Dès lors que j'ai lu le scénario sur le magazine "Pathé Gaumont", j'ai su que j'allais kiffé. En effet ce film est un parfait envers des décors de la télévision, en l’occurrence ici, le JT du 20H.
Montrer quelques conférences de rédaction, entretien dans le bureau du PDG, le plateau avec toute l'équipe et les multiples aléas du métier. Une chaîne fictive certes mais qui est clairement la version modifiée de TF1 en raison du logo "20H", du plateau, le logo de la chaîne, le logo du magazine créer par le personnage de Dubosce faisant référence à "Grand Reportage".... Un personnage sous le feu des projecteurs avec ses audiences au plafond, une femme de rêve, des collègues qui l'adore, mais le déteste lorsqu'il se l'à joue solitaire en direct en refusant de les écouter dans l'oreillette pour faire à sa manière personnelle, mais il fait tellement bien les choses qu'ils finissent par le bénir.
Une magnifique satire avec le patron se faisant déranger chez lui par téléphone en pleine action sexuelle (scène parfaitement filmée pour "tous public"), puis à sa mort, toutes les têtes connues du P.A.F. sortent faire figuration, mais c'est génial. Laisse alors la place à ce journaliste/présentateur pas trop connu, la place de se faire réellement connaître encore plus, car ce décès va le faire voir par tous.
Puis le nouveau big boss arrive, un capitaliste impitoyable, fait bien comprendre à CSG (Dubosc) qu'il n'est un présentateur lisant un prompteur, dont le but n'est que de faire de l'audience et rien d'autre. Un nouveau boss découvrant avec jalousie ses audiences faramineuse et qui se veut être plus puissant et veut le faire chuter pour bien lui montrer qui il est. Mais plus les audiences grandissent, plus il est énervé.
Puis le ministre de la culture, un trio entre la star, ce dernier et le producteur/ami de Dubosc décapant qui mène un peu trop loin parfois.
La séquence culte ou ce dernier se fait agresser par des intermittents du spectacle va laisser des séquelles à ce dernier, mais une scène bien comique mais qui fait mal pour lui.
Tous le reste sera un peu fioritures mais très bon quand même. Une comédie réalisé par Michel Denisot, figure même du P.A.F. qui en sait un rayon plus que quiconque et nous livre sa (vraie) version des faits. Un équivalent "Loup de Wall Street" qui n'aura sans doute jamais son succès planétaire mais beaucoup d'éléments montre le réalisme dans ces univers professionnels. Comment tenir sa popularité, avec qui traîner, qui détester d'avance... Un sympathique voyage dans l'envers du décors. Pour moi, unique affiche tricolore de l'année, quasi 1 an après "Un homme pressé". Mais c'est uniquement quand le scénario m'accroche, que je répond présent.
Un dernier rappel, un personnage dont la naissance réglée au millimètre est très particulière, né à 20H le 11 Septembre.
C'était écrit pour le job, mais pas pour la date. A vous les studios.