James Earl Jones, Hans Zimmer, Elton John et Tim Rice sont les seuls personnes à revenir sur cette adaptation live du Roi Lion, 25 ans après le film d'animation original. Ils sont respectivement la voix de Mufasa, le compositeur de la musique, le chanteur et le parolier. En VF, Jean Reno est aussi de retour dans le rôle de Mufasa.
Au départ, Disney voulait exclure la fameuse chanson "Soyez prêtes" ("Be Prepared") en raison de son imagerie dénonçant le nazisme (la firme avait peur de faire preuve de maladresse en abordant ce thème). De plus, la voix de Chiwetel Ejiofor, qui double Scar, ne convenait pas très bien. Face à la colère des fans, le studio a fait machine arrière, incluant à nouveau le tube dans le film.
Jon Favreau met en scène sa seconde adaptation d'un classique animé Disney après Le Livre de la jungle.
Avant que le scénario ne soit définitif, que la distribution ne soit entièrement assemblée et que les décors numériques ne puissent être conçus, Jon Favreau et son équipe se sont engagés à travailler en profondeur pour assurer l’authenticité et la crédibilité des animaux et des habitats qui allaient être créés pour le film. La recherche a pris plusieurs formes, à commencer par des études intensives de l’imagerie et des films documentaires sur la migration des animaux en Afrique, entre autres phénomènes. L’équipe a été invitée au parc à thème Disney’s Animal Kingdom pour étudier de près les vedettes de leur film – les lions, les hyènes et les phacochères, entre autres – dans le but de saisir leur comportement. Un voyage de deux semaines en Afrique s’est avéré un atout inestimable en leur permettant de capter tous les détails dont ils avaient besoin pour faire vivre le monde du Roi Lion sur grand écran d’une manière radicalement nouvelle.
Les hyènes Shenzi, Kamari et Azizi sont nommées ainsi d'après les mots swahili signifiant "sauvage", "puissant" et "clair de lune". Kamari et Azizi étaient nommées Banzai et Ed dans le film d'animation de 1994. Il a été décidé de leur donner des prénoms africains pour cette adaptation live.
Jon Favreau a réalisé le film de 2016 Le Livre de la jungle en utilisant une technologie de pointe pour raconter l’histoire d’une manière contemporaine et immersive. Le film a séduit le public et a remporté l’Oscar des meilleurs effets visuels. L’expérience a été révélatrice pour le réalisateur en ouvrant un nouveau monde de possibilités. Mais c’est un voyage en Afrique qui a aiguillé Jon Favreau vers Le Roi Lion. Il raconte : "J’ai fait un safari en Afrique six mois avant de parler pour la première fois à Disney de la réalisation de ce film. Quand un phacochère est passé devant notre véhicule, un des membres de notre groupe s’est mis à chanter ‘Hakuna Matata’. Et quand on a vu des lions sur un rocher, tout le monde s’est écrié : ‘On dirait le Roi Lion !’"
Avant que Chiwetel Ejiofor ne prête sa voix à Scar, c'est Benedict Cumberbatch qui était pressenti pour lui donner vie. Mais l'acteur de Sherlock a refusé le rôle tenu par Jeremy Irons dans le classique de 1994.
Largement considéré comme un chef-d’œuvre de l’animation et apprécié dans le monde entier, le classique d’animation créé par les studios Disney en 1994 a remporté l’Oscar de la chanson originale pour « Can You Feel the Love Tonight » (Elton John, Tim Rice) et celui de la musique originale (Hans Zimmer). En 1997, la comédie musicale inspirée du film a fait ses débuts à Broadway, obtenant par la suite six Tony Awards. Aujourd’hui, 22 ans plus tard, elle demeure l’un des plus grands succès de Broadway, et a connu récemment sa 9000e représentation.
L'équipe d'artistes primée chargée de mettre en scène la savane africaine et ses habitants comprend le superviseur des effets spéciaux Rob Legato (Avatar, Titanic), le superviseur de l'animation Andrew R. Jones (Le Livre de la jungle, Avatar), le superviseur des effets visuels Adam Valdez (les deux premiers opus du Seigneur des anneaux, Le Livre de la jungle), le directeur de la photographie Caleb Deschanel (Jack Reacher) et le chef décorateur James Chinlund (La Planète des singes - Suprématie, Avengers). À cette équipe de choc s’ajoutent le superviseur de la production virtuelle Ben Grossman (Alice au pays des merveilles, Star Trek Into Darkness), les chefs monteurs Mark Livolsi (Le Livre de la jungle) et Adam Gerstel (Transformers The Last Knight, Le Livre de la jungle) mais aussi le compositeur Hans Zimmer (Dunkerque), qui a remporté un Oscar pour sa partition pour le classique animé.
Contrairement au film original de 1994, tous les rôles de lions sont tenus par des comédiens ayant des origines africaines.
Jon Favreau et son équipe ont utilisé ce qu’on appelle en théâtre la technique de la « boîte noire » pour saisir la performance d’acteurs qui jouent de manière traditionnelle dans un espace qui ne l’est pas. L’expérience de Favreau en matière d’improvisation a inspiré l’idée de faire jouer et interagir les comédiens à l’intérieur d’un volume – la boîte noire du théâtre – constitué d’une grande salle noire équipée de six caméras de référence pour filmer les performances. L’équipe technique reste aussi invisible que possible afin que les acteurs puissent librement agir les uns avec les autres. Cette approche a pour résultat des performances vocales plus organiques, et les images obtenues sont utilisées comme référence pour les animateurs.
Dans le film original, Timon marchait et courait sur ses deux pattes arrières. Ça ne sera plus le cas dans cette adaptation live car les suricates, s'ils peuvent se tenir debout sur leurs membres inférieurs, ils se déplacent toujours à 4 pattes.
Jon Favreau et son équipe se sont associés au département des sciences animales du Disney’s Animal Kingdom (DAK) à Orlando, en Floride, pour mettre en place un système de caméras non intrusif permettant d’enregistrer environ 75 % des animaux qui seraient présentés dans le film. Les images capturées ont servi par la suite de référence aux animateurs de MPC Film. Ils ont également enregistré sur place les lions et d’autres animaux pour donner au film des sons et des cris authentiques. L’équipe son s’est aussi rendue au zoo de Magdebourg, en Allemagne, pour enregistrer des lionceaux dans le but de capturer le rugissement de bébé Simba qui joue un rôle clé dans l’histoire.
Début 2017, 13 membres clés de l’équipe de Jon Favreau sont partis pour un safari de deux semaines afin d’observer l’environnement naturel et les animaux de la Terre des Lions, le site principal de l’histoire. Tout au long du voyage, l’équipe a observé toutes les espèces d’animaux qui figuraient dans le film original, visité toute la région du nord au sud. Il a fallu une tonne de matériel photographique pour réaliser l’impressionnante quantité de 12,3 To de photos ! Le superviseur de l’animation Andy Jones est parti à la recherche de tous les animaux qui puissent exister, se réveillant à l’aube, filmant et photographiant jusqu’au crépuscule, enregistrant rhinocéros, lions et zèbres, étudiant la démarche des animaux, leurs habitudes pour se nourrir, la façon de brouter des herbivores, leurs mouvements.
Le Masai Mara, au Kenya, qui fait partie du parc national du Serengeti, a inspiré la Terre des Lions. L'équipe du film a photographié des prairies et des acacias emblématiques de cette région, ainsi que le ciel en constante évolution. Parmi les animaux observés figurent les lions, les léopards, les guépards, les gnous, les buffles du Cap, les zèbres et les antilopes. Les Chyulu Hills sont une chaîne de montagnes située dans le sud-est du Kenya qui comprend des prairies et des forêts. Les formations rocheuses ont inspiré le Rocher des Lions dans le film. Borana, situé dans le centre-nord du Kenya, a été la référence pour la zone autour du Rocher des Lions. Enfin, Challenge Beach au Kenya a servi de référence pour le point d’eau au cœur de la Terre des Lions
Les tufas du lac Mono, en Californie (des concrétions d’argile typiques) ont servi de référence pour le cimetière des éléphants de l’histoire. Le site hydrothermal de Dallol, en Éthiopie, a été une source d’inspiration, mais cette zone restait inaccessible en raison des gaz toxiques dégagés. L'équipe du Roi Lion a donc visité le parc national de Yellowstone dans le Wyoming pour photographier les zones géothermiques.
Sesriem Canyon, en Namibie, a été l’inspiration parfaite pour la scène dramatique du film où Simba s’entraîne à rugir. Le canyon étroit fait plus de 800 mètres de long et jusqu’à 30 mètres de profondeur.
Les environnements numériques ont été conçus en amont dans un moteur de jeu afin que l'équipe du film puisse enfiler des casques VR et se déplacer virtuellement dans chaque décor pour « devenir » les personnages, régler des plans, chorégraphier des mouvements, réarranger des éléments de décor et ajuster la lumière avant d’envoyer les scènes au montage.