Le propos sur le respect de la nature et la dénonciation des chasses aux lions sont louables. Mais aborder de tels sujets à travers la fable enfantine et naïve s’avère perdant, surtout quand c’est fait aussi grossièrement.
Quand on veut parler d’un monde sauvage à préserver, on évite de faire de son seul représentant dans le récit une peluche jamais majestueuse ni dangereuse, tout juste un simple animal de compagnie. La mise en scène de Gilles de Maistre ne fait jamais rien de l’animal, pourtant magnifique, mais qui n’est finalement qu’un simple MacGuffin à amener d’un point A à un point B, idem pour les environnements qui ne sont jamais mis en valeur.
Quant aux personnages humains, ils ne sont pas mieux lotis. L’héroïne est une caricature d’adolescente rebelle en opposition constante qui devient insupportable dès dix minutes de métrage. Les parents font de la figuration et, comme on est dans une fable, on introduit un méchant tout droit sorti d’un Disney. S’adresser aux enfants n’interdit pas la subtilité.