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    Shéhérazade
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    197 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Au début, on a très peur. Et cela dure durant un bon quart d’heure. « Shéhérazade » est même agaçant voire horripilant et on vient à se demander comment on va tenir tout le film. En effet, on se dit que ce film va plonger tête la première dans toutes les facilités inhérentes aux films de cités et de quartiers. On doit subir des dialogues du cru parfois incompréhensibles, où la langue française est tellement châtiée que Molière s’en retournerait dans sa tombe, et les poncifs que l’on peut redouter dans ce type de films pleuvent comme des grêles. Mais, bizarrement et sans que l’on s’en rende compte, le long-métrage se fait tour à tour plus doux ou plus radical mais surtout moins consensuel face au genre et finit par nous emporter complètement. L’histoire d’amour singulière entre ces deux héros, un jeune délinquant tout juste sorti de la prison pour mineurs et une toute aussi jeune prostituée, nous scotche à notre siège pour ne plus nous lâcher. Des personnages à priori déplaisants auxquels on se surprend à s’attacher.

    Jean-Bernard Marlin réussit le tour de force de renouveler le genre du film de banlieue et de ses archétypes en créant sa propre voie. Pour un premier film, c’est d’une maîtrise incontestable à tous niveaux. La mise en scène est au plus près des protagonistes et ne les lâche pas d’une semaine sans tomber dans le travers de la caméra à l’épaule qui donne mal à la tête tandis que le scénario est d’une précision chirurgicale. Hormis un dernier quart d’heure peut-être moins passionnant lorsqu’il s’embarque dans une affaire de viol et de jugement, on passe deux heures fascinantes aux semelles de ce couple pas comme les autres sans que jamais notre attention décroche. A cheval entre le polar sans concession et une histoire d’amour contrariée par les conventions et les lois de la cité, « Shéhérazade » frappe fort partout là où il s’aventure. Même sur le terrain social c’est tout à fait probant et d’un réalisme incontestable, preuve du passé de documentariste d’un metteur en scène qui connaît sur le bout des doigts les lieux et les gens qu’il filme. On y ressent parfaitement le déterminisme social de ces jeunes qui foncent droit dans le mur, désemparés par une société qui ne leur a pas fait de cadeaux. Marlin ne les excuse pas mais, grâce à des images d’archives en noir et blanc intelligemment placées durant le générique, montre que c’est nos gouvernements qui sont à l’origine de cette immigration massive devenue ingérable.

    Dans ce long-métrage, on a affaire à toute une bande d’acteurs non professionnels totalement incroyable. Et c’est là qu’on se dit que la direction d’acteurs est savamment maîtrisée aidée par des comédiens amateurs particulièrement bien choisis. Ils sont effarants de naturel ! Dans « Shéhérazade » se place un souffle romanesque qu’on n’attendait pas si décoiffant. Il y a dans ce film une beauté confondante nichée dans des instants de grâce et d’amour entre ces deux jeunes paumés. Malgré la dureté du sujet et grâce à une énergie incandescente et incessante, nos cœurs s’embrasent pour Zak et Shéhérazade. De plus, le rythme est là et Marlin ne nous laisse pas une minute de répit en nous plongeant dans cet engrenage infernal. Ce film sur une certaine jeunesse apparaît comme le croisement malin entre « L’Esquive » de Kechiche et « La Haine » de Kassovitz s’il fallait vraiment le situer quelque part, entre douceur et rage, entre passion et révolte. Mais, les références ne sont pas indispensables tant cette œuvre est unique. Dans tous les cas, c’est un coup de force et de maître qui marquera les esprits et qui a l’intelligence de se doter d’une fin, pour une fois, positive.

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    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2018
    " sherezade " acclamé par la critique et déjà récompense dans de nombreux festivals est un drame social prenant .En effet le réalisateur décrit d'une manière très réaliste le milieu de la prostitution et deliquance de Marseille au plus près du spectateur dans un récit âpre, violent et si touchant grâce à de formidables jeunes acteurs. mention spéciale à Dylan Robert et Kenza Fortas.
    titicaca120
    titicaca120

    391 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2018
    un film très intéressant sans concession avec son langage cru sans filtre
    qui nous montre la rencontre entre un jeune sortant de prison et une jeune
    fille qui se prostitue.
    les jeunes acteurs amateurs nous livre avec force une oeuvre puissante.
    shindu77
    shindu77

    95 abonnés 1 611 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2019
    L’histoire est simple, le film est très simple mais le film est excellent. Il est très nature avec des acteurs qui clairement sont novices mais du coup qui apportent une touche d’originalité et de vrai ce qui rend vraiment le film très bon. Les Césars pour la révélation masculine et féminine sont amplement mérités.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Ils sont si jeunes et ils ne savent pas.
    Zacharie, 17 ans, que sa mère n’attend même pas à sa sortie de prison, va finir par récolter l’argent de sa copine mise sur le trottoir ; il ignorait que c’était du proxénétisme, réprimé par la loi. Leur naïveté, leur stupidité nous font peur, leur énergie, leur audace nous ragaillardissent. Les acteurs amateurs apportent la crue véracité des cités qui saute à nos gueules ridées. L’amour omniprésent dans les fictions, qui ne se dit plus comme au temps de Marivaux, nous rassure. Cette relation chez les cas soc’ qui a tant de mal à se distinguer de la haine, entre en conflit avec un tabou fondamental du système mafieux : être une « balance » ! Les fleurs bleues peuvent pousser au bord de la Grande Bleue et même dans les jardins de la protection de la jeunesse un certain romantisme peut se cultiver. Dans un Marseille terre de drogues et de prostitution, les structures éducatives et leurs agents bienveillants font ce qu’ils peuvent face à tant de détresse, que même les caïds reconnaissent comme des conduites à l’envers.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 784 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2021
    En voyant la bande-annonce de Sheherazade, je me suis dit, ça va être chaud pour suivre tous les dialogues si je vais le voir. Ayant vu le film, je confirme que c'est partiellement vrai… Et somme toute pas important, car la réalisation transpire à donf la réalité . Dylan Robert n'essaye pas de nous "enboucanner" comme il dit, il est complètement Zac le héros masculin. le Et c'est la réussite essentielle du jeune réalisateur JB Marlin. Quel talent pour dénicher des acteurs non professionnels, sortis pour certains à peine de prison! A partir d'un fait divers réel, il a construit une histoire d'amour dans un univers de jeunes paumés et marginalisés. Marseille, la ville des mélanges culturels, le port d'arrivée des migrants et le lieu traditionnel de beaucoup de trafics, sert de décor sombre, baigné dans une lumière à la façon des films de Coppola des années 80. Marlin a su transcender la réalité pour sortir du pur documentaire et construire une vraie histoire, basée entre autre sur une relation mère-fils , du style," je t'aime moi non plus", et marquée par l'absence du père, générateur d'une vie sans barrières ni ligne jaune à ne pas franchir. Ma seule toute petite réserve concerne la fin. spoiler: Le futur du couple apparaît soudainement facile et toute tracée dans une relation apaisée. Oui c'est que l'on souhaite, mais l'histoire ce qui précède débouche dans bien des cas sur des rechutes, voir se terminer au pire par une mort violente qui fera brièvement la une des médias locaux
    . N'oublions pas de mentionner l'excellente partenaire féminine Kenza Fartas. Après cette réussite, on ne que souhaiter aux deux héros d’enchaîner avec de nouveaux tournages. Pas le plus facile, ici ils ont joué et ri sur le tournage en revivant leur propre univers dans les quartiers défavorisés. Ciné - septembre 2018
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 885 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Très beau film avec de jeunes acteurs absolument excellents. On se prend totalement au jeu d'un scénario qui aurait pu noyer d'autres réalisateurs. La fable morale est présente mais crédible, sans excès d'empathie. Digne des meilleurs films de réalisme social produit ces dernières années. A voir impérativement.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 401 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Zachary, 17 ans, vient de sortir de prison. Il erre dans les rues de Marseille et rencontre « Shéhérazade », une jeune prostituée qui va l’accueillir chez elle. Les deux adolescents vont s’aimer malgré leurs différences. En effet, à Marseille, l’homme arabe respecte les femmes mais pas les prostituées. Entre délinquance, milieu violent et histoire d’amour, ce film au ton brut nous plonge dans un univers réaliste grâce à une caméra qui filme ses comédiens non professionnels au plus près. Les dialogues, pas toujours simples à comprendre, comme le fera remarquer la juge, donnent encore plus de crédibilité à ce drame qui frôle avec le genre documentaire. S’en est presque un film courageux tellement il met en lumière le non-respect pour la femme dans certains milieux ou certaines cultures.
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    Roub E.
    Roub E.

    1 001 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2020
    On peut parler de film brut, coup de poing, frontal. La force de Sheherazade est son authenticité à l’image des ses deux acteurs principaux qui fait que le film s’il n’épargne pas son spectateur ne tombe jamais dans le misérabilisme. C’est une œuvre sociale bouillante, qui menace de déborder à chaque instant. J’ai rapidement dis un mot sur les deux acteurs principaux mais il faut un peut plus s’attarder sur leurs prestations qui sont pour beaucoup dans le succès du film en particulier Kenza Fortas incroyable de sincérité et de naturelle qui fait croire dur comme fer à son personnage. Ce n’est pas un genre cinématographique dont je raffole habituellement mais ce film m’a vraiment cueilli.
    Jonathan P
    Jonathan P

    69 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Premier film de Jean-Bernard Marlin, découvert en première mondiale à Cannes dans la sélection la semaine de la critique. Direction Marseille et c’est quartier populaire, nous voilà embarqué en mac d’amour de toutes parts. Sous le soleil, des trottoirs marseillais et du désordre émotionnel. Balance ta vie d’avant, évade-toi pour un coup de foudre mon grand.
    Shéhérazade est un très
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 septembre 2018
    Zachary et Shéhérazade, deux « minots » de Marseille. Deux ados issus de l’immigration qui mixent encore français et arabe. Avec la « tchatche » des quartiers nord en plus, faut suivre ! Ils ont poussé un peu sauvagement dans la rue, laissés en déshérence par les familles. La délinquance les a attrapés tôt : vols, violences, drogue, prostitution… A peine sorti de tôle et en fugue du foyer d’accueil, Zac s’est remis à « charbonner » la nuit sur la lande. Paumé et têtu, il avance en se méfiant de ceux qui veulent « l’emboucaner ».
    Un soir, Zac tombe sur une copine d’enfance qui tapine du côté de la gare. Une romance marseillaise est née… Shéhérazade ne trouve rien de mieux que de confondre mec et mac ! Et s’endort dans ses bras en suçant son pouce. Un mac de 17 ans incapable d’enrayer son embardée, car il « n’arrive plus à avoir du cœur ». Ce n’est pas vraiment un conte des « Mille et une nuits » que raconte Jean-Bernard Marlin dans son premier film. Plutôt une vibrante histoire d’amour percutée la violence d’une société qui peine à produire de l’intégration.
    Passer du romanesque au réel et réussir un mélo sans pathos. Filmer le sordide et la grâce avec la même exigence documentaire, c’est l’exercice très réussi du jeune réalisateur passé par les mêmes quartiers que ses héros qui semblent venus de chez Pasolini ou Kechiche. Comme tout le casting qui est formidable, les deux acteurs principaux ne jouent pas un rôle, ils l’incarnent comme s’ils vivaient leur vie à l’écran. Dylan Robert et Kenza Fortas sont confondants de naturel et de sincérité. Avec eux, Shéhérazade devient une fable étincelante
    Jean H.
    Jean H.

    3 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    C'est bien plus qu'un énième film sur les banlieues c'est du Roméo et Juliette des quartiers nord de Marseille ils sont beaux tous les deux ils sont remarquablement filmés bon la langue n'est pas toujours compréhensible
    mx13
    mx13

    250 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2019
    Sacrément trash, malgré les images très réalistes et la mise en scène minimaliste de Sheherazade. Prenant et glacial, ce film se déroulant dans la cité phocéenne, met en scène les dégâts causés par le proxénétisme. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
    Ilaîm K
    Ilaîm K

    22 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Super surprise ! Une histoire d'amour touchante sur fond de misère des quartiers sensibles. La bande annonce ne rend pas justice à ce film.
    Sylvain M.
    Sylvain M.

    12 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Un beau film ! On plonge complètement dans les quartiers Nord de Marseille, en ne sachant pas toujours si on est dans le réalisme, l’ultra-réalisme ou la caricature. Les acteurs sont assez bluffants. Et l’histoire de cœur qui sous-tend l’intrigue est racontée avec une simplicité et une authenticité rare. Quelques longueurs et quelques passages compliqués à comprendre.
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