Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sofia S
11 abonnés
44 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 12 mars 2018
Vu en avant première, ce film était mon favori pour l'Oscar du meilleur film étranger. C'était puissant grace au jeu incroyable des acteurs ! On ne s'ennuie pas une seconde. Incroyable de voir jusqu'où l'Homme peut aller parfois... on s'interroge sur l'importance de certaines choses dans la vie.. Ce film est bouleversant et humain. Must watch !
Au départ un banal conflit entre deux hommes, qui dégénère et devient une affaire d'état... Une réflexion profonde sur l'origine des guerres et leur chapelet de traumas qui se transmet de générations en générations. Superbe
incroyable. c'est un film à plusieurs dimenssions. il met en avant une histoire caché qui se manifeste à travers deux individus dont le destin était sur de les croiser.
Remarquable de finesse sur les blessures de la guerre au Liban, L'insulte réussit le tour de force d'être engagé en restant équilibré et...bien filmé. Même les scènes au tribunal, qui auraient pu être fastidieuses, sont passionnantes. Et puis, le réalisateur les aime ces acteurs dont il scrute le visage!
.la guerre du Liban revue plusieurs années après . les haines religieuses resurgissent . un procès pour insulte va nous plonger dans la politique pas tres stable du pays aujourd'hui. ce film est magistral par sa constructions sa mise en scène sobre et son jeu magnifique. autant une leçon d'histoire qu'une leçon de cinéma;
Oui ça part d'enfantillage, une querelle de machos.
Et l'histoire se deroule On decouvre 2 hommes blessés, lourds de leurs histoires, des guerres traversées respectivement. De leurs statuts de victime, accordés ou mis sous silence. Des coupables avérés ou supposés. Et la reconcilation par la reconnaissance respective de leurs douleurs. Et on decouvre l'histoire du Liban...
Au départ, c'est une simple querelle de voisinage. Toni (Adel Karam), garagiste libanais chrétien, a une altercation avec un chef de chantier palestinien, Yasser (Kamel el-Basha), pour une histoire de pissette de balcon, non réglementaire puisque arrosant les passants qui passent en dessous, dont Yasser ...Ce dernier demande à ses ouvriers de mettre l’évacuation d’eau aux normes ...Toni furieux casse l’installation à coup de marteau, arrose Yasser et son équipe...lequel se retire en lançant « sale con »...Mais voilà nous sommes dans un quartier chrétien tendance phalangiste , le chantier de rénovation du quartier est conduit par une entreprise qui ne peut se permettre le moindre accroc avec les habitants sans risque de retards... Le chef de chantier demande à son contremaitre Yasser de présenter ses excuses...Yasser finit par s’y résoudre, alors qu’il se rend au garage de Toni, ce dernier écoute un enregistrement d’un discours haineux du chef phalangiste Bachir Gemayel, le ton monte et Toni lance un vindicatif « Ariel Sharon aurait du vous exterminer tous » Cette allusion aux massacres de Sabra et Chatila dépasse les bornes et Yasser riposte en lui fracturant deux cotes d’un coup de poing. Les deux hommes se retrouvent au tribunal, d’abord seuls en première instance puis accompagnés en appel d’avocats qui font passer une affaire triviale de la sphère privée en une affaire d’ampleur nationale et politique. Le procès permet aux différentes parties de décomposer les tenants et les aboutissants de l’histoire du Liban depuis un demi-siècle...les deux personnages sont progressivement vidés de leur individualité ( et pourtant ils ne déméritent pas et sont excellents, notamment Kamel el Bacha, en Yasser, qui a reçu le prix d’interprétation masculine à la Mostra de Venise) pour devenir des symboles de situations historiques, l’attention maintenue au sommet grâce à la force des plaidoiries captivantes des avocats des deux parties, dont la tâche principale est de déresponsabiliser leurs clients en remontant aux origines du traumatisme et de l’adversité, la guerre civile elle-même… Il ne s’agit pas de dire qui a tort ou a raison mais d’ouvrir les vannes d’une parole trop longtemps refoulée…C’est généreux mais l’accueil très controversé que le film a reçu au Liban montre qu’il y a encore du chemin à faire… et d’autres communautés à réconcilier
L'apparence première de l'objet pourrait faire songer à un vulgaire téléfilm sans grand intérêt. Or il n'en est rien. On pourra regretter un peu le traitement de l'issue, au symbole appuyé spoiler: (du type 'voici le Liban du futur, meurtri mais réconcilié, réuni malgré tout et confiant') et le fait qu'il exploite facilement les émotions. À part ça, L'INSULTE se caractérise par un rythme extrêmement soutenu, sans temps mort ni superflu, mis à part quelques respirations bienvenues, de même que par des dialogues réalistes, percutants, dépouillés de toute afféterie, enfin par une excellente qualité visuelle et sonore. C'est du dense, du progressif et ça va crescendo. On ne s'ennuie pas une minute. La meilleure coproduction de début 2018, philosophiquement incontournable.
Magnifiquement interprété, ce film nous replonge au cœur des années de la guerre du Liban. Les anciennes souffrances on laissé de graves séquelles et il suffit d'un rien pour que le pays s'enflamme à l’occasion d'un fait divers anecdotique. Chacun revendique son appartenance à un camp en raison des crimes passés et l'engrenage vers la violence semble inévitable. Pourtant la reconnaissance de la souffrance de chacun peut conduire à une réconciliation sincère et durable. L'histoire se déroule principalement dans le cadre du procès qui oppose les 2 protagonistes assistés de leurs avocats. Un très bon rythme et des rebondissements subtiles tiennent le spectateur en halène jusqu'à la fin. Un film à ne pas rater.
Ce film contient tout ce que j’aime. Il y a une insulte qui aurait pu être banale. Mais on est au Liban... Cette insulte va devenir une affaire nationale. C’est magistral. Magnifique comédiens et belle mise en scène. On en ressort plus intelligent.
Un incident de voisinage, porté au tribunal et relayé par les médias, rouvre un conflit latent dans une ville toujours instable, des années après la fin de la guerre. Tout, l'intrigue, les dialogues, la montée du fait divers en émeute de clans, l'interprétation des comédiens, tout est si réaliste qu'on se demande si le scénario est une fiction ou le récit d'une histoire vraie. Beyrouth est le décor du film, mais le conflit pourrait exister dans toute société où certaines minorités ne sont pas reconnues. Il évoque le racisme ordinaire, les traumatismes de la guerre, l'importance et la force des mots, leurs conséquences sur la société. Chaque personnage porte le poids du passé, ses souffrances et ses erreurs de jugement. Le réalisateur ose dresser un portrait très dur, non pas sur les religions, mais sur la façon dont elles divisent les hommes; tout en apportant une note d'espoir sur la capacité des hommes à dépasser ces clivages. Un film juste, magnifiquement interprété, qui apporte une belle réflexion.