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Edouard64
8 abonnés
45 critiques
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4,0
Publiée le 29 octobre 2017
Que d’émotions et de grâce dans cette évocation ! L’héroïne du film, xxx, ne manque pas d’atout. Une bonté à toute épreuve, comme sa joie de vivre, malgré les aléas de la pire période sans doute de l’histoire du Japon : celle qui aboutit à l’horrible déflagration d’Hiroshima. Car xxx habite là-bas, sur la côte. Son père recueille les algues sur l’estran. xxx est une jeune fille presque modèle, comme on en voit dans les dessins animés. Elle est généreuse et gaie, serviable et avenante, et en plus sait dessiner ! Elle dessine même pour les autres, parfois, quand ils ont peur d’avoir une mauvaise note. Mais voilà ce n’est qu’une jeune fille. Et c’est l’année 1944. Elle va devoir se marier, avec un inconnu qui habite loin de là, dans un port militaire, employé dans les arsenaux. C’est là qu’elle va devoir subir les avanies de sa belle-sœur, ses réparties acides, sa jalousie absurde de veuve encore affligée de la perte d’un mari et du magasin qui les faisait vivre, récupéré par sa belle-famille. Elle baisse la tête, stoïque, et promet de mieux faire la prochaine fois. Mais ce n’est rien devant la guerre qui s’annonce, qui menace, qui insiste, pilonne, jour après jour, dans un déluge de flammes, les confortables mais modestes maisons au toit de chaume. Et puis arrive le jour de la Lueur, incompréhensible, éblouissante, par-delà la montagne, vers Hiroshima. L’histoire s’est fracassé contre la petite fille modèle du début. La grâce du dessin, qui semblait inventée pour décrire l’insouciance des premières années, avec quelle aisance nous a-t-elle portés de la joie aux larmes.
Dans un recoin de ce monde est un beau dessin animé Japonais avec une histoire simple mais touchante et juste. Pourtant ça partait mal pour ma part.
En effet, le début est très niais (trop même) au point que je me suis demandé si c'était bien cette production que j'avais bien choisi au préalable et que ce n'était pas une animation pour petits. Bon après franchement, le vilain doublage Français n'aide pas non plus, il faut le dire. Une VO aurait sûrement mieux passé. Alors que je me voyais déjà regretté mon choix du film, je commençais à être surpris par mon emballement pour la suite. Un peu après le moment où Suzu déménage et l'ampleur de la guerre, cette production devient plus sérieuse : l'histoire est plus juste et plus sérieuse. Ce dessin animé propose notamment des scènes assez tristes et dures de la vie quotidienne d'une famille en période de guerre. Ce qui est beau ici c'est que tout est montré avec finesse et une grande efficacité : ça ne se veut pas tire larme mais ça reste tout autant bouleversant. Certaines scènes sont vraiment dramatiques (certains passages avec des enfants dont un à la fin) et d'autres plutôt dures en mettant en valeur l'injustice (de quoi est horriblement accusée Suzu par sa belle-sœur un moment) . Il y a toutefois un ton léger agréable qui fait que cette production se rend plus sympathique et attachante. Il y a toutefois un ton léger agréable qui fait que cette production se rend plus sympathique et attachante. Hormis, le thème de la guerre, ça parle aussi de la vie d'une jeune épouse qui vit chez sa belle-famille après un mariage organisé (si on peut le dire). L'amour est aussi un thème vraiment bien abordé avec parfois toutes ses contradictions et ses étrangetés. Suzu est un personnage féminin intéressant : un peu niaise parfois et des comportements étranges (certains gestes vis à vis de son mari par exemple). Une fille douce mais qui n'est pas très câline non plus. Souriante mais parfois froide à certains moments. Toutes ces scènes sont par ailleurs mises en évidence avec un beau bout de crayon parce que les images sont jolies.
Recoin de ce monde est donc un très joli dessin animé. Malgré un début qui m'a paru trop bébé, la suite est plus juste et propose une histoire envoûtante et touchante autour d'une jeune épouse Japonaise au temps de guerre. On sort tout de même du cinéma un peu marqué de cette petite histoire dramatique et c’est là où le cinéma est beau.
Dans un recoin de ce monde est le premier long métrage en compétition à ouvrir le festival du film d’animation d’Annecy cette année. Il a d’ailleurs remporté le Prix du jury long métrage. Une bonne excuse pour lui faire honneur au ciné. Le bilan après une semaine sur les écrans français n’est pas brillant. Peu de salle, et surtout peu de spectateur. C’est fort dommage. J’ai eu de la chance lors de ma séance c’était bien remplis !
Dans un recoin de ce monde est adapté du manga de Fumiyo Kôno sorti en 2008. Une œuvre pour laquelle la mangaka a d’ailleurs reçu le Prix d’Excellence catégorie manga lors du Japan Media Arts Festival en 2009. C’est Sunao Katabuchi qui décide de réaliser un fillm d’après ce manga après avoir eu la bénédiction de l’auteur. Il s’est énormément investit pour ce long-métrage. Pendant quatre ans il va faire d’énorme recherche sur cette époque. Si bien que chaque paysage et même certains personnages ont bel et bien existé. Le moins que l’on puisse dire c’est que graphiquement on ne peut rien reprocher au film. L’animation est fluide, le design des personnages charmants, des décors fabuleux et un soucis du détail impressionnant. Sunao Katabuchi souhaitait rendre le quotidien de l’époque le plus fidèle possible. Au détriment sans doute du scénario. Car au fond il n’y a pas vraiment d’histoire dans ce film. On suit la vie de Suzu, sans pour autant qu’il y est un but autre que de montrer comment était le Japon avant, pendant et juste à la fin de la guerre. Dans un recoin de ce monde est beau avec parfois quelques longueurs, mais on pardonne assez car ce soucis du détail passionnera les amateurs d’Histoire. C’est aussi et surtout un récit sur la guerre. Cette dernière est vue à travers les yeux de divers personnages, chacun à son point de vue. C’est d’autant plus poignant que l’on connait l’issus de cette guerre. Il vous fera sans doute moins pleurer que Le tombeau des lucioles, plus lumineux, il vous tirera sans doute quelques larmes malgré tout pour les plus sensible. Dans un recoin de ce monde est un film intéressant qui ne pourra que plaire aux amateurs du Japon. Attention, cependant il ne convient pas aux plus jeunes qui pourrait s’ennuyer.
Adapté du manga de Fumiyo Kono, le film est un récit à mettre entre toutes les mains, même celles des plus jeunes.
L'explosion nucléaire qui a détruit Hiroshima le 6 août 1945, ce n'est qu'un flash étrange (orage ?) et une forte secousse (tremblement de terre ?) pour Suzu et sa belle famille de Kure, ville portuaire située à quelques 20 kilomètres de la grande ville. Quand cet événement choc se déroule, nous avons déjà suivi la vie de cette famille depuis une heure et demie ; le scénario évoquant la jeunesse de Suzu, son mariage arrangé à 18 ans et les deux années avant la bombe. Un quotidien réaliste et parfois poétique puisque Suzu est une artiste un peu rêveuse.
L'humour et la bonne humeur trouvent toujours leur bonne place entre les bombardements et la perte de nourriture. De plus, le réalisateur se permet à la fin quelques images vraiment dures pour contraster avec la vie qui reprend son cours après.
Tout cela est bien construit et tellement beau que le film pourrait devenir l'un des meilleurs films de l'année ...
Un film qui a pour sujet la guerre 39 45 dans le Japon de deux petites filles, les mois avant et après Hiroshima....La grande qualité du film est d'offrir de très beaux dessins, (en tons pastels et légers) ainsi qu'une émotion presque onirique;...les personnages sont attachants et les dialogues discrets, nippons en quelque sorte, et le film irradie d'une triste douceur. on ne peut s'en étonner étant donner les évènements de la guerre.....c'est une belle réalisation qui peut faire penser par son esprit à Miyazaki.....Le filme est plus pour les adultes que pour les petits bouts qui ne suivront pas l'histoire. c'est de l'excellent cinéma d'animation, celui qui laisse une impression sur la rétine et dans les rêves....Je conseille chaleureusement
très beau manga sur WW2 vu du Japon, apres " tombeauu des lucioles" et "le vent se lève".les dessins en "aquarelle" renvoient au côté lunaire et rêveuse de l héroïne Suzu. marié loin de sa famille elle vie la guerre. un peu comme une petite fille insouciante.la politique et l armée sont évoquées par touche sans grand discours ..l.emotion des pertes et des souffrances est très faites pour un dessin animés.superbe film
Un film comme un pansement sur le traumatisme du tombeau des lucioles.
Le film a parfois quelqueS longueurs, le rythme manque parfois de reprise de souffle, peu de silence. Un peu de difficulté avec le dessin "simple" des personnages, un peu trop lisses et qui apporte de la confusion sur l'âge.
Passé ces reproches, pour les aficionados du genre, ça serait une erreur de passer à côté. J avais peur d être très déçue et Ca a été une belle découverte. Difficile de ne pas comparé et associer au tombeau des lucioles, c est la même histoire mais avec un point de vu différent.
On est embarqué dans l'époque, il y a du drame et de la joie, on passe par un panel de sentiments diffèrent. Sensible et réaliste. C est un récit fidèle du quotidien de l'époque. Les décors sont très beaux.
En résumé, une belle surprise. QuelqueS petites fautes mais un projet solide et qui tiens la route. On se laisse embarquer.
Je recommande ( ca sera un film Qu on prendra en DVD)
Les potentialités de l'anime japonais semblent infinies.
On a vu par exemple ces derniers temps un manifeste d'esthétisme pop new age (Your name), une fable poétique formidable (Le garçon et la bête), et un portrait de femme sur fond historique (Miss Hokusai).
Dans un recoin de ce monde aborde un nouveau genre : le mélodrame à la Douglas Sirk. Le réalisateur Sunao Kutabuchi nous raconte l'histoire de la jeune Suzu, obligée de quitter sa famille pour aller se marier avec un inconnu dans un village éloigné.
Suzu est un peu simplette. Elle apprécie les petits plaisirs quotidiens, est plutôt réservée et dessine très bien. Sa nouvelle famille est composée d'une belle soeur acariâtre, d'un doux mari, d'une petite nièce ravissante et de beaux-parents qui vieillissent. Il est très touchant de suivre cette expérience de vie à la fois unique et un peu quelconque.
Le fait que l'action se situe aux environs d'Hiroshima en 1944 ajoute bien sûr à l'intérêt du film, même si le sujet de la bombe n'est pas décisif dans le film, est fait l'objet d'un traitement admirablement distant. La description des conditions de vie durant la phase de guerre conventionnelle est très intéressante, et c'est un autre évènement, dont je ne dirai rien ici, qui va entraîner le récit dans une autre dimension, immensément triste.
Sans être bouleversant (Kutabuchi adopte une distance narrative à grand coup d'ellipses qui limite les épanchements lacrymaux), le film est captivant par son attention portée à des détails de la vie quotidienne, sa capacité à rendre la nature merveilleusement exotique et une intelligence pour exploiter la géographie des lieux de l'action (paysage, maison).
Un bien beau moment, qui recèle de magnifiques parenthèses poétiques.
Film trés lent et ennuyeux! Si vous n'avez pas aimé "Le vent se lève" comme moi, vous n'aimerez pas non plus ce film C'est intéressant pour le coté historique mais il ne se passe rien d'autre dans ce film. Donc si vous cherchez un endroit où dormir au chaud allez-y
Entre la longue domination, au moins vu de l'occident, des Studios Ghibli, et la prolifération d'animes pour adolescents construits à partir de shonens au succès planétaire assuré, on peut parfois oublier en France que l'animation japonaise est une forme de cinéma à la fois adulte et richissime. En se penchant sur la vie "ordinaire" (un qualificatif qui revient souvent, et de façon admirative à propos de Suzu) d'une très jeune femme mariée contre son gré et vivant dans des conditions rudimentaires dans la montagne pas très loin d'Hiroshima (le film se passe d'abord un peu avant, et ensuite pendant la seconde guerre mondiale...), "Dans une recoin de ce monde" propose un voyage d'abord délicieux puis, inévitablement (?), terrible, à travers une époque désormais lointaine où les tâches quotidiennes, de plus en plus difficiles à accomplir alors que la Guerre se rapproche, constituaient le seul horizon de l'existence féminine. En choisissant avec audace de réduire la fiction à son strict minimum, en dédramatisation de manière exemplaire même les scènes atroces de la dernière partie du film, Sunao Katabuchi fait preuve d'une détermination remarquable : si la liberté offerte à son héroïne par son talent de peintre et de dessinatrice offre un temps un échappatoire à son existence difficile, la perte de son bras au cours d'une scène éprouvante la ramènera cruellement à sa condition, mais là encore, Katabuchi n'en fait "pas un drame", et choisit encore et toujours la douceur. C'est qu'on est ici plus proche de l'épure stoïque à la Ozu, ou à la limite du mélodrame retenu à la Naruse que des représentations contemporaines extraverties. Même le final, bouleversant, qui évoquera inévitablement l'épreuve du "Tombeau des Lucioles", reste heureusement bien en deçà de ce que le sujet pouvait faire craindre. "Dans un recoin de ce monde" est un film qui fait du bien à l'âme en refusant le pathos, en évitant tout excès lacrymogène : il finit par nous imprégner de la certitude, exprimée avec élégance tout au long du film par un dessin magistral et une mise en scène limpide, voire sereine, que, quoi qu'il arrive, la vie continuera.
c'est tellement soporifique il ne se passe rien dans ce film, c'est la vie d'une jeune de son enfance à son adolescence et tout au long du film, il ne se passe rien c'est à mourir d'ennui, passer votre chemin.
Une vie simple face à l'horreur et complexité de la guerre. Touchant et épuré. Des séquences magnifiques de crayonnages enfantins évoquant la candeur rêveuse qu'on a tous partagé.
" dans ce recoin de ce monde" prix du jury du dernier festival d'animation d'Annecy et acclamé par la critique est un joli film animation .En effet nous y suivons la vie d'une jeune nippone pendant la seconde guerre mondiale. Celui ci est mélancolique,poétique et émouvant démontrant bien les conséquences sur la population de la guerre et la difficile émancipation d'une jeune japonaise.