Au cours de leur road-trip de la Normandie jusqu'à la Provence, les équipes de Macadam Popcorn ont parcouru 1800 km et rencontré les exploitants de quatorze cinémas. Le road-trip a duré cinq semaines, avant deux autres semaines du tournage pour rencontrer les exploitants qui n'étaient pas libres auparavant.
Le choix du titre Macadam Popcorn est la synthèse même du film : le road-trip (macadam) et le cinéma (popcorn).
L'idée de Macadam Popcorn a commencé à germer dans l'esprit de Jean-Pierre Pozzi à l'époque de son précédent film, Ce n'est qu'un début. À l'occasion de la sortie de son film, le réalisateur a animé une centaine de séances-débats et visité autant de cinémas en France. "C’était l’arrivée du numérique. C’était dans l’air depuis quelques temps, mais là ça devenait soudainement concret. Fondamentalement la technologie n’avait pas changé depuis l’invention du cinéma, le système était bien rodé et d’un seul coup, on change tout…", se souvient-il. "Je voyais les projecteurs partir à la casse et j’entendais beaucoup d’interrogations de la part des exploitants. C’étaient des questions à la fois esthétiques et éco - nomiques et surtout beaucoup d’incertitudes".
Pour éviter l'ennui d'une simple succession de témoignages, Jean-Pierre Pozzi a eu l'idée de faire appel au dessinateur Mathieu Sapin, dont il avait lu plusieurs livres et plus particulièrement Feuille de chou – Journal d’un tournage sur le film Gainsbourg de Joann Sfar. "C’est le meilleur making-of qu’on ait jamais fait sur un film. La BD permet de dire des choses qu’on ne pourrait jamais dire dans un making-of classique. J’ai réalisé que le personnage de Mathieu Sapin dans ses BD était exactement celui que je cherchais pour mon film", déclare le réalisateur.
Mathieu Sapin a prévu de sortir une bande-dessinée dont le tournage de Macadam Popcorn est le point de départ ; une manière pour lui de prolonger le voyage et la réflexion sur le cinéma et les exploitants, sous la forme d'un docu-fiction littéraire mis en images.