoiler: La séquence du procès est un grand morceau de cinéma