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Kincaid
2 abonnés
415 critiques
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4,0
Publiée le 15 février 2025
Un film saisissant, qui nous parle des traumatismes de la guerre éternelle au Moyen-Orient. On en connaît le chemin : la religion>les croyances>la haine de l’autre>la guerre>la vengeance>le traumatisme>la folie…
Très bon film sur un sujet peu abordé avec de très bons acteurs ! Un grand bravo à Ziad Doueiri pour ce scénario incroyable et pour avoir osé parler de sujets aussi lourd... Bien qu'il soit une fiction, ce film soulève de réels problèmes mondiaux et il nous permet de nous rendre compte que les choses doivent changer mais que c'est les dirigeants, ministres, personnes haut placés,... qui ont le contrôle sur nous !
Très belle histoire, captivante et émouvante. Au delà du film se développe un fort intérêt pour tout le contexte politique et historique dont nous ne sommes pas si proches. On découvre des choses déroutantes, un climat pesant, climat aussi bien politique qu'historique ; ce qui attise notre curiosité. Une réalisation franche et qui ne tergiverse pas malgré les effets de manches, on ne voit pas le temps passer, ce que l'on pouvait appréhender en imaginant du théâtre filmé en huis-clos au tribunal. Il n'en est rien. A connaître absolument. (4,25/5)
Vaste sujet ! Ne touchons pas là à l’ADN de notre déshumanité ? Les hommes se font la guerre pour se dominer , pour s’exterminer , pour éradiquer les différences de l’autre… L’insulte n’est-elle pas au fond qu’un délire du langage de l’homme qui sert la cause de son ressentiment ? Celui qui peut s’exprimer par la pulsion dévastatrice et qui se soutient originellement de la souffrance de l’être.
Du Délire du langage insultant à la pulsion physique mise en acte pour détruire son semblable, la violence des hommes déborde de haine , de violence , de revanche, d’humiliation. Les femmes, elles, tentent tant bien que mal de rétablir un équilibre, un apaisement…
L’homme parfois rencontre sa propre féminité, qui peut alors le sauver de sa barbarie et lui permet de rétablir un lien social apaisant
Le réalisateur libanais Ziad Doueiri (auteur d’une partie de la série « Baron noir ») signe, en 2017, une comédie dramatique vraiment poignante. A partir d’une querelle presque insignifiante entre deux hommes vivant à Beyrouth, le cinéaste parvient à décoder les origines de la guerre civile qui opposent les réfugiés palestiniens aux Forces libanaises de confession chrétienne. L’absence de jugement et de parti pris donne à cette histoire un véritable sens historique et culturel. De même, la mise en scène efficace rend l’intrigue absolument passionnante, alors que les longues scènes du procès auraient pu flinguer le rythme. Bref, une œuvre grandement humaniste qui donne une signification au terme « réconciliation ».
Film extraordinairement intelligent, qui fait tantôt sourire de la bêtise humaine et tantôt émeut profondément par son humanisme et la pédagogie subtile avec laquelle il démontre combien un argument (qui semble pourtant essentiel) peut être retourné par sa contextualisation dans la tragédie moyen-orientale, israélo-palestinienne.
Le jeu des acteurs, les enjeux du débat, la subtilité et parfois l'ambiguïté des situations tiennent en haleine et en éveil pendant les près de deux heures que dure le film. Il faut dire qu'il n'hésite pas à replonger dans l'histoire, voire à tremper dans le sang versé au cours des tragédies passées, d'où finalement nul ne sort innocent.
Un film à la fois plaisant (!), émouvant et tragique qui illustre bien à quelle vitesse sur cette terre où chacun est à vif le drame collectif peut naître d'un mot de trop, ou trop révélateur. Bravo !
A travers une insulte entre 2 hommes qui dégénère et se termine devant une cour d’appel, ce film tente d’expliquer l’origine du conflit au Liban. Simple, cruel mais indispensable pour comprendre. Le film aborde aussi la difficulté de reconnaitre ses torts, les 2 acteurs sont très convaincants.
Très bon film, aborde un sujet brûlant sous un angle inattendu. Permet de comprendre ces rapports complexes, humains entre des hommes éloignés par leur origine et proche socialement.
Remarquable film à la réalisation parfaite et à l'interprétation exceptionnelle. A partir de quelques mots de colère et une injure, une affaire d'état est née dans un Liban en reconstruction qui a tant de mal à panser ses blessures. Tout est fin, tout est parfaitement mis en scène . Un film particulièrement intelligent.
Excellent film qui montre que par bravade ou par fierté exacerbé on peut arriver à des situations dramatiques. Les deux acteurs principaux sont très bons.
Superbe film sur les extrémités auxquelles les blessures du passé et les haines recuites entre communautés peuvent mener, d'une simple insulte à des coups, voire la guerre civile (ici au Liban, entre un palestinien et un chrétien). 2 acteurs extraordinaires.
Extraordinaire, une histoire d'homme, racontée avec sobriété, sans sentimentalisme étouffant. Il y a des moments un peu trop pédagogiques à mon goût, vers la finspoiler: (la scène du procès en appel) , mais ça ne retire rien à la dimension humaine et historique. Je ne suis pas un spécialiste du cinéma mais j'ai trouvé les acteurs formidables et la mise en scène très rythmée. Merci beauoup, Mr Zoueri.
Un film qui m’a attrapé pour ne plus me lâcher. Un film qui m’a fait découvrir la complexité et la tension de ce pays. L’insulte est un film de mots, un film de prétoire, ciselé où les dialogues sont des joutes. Il parle aussi des problèmes des drames qui ne trouvent pas d’issus ou de réponses et donc des plaies qui peuvent se rouvrir à la moindre occasion. Évitant le manichéisme il dresse le portrait de deux personnages qu’on ne peut arriver à juger malgré que le film se déroule dans un tribunal. Montrant comment une toute petite étincelle peut mettre parfois le feu aux poudres « l’insulte » est un film brillant, intelligent, haletant qui secoue son spectateur et l’interroge en permanence, c’est aussi une belle démonstration de l’importance de l’écoute de l’autre.