Il est des films qui laissent une empreinte indélébile dans l’histoire du cinéma. Et puis il y a cette version de Blanche-Neige en prises de vues réelles. Blanche-Neige, censée incarner la pureté et la grâce, semble tout droit sortie d’un casting raté pour une télé-réalité de seconde zone. Quant à la Méchante Reine, elle déclame ses répliques avec une intensité forcée digne d’un spectacle de fin d’année d’école primaire.
Les effets spéciaux, censés nous plonger dans un univers féérique, sont un naufrage numérique. Entre des décors artificiels mal incrustés et des créatures en CGI qui rappellent les pires heures des jeux vidéo du début des années 2000, chaque scène est une souffrance visuelle. Même le miroir magique ressemble à un écran de veille Windows mal animé.
Et comme si le supplice visuel ne suffisait pas, la bande-son achève le spectateur. La musique, criarde et envahissante, agresse les tympans à chaque instant, transformant chaque scène en un véritable supplice auditif. Quant aux chansons, censées apporter de la magie et de l’émotion, elles s’avèrent aussi mièvres qu’indigentes, alignant des paroles insipides et sans âme, dignes d’un générateur automatique de clichés.
En résumé, ce Blanche-Neige en live-action est un affront au conte original, un naufrage cinématographique qui accumule tous les pires défauts possibles : un jeu d’acteur désastreux, des effets spéciaux honteux, une musique insupportable et une écriture lourde et maladroite. Un film à oublier, ou mieux encore, à ne jamais voir.