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Norbert Sautelles
7 abonnés
548 critiques
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3,5
Publiée le 1 novembre 2024
Il s'agit d'un film qui raconte la vie autour de la ville d'Hiroshima pendant la Seconde Guerre mondiale, où nous suivons la vie d'une jeune fille exploitée par sa belle famille (mariée de force). Il s'agit de la vie quotidienne de gens simples. Le film n'évoque pas la bêtise militariste du gouvernement japonais de l'époque et son incapacité à reconnaître la défaite. Mais les victimes internes de ce régime. Victimes indirectes liées à l'effort de guerre (rationnement par exemple) ou directes (les bombardements d'armes conventionnelles ou le bombardement en utilisant l'arme nucléaire). À ce titre le film peut être perçu comme un hommage aux civils qui ont vécu et survécus aux horreurs de la guerre. Sans être un documentaire, le film contribue à la mémoire de ces évènements et à une meilleure compréhension de l'impact de la guerre sur la vie quotidienne des gens ordinaires. L'esthétique est très travaillée, avec un rythme plutôt lent et contemplatif, qui au bout du compte arrive à provoquer de l'empathie envers cette jeune fille.
"Dans un recoin de ce monde" parle d'un des événements les plus tragiques de l'histoire : les bombes atomiques largués sur Hiroshima et Nagasaki. En lisant le synopsis du film, je m'attendais à voir les bombes dès le début ou assez rapidement, mais le film est quasiment entièrement construit sur ce qui se passe avant la bombe, à partir de 1944. Il ne faut pas s'attendre à voir l'armée japonaise, les kamikaze ou autres éléments de la seconde guerre mondiale au Japon, car en effet, le film est centré sur une famille et notamment sur une jeune fille nommé Suzu.
Esthétiquement, ce film d'animation est magnifique, avec un style bien à lui mais pas non plus trop éloigné par rapport à ce que l'on a l'habitude de voir. Sunao katabuchi arrive à créer un univers magnifique et à l'opposé de l'obscurité, des films très sombre sur ce sujet. On a même un côté contemplatif alors que la guerre fait rage. spoiler: On voit les bombardements, mais que très peu les dégâts. Il joue principalement sur le morale et le quotidien d'une famille d'une petite ville proche d'Hiroshima.
Cela est vraiment remarquable mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être quand même un peu déçu de ne pas avoir quelque chose de bien plus marquant, triste et tragique, à la hauteur de l'événement. C'est un film que l'on peut montrer aux enfants sans aucuns problèmes. Si l'on veut voir un film qui montre bien l'horreur de cette seconde guerre mondiale, "Le Tombeau des Lucioles" est le film parfait, même s'il ne montre pas les bombes atomiques.
Dans la grande tradition des Anime qui racontent si peu et autant à la fois, ‘Dans un recoin de ce monde’ célèbre la vie rurale et la cellule familiale traditionnelle japonaise, la belle-fille emménageant chez son mari et ses parents, ici présentés sous un jour particulièrement favorable et bienveillant, chacun y mettant du sien pour faire face aux épreuves et surmonter les tensions. Comme il n’était pas envisageable de consacrer deux heures exclusivement à reproduire, même avec une minutie qui force l’admiration, les repas familiaux, les tâches domestiques et ménagères les plus insignifiantes et les événements collectifs qui rythmaient la vie des campagnes japonaises des années 30 et 40, l’adversité provient ici des marges, du grand monde soumis à la grande histoire puisque le recoin du monde où vivent Suzu et sa belle-famille se situe dans les environs d’Hiroshima : ce seront donc les privations, les pénuries alimentaires, la tension qui imprègne une société militariste qui sent le vent tourner, l’inquiétude pour ceux qui sont partis se battre, les bombardements et l’horreur atomique qui amèneront leur cortège de drames. Dans n’importe quelle autre cinématographie, un tel projet aurait été tourné avec de véritables acteurs mais on connaît la préférence des Japonais pour l’animation, y compris dans des créneaux aussi atypiques que le drame historique semi-documentaire ! Les rêveries de Suzu, son don pour le dessin et le trait tout en rondeur de cet Anime, qui confère une allure enfantine à tous les personnages (y compris les vieillards) s’appuient sur une certaine poésie du quotidien, la répétitivité des tâches simples et le soin qu’on se doit de leur accorder, pour offrir un regard philosophe sur le Japon en guerre, qui dégage pourtant davantage d’optimisme que le chef d’oeuvre doloriste qu’était ‘Le tombeau des lucioles’.
Un magnifique dessin animé tant dans l'histoire captivante et touchante que dans la beauté des images, parfois de beaux tableaux façon aquarelle. Le personnage centrale est touchant dans un contexte historique triste.
Dans un recoin de ce monde conte l'histoire d'une debilos vivant la seconde guerre mondiale. Qui dit donc personnage principal bête comme ses pieds, dit scénario à s'endormir debout.
J'ai rarement vu un protagoniste aussi insupportable. Étant limitée intellectuellement, elle ne se contente que de se laisser guider par le scénario et les autres personnages qui lui ordonnent de faire ceci-cela. Impossible de s'attacher à un portrait aussi flasque mentalement que physiquement. Ni de s'apitoyer sur son sort quand les autres personnages la rabaissent; puisqu'ils ont juste raison.
De plus, ce film prend le risque de se doter de graphismes des plus minimalistes. Ainsi, même adultes, les personnages ont l'air d'avoir 8 ans. L'animation laisse aussi sur sa faim et renforce l'insupportabilité de Suzu. La façon dont elle penche sa tête sur le côté comme une demeurée est atrocement agaçante.
Le film est donc atrocement mou, une grande partie n'a aucun intérêt puisqu'on met une éternité pour arriver à la guerre. Et quand celle-ci éclate, on met à nouveau 3 plombes avant que la tension ne monte réellement.
En fait, Dans un recoin de ce monde se passe durant la guerre juste parce que c'est un sujet qui émeut à coup sûr le spectateur. C'est juste une facilité scénaristique pour donner du volume au pitch. De fait, même si c'est moche et que l'intrigue ne mène à rien, bah on va lâcher notre larmichette parce que c'est pas gentil de pulvériser des paysans. Donc, comme il n'y a rien à tirer de la nunuche principale, on va tuer machin et bidule pour être sûr d'émouvoir a minima.
Bref, les personnages ne servent à rien et sont justes bons à se faire canarder. Si vous voulez un bon film d'animation sur la guerre au Japon, regardez Le Tombeau des Lucioles, les protagonistes ont un cerveau.
Ceci est un bon film mais attention si vous êtes habitués de Disney, c'est tout sauf un conte de fées. Il s'agit d'une histoire familiale illustrant les horreurs de la guerre quand on en dessous des bombardiers.
Le film est long, peut-être même un peu trop, car il prend tout son temps pour présenter et approfondir les personnages avant que cela ne commence à pleuvoir, de manière à mieux nous faire ressentir les drames ultérieurs.
Le dessin n'est pas génial. L’héroïne qui a 18 ans a l'air d'en avoir 8. On ne comprend pas tout à leurs mimiques, que je suppose typiquement japonaises. Mais cela n'a pas trop d'importance. Il y a par contre un souci d'esthétisme, puisque la plupart des scènes de violence sont vite stylisées en dessins d'enfants.
Il y a là une sensibilité humaine et un désir de sympathie que l'on ne trouvera jamais sauf accident dans un film américain ou français.
Par contre, le message "les amirikins sont michants nous sommes de pauvres victimes" bien qu'il ne soit pas vraiment affirmé me gonfle quand même. C'est quand même bien les japonais qui ont attaqué la Chine et détruit Nankin, non ? Finalement, le cinéma n'est que de la propagande.
C'est pour cela que les critiques et les sites de critiques qui se limitent à parler de la forme, de la technique, du talent, passent entièrement à côté d'un média qui devrait être infiniment plus polémique.
Animation issu de manga du même titre de 2007-09 en forme de biopic dans le sens où on suit une jeune fille puis une femme originaire d'Hiroshima dans les années 1933-50 et surtout la période 1944-45 avec son lot d'évènements dramatique. On a un peu l'impression d'un biopic d'une dessinatrice au caractère gentil et courageux mais c'est surtout un quotidien qui peut sembler parfois un peu lent. Cependant les dimensions subtiles données à tous ces personnages en font une animation remarquable comme en ont souvent fait les japonais. Ici pas d'ésotérisme et d'imaginaire ayant une base religieuse mais une sensibilité forte pour un témoignage relativement tendre malgré sa crudité de la guerre, des bombardements notamment Hiroshima 6.8.1945 vues avec tristesse et désespoir mêlés d'humanité et de soucis des autres.
Inévitablement, vu son sujet, "dans un recoin de ce monde" sera comparé au magnifique et inégalable "Tombeau des Lucioles". Pourtant pendant plus d'une heure, la guerre sera inexistante, avant d'arriver épisodiquement sous forme de bombardements s'accentuant. Et durant tout ce temps, on suivra le quotidien d'une fille qui dessine, qui prépare du riz, qui coud des kimonos, sans vraiment comprendre où situer le côté rêveur et poétique et sans vraiment ressentir le contexte historique. Le seul intérêt est ce calendrier qui défile inexorablement vers la date fatidique du 6 aout 1945, sinistre compte à rebours dont les protagonistes ignorent l'issue au contraire des spectateurs. Donc un peu d'ennui pour trop peu d'émotion (malgré quelques scènes marquantes, dont celle de la bombe sur Hiroshima, mais trop rares) pour un film qui devrait nous faire pleurer toutes les larmes du corps.
C’est sûr que les images sont jolies, mais c’est trop soporifique. Il ne se passe quasi rien (malgré le sujet !), on ne s’attache pas aux personnages qui ne sont que survolés, on n’a pas d’histoire (c’est une fille qui se marie et qui vit sa vie), on n’a aucun impact de la guerre, peu d’émotions, c’est vide, c’est mou, c’est tout simplement raté.
Je vous propose de découvrir avec moi le film d’Animation Japonais Dans un recoin de ce Monde. Cette réalisation Sunao Katabuchi nous compte l’histoire de la jeune Suzu. On va suivre le déroulé de la vie de cette habitante de la région de Hiroshima avant, durant et après la Seconde Guerre Mondiale. On voit un point de vue très rarement abordé dans le cinéma occidental, celui des civils Japonais durant ces sombres années. La production MAPPA est adapté du manga de Fumiyo Kôno paru en 2008. Mais attention, Sunao Katabuchi a produit un gros travail de documentation pour que le déroulement du film correspond aux dates & aux événements réellement parvenu. Il en va de même pour la ville d’Hiroshima qui a été reproduite selon les description de l’époques en restant le plus fidèle possible. Pour parler de l’aspect graphique en globalité, il est vraiment sublime. Différentes techniques, toutes aussi belle les unes que les autres, sont utilisées. Mais c’est vraiment par l’émotion que Dans un recoin de ce Monde que ce film va vous marquer. On voit la condition de vie difficiles de ces Japonais durant la Guerre que se soit par la peur des bombardements ou encore la restriction alimentaire. Cette frise historique vous permettra de voir l’histoire du point de vue des « perdants » ce qui est bouleversant. Je vous conseille fortement ce petit bijou.
Dans un recoin de ce monde « Dans un recoin de ce monde » est film extrêmement beau qui raconte la fille d’une jeune japonaise d’Hiroshima du début des années 30 à la fin des années 40. On suit Suzu, une fille lumineuse qui dessine dès qu’elle le peut, ces dessins apportent de la variété aux images de ce film déjà très beau et à certains moments expriment mieux le drame que ne le ferait une scène plus réaliste. La petite histoire de Suzu sert de décors pour voir la Grande Histoire, à travers les yeux de Suzu on voit la guerre vu par les civils :spoiler: le rationnement, les astuces pour faire plus avec moins, les bombardements, la mort des proches. Le film réussit un coup de maître car l’histoire s’assombrit mais le film lui reste léger, c’est ce décalage qui est si prenant, en tant que spectateur on sait ce qui arrivera en août 1945, on voudrait pouvoir entrer dans le film, pouvoir prévenir ses personnages si attachants et on les regarde survivre en tant de guerre, impuissants en attendant la catastrophe. Je recommande ce film pour les adultes comme pour les plus jeunes, c’est un film qui aborde un sujet dramatique sans en éluder la dureté mais sans être traumatisant.
La Seconde Guerre mondiale et surtout les deux bombes atomiques ont hanté le cinéma japonais, et c'est encore le cas à l'image de ce long-métrage. Si Sunao Katabuchi s'intéresse bien à l'horreur de la Guerre et le désastre sur les âmes humaines, et ce avec une part de poésie et de rêve, ce n'est pas l'aspect dominant de son film. Ici, il va surtout mettre en scène un destin des femmes, avec comme arrière-plan les mœurs d'une société misogyne. Le film aborde le couple, les sacrifices, et de manière générale la vie, avec un certain aspect mélancolique. Si tout n'est pas toujours parfait, à commencer par une finalité légèrement maladroite et un peu trop longue, ainsi qu'une émotion qui n'est pas aussi forte que le sujet le promettait, cela reste tout de même un beau film. Sunao Katabuchi propose avec Dans un recoin de ce monde une oeuvre jolie, poétique et tendre.
Les évènements d'Hiroshima à travers les yeux d'une victime, une jeune fille rêveuse et attachante. L'histoire est belle, entre tendresse et douleur, et l'esthétique est superbe. En revanche, il est un peu difficile de s'accoutumer à une narration morcelée qui rend le récit un peu anecdotique et cause également quelques longueurs.
Je suis tombé dessus vraiment par hasard et ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais. J’ai découvert un très joli film avec un sujet pourtant dramatique. On va suivre l’histoire de Suzu une jeune fille japonaise pendant la deuxième guerre mondiale qui va subir, un mariage plus ou moins forcé, la vie en communauté dans sa belle famille, les privations alimentaires, sa passion pour le dessin qu’elle va devoir délaisser et le bombardement d’Hiroshima qui se prépare. Pourtant cette héroïne est quasiment constamment positive, le film est une ode à la vie et à la recherche du bonheur qui ne sombre pourtant jamais dans la béatitude. L’animation est classique connaît quelques loupés par moment mais aussi quelques passages d’une poésie pure. Ce fut une belle découverte.