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    Capharnaüm
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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    596 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2018
    Cate Blanchett, présidente du dernier festival de Cannes, ainsi que les autres membre du jury, ont décerné le prix du jury au film libanais "Capharnaüm". Ce dernier s'est également vu recevoir le prix du jury oecuménique et pour la première édition en 2018, le prix de la citoyenneté. Abordant le thème délicat de l'enfance maltraitée, Nadine Labaki, la réalisatrice, a jeté son dévolu sur des gens dont la vie réelle ressemble à leur personnage. Un film témoin donc, fort et violent où la réalité submerge la fiction initiale.
    L'histoire raconte celle de Zain, grand frère d'une fratrie de huit enfants, qui, après avoir été arrêté par la police, annonce qu'il veut porter plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde. Il regrette le mode de vie et la misère qu'on lui impose et telle une vraie force de la nature, décide de trouver sa propre voie...
    Comme l'a très bien dit la réalisatrice lors de la remise du prix du jury ; le cinéma ne sert pas qu'à divertir ou à faire rêver, il sert aussi à faire réfléchir sur un état du monde dans lequel on vit. Avec "Capharnaüm", elle met en lumière ce qui est caché ou ce qu'on ne veut pas voir ni entendre. Elle lève le voile sur l'invisible face auquel on tourne le dos depuis trop longtemps. Alors oui, "Capharnaüm" frappe là où ça fait mal, nous confrontant à notre bien-être quotidien, et à celui totalement absent de ces enfants qui n'ont pas choisis cette vie. Ce n'est pas un film qui fait du bien et qui permet de s'évader mais bien une réalité sociale qu'on se prend en pleine figure. En abordant des thèmes comme l'enfance maltraitée, les immigrés clandestins, les dégâts occasionnés par la guerre en Syrie, la notion de frontière, de travail et de famille, la nécessité d'avoir un papier pour prouver qu'on existe, ou sinon nous ne sommes rien le cas échéant, la cinéaste nous bouleverse face à ce capharnaüm sinueux.
    Mais au-delà du dérangement que fait naitre le film chez le spectateur, c'est avant tout une oeuvre cinématographique poignante et haletante. A l'image d'un Oliver Twist des temps modernes adapté au Proche-Orient, "Capharnaüm" est une quête d'identité, une soif viscérale de vie et de liberté ! L'enfant est ici mature, courageux, fier et fort et affronte les injustices de la vie avec rage. Sa performance est totalement bluffante pour un enfant de cet âge-là, bourrée d'émotions et nuances. Il en va de même pour tous ses partenaires qui transcendent par leur naturel, leur sagesse et leur vécu car ils sont avant tout eux-mêmes avant d'être un personnage de fiction et c'est d'autant plus troublant pour la véracité insupportable du propos. Avec une proximité très intime aux acteurs, la réalisatrice nous plonge dans un combat quotidien, dans une révolte juste et indicible qui ne peut que nous secouer de la plus utile des manières. Esthétiquement, les plans sont sublimes et le montage alambiqué adoptant les flash-backs apporte à la narration une tournure originale.
    Certains spectateurs pourront se sentir manipulés par le misérabilisme prononcée de l'histoire et par la musique parfois larmoyante qui a tendance à accentuer de façon cinématographique le drame des situations. Selon moi, le naturel saisissant des comédiens l'emporte et "Capharnaüm" n'a rien d'un pamphlet démonstratif et pathos. Certes, il est parfois long, mais le déterminisme du jeune enfant participe habilement à la force romanesque de cette injustice. Car ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux sur cette réalité y verront probablement un beau mélodrame urbain...
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 867 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 décembre 2018
    Au-delà de la question du procès fait à ses parents pour l'avoir conçu et destiné à être pauvre, qui est totalement accessoire, voire inutile, ce film dresse un portrait d'un enfant qui se bat pour survivre, en se sublimant comme adulte, avec les responsabilités qui découlent de l'abandon du bébé dont il a la charge dans une situation dramatique et, malheureusement, si vraisemblable. Drame social et humain dont l'universalité ne s'arrête pas aux frontières du pays où il se déroule, avec son lot de réfugiés et d'émigrés / migrants dont le sort est à peine pire que celui des pauvres autochtones, exploités par tous ceux dont l'humanité est le cadet de leur souci. Acteurs excellents, les enfants étant absolument époustouflants, et dirigés par une réalisatrice qui filme la caméra aux tripes, dans une ambiance sèche et torride souvent rencontrée dans d'autres films de réalisme social urbain du proche ou moyen Orient. Le grand film de cette fin d'année.
    Janane M.
    Janane M.

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2018
    Superbement interprété, poignant et très bien filmé. a fleur de peau. un beau témoignage sur le malheur des enfants. a voir absolument
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 octobre 2018
    Voilà un film qui traite d'un sujet social délicat, sans démagogie et sans pointer du doigt son public. Le curseur est parfaitement ajusté pour rester dans les faits et rien que dans les faits à l'image de ce petit garçon qui, de part son constat et son vécu dans la misère et la violence, décide de porter plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde. Rien que du bon sens pour faire passer un message sain : "faites confiance à ces gens qui sacrifient tout pour avoir une vie meilleure" ou encore "la misère n'est pas un prétexte pour exploiter qui qui que ce soit". Mention spéciale à ce gros plan final magnifique sur ce petit de bout de personne, capable de soulever des montagnes grâce à son courage et sa naïveté. Sur le plan technique, l'utilisation d'une musique émotionnelle ne sert pas, selon moi, certaines scènes, suffisamment puissantes par leurs jeux d'acteurs et la qualité de la mise en scène.
    velocio
    velocio

    1 191 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 novembre 2018
    Il y a 11 ans, avec "Caramel", son premier long métrage, présenté à la "Quinzaine des Réalisateurs", la libanaise Nadine Labaki s'était fait une place de choix auprès des cinéphiles. Une position écornée 4 ans plus tard avec "Et maintenant on va où ?", film présenté dans la sélection "Un Certain regard" de Cannes 2011. Cette fois ci, en 2018, son troisième film, "Capharnaüm", était dans la Compétition officielle et il a obtenu le Prix du Jury. Une récompense qui parait aussi incompréhensible que le succès rencontré par ce film auprès du public. En effet, cette histoire d'un gamin qui porte plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde et qui est prêt à se battre pour que des couples qui ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants n'aient pas le droit d'en avoir, la situation des différents protagonistes du film, leur misère absolue, tous ces éléments qui, malheureusement, sont, dans la vie réelle, ceux de milliers de personnes à Beyrouth et de millions dans le monde, n'avaient pas besoin, bien au contraire, du traitement qu'a choisi la réalisatrice, lourd, emphatique, baignant en permanence dans un pathos extrêmement maladroit et presque obscène par moment.
    LaureP
    LaureP

    11 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2018
    De l’emotion pure, une histoire poignante et une question de fond tellement vraie... ce film est une pépite à ne pas manquer. Les enfants sonnent tellement justes, comment ne pas embrasser leur cause?
    anaiisl
    anaiisl

    10 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 août 2020
    Absolument incroyable. Ce film touche au plus profond !
    Le jeune Zain impressionne tout du long et d'ailleurs tous les acteurs sont d'une justesse et on est très vite prit par cette histoire bouleversante ...
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Chaque année, Le festival nous sort, parmi sa sélection officielle, son navet obligé, qui plus est, porteur du deuxième prix. Tout est galvaudé dans le cas présent. Capharnaum, hormis la scène forte et déchirante de spoiler: l'expulsion de la soeur aînée, est
    d'une totale médiocrité. La mise en scène, absente, se résume à une caméra atteinte de la maladie de Parkinson, qui suit le gamin (au demeurant insupportable) à travers la crasse obligée et pétrie d'un naturalisme sans recul dans les rues de Beyrouth. On ne s'attache à rien, atteint d'ennui surtout lors de la scène si longue et bêtasse où le garçonnet joue le protecteur obligé d'un môme, le petit black, lui, joue bien. Pas de personnalité à force de chercher le réalisme à tout prix, un manque de liberté du cinéphile au vu de gros plans ans intérêt. Labaki ne donne aucune possibilité au spectateur de s'évader, on ne peut qu'être touché, c'est du manichéisme pur. Capharnaum est un film qui se contente de cataloguer les misères de la société libanaise : pauvreté, dealers, vente des enfants, justice incapable, parents irresponsables.... L'ennui gagne vite et le road movie, qui exacerbe les sentiments de culpabilité chez le spectateur, lasse et énerve vite. N'est pas Vittorio De Sica ou Roberto Rossellini qui veut.
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 420 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 mai 2021
    auréolé du prix du jury à Cannes en 2018, le film est une déception totale. La réalisation et le montage sont inexistants. le point de départ est bon , mais au bout de cinq minutes le film s'effondre. Insupportable de perdre son temps à voir une pareille daube. Si j'avais pu mettre une note encore plus faible, je ne me serais pas privé. Si ce film était représentatif de ce qu'était le cinéma, jamais plus je n'en visionnerais. Apparemment, le film séduit de nombreux spectateurs !!!
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 581 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2018
    Caméra sur l’épaule du jeune Zain dont nous et lui-même ne connaissons pas l’âge (environ 12 ans) ; à travers ses yeux, c’est un film à charge sur le sort fait aux enfants réfugiés ou pauvres locaux dans le Liban d’aujourd’hui. Le film s’ouvre sur le procès que le jeune garçon intente à ses parents souhaitant obtenir l’interdiction par le tribunal à ses parents d’enfanter à nouveau ; afin de prévenir de potentiels futures vies massacrées par des gens inaptes à s’occuper d’enfants. Puis le flash-back débute afin de comprendre comment on en est arrivé là. Déjà, çà laisse songeur lorsque le gouvernement français fait blocus pour accueillir 100 migrants plantés en pleine mer à bord de l’Aquarius. Le Liban, c’est un million de réfugiés vivant dans des conditions indignes pour une population de 6 millions d’habitants. Et c’est le premier message fort délivré par ce film quand on voie le piètre sort réservé à ses populations que l’on laisse croupir aux portes de l’Europe. Et c’est cette émotion palpable tout au long du film qui lui valut le Prix du Jury à Cannes, les larmes de Cate Blanchett en fin de projection en atteste. Et avec moi çà marche aussi, dès lors que l’on traite de l’enfance sacrifiée ; mais ne soyons pas dupes, les intentions sont très appuyées. Le mélo je m’en accommode, mais c’est trop insistant et cela vient aussi du fait que plutôt que de se concentrer sur un sujet ou deux, Nadine Labaki accumule les sujets misérabilistes : immigration, pauvreté, injustice sociale, enfance maltraitée, enfants abandonnés, migrants exploités, condition de la femme et des filles,… Le tableau finit par être chargé ; pour au final clore son film par un optimisme limite béat dans lequel toutes les pièces du puzzle finissent par se ré imbriquer à merveille. La réalisatrice du très fin « Caramel » utilise un peu trop la truelle ici. Heureusement elle parvient à faire vivre ses personnages dont le génial Zain jouant comme les autres son propre rôle. Magnifique enfant qui aurait pu prétendre au prix d’interprétation à Cannes. Ce petit garçon et tout ceux qui l’entourent sauvent ce film d’un pathos larmoyant par leur interprétation.
    Et pour faire synthèse, dans Ecran Large : « "Capharnaüm" jouit d'une véritable énergie grâce à sa mise en scène brute et son jeune comédien déterminé. Dommage qu'il tombe au fur et à mesure dans un misérabilisme larmoyant qui balaie toutes ses bonnes intentions humanistes voire les remet en question. »
    tout-un-cinema.blogspot.fr
    Kev T
    Kev T

    38 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2019
    Ce film quasi-documentaire est vraiment dur parce qu'il montre une réalité qu'on voudrait ne pas voir, plus encore, qui rend compte d'une certaine absurdité de l'existence (A. Camus). Malgré cette réalité dont je parle, il faut souligner que jamais le film cherche à culpabiliser le spectateur ou à user du potentiel dramatique pour impressionner. Zain Alrafeea est franchement remarquable dans son interprétation, c'est saisissant.
    coperhead
    coperhead

    20 abonnés 472 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2019
    Capharnaum est une forte plaidoirie pour tous les enfants plus ou moins abandonnés par leurs parents souvent a cause de la conjugaison de la misère et de convictions religieuses .Zain 12 ans est devenu un enfant des rues dans un quartier pauvre de Beyrouth en étant complètement délaissé par ses parents . En fuyant ces derniers parce qu'ils avaient donné sa soeur de 11 ans a un homme de 30 ans , Zain rencontre une éthiopienne et devient baby sitter de son nourrisson . Il se retrouve un jour a errer avec ce bébé dans une ville dangereuse et cette partie du film en devient terrible et bouleversante même si certains n'y voit que du misérabilisme . Ce gamin finira par intenter un procès a ses parents pour l'avoir fait naitre dans ce chaos. Un des meilleurs films de 2018 .
    atenn
    atenn

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2019
    Un film horrible, caricaturale aux accents malthusiens...Une horreur sur les pauvres dépris de toute dignité. Heureusement que les riches font de beaux enfants bien élevés et utiles à la société. A vomir!
    Yves G.
    Yves G.

    1 313 abonnés 3 313 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 janvier 2019
    Zain a douze ans. Il comparaît devant un tribunal. On ne sait à ce stade encore rien des faits qui lui sont reprochés. Mais le jeune accusé utilise un moyen de défense original : il met en cause ses parents auxquels il reproche de l'avoir mis au monde
    Flashback : Dans un immeuble insalubre d'un quartier misérable de Beyrouth s'entasse la famille de Zain. Le gamin débrouillard n'a jamais mis les pieds à l'école et vit d'expédients. Il est très attaché à Sahar, sa sœur aînée qui, la puberté venue, est promise en mariage à un commerçant du quartier. De rage, il quitte le foyer familial. Dans son errance, il rencontre Rahil une Éthiopienne sans papiers qui vient d'avoir un bébé. Mais Rahil est prise dans une rafle policière. Zain doit se débrouiller seul avec le petit Jonas.

    Prix du Jury à Cannes où les bookmakers lui promettaient la Palme, "Capharnaüm" divise la critique comme le public. D'un côté, les POUR saluent une œuvre bouleversante sur l'enfance maltraitée. De l'autre, les CONTRE dénoncent un misérabilisme larmoyant.

    Les deux ont raison. "Capharnaüm" est une œuvre bouleversante d'un misérabilisme larmoyant. Comment ne pas être transcendé par l'énergie de ce Gavroche libanais, par la résilience de cette (trop) jolie Éthiopienne et par les joues rebondies du petit Jonas ? Comment ne pas non plus être gêné par cette surenchère d'avanies, par ce catalogue de la misère humaine dont les images trop léchées et la musique sursignifiante feraient presque penser à une pub pour le HCR ?
    leotain
    leotain

    5 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 février 2020
    Déception pour ce film : on a du mal à croire à ce procès. La musique est beaucoup trop présente et larmoyante. Le film joue beaucoup trop dans le pathos et on ne comprend pas bien quel est le but de celui-ci. Dommage.
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