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Alexander The Great
6 abonnés
13 critiques
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5,0
Publiée le 25 septembre 2022
Remarquable. Touchant. Les qualificatifs manquent à ce film poignant. L'interprétation froide du personnage principal qui va à merveille sur ce qu'il vit, ce qu'il subit.spoiler: Il montre qu'il a perdu en effet toute humanité.
Un film accompagné par Frédéric Chopin... Sublime.
Un chef-d'œuvre ! Un film parfait. Parfaitement bien réalisé, une grande profondeur dans la réalisation, Frédéric Chopin qui accompagne notre personnage principal (Prelude in E Minor op 28 no 4), des actrices sublimes...d'excellents acteurs. Que voulons nous de plus dans un grand film?
La patine de temps a donné à cette version du portrait de Dorian Gray une forme de poésie morbide sur ce personnage de la haute société qui glisse peu à peu vers la décadence. Il a une beauté graphique qui l’éloigne d’une forme de réalité mais pour glisser vers un cauchemar perturbant. C’est aussi un film bavard du fait des personnages qu’il décrit, prétentieux et qui dissimulent la vacuité de leurs existences par de longues logorrhées. Un mot aussi sur le fameux tableau qui est au cœur du film et qui est une grande réussite, qui s’avère être quasiment aussi perturbant au début qu’à la fin. A classer dans la liste des anciens films fantastiques qui ont très bien vieillis.
Albert Lewin n'est pas le premier à adapter la célèbre œuvre d'Oscar Wilde, mais sa version est probablement la plus célèbre. "The Picture of Dorian Gray" est un film sur la peur du temps qui passe avec un jeune homme de la haute société qui se rend compte que la jeunesse n'est pas éternelle alors qu'elle est son plus grand atout et surtout sa plus grande richesse. Sans s'en apercevoir, il passe un marché avec le Mal et promet son âme s'il peut conserver sa jeunesse pour toujours. Au lieu de vieillir, c'est son portrait qui prendra de l'âge. Il fera même plus que ça puisqu'il reflétera la réelle image de cet homme qui va changer, et pas en bien, au contraire de son apparence. "The Picture of Dorian Gray" est un film sombre, mais pas un film glauque comme il aurait pu l'être. Au-delà du thème de la jeunesse éternelle, c'est également un film sur les apparences puisque Dorian Gray n'est pas l'homme bien sous tout rapport que l'on imagine en le voyant. Cet aspect est malheureusement sous-exploité dans le film. C'est bien réalisé, c'est esthétiquement charmant et élégant, mais ce n'est jamais étouffant ou angoissant au niveau de l'ambiance. Le visionnage est une promenade de santé au même titre que la vie de Dorian qui n'est jamais inquiété ou presque. Je ne vais pas dire que c'est un film qui manque d'enjeu, mais presque. Pourtant, je l'ai apprécié, car l'histoire a un côté mystique et fascinant, mais elle tourne assez vite en rond. Au final, c'est pas mal, mais je n'ai pas été aussi convaincu que la plupart des gens.
Vision intéressante de la célèbre histoire imaginée par Oscar Wilde, ce film vaudra le coup d’œil essentiellement pour le subtil jeu de dupes qui s'insinue entre ses personnages, dans une mise en scène où le noir et blanc est habilement utilisé pour rendre compte du cheminement intérieur de Dorian Gray. Il faut autant tendre l'oreille qu'écarquiller les yeux pour saisir toutes les finesses de ce long métrage, au style un peu suranné mais efficace en l'occurrence.
D’après le roman d’Oscar Wilde, un drame psychologique et fantastique à l’atmosphère fascinante, servie par une mise en scène élégante et magnifié par l'interprétation excellente de Hurd Hatfield.
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4,0
Publiée le 11 février 2020
Avec "Pandora and the Flying Dutchman", "The Picture of Dorian Gray" est le film le plus connu de Albert Lewin! Quintessence de l'effroi suggestif, l'oeuvre baigne ègalement dans une splendide lumière! Le rôle principal, celui de Dorian Gray, est jouè par Hurd Hatfield, presque un inconnu! Une performance inoubliable, le seul titre de gloire de sa carrière! L'acteur face à son image ne laisse rien transparaître sur son visage avec aucune èmotion en lui! Comme souvent George Sanders marque son personnage d'une touche particulière dont la froideur aristocratique fait merveille! Bien que ce grand classique de la Metro-Goldwyn-Mayer soit en noir & blanc, certaines scènes (les plans du portrait) furent tournèes en Technicolor! L'Oscar de la meilleure photographie n'est d'ailleurs pas usurpè tant elle surprend et fascine! On aimerait voir la version oublièe de Massimo Dallamano avec Helmut Berger...
Le fabuleux portrait de Dorian Gray est à la fois fascinant et inquiétant, son visage pictural et lisse se durcit au fur et à mesure d’un engrenage infernal. Les conventions socialement rigides sont contraintes à l’intrigue, avec une jeune actrice tragédienne rayonnante. La mise en scène change ses couleurs noir et blanc au moment de révéler l’obscurité vicieuse de ce personnage d’expression envoûtante.
Albert Lewin ,homme très cultivé a réalisé en 5 ou 6 films deux chef d 'oeuvre avec Pandora et ce dernier qui est une adaptation d'un roman fantastique d'Oscar Wilde .Il s' agit de l'histoire de Dorian Gray qui a passé un pacte inconscient avec le diable pour garder l'éternelle jeunesse tandis que son portrait ingenu peint par son ami Basil subira les outrages du temps et de ses débauches. Les dialogues très élaborés sont le point fort du récit notamment a travers lord Henry ( interprété remarquablement par Sanders ) qui fustige avec de nombreuses citations l'aristocratie victoire de l'epoque .Le film est de plus d'une grande richesse esthétique et d'une densité certaine.
Version érudite du mythe d’Oscar Wilde. Des beaux restes d’expressionnisme dans ce film en noir et blanc mais agrémenté de couleur dans le tableau. Le balancement de la lampe rappelle l’ampoule du Corbeau. Certains plans sont des citations de peintures comme l’infante.
Le Portrait de Dorian Gray, réalisé par Albert Lewin en 1945, est l’adaptation du roman d'Oscar Wilde publié en 1890. Basil Hallward peint le portrait d'un séduisant jeune homme, Dorian Gray. Ce dernier s’éprend d’une chanteuse de cabaret mais finit par la quitter. Celle-ci se suicide. C’est alors que Dorian constate que son portrait a changé d’expression. Peu à peu, le tableau va devenir hideux alors que lui, conserve les sublimes traits de sa jeunesse. Albert Lewin signe l’une des œuvres les plus noires de l’âge d’or hollywoodien. Dans un noir et blanc très contrasté, le cinéaste sait nous surprendre en introduisant une technicolor très saturée pour nous montrer la beauté, puis la laideur du tableau de Dorian Gray. Il prouve ici que la beauté est éphémère et que l’art est une manière de la rendre éternelle. Mais avec le vœu du protagoniste va lui offrir cette beauté éternelle au point de le figer dans le temps, sans l’expression qu’ont tous êtres humains à travers les âges. La peinture va alors révéler la vérité et être le témoin d’une âme de plus en plus sombre. Malgré une mise en scène sans lâcher-prise qui nous empêche de ressentir une certaine empathie, Le Portrait de Dorian Gray offre une lecture intéressante au roman d’Oscar Wilde. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Bonjour, Je viens de voir le film le portrait de Dorian Gray, j´ai trouvé que ce film est interesant et realiste parce qu´il descrit la situation d´ un homme qui change des habitudes de vie pour préserver la beauté,sans faire attention a ses sentiments,et ceux d´outres personnes.D´ailleurs est une critique pour tous les personnes qui pensent que la beauté est pour tout la vie et ils n´ acceptent pas que la beuté est efimere.
En seulement cinq films au détour d'une courte décennie (de 1942 à 1953), Albert Lewin, homme de culture raffiné aura montré sa capacité à adapter des œuvres mythiques de la littérature européenne, en saisissant toute la signification à travers des scénarii qu'il écrivait lui-même. Les thématiques qui hantent l'œuvre de Lewin sont le refus de vieillir, la mort ou la dualité de l'âme humaine mais aussi le rôle de l'art pour aider l'homme à transcender sa misérable condition. Les œuvres de Somerset Maugham, de Guy de Maupassant et d'Oscar Wilde étaient donc les vecteurs idéaux pour transposer à l'écran les interrogations philosophiques du réalisateur, ancien diplômé d'Harvard devenu scénariste à la MGM puis assistant personnel d'Irving Thalberg et enfin producteur du studio jusqu'à la mort de ce dernier en 1937. Rejoignant la Paramount jusqu'en 1941, il se lance dans la réalisation en 1942 se produisant lui-même au sein de la Loew-Lewin Inc qu'il fonde avec son ami David L. Loew. "Le portrait de Dorian Gray" est son deuxième film (produit par la MGM) dans lequel tout en conservant l'esprit général du roman de Wilde paru en 1890, il parvient à l'adapter astucieusement pour le conformer aux canons hollywoodiens et le modeler à ses vues. C'est ainsi que dans le seul but de donner une fin morale à ce conte fantastique plutôt morbide, il crée le personnage de Gladys (Dona Reed), fille de Basil Hallward (Lowell Gilmore) l'artiste qui peint le fameux portrait de Dorian Gray. Jeune dandy encore assez naïf et pur, Dorian Gray passe à son insu un pacte avec le diable, son enveloppe corporelle conservant sa jeunesse pendant que les stigmates de ses tourments terrestres s'imprimeront sur le portrait peint de son insolente jeunesse par Basil Hallward. Dès lors, un peu comme le docteur Jekyll de Robert Stevenson qui oscillait entre le bien et le mal après l'absorption d'une potion concoctée par ses propres soins, Dorian Gray subit alternativement l'influence de Basil Hallward qui lui propose de trouver la paix intérieure en lisant La vie de Bouddha et celle d'un vieil aristocrate désabusé, Lord Henry Votton (George Sanders), qui l'incite à vivre ses pulsions sans entrave à grand renfort d'aphorismes cyniques et désespérés sur la condition humaine ("Quand l'intelligence parait sur un visage, elle en détruit la beauté", "Vous oubliez que je suis marié ! - Le charme du mariage c'est qu'il exige le mensonge et le secret", "Je préfère les êtres aux principes et surtout les êtres sans principes", "Il n'y a pas de bonne influence. Toute influence est immorale. Le but de la vie est de réaliser parfaitement sa nature"," Pour moi, "Toujours" est un mot qui me fait frémir. Avec ce mot, les femmes gâchent les plus beaux rêves"). Comme chez Stevenson, les méandres du scénario fait de rebondissements dramatiques amènent le jeune homme à spoiler: subir un retour tragique à sa condition de mortel une fois le pouvoir du tableau maléfique détruit. Quelque subterfuge qu'il utilise l'homme ne peut donc se débarrasser de sa conscience qui le hante, ici un tableau devenu vivant renvoyant à l'éternel jeune homme, la marque visible de sa vie de débauche. C'est par cette dualité que Wilde dénonçait dans son roman l'hypocrisie de la société victorienne de son temps. Comme il en prendra l'habitude, Albert Lewin transperce le noir et blanc de son film de quelques fulgurances en couleur exposant des peintures commandées spécialement pour ses films à des artistes contemporains célèbres. Ici tout d'abord une peinture de facture classique d'Henrique Menida (peintre portugais) représentant la beauté androgyne de Dorian Gray, une autre ensuite tourmentée et bariolée d'Ivan Le Lorraine Allbright (peintre américain) exsudant le stupre et la décrépitude. Sur le premier tableau s'affiche le visage glabre et androgyne d'un jeune acteur débutant, Hurd Hartfield, que Lewin a eu l'audace de placer en tête d'affiche pour ce rôle difficile. La légende veut que Greta Garbo ait songé à sortir de sa retraite pour incarner le rôle de Dorian Gray afin de rendre hommage à l'ambivalence bien connue d'Oscar Wilde qu'elle même revendiquait. Mais les problèmes prévisibles avec la censure ont amené Louis B Mayer à renoncer à cette idée séduisante. Lourde responsabilité donc pesant sur les épaules de Hurd Hartfield heureusement épaulé par le génial George Sanders très en phase intellectuellement avec Lewin avec qui il fera trois films dont le génial "The private affairs of Bel Ami" (1947) où il trouvera sans doute son plus grand rôle. Le raffinement de Lewin l'amenant à dépasser très souvent les budgets alloués, son refus de transiger sur ses exigences artistiques et les très faibles retombées économiques de ses deux derniers films l'ont précipité vers une retraite anticipée qui donne encore plus de prix à une filmographie très restreinte marquée du sceau de la recherche esthétique et des dialogues brillants au travers de la diffusion des grandes œuvres littéraires du patrimoine européen dont il raffolait.
Mystique, philosophique, mystérieux et fascinant. L'attrait de la jeunesse mélangé à des croyances obscures font que cet homme en signant un pacte avec le diable a mis en scène son propre destin funeste. La noirceur de son âme se dévoile "je suis l'enfer et le ciel". L'homme porte également cette ambiguïté dans son être entier....... Superbe version
Le film est fascinant de par son sujet, de par son traitement et de par la présence de Sanders (qui incarne les idées d'Oscar Wilde et qu'on aurait tort de réduire à ses attitudes les plus cyniques) de plus il est esthétiquement superbe. Le fond est plus discutable puisque la lecture du film au premier degré est morale, il s'agit là d'une dérive par rapport au roman de Wilde qui lui est amoral (et non pas immoral). Le personnage de Lord Henry (joué par Sanders) est ambiguë, d'un côté on apprécie ses vannes propres à effrayer la bien pensance, de l'autre il est présenté comme une sorte de "pousse-au-crime". Si le roman s'achève sur la mort de Gray, le film y ajoute une scène où ses proches viennent constater le décès, tout ça afin d'entendre Sanders marmonner un "Mon Dieu, pardonnez-moi !" absolument déplacé. En fait Wilde expliquait que l'hédonisme n'était sans doute pas à la portée de tout un chacun et que la seule erreur de Sir Henry était d'avoir influencé Dorian qui n'était pas prêt pour ça ! Alors que dans le film on semble nous dire que l'hédonisme est une pente qui conduit à la déloyauté, à l'égoïsme et même au crime. Malgré ces réserves (il est probable que la dernière scène ait été imposé par la prod) le film reste remarquable.