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    Silvio et les autres
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    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2018
    Silvio Berlusconi : satyre politique.

    Dix ans après "Il Divo", portrait sans concession de Giulio Andreotti, le fossoyeur de la démocratie chrétienne en Italie, Paolo Sorrentino se frotte au Cavaliere Berlusconi. Son film a la force de l'évidence. Que le peintre dépressif de la décadence de la société italienne, fasse le portrait de l'homme qui, pendant vingt années, en a vampirisé la vie politique allait de soi. Le film, d'une durée exceptionnelle, devait sortir en deux violets et être projeté à Cannes. Il arrive sur les écrans six mois plus tard et en un seul.

    Les fans inconditionnels de Sorrentino, ceux qui tiennent - et ils sont nombreux - "La Grande Bellezza" comme l'un des meilleurs films de la décennie ne seront pas déçus. Comme dans son chef d’œuvre, Sorrentino signe un film outrancier, excessif, débordant, grave et drôle à la fois, lesté d'images folles et d'embardées poétiques, d'une obésité (deux heures et vingt cinq minutes) assumée.

    Comme dans "La Grande Bellezza", Toni Servillo, l'acteur fétiche de Sorrentino, y tient le rôle principal, outrageusement grimé pour donner du Président du Conseil un portrait plus vrai que nature.

    Mais le lyrisme crépusculaire de Sorrentino et le jeu époustouflant de Servillo sont les seules qualités d'un film dont il est plus facile d'énumérer les défauts que les atouts.

    Le premier est que le modernisme sans âme d'une splendide résidence sarde en bord de mer dont Silvio et les autres ne sort guère n'a pas la beauté élégiaque des ruines romaines qui servaient de décor à "La Grande Bellezza".

    Le deuxième est que le scénario fait du surplace, dont on ne sait quel fil il tire : l'histoire de la fausse retraite du Cavaliere puis de son retour au pouvoir ou bien celle d'un jeune arriviste (Riccardo Scamarcio gueule d'ange aux yeux bleus dans "Romanzo Criminale" et "Dalida") qui cherche à approcher le Caïman en faisant parader une brochette de jolies filles dénudées dans la villa qui fait face à la sienne.

    Le troisième est, sans vouloir être plus bégueule que je ne le suis, le malaise que fait naître, dès la bande-annonce, l'esthétique clipesque du film, ses longs travelings sur des hordes de mannequins en monokini prenant des poses lascives dans des piscines à débordement. On a compris qu'il s'agit de dépeindre les soirées "bunga bunga" de l'ogre milanais, la luxure dans laquelle il se complaisait et où il a rabaissé le débat politique. Mais il y a dans la façon de les filmer, dans la manière de les multiplier tout au long de ce film interminable, une complaisance qui dérange. On pourra à raison m'opposer le beau personnage de Veronica (Elena Sofia Ricci), l'épouse bafouée dont les humiliations à répétition n'entament pas la force de caractère. Mais elle ne fait pas le poids face aux foules de bimbos épilées, putes et soumises, qui peuplent le film.

    Le dernier - mais la critique peut se retourner en compliment - est l'ambiguïté dans laquelle, finalement, Berlusconi demeure. À la fin du film, il se révèle pathétiquement le plus humain, le plus "vrai" des personnages qui hantent cette galerie de bouffons. "Silvio et les autres", loin d'être un portrait à charge du Cavaliere, est plus complexe qu'il n'y paraît : il s'agit tout compte fait, à travers le portrait d'un homme, du portrait d'un pays qui décline en faisant la fête, qui vieillit en gobant du MDMA, qui s'étiole à force d'implants capillaires.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Comme je vais voir beaucoup de films et que j'apprécie beaucoup de genres, j'ai tenu à voir ce film là.
    Ni j'ai aimé, ni j'ai détesté.
    Disons que j'ai trouvé ce film très moyen et que je me suis copieusement ennuyé pendant 2 h 30.
    Heureusement c'est quand même regardable et les vingt dernières minutes sont bien, spoiler: notamment sa dispute constructive avec sa femme.

    Mais avant d'arriver aux vingt dernières minutes qui relèvent le film, il faut quand même se farcir 2 h 10 de film sans beaucoup d'intérêt avec des passages soporifiques ou très superficiels.
    remyll
    remyll

    194 abonnés 441 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    Un aperçu ultra fantasmagorique et caricatural de l'univers de Silvio Berlusconi.

    Dans la suite de LA GRANDE BELLEZZA Paolo Sorrentino dresse un tableau charnu, jovialissime et ... pitoyable des "autres" à savoir "loro" en italien , c'est à dire tous ceux qui - comme des moutons - ont admiré, écouté, profité avec des yeux illuminés et des narines bien encocaïnées du système hallucinant développé - avec succès - par Silvio. Système basé sur des fesses bien moulées, des poitrines bien formées, et des mises en exergue des instincts les plus vils de la nature humaine.

    Pourtant après une bonne quinzaine d'années , ce seront les mêmes "loro" qui vont tous finir par le lâcher et même vouloir l'éliminer pour se donner une bonne conscience.
    Le réalisateur en met des couches et des couches, et sur 2h30 de film , il y a bien 30 minutes de superflu. On a bien compris ! Toni Servillo campe un Silvio bien souvent au delà du ridicule, mais la réalité va tellement au delà de la fiction.
    A voir en tous cas, vale la pena, sicuro !
    djams
    djams

    37 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 novembre 2018
    Le film commence bien mais ça stagne très rapidement. On n'avance pas, il ne se passe plus rien. A part montrer des filles nues pour les mecs ce film n'a pas grand intérêt.
    Claudine G
    Claudine G

    207 abonnés 496 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Que ne ferait-on pas pour attirer l'oeil de Silvio à des fins politiques (devenir député européen), c'est ce que Sergio Morra tente de faire. D'où un début de film où la coke, l'alcool, les "bimbos", le sexe vulgaire et outrancier sont de mise. De plus des longueurs, des arrêts sur image sans aucun intérêt, sans oublier un Silvio chanteur...La fin est un peu plus intéressante (le mot est un peu fort) car on découvre la face cachée de Berlusconi. Toni Servillo est son portrait craché. Bref, circulez y rien à voir...
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2018
    Après Moretti, Sorrentino propose un autre portrait au vitriol de Berlusconi. Si le film n’évite pas toujours le clinquant qu’il veut dénoncer, il n’en demeure pas moins passionnant et cohérent avec l’univers baroque du cinéaste. Toni Servillo compose son personnage avec un sens aigu de la caricature. C’est donc globalement une bonne surprise.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Sorrentino et Silvio Berlusconi. Ces deux là devaient bien se frotter l’un à l’autre à un moment. Et c’est chose faite avec ce « Silvio et les autres » bien décevant. Pourtant le style clinquant du cinéaste transalpin ne pouvait que se fondre avec la vie exubérante de l’ancien chef d’état italien. Mais le résultat n’est vraiment pas à la hauteur des attentes surtout de la part d’un réalisateur qui nous a offert l’un des plus grands films de la décennie passée avec son somptueux et baroque « La Grande Bellezza » suivi du non moins excellent « Youth » sans oublier la série acclamée « The Young Pope » avec Jude Law. Il semblerait ici que Sorrentino se soit senti dépasser par l’ampleur de son sujet et qu’il n’a pas su par quel bout croquer le portrait de l’homme le plus controversé d’Italie.

    On ne peut dire que l’incarnation de Berlusconi par Toni Servillo soit en cause tant, à force de grimages et de mimétisme gestuel, la ressemblance se tient. L’erreur est plutôt à chercher du côté du scénario qui se voit obliger de rajouter au portrait du Cavaliere celui d’un petit maquereau opportuniste voulant l’approcher. De ce fait, sur près de deux heures et demie de film, il y a déjà près de la moitié qui paraît un peu hors sujet, quand bien même on essaie de raccrocher les wagons entre les deux parties par le côté festif et l’attrait pour les jolies filles utilisés pour attirer l’attention de l’un sur l’autre. Le style de Sorrentino, auquel on ne pourra pas reprocher ses plans magnifiques et d’une esthétique incomparable, semble pourtant ici étrangement vain. On a encore droit à de sublimes séquences complètement magnétiques et d’une beauté incontestable (la fête sous MDMA à la piscine, le camion-poubelle qui fait une sortie de route, …) mais plutôt ostentatoires et vaines.

    Peut-être que l’impression d’inachevé, voire de ratage, qui nous parcourt est due au fait que le film a été raccourci de quarante-cinq minutes. A la base, il devait être en deux parties et, pour un format plus facile à digérer sur grand écran, il a été remonté. Voilà peut-être la raison pour laquelle on ressent comme un film parfois désarticulé auquel il manque des passages. Dans tous les cas, on ne s’ennuie pas, bercé par la mise en scène flamboyante du cinéaste et des dialogues parfois savoureux qui fustigent une Italie à côté de la plaque. Mais on reste sur notre faim et on se prend à rêver de ce qu’aurait pu être une biographie des années de règne du Cavaliere plutôt que ce portrait en biais de lui dans sa villa Sarde et à un moment donné. La critique de l’homme est présente, confinée dans la satire, mais elle reste assez douce et on est loin du pamphlet ou du portrait au vitriol. Bref, c’est un film en demi-teinte qui nous parvient, loin du chef-d’œuvre peut-être trop attendu autour de cette rencontre Berlusconi/Sorrentino.

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    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    191 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2018
    On salivait sur la bande annonce, et pas sur le film. En effet, les 2h30 qui s'annonçaient incroyables et révélatrices sur le fameux Silvio sont en faite longues, très longues. On ne comprend pas très bien pourquoi on suit le personnage de Sergio de si près pour qu'il finisse par disparaitre sans véritable raison. On découvre quelques facettes du milliardaire italien mais à part quelques séquences fortes où l'on apprend un peu plus sur lui, rien de bien transcendant. Peut-être que la version italienne, 2 fois 2h30, est plus intéressante que ce montage un peu décousu. Ensuite il faut reconnaitre le talent des acteurs et la bonne réalisation de certaines séquences quand ce ne sont pas des passages clips. On reste un peu sur sa faim, c'est dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Un film inintéressant... aucune histoire ...déjanté. .nous sommes partis avant la fin du film...soirée mémorable
    jeff21
    jeff21

    67 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 novembre 2018
    L'image est très belle avec les plans sublimes dans des décors de rêves comme on peut les imaginer pour Silvio B. C'est un coup de projecteur sur la personnalité du Cavaliere, son côté parrain, les fastes de sa vie, et surtout sa très grande force de manipulation, sachant convaincre et dominer pour arriver à ses fins, le pouvoir. L'idée de décortiquer la genèse de sa réussite est bonne mais le film est hélas trop long et finit par lasser malgré les très belles filles au corps de rêve qui se trémoussent à longueur de film...
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    C'est toujours étrange de voir dresser le portrait au cinéma d'un homme toujours vivant. Berlusconi a 82 ans et a de moins en moins d'influence politique mais il poursuit sa quête obsessionnelle malgré son inéligibilité pour cause de fraude fiscale. Il continue de fasciner l'Italie, symbole de glamour décadent. Un peu moins inspiré que dans Il Divo où un autre monstre, Andreotti, faisait les frais du jeu de massacre orchestré par Paolo Sorrentino, le cinéaste napolitain s'intéresse ici moins à l'homme public qu'à l'individu en privé, au moment de ses 70 ans et alors en retraite provisoire. Il y est triste et pathétique, son éternel sourire vissé aux lèvres, alors que son visage ne semble être qu'un masque susceptible d'être arraché à l'improviste. C'est vers la fin du film que se trouvent les scènes clés : celle avec sa femme, une dispute haute en couleurs ; celle avec une jouvencelle de 20 ans où l'on craint quelque chose de scabreux mais où le "caïman" se voit renvoyer à son âge quand la jeune femme lui annonce qu'il lui rappelle son grand-père avec son "haleine de vieux." Car au fond, comme dans Youth, le personnage principal de Silvio et les autres est obsédé par la jeunesse et sa vitalité qu'il s'illusionne de toujours posséder. Amputé de près de 40 minutes par rapport à sa sortie italienne, le film a sans doute perdu un peu de sa consistance et de son homogénéité. Il semble ici coupé en deux parties distinctes, la première guère passionnante, clipesque et complaisante dans une certaine vulgarité, la seconde plus mélancolique et plus proche de son sombre héros. Etonnament, le film n'est pas une attaque en règle contre Berlusconi et semble parfois éprouver une certaine compassion pour ce vieil homme qui a utilisé toute sa vie sa séduction et son bagout de son métier initial de vendeur. Silvio et les autres est une satire de l'Italie contemporaine nourrie aux stupidités télévisuelles de Berlusconi et le cinéaste exprime sa virtuosité baroque et grotesque avec efficacité mais, en fin de compte, le portrait du vain et hâbleur Cavaliere est moins chargé que prévu. De là à dire qu'il correspond à la réalité, c'est une autre histoire.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2018
    Nous nous attendions à le découvrir sur la Croisette, c’est finalement le Festival International du Film de la Roche-sur-Yon qui nous offrira le plaisir de découvrir le nouveau long-métrage de Paolo Sorrentino en exclusivité. D’abord sorti en Italie, sur deux parties avec une durée totale de 3h20, la version française de « Silvio et les autres » est allégée à 2h38. « Silvio et les autres » est une grande fresque satirique de l’homme politique Silvio Berlusconi. Surnommé Il Cavaliere, ce dernier est un homme d’affaire devenu homme d’Etat italien et notamment Président du Conseil des Ministres de 1994 à 1995, de 2001 à 2006 et de 2008 à 2011. Il est également un des hommes les plus riches d’Italie et sa fortune est estimée à plusieurs milliards d’euros. Paolo Sorrentino place son récit de 2006 à 2010 mais ne va pas décrire ses actions ou non actions au gouvernement, mais dresser un tableau plus que déroutant de sa vie personnelle. Dans un style pop, Sorrentino place son personnage au centre d’une multitude de femmes considérées alors comme des objets de fantasmes et d’orgies. La musique, le placement des personnages dans le cadre et les transitions entre chaque séquence sont inventives et la mise en scène est si époustouflante que la durée n’est plus un problème. « Le vendeur est seul au monde, il parle tout le temps mais n’écoute personne », cette réplique résume très bien la personne, ou du moins la caricature de Silvio Berlusconi. Cet homme va devoir convaincre 6 sénateurs après avoir échoué de 25 000 voix à une élection. On a parfois l’impression que le film se transforme en clip musical de bimbos, pourtant chaque situation justifie ces fêtes démonstratives. « L’altruisme est le meilleur moyen d’être égoïste », encore un commentaire qui vous laissera réfléchir à l’image véhiculée. Bourré de métaphores et d’allégories, comme le tremblement de terre ou le jésus, « Silvio et les autres » va très loin dans les désillusions d’un homme qui a marqué son histoire, qu’on le trouve généreux ou amoral.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Stéphane C
    Stéphane C

    63 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Un portrait au vitriol du Cavaliere de bonne facture. Cette farce décadente, en plus de montrer - jusqu'à l'ecoeurement - d'innombrables candidates prêtes à tout pour précipiter LA rencontre qui pourrait bouleverser leur vie, nous décrit surtout un homme caractérisé par la turpitude, un ego surdimensionné et qui refuse pathétiquement sa décrépitude ...
    Si Toni Servillo est remarquable, le film est beaucoup trop long !
    🎬🎬🎬
    LeMeilleurPseudoDuMonde
    LeMeilleurPseudoDuMonde

    11 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2020
    Depuis sa Grande Bellezza en 2013 puis son plus populaire Young Pope en 2016, Paolo Sorrentino s'est imposé comme un réalisateur à suivre ; autant pour son portrait lucide de grands hommes hantés par le vide que pour son style clipesque qui sublime les soirées mondaines. Que vaut Silvio et les autres, son dernier film, sorti chez nous dans une version courte ?

    Autant le dire de suite, Silvio et les autres est un film très inégal. Là où les précédents Sorrentino avaient une unité, une constance en termes de rythme, celui-ci démarre sur les chapeaux de roues pour progressivement se dégonfler. Car oui, ce début de film est des plus réussis. Il ose des choses assez épatantes en termes d'esthétique mais aussi en termes de fond. spoiler: Berlusconi n'apparaît en effet qu'à la trentième minute et n'est mentionné avant ce moment que sous le pronom "lui"
    . Très efficace, cela conduit à renforcer le mythe autour de sa personne et de renforcer la sensation de mystère.

    Mais dès l'instant où Sergio rencontre SIlvio, après avoir survolé les travers politiques, personnelles et sexuelles de son héros... Et bien... c'est là où ça tombe à plat... La réalisation, toujours maîtrisée commence dès lors à se standardiser mais surtout, le film semble ne plus savoir où aller entre élucubrations psychologiques de son personnage éponyme et répétitions presque gimmicks. Le film est sauvé dans son ensemble par la performance solide de Toni Servillio et par le charme magnétique des interprètes féminines du film (Kasa Smutniak et Alice Pagani en tête).

    On ne retiendra certainement pas ce nouveau tableau comme le bijou sorentinien mais si on apprend à ne pas détester ses défauts, Silvio et les autres est certes un film inégal mais un film néanmoins sympathique.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2018
    Moins accompli que "il divo", Sorentino réussi toutefois beaucoup mieux son dernier film (politique) que les précédents (la grande belleza et youth).
    Le portrait de Silvio Berlusconi est bien éloigné de ce qu'en aurait fait Francesco Rosi. On est là, dans la bouffonnerie pure.
    Pourtant lorsqu'au cours d'un dialogue , le personnage de Silvio, explique que " les électeurs ont le niveau d collégiens qui ne seraient pas assis au premier rang " le film prend une autre tournure. Finalement les électeurs sont-ils indemnes de toutes responsabilités lorsque des hommes (ou femmes) politiques de ce type prennent le pouvoir ? Sorentino dit que non.
    Beaucoup d spectateurs n'apprécieront sans doute pas d'être traités ainsi. Pourtant Sorrentino est il à côté de la vérité ?
    Le film se regarde avec beaucoup de plaisir . Par ailleurs, pour une fois, dans un film récent, les actrices sont sublimes (le mot n'est pas trop fort). Peut-être un film à voir seul ou avec un copain !
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