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    Cherchez la femme
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Cherchez la femme" et de son tournage !

    Genèse du projet

    Avec Cherchez la femme, Sou Abadi réalise son premier film de fiction. En mettant en scène le documentaire SOS Tehran en 2002, elle pensait pouvoir en réaliser d'autres, ce qui n'a pas été le cas. La cinéaste a alors voulu développer un projet lui tenant à coeur, centré sur la vie d’un ancien espion israélien qui travaillait pour les Soviétiques, mais son producteur n'a pas réussi à trouver les financements… Sou Abadi se rappelle :

    "On disait que mon origine – je suis née en Iran – ne me donnait pas la légitimité nécessaire pour traiter un sujet israélien… J’ai abandonné au bout de cinq ans et, pour éviter la dépression, j’ai écrit cette fiction que j’avais en tête. J’étais pétrie de doutes, je n’avais jamais écrit de fiction, et je savais pertinemment qu’il était plus difficile d’écrire une comédie qu’un drame. Mais l’écriture de ce scénario a été un véritable plaisir, le récit découlait de lui-même avec une facilité surprenante. Sans doute étais-je enfin légitime : ce n’était pas sans lien avec mon histoire personnelle…"

    Voile comme camouflage

    Sou Abadi a eu l'idée du voile comme camouflage lorsqu'elle a entendu, il y a quelques années, une interview de Hojat-ol-eslam Rafsandjani, l'un des dirigeants de la République islamique d’Iran. Il y racontait qu’avant la révolution, pour échapper à la police du shah, il avait dû porter le voile et se faire passer pour une femme pieuse. "Par ailleurs, un ex-président iranien, aujourd’hui réfugié en France, a fui l’Iran en 1982 déguisé en femme voilée. Se travestir pour échapper à un danger, pour sauver sa vie : j’aimais cette idée", confie la cinéaste.

    Référence principale

    Côté références, Sou Abadi cite la comédie culte de Billy Wilder Certains l'aiment chaud. Mais pour écrire Cherchez la femme, elle surtout pensé à Cyrano de Bergerac comme elle l'explique : "Sous le voile, pris pour un autre, enfin pour une autre, Armand va permettre à Mahmoud d’accéder à certaines vérités. Comme Cyrano qui, dans le noir, se faisant passer pour Christian, touche au coeur de Roxane… En écrivant, j’ai sans cesse pensé à ces deux versants du sujet, l’un plus comique, l’autre plus sérieux."

    Un mélange de 3 personnes

    Le personnage de Mitra (Anne Alvaro), la mère d’Armand, est un mélange des parents de Sou Abadi et de cette dernière. "Ma mère a toujours été de droite, je les ai entendus toute mon enfance se chamailler sur la politique. L’une des seules fois où ils ont été d‘accord, c’était au sujet de mon départ d’Iran", note la réalisatrice.

    Le voile

    Pour trouver le voile adéquat, Sou Abadi a fait des essayages pendant plusieurs semaines auprès d’une couturière spécialisée qui a fabriqué tous les voiles intégraux du film, sur mesure. "On est arrivés à ce vêtement particulier, avec des spécificités iraniennes, avec des ouvertures pour faire passer les mains. Il est certifié conforme !", se remémore-t-elle.

    Casser les clichés

    Via les personnages de Leila, Mahmoud et Sinna, Sou Abadi a cherché à éviter les clichés habituels de la banlieue comme le langage ou la jeunesse délinquante. Elle voulait plutôt montrer une famille d’une certaine classe moyenne avec des parents éduqués tenant à ce que leurs enfants fassent des études.

    "Attention, je ne ferme pas les yeux sur la réalité de la vie des Français issus de l’immigration. Certains des constats de Mahmoud sont justes, mais ses conclusions ne le sont pas. Un autre point qui me tenait à coeur, c’était de montrer la diversité des personnes même si elles vivent dans la banlieue : on peut être musulman comme Sinna sans être pour autant un salafiste, on peut être d’origine maghrébine tout en étant athée, comme Leila", confie Sou Abadi.

    Question de rythme

    Sou Abadi a cherché à faire en sorte que ses personnages du film parlent vite, courent et n'aient pas deux secondes de répit pour procurer un sentiment d'essoufflement chez le spectateur. "Après chaque prise, je me tournais vers ma scripte : « combien de secondes, ce plan ? » Une comédie ne devrait pas durer 2h30…", précise-t-elle.

    Une fable réconciliatrice

    Pour Sou Abadi, Cherchez la femme est une fable réconciliatrice. "De qui je me moque ? De moi-même. Et des communistes, des féministes, des Iraniens, de l’élite intellectuelle et des intégristes. Avec l’espoir, qu’à la fin, on puisse rire tous ensemble."

    Problème de météo !

    Le tournage de Cherchez la femme a été plutôt compliqué selon Sou Abadi, du fait, entre autres, de la pluie qui était présente du premier au dernier jour. "Le dernier jour se transformant même en inondation. On a tourné au printemps 2016, et un jour on a même eu de la neige ! Dès qu’on était en extérieur, il fallait attendre que le soleil arrive. On attendait une heure, deux heures, et puis, non, tant pis, on y allait !", se souvient la cinéaste.

    En plein aéroport d'Orly Sud...

    Filmer une poursuite entre barbus et femmes voilées en plein aéroport d'Orly Sud sans créer une panique générale s'est également révélé délicat, comme s'en rappelle Sou Abadi : "On était très inquiets de ne pas avoir les autorisations – alors que je tenais à ce décor, j’avais écrit toute cette scène finale en pensant à Orly où j’avais attendu un nombre incalculable de visiteurs venant de Téhéran ! Et une fois que l’aéroport a dit « oui », comme il était impossible de le fermer rien que pour nous, il fallait prendre soin de ne pas terrifier les passagers, qui ne voyaient pas tous les grands panneaux « Ceci est un tournage »."

    Félix Moati dans la peau de Shéhérazade

    Pour interpréter Shéhérazade et donner plus d'allure au personnage, Félix Moati a insisté pour porter des chaussures de femmes à petits talons alors que Sou Abadi avait prévu des Converses piur plus de confort. C'est également le comédien qui a trouvé seul la voix de Shéhérazade. "Je ne voulais pas qu’elle soit trop proche de la réalité. Félix a trouvé cette voix qui est parfois un peu cassée. Changeante, aussi : Armand fait ce qu’il peut !", explique la cinéaste.

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