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Scénario Catastrophe
31 abonnés
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3,0
Publiée le 5 novembre 2018
Un film au rythme assez étrange, ou l'on balance entre vues de bimbos à la piscine, vie de retraité et monde "réel". Le monde fantasmé, surnaturel donne une ambiance vraiment pesante ( très réussie) à ce film, qui ne ressemble à aucun autre. On est étonné de la posture de Silvio qui pourrait presque être touchant. Au-delà du maquillage, le réalisateur n'a pas tiré les traits de la caricature négative envers son personnage. Les dialogues et les mots choisis par Silvio sont bien trouvés, étonnants, on remarque la virtuosité de son langage et on comprend sa capacité à convaincre. Contrairement à ce que nous montre la bande annonce, à vocation commerciale et qui ne montre qu'un aspect de l'histoire, le film est assez lent et pas franchement prenant. Néanmoins, de bonnes idées sont agglomérées dans ce grand cahos. Les villas sont bien filmées, malaisantes comme le reste, et la fin, qui semble sortie d'un autre métrage est comme un rachat, un moment après avoir assisté à l'enfer.
Quelle déception! La magie quasi métaphysique de Youth et La Grande bellezza est bien absente. Le film laisse froid, d’autant que la BO est, pour le coup, sans intérêt. On a de la peine à s'intéresser aux problèmes de Sergio, le voyou plus creux qu'une calebasse, ou de toutes ces bimbos sans cervelle. Paradoxalement, l'Italie et sa responsabilité dans la montée de leaders oligarques est finalement assez absente sauf , peut-être, dans la scène de fin spoiler: : l'Aquila ravagée par le tremblement de terre serait-elle l'image de l'Italie décadente? et dont le seul espoir serait christique, comme l'illustrerait le sauvetage, par le simple peuple, de la stature du Christ? Bizarrement, le film nous le rend presque sympathique ce Silvio, enfant perdu dans un société déchirée!
Deux heures trente d’ennui, et même l’abondance de petites pépées n’a su me réveiller... seul point lumineux: performance de l’acteur principal, dont toutefois on doute qu’il rende le personnage de Silvio B.
Bien , bon portrait de la politique sous S.Berlusconi. Magouille et compagnie et surtout soirée BOUGA-BOUGA.👎 Un Papy président de 70 ans avec un harem de filles de 20 ans. Scènes parfois érotiques , un pénis à la place du cerveau , pitoyable.
Les images de Paolo Sorrentino sont des tableaux vivants. Quel art de la narration tout de même, quelle capacité à donner le tempo. On est emporté dans un monde, grisé, suspendu à la narration. Ce portrait de Berlusconi est donc haut en couleur et possède une vrai profondeur. En découlent les thèmes fétiches de Sorrentino : le temps qui passe, la beauté du monde et sa fragilité, la corruption, le panache, les femmes, les fêtes. Il y a un coté fin d'une époque qui se dégage, une incompréhension face à la vie, dans ce film qui, s'il comporte quelques tics de langage, est bien souvent fascinant à l'image de ce dernier plan sur cette sculpture au milieu d'un tremblement de terre.
Allez y! Allez y! C'est une œuvre tout à fait dépaysante que nous livre ici monsieur Sorrentino, une pure merveilleuse à l'image de sa série The Young Pope, dont la suite est encore en préparation. Bien sûr, le film insiste beaucoup sur la relation qu'entretient Silvio avec les femmes, mais la bande annonce nous avait prévenu. En tout cas c'est ce que j'attendais, d'ailleurs la scène de sexe sur petit bateau de plaisance est des plus révélatrices, et osée... un chef-d'œuvre en soi! À défaut de voir la solitude du pouvoir d'un chef d'état en exercice, vous verrez un Berlusconi retraité et reclus dans sa magnifique villa de Sardaigne, à la fois tout puissant et très seul. Il semble pouvoir faire et défaire n'importe qui, pourvu que l'on soit parvenu à rejoindre le cercle très fermé de ses connaissances. D'un autre côté, on est bien servis côté plasir visuel, avec toute une armada de jolies filles topless, lors de longues scènes de fête sous drogue aphrodisiaques. L'interprète de Berlusconi est criant de vérité, tout à fait stupéfiant! Si un brave réalisateur américain veut faire le pendant de son film, avec Trump (pas bien différent de Berlusconi sur de nombreux points), je l'y encourage vivement!
Biopic qui prend son ampleur dès que Silvio Berlusconi fait son apparition avec son sourire d'escroc première classe......la plupart des scènes sont toujours dans la même villa....dommage....3 étoiles....!!!!
Silvio et les autres est la version raccourcie du film Loro divisé en deux parties. Ce remontage est sûrement néfaste pour le long métrage. En effet, alors que le titre (ainsi que la bande-annonce) promet un film sur Silvio Berlusconi, on se retrouve avec un étrange film où les 45 premières minutes ne montre pas le personnage, même s’il est souvent évoqué, pour suivre celui de Sergio. Or dès l’apparition de Silvio Berlusconi, ce dernier est totalement oublié sans véritable raison. Pour ce qui est du personnage de Silvio Berlusconi, on ne comprend pas réellement comment cet homme controversé a pu créer la fascination d’une certaine frange de la population italienne et accéder au pouvoir : on n’en voit qu’un être prétentieux, machiste et assez détestable. Silvio et les autres est donc un film assez embrouillé et décevant, sans être ennuyeux ou mauvais pour autant, car on se dit qu’un tel sujet aurait pu offrir un bien meilleur film.
L'Italie de l'ère Berlusconi bling bling et sans fond est plutôt bien retranscrite, malgré des longueurs et du trash pas toujours nécessaire. Enfin, il ne faudrait pas oublier la performance de Toni Servillo qui incarne superbement Berlusconi !
Cette satire de Berlusconi le montre plutôt en bouffon grotesque qu'en homme politique avisé . Mais Sorrentino s'intéresse avant tout à sa cour et toutes ces personnes qui gravitent autour ou qui veulent s'en approcher par intérêt et par tous les moyens . Il y a des moments forts comme les dialogues avec sa femme qui demande le divorce mais l'ensemble soufre de trop de travelings sur des mannequins en monokini prenant des poses dans des piscines et qui finissent par lasser.
Sorrentino fait du bien. Nous avons vu, impuissants, les grands du cinéma italien sombrer (mourir) les uns après les autres, et voilà que lui nous ressuscite en un seul film à la fois Fellini, Pasolini et Ettore Scola. On vous dira que "Silvio" est un film machiste, dégueu, non regardable, trop long, porno… mais n'écoutez pas les tristes sires, ils ne veulent pas que vous vous distrayiez en rond. Terminez votre pizza, sautez sur votre Vespa et allez donc voir ce film. C'est au contraire tout ce que le cinéma transalpin a toujours su mieux faire que les autres : l'outrance, la gaudriole, le lyrisme et l'esthétique extrême, avec en guise de décors à couper le souffle le bord de mer sarde. Et là-dessus, le Cavaliere -- dont le nom de famille n'est cité qu'une seule fois, et encore, pas pour désigner le fameux "Silvio" -- aurait peut-être émis quelques doutes sur la véracité des faits décrits. Mais peu importe. Un film de deux heures et demie qui mélange à la fois "Juliette des Esprits", "Casanova" et "Affreux, sales et méchants" ne peut en aucun cas se refuser pour un(e) amateur(e) éclairé(e) ouvert(e) à la création cinématographique. J'inclus dans ce rapprochement la finesse de l'interprétation, qui touche au génie dans certaines scènes.
Vendredi 9 novembre 2018 : très belle mise en scène mise en valeur par la beauté des lieux et la plastique des personnages. Mais il n'y a pas de fil conducteur dans ce film où la politique est mise de côté. réussi une brillante prestation.
c'est du Sorrentino pur jus, c'est à dire un post-Fellini de l'ère Tarantino. Ici (même avec les coupes, car le film en italie est sorti en 2 parties de plus de 2h) ça reste un peu longuet, ne retrouve pas l'efficacité de son meilleur film, Il Divo, dont reprend quelques scènes qui lui réussissent si bien. Au final c'est un bon film sur l'époque Berlusconi, toujours pas finie d'ailleurs, sauf que la réalité est bien pire : les new town tombent en morceaux, il a ouvert la voie à l'extreme droite, il est bien plus pourri que le personnage ""élégant"" dessiné ici. Il évite la caricature ? Pas sur. EN tout cas c'est à voir
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0,5
Publiée le 26 juillet 2020
Silvio et les autres essaie d'être trop artistique et c'est évident pendant la scène au bord de la piscine lorsque des pilules d'ecstasy tombent du ciel et que les figurants essaient de les attraper. La première demi-heure du film présente et se concentre sur un personnage Sergio qui finit par avoir peu de pertinence pour le reste du film. Servillo en tant que Berlusconi ne fait pas une apparition jusque-là. Après quoi le film se concentre sur lui et sa villa en Sardaigne avec quelques autres personnages clés de sa vie. Son jeu d'acteur était excellent mais le scénario ou son absence est évident. C'était ennuyeux tous comme la vie inutile de Berlusconi...
La première partie du film (avant que n'apparaisse Toni Servillo) fait très peur, le film semblant s'enfoncer dans la vulgarité , Impression heureusement corrigée dès que Berlusconi entre en scène, pour atteindre le meilleur dans la dernière partie, quand il redevient chef du gouvernement (la scène de la dispute avec sa femme, quand elle annonce son intention de divorcer, et celle finale à l'Aquila sont même tout à fait remarquables). Le film (à part peut-être ce qui concerne l'Aquila) n'est pas le portrait à charge de Berlusconi et sa politique que l'on pouvait espérer, même si le personnage n'est pas flatté : il est peu question de politique, et Berlusconi apparaît comme un clown pathétique qui s'est rêvé en homme politique de premier plan, alors qu'il n'est qu'un "vendeur" (je cite) qui a réussi. La critique de la politique italienne n'apparaît qu'en filigrane et on peut passer à côté si on ne connaît pas le sujet (et comprendre/apprécier le film quand même). Ce n'est pas ce qui intéresse le plus Sorrentino, qui n'est pas vraiment un cinéaste "politique". Le film assume d'ailleurs totalement (voir le carton d'entrée) d'être une fiction basée sur des personnages réels, et non une reconstitution rigoureuse (sauf -on y revient- à l'Aquila, où , là, Sorrentino ne s'amuse plus). Sur le plan formel, la mise en scène est belle, mais le film est beaucoup trop long et le scenario pas toujours hyper rigoureux (ou un peu confus). Très belle interprétation. Toni Servillo, l'acteur fétiche du cinéaste (il a joué dans tous ses films -ou presque) pourra paraître caricatural, mais c'est le style du film qui veut ça.