Très bon film plein d'émotions avec de bons acteurs montrant la fougue de la jeunesse avec une Laeticia Clément et un Rod Paradot parfaitement dans leurs rôles.
Un film assez séduisant et plutôt juste sur le harcèlement, le sentiment de culpabilité et les amours adolescentes. Les deux comédiens sont impeccables.
"Luna" est le portrait d’une adolescente paumée qui va nouer une relation intime en étant rongée par la culpabilité et le mensonge. Malgré sa sobriété, le premier film d’Elsa Diringer parvient à être solaire.
Super scénario, belle mise en scène, excellentes performances de la part de tout le casting. Pour un premier long métrage la réalisatrice signe là un coup de maître. L'amour naissant de ces deux jeunes, le soleil et les couleurs chaudes contrastent avec la gravité de l'histoire et avec son côté poignant. Une très bonne surprise.
Luna incarne fort bien cette ivresse du groupe qui se définit par l’exclusion d’un tiers que l’on marginalise sans cesse. Le regard porté par la réalisatrice est celui d’une sociologue mais sa démarche, elle, demeure esthétique : la théorie s’évapore au soleil, par la rencontre et l’attirance de deux corps dans un décor estival où mûrissent les melons. Aussi la topographie du long métrage articule-t-il les lieux de nuit – quai, zone industrielle – qui sont des lieux de violence et de soumission, aux espaces diurnes, lumineux, « au grand air » comme le dit si bien l’adolescente soucieuse de trouver un emploi qui la tienne écartée des bureaux. Deux excellents acteurs, Laëtitia Clément et Rod Paradot, portent cette romance douloureuse au sein de laquelle le traumatisme mute en parcours de vengeance puis de pardon, schéma suivant lequel le bourreau doit s’humilier afin de restituer à la victime dignité et virilité. La peur de Luna doublée de son attachement sincère à Alex contribuent également à recharger une masculinité par ailleurs éprouvée fort justement par l’écriture qui se plaît à défaire les stéréotypes : musicien, altruiste, doux, Alex se situe à l’exact opposé de Ruben, bad boy par excellence avec gonflette, crâne rasé sur les côtés et bébé pitbull. Une belle démolition de standards, pour une œuvre ouverte sur un avenir plein de promesses et de perspectives.
Un comédie dramatique mettant en scène une jeune fille au fort tempérament qui, suite à une série d'événements contraires avec ses amis d'enfance, un petit gang de jeunes désoeuvrés, va devoir faire des choix, grandir, murir. Le film parvient à installer une tension palpable autour d'un mensonge par omission qui semble menacer à tout moment l'équilibre fragile de sa vie. Dans l'ensemble, Luna réussit ce qu'il entreprend, propose un environnement plaisant (l'été dans la région de Montpellier), une romance qui fonctionne, notamment grâce à l'interprétation solide du duo principal.
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4,5
Publiée le 23 août 2020
J'ai adoré Luna. Une excellente idée de scénario : une fille participe à une fête avec son petit ami où un mec qu'elle a rencontré par hasard est battu et humilié. Quelques jours plus tard, ce type se retrouve dans son travail comme nouvel employé. Une telle idée peut difficilement produire un mauvais film car l'intrigue est bien planifiée. Elle ne devient jamais ennuyeuse et tout se passe bien. Aucun des caractères n'est générique. Son personnage est d'abord dépeint en criant dans la rue et en demandant à sa mère quand a-t-elle rendez-vous pour une interruption de grossesse. Cela en dit long sur elle. Sa copine veut entrer en école d'art et postule avec des photos qu'elle a prises d'elle dans un salon de voiture où elle ressemble à une prostituée. Laëtitia Clément est jolie comme un cœur et convaincante dans son rôle, Le chien est une grande partie de l'intrigue. Je n'ai jamais vu un animal si habilement mis dans une histoire. Le petit ami est idiot de son propre chef et c'est bien. En plus des personnages hauts en couleur, j'ai aussi adoré le fait qu'il soit tourné aux heures ensoleillées (pas aux heures dorées). Les personnages et l'histoire ont vraiment profité de ce cadre...
Ce qui m’a vraiment dérangé dans ce film est le manque de nuance. On a un personnage, joué par la novice mais talentueuse Laëtitia Clément, qui est soit tout blanc soit tout noir. On voit que c’est une travailleuse qui a envie de s’en sortir mais quand elle est avec ses amis, elle devient un vrai petit diable. J’aurai aimé voir un conflit entre ses deux personnalités. Là non elles ne se mélangent pas comme l’eau et l’huile. On passe de l’une à l’autre selon la personne qui l’entoure. Ça en devient limite énervante. Surtout que son binôme Rod Paradot n’est vraiment pas à la hauteur. Il surjoue énormément rendant certaines scènes limite gênante. LUNA veut montrer les ravages que peuvent faire les fréquentations sur une jeune fille avec un bon fond mais facilement influençable. Et que parfois, sans coup de pouce du destin, elle peut détruire une vie qui pourtant pourrais être heureuse. Ce qui fait que même si l’histoire est un peu banale, elle est bien appliquée et n’est pas désagréable à regarder. Ce film m’aura donc rappelé un prime de Plus Belle La Vie, il se laisse regarder malgré les nombreux point négtatif
J’ai beaucoup apprécié ce film, une belle histoire d’amour et de pardon très touchante , les personnages de Luna et d’Alex sont attachants Rod paradot et Laëtitia clément nous livre une excellente performance et sont de belles révélations
Un premier film brillant et poignant, porté par un bon scénario et par l'interprétation intense et lumineuse du couple formé par Laetitia Clément et Rod Paradot.
Les débuts du film sont très durs à regarder, on y voit une bande de jeunes à l'air un peu pommés zoner et s'adonner à une humiliation allant en escalade et cela le plus crument possible. Je me suis alors demandé s'il était nécessaire de montrer les choses de façon aussi brut pour dénoncer l'errance et l'acte parfois destructeur de l'adolescent. Je n'ai pas la réponse mais la scène m'a marquée. Elle a d'intérêt que l'escalade dans l'acte se fait de façon naturelle et nourrie par l'action de groupe. On en finit par un acte que l'on regrette pour certains ou en tout cas dont on sait que c'est répréhensible, alors qu'au départ on s'amusait juste. Et si cette scène est pénible elle guide tout le reste du film qui devient beaucoup plus doux. La relation qui se noue entre Luna et Alex est belle et ponctuée du remord et des questionnements de la jeune fille. On voit une adolescente qui tend à se prendre en main professionnellement et dans sa relation. Les belles scènes de fanfares ponctuent son évolution. Le film se finit par un pardon dont on se demande : quel lendemain.
Vous pensez peut-être qu’il s’agit là d’un vrai film, certes aussi insignifiant qu’exaspérant par l’invraisemblable accumulation de clichés qui s’y succèdent : bande de jeunes désoeuvrés (ils sont « vener »), soumis à un petit chef (Ruben) qui à défaut d’un soupçon d’intelligence montre volontiers ses pectoraux, et règne ainsi sur les quelques « meufs » de la troupe, telle Luna qui se prend pour la favorite et participe joyeusement à l’humiliation du pauvre Alex avant d’abandonner (par dépit) le pauvre chiot Pittbull qu’elle avait offert à son chéri (en l’attachant à un poteau à l’écart d’une rocade, ainsi que le font de nombreux bons citoyens à l’approche des vacances) etc.... Erreur : il s’agit en réalité d’une vidéo à vocation pédagogique, destinée à un public d’éducateurs dans le cadre de sessions de formation, préalables à un lâcher dans les rues de « quartiers » où, comme l’on sait, ni médecins, ni pompiers, ni surtout la police, n’osent actuellement s’aventurer. Ainsi, tout s’éclaire, et un grand merci à tous les partenaires financiers – dont le CNC -grâce auquel ce précieux outil a pu voir le jour, laissant entrevoir un avenir radieux pour la jeunesse dans la « start-up nation ».
Celles et ceux qui ont réalisé ce film ont visé très juste. Luna est le premier film qui montre la jeunesse française telle qu'elle est aujourd'hui d'une façon générale (avec quelques rares exceptions). La pauvreté de son langage, sa violence gratuite, son absence de conviction, son inculture, son égoïsme sont filmés de façon remarquable. Bravo
sous couvert d'une histoire de jeune fille dans la fleur de l'age, on tombe sur scénario vu des dizaines de fois, permettant au spectateur de vérifier qu'il se souvient bien des rebondissements. PLV : pourquoi cette version plutôt que les précédentes?