Et bin, finalement il n'était pas si nul que ça le remake de 2006 !!.....Euh, attendez, je vais reformuler : si, le remake de 2006 était nul...mais pas autant que celui-ci !!!! Wahoo, j'en reviens toujours pas de ce que je viens de voir : quelle indigestion, quel mal de crâne, quel gêne...pourtant dernièrement, Jason Blum nous avait gratifié de productions sympas ("Us", "Happy Birthdead 1&2", "Nightmare Island", "Halloween") ou carrément classes ("BlacKkKlansman", "Upgrade", "Glass", "Invisible Man") ; mais alors là, franchement, quel désastre ! Déjà, on va vite parler du statut de « nouveau » remake du "Black Christmas" de 1974 : escroquerie pure et dure puisqu'on ne retrouve du film original de Bob Clark que quelques éléments (Noël, une sororité, un tueur, des meurtres) et que de toutes façons le film lâche lors de son dernier acte l'étiquette de « slasher » pour partir dans le plus grand n'importe nawak. Ensuite, parlons-en justement du côté « slasher » : la première source de plaisir de ce genre demeure les morts ; mais ici pas un seul bon meurtre, voire rigolo, à se mettre sous la dent : tout est fait hors-champ après une quelconque apparition en mode « jumpscare » automatiquement foirée et, bien entendu, sans une seule petite effusion d'hémoglobine ; que c'est frustrant cette foutue sempiternelle dictature du PG-13 !!! Enfin on va parler de la soi-disante « originalité » du film : le féminisme. Alors soyons franc : jouer la carte de protagonistes féminines fortes à l'ère actuelle du mouvement #MeToo et de ses conséquences n'était pas du tout idiot bien au contraire...cependant on a oublié deux choses : 01) avoir des femmes fortes à l'écran n'a rien d'exceptionnel surtout dans le cinéma de genre (et notamment dans les slashers) ; et les exemples sont nombreux : les "Halloween" (remakes compris), la quadralogie "Scream", "Nikita", "Boulevard de la Mort", "Les Griffes de la Nuit", les quatre "Alien", "Souviens-toi…l’Eté Dernier", "Sucker Punch", "Urban Legend", "Le Silence des Agneaux", "Sasori, la Femme Scorpion", "Hard Candy", "Silent Hill", "Terminator 2", "Haute Tension", "Anatomie", "Mad Max Fury Road", "Cold Prey", les "Kill Bill", "Ring", "The Woman", "Lady Vengeance"….mince un sous-genre entier y est même dédié avec le « rape and revenge » ("Nude Nuns With Big Guns", "Asian School Girls", la trilogie "I Spit On Your Grave", "La Dernière Maison sur la Gauche", "L'Ange de la Vengeance", "Revenge", "Angel of Death"). Alors excusez du peu, mais pour le côté « original » ou « nouveau », on repassera !! 02) Avec une si forte envie d'encourager la prise de la parole chez les femmes victimes de violences et de les faire sortir de leur position de victimes, Sophia Takal va transformer son récit en truc totalement indigeste. En effet, pendant plus d'une heure, "Black Christmas" ne va parler que de « ça » en omettant toute notion évidente de subtilité : l'homme blanc hétérosexuel, sans aucun discernement, est un MONSTRE !! La charge est tellement excessive que l'on sombre dans la caricature la plus totale ; pire : le message provoque l'effet inverse de celui recherché et le discours insulte finalement autant les hommes que les femmes !! Et dans cette optique, on ne peut plus rien faire : le film bascule dans le nanardesque vulgaire le plus absolu (ah les belles grosses métaphores bien juteuses à n'en plus finir....sans déc, regardez même la scène post-générique : on cherche à nous dire quoi ??!!
« Le chat va revenir pour asservir toutes les chattes de la planète »
, wahoo, subtil le message !!.....désolé, rien que d'y repenser, je me suis re-vomi dans la bouche !). Je passerais rapidement sur la musique quasi inexistante sauf lorsqu'un jumpscare la sollicite et sur les acteurs tous plus nuls les uns que les autres (et Imogen Poots : qu'est-ce qu'elle est venue faire ici ??!! Elle avait un contrôle fiscal et devait beaucoup de fric ??!!!). Bref, "Black Christmas" 2019 n'est ni un bon slasher, ni une parodie de slasher et encore moins un film féministe...c'est juste un très MAUVAIS film, avec une intrigue prévisible, des dialogues creux, une autocensure flagrante pour obtenir la classification PG-13 et un parti pris consternant....Vous voulez vraiment voir un film de genre féministe radical ? Alors regardez les films de Lucky McKee "May", "The Woman" et "All Cheerleaders Die" : là vous en aurez pour votre argent !!