Au bout d’un quart d’heure, j’ai failli abandonner le film, ce qui aurait constitué une première ! Même en V.O je trouvais les intentions et le jeu des acteurs un peu empruntés ; une mise en scène très paresseuse pour ne pas dire scolaire ! Puis quand est arrivé le lionceau blanc, je me suis donné quinze minutes supplémentaires. Puis j’ai décidé de me laisser guider ; dehors, il fait froid et je n’ai aucune envie en ce dimanche après-midi de décembre de prendre l’air. Et bien m’en a pris car je ne m’attendais pas à une telle révélation. Sans exagérer, j’ai pris une claque comme Mia quand j’ai appris que son père élevait des lions dans le but d’être abattus par des touristes ! Il n’y a pas d’autres mots : abattus ou assassinés en toute légalité. « Mia et le lion blanc » m’aura informé sur la chasse à l’enclos. Eh oui, je l’ignorais. Comme quoi, on apprend même d’un film à l’écriture naïve. Evidemment, après chaque film ou j’apprends, je me rue sur Internet pour approfondir le sujet. Les trophées de la honte ! Maudits touristes qui recherchent de l’adrénaline en abattant des bêtes sauvages pris au piège d’une clôture ! Quel crapuleux triomphe ! Ainsi, j’ai appris qu’il existait 16 fermes en Afrique de Sud où les lions élevés et autres animaux sauvages sont au service de touristes en mal d’aventure. Des entreprises qui participent certainement à l’économie du pays. C’est ce que dit en substance le père de Mia. Attention, je ne fais pas la morale à l’Afrique du Sud, j’apprenais par la même occasion que la France organise aussi en toute légalité des chasses à l’enclos ! Comme je l’ai souvent écrit : je ne crois pas en l’homme. Des films rares comme « Danse avec les loups » me réconcilie le temps d’un film avec l’Humanité, mais avec « Mia et le lion blanc », je me fâche de nouveau avec l’homme, avec un petit « h » tant cette chasse à l’enclos ne le grandit pas. Ecoeurant ! Où est le prestige ?! Autre point positif à signaler, le réalisateur a mis trois ans pour réaliser son film, il a tenu à ce que l’âge des enfants accompagne l’âge de Charlie, le lion blanc. Et cela m’a intrigué de voir ainsi les jeunes acteurs grandir et constater l’évolution de leur corps. C’était la bonne idée plutôt que de faire jouer plusieurs acteurs à des âges différents ; il en est de même du lion. Un bon point à l’actrice (bravo à Daniah De Villiers pour son courage) qui a vraiment eu une fusion avec ce lion impressionnant. Aussi étrange que cela puisse paraître, je m’interrogeais sur le récit, je n’étais pas tranquille, je m’attendais à ce qu’il y ait ce fameux accident tant redouté. J’avais connaissance de quelques éleveurs dévorés par leur lion préféré. Il n’en a rien été . Evidemment, le récit est programmatique et me suis laissé avoir comme un gamin de 6 ans. Sans doute conditionné par cette odieuse révélation de la chasse à l’enclos. Et ce qui est terrible voire révoltant, le lion n’est pas répertorié comme espèces menacées ! A lire les lignes avant l’entame du générique de fin, on peut se poser la question quand on apprend que 90% des lions ont disparu ! Quand prendra-t-on des décisions comme pour la baleine, le rhinocéros et l’éléphant en autres ? « Mia et le lion blanc » n’est certes pas un bon film comme « Gorilles dans la brume » mais comme « Gorilles dans la brume », il a le mérite de m’éclairer. Du moment où j’ai appris, je me dis que ce film est d’utilité public.Voilà pourquoi j'apporte ma contribution en lui mettant au moins 3 étoiles !