S’il fallait trouver un intérêt, un seul, à Toute Ressemblance…, ce serait de montrer que le petit monde de la télévision n’a rien à voir avec le cinéma, exception faite de l’image qu’il investit, lui, platement. Michel Denisot est un journaliste et présentateur, il n’est ni metteur en scène, ni réalisateur de long métrage. Et ce qu’il fait là relève de ce que beaucoup de vedettes sur le tard font avec leur ordinateur (et un écrivain professionnel, explicité ou non) : témoigner par une autofiction dans laquelle le moi biographique s’explore par le biais de réminiscences, de fantasmes et d’approximations. Fallait-il, pour cela, solliciter le cinéma ? Nullement. Car ce dernier est ici réduit au simple médium apte à transmettre des informations, en réalité les salves d’un règlement de comptes dont nous spectateurs n’avons que faire. Michel Denisot s’offre un petit plaisir avant de se retirer, le même genre que sa maîtresse lui sert, sous le plateau de télévision, pour son anniversaire ; et l’érection d’un monument à sa gloire a pour corollaire une forme hideuse et une structure dramatique rachitique, soit l’enchaînement de remarques portées par une voix off insupportable. Toute Ressemblance… échoue à investir le milieu journalistique de façon originale ou pédagogique, se limite au vidage de sacs du plus mauvais goût. On zappe.