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    Silvio et les autres
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    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Enorme bide dans les salles françaises, ce faux biopic sur Berlusconi a cumulé les handicaps : un titre français passe-partout, une affiche parmi les plus hideuses proposées ces dernières années et un remontage pour l’étranger qui rend le film un peu bancal. Toutefois, les 2h30 présentées nous permettent de comprendre l’importance d’un film de cinéma, proposant une vraie vision sur une Italie totalement gagnée par la corruption, le luxe et l’artifice. Sorte de pantin pathétique, le Berlusconi décrit ici pourrait presque paraître sympathique tant il ne se rend pas compte de sa superficialité au sein d’une société entièrement aveuglée par une rhétorique de marchand du temple. On en vient à mieux comprendre les quelques métaphores christiques (au début avec l’agneau pascal, puis à la fin avec le sauvetage de la statue du Christ). Sorrentino ne fait rien d’autre que poser un regard de moraliste sur un système décidément entièrement pourri. Il le fait avec un réel brio formel, parfois un mauvais goût entièrement assumé et des acteurs formidables. Reste à découvrir le montage intégral de 3h30min pour vraiment juger le film dans sa cohérence.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Silvio et les autres est le premier film depuis 2004 de Paolo Sorrentino a n’avoir pas concouru en compétition au festival de Cannes. Autre élément de comparaison, ce portrait de Silvio Berlusconi succède dix ans après à celui, remarquable, qui avait été fait de Giulio Andreotti dans Il divo (2008). Pour ces deux films, le duo formé par Sorrentino et Toni Servillo, respectivement derrière et devant la caméra, demeure. C’est peut-être là la seule constante entre les deux opus politiques du cinéaste. Après Andreotti vent donc Berlusconi, plus pour le pire que pour le meilleur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2019
    S’il s’inscrit pleinement dans la veine qu’affectionne Paolo Sorrentino depuis ses débuts, et qui consiste à soulever le tapis vert-blanc-rouge pour en examiner l’envers pas très propre, ‘Silvio et les autres’ a suscité des appréciations divergentes et très tranchées...comme presque tous les films de Sorrentino, d’ailleurs ! Il y a une dizaine d’année, ‘Il divo’ examinait le fonctionnement affairiste et incestueux de l’ancienne classe politique italienne.. L’ère Berlusconi, si elle a toujours clamé vouloir faire table rase du passé, n’a rien changé à la donne, si ce n’est qu’elle a ajouté à ce minestrone de corruption et de relations troubles avec le grand banditisme un libéralisme décomplexé et une vulgarité satisfaite qui, grâce à l’omniprésence des réseaux télévisés du patron, s’est infiltré dans les moindres interstices de la société italienne. Pourtant, ‘Silvio et les autres’ n’est pas à proprement parler une biographie de l’ascension du Cavaliere vers la magistrature suprême mais un moment saisi au vol dans son existence agitée, au milieu des années 2000, alors qu’il se prépare à revenir dans l’arène politique et que sa femme Veronica Larrio, lassée de sa bouffonnerie, envisage de demander le divorce. Sorrentino ré-invente ce que pouvait être le quotidien d’un Berlusconi oisif à cette époque, annonçant en préambule, entre prudence et ironie, que “tout est issu de l’imagination de l’auteur sauf ce qui est vrai�...! On est curieux de découvrir comment Sorrentino s’est arrangé pour “soap-iser� la vie du maître de l’Italie pendant plus de trois heures...mais au final, on ne peut pas affirmer que c’est à une “narration�, au sens traditionnel du terme, qu’on a affaire mais plutôt à une succession désordonnée de vignettes et de saynettes, où les orgies endiablées, qui voient des politiques aussi décrépits que les ruines du Colisée défiler pour rendre hommage ou quémander une faveur au Maître pendant que des filles à moitié nues se trémoussent au bord de la piscine sur les beats d’une Eurodance kitschissime, alternent avec les moments de torpeur que le maître de maison ne met jamais à profit pour se poser mais bien pour contempler avec fierté sa Création et échafauder les plans les plus grandioses pour l’avenir : cette agitation forcenée évoque d’ailleurs fortement celle du vieux noceur Jep Gambardella tout au long de ‘La grande bellezza’. Il y a aussi cette trame accessoire d’un petit arriviste plus ou moins proxénète, Sergio Morra, qui tente de monter en grade en titillant l’appétit du Cavaliere pour la chair fraîche...mais ce qu’on prend au début comme un révélateur des turpitudes du pouvoir se révèle au final totalement périphérique. Il est vrai qu’il est difficile d’exister dans l’ombre de Silvio, incarné par Toni Servillo : sourire figé, traits liftés, cheveux gominés et plaqués vers l’arrière, il est de tous les plans, le plus souvent rôdant dans sa magnifique villa au bord de la mer tyrrhénienne qu’on jugerait presque décorée avec goût si on n’y trouvait pas aussi un manège à l’ancienne, une gelateria personnelle ou un volcan de pacotille qui sont autant d’appâts pour attirer un flux ininterrompu de bimbos décérébrées séduites par l’aura, la fortune et le luxe vulgaire de ce pantin vaniteux, qui suscite cette curieuse forme de sympathie attristée qu’on éprouve pour ceux qui sont devenus de pures caricatures d’eux-mêmes avec autant d’aplomb. L’approche visuelle de Sorrentino, comme toujours clipesque, clinquante, faussement arty et absolument complaisante, n’aurait pas pu trouver meilleur écrin que ce Neverland d’un presque vieillard qui s’acharne à conjurer le temps qui passe. On peut toutefois comprendre ceux qui ont reproché au film de ne parler de rien, de se complaire dans le spectacle des loisirs et des tracasseries d’un cacochyme décadent et malhonnête et de ne jamais chercher à comprendre comment il est possible qu’un pays d’art et de foi comme l’Italie ait pu en arriver à ce stade, d’autant plus que le réalisateur n’a eu de cesse de déclarer que l’anomalie n’était pas l’existence de Berlusconi mais le fait qu’une majorité d’Italiens aient voté pour lui. Il est vrai qu’à l’écran, l’Italie semble n’exister que dans les fantasmes berlusconiens, que l’univers entier semble se résumer à la villa Certosa et qu’il y a une ironie mordante à voir Berlusconi plastronner et éructer dans la sécurité de son territoire, et le même, sombre, défait et désorienté lorsqu’une fois revenu au pouvoir, il est confronté à des réalités extérieures moins évidentes à gérer, comme le séisme de l’Aquila. Et pourtant, je suis convaincu que Sorrentino a pris la bonne décision, la seule qui vaille pour un tel sujet, car on ne pouvait dépeindre correctement ce “précurseur�, qui avait compris avant tout le monde le pouvoir des fake news, du nivellement par le bas et du mensonge asséné avec aplomb, qu’en filmant le Vide avec autant d’éclat, de mouvement et d’énergie.
    Skynet-Child
    Skynet-Child

    13 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Totale deception et trailer vraiment menteur ! Il n'y a quasi pas de femmes, et on les voit presque toutes dans la bande annonce !
    Les quelques scenes affriolantes du debut sont juste la pour duper le spectateur et faire rester jusqu'a la fin.
    A la place on a un vieux bonhomme au sourire figé, trop maquillé et finalement sympathique qui se balade dans sa villa et raconte ses petits tumultes avec sa femme. Aucun jeu politique, aucun scoop ou intrigue, juste de la drogue et on se frotte.
    Une totale deception et arnaque.
    Nixxon
    Nixxon

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2018
    C'est un beau film. Je vois des avis qui critiquent beaucoup la première partie du film autour de Sergio Maura, mais elle est cependant nécessaire pour bien retransmettre l'esprit de débauche et l'apparition ridicule du vieux Berlusconi dans ce monde.
    Toni Servillo joue a merveille Silvio Berlusconi avec son coté malin mais peu brillant, persuasif, bouffon et totalement artificiel.
    Il incite a réfléchir autour de la vieillesse, ainsi que les excès, la vulgarité. La partie la plus noble reste les tentatives de reconstruction du couple de Berlusconi avec sa femme.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 novembre 2018
    Avec "la Grande Belleza" et "Youth", Sorrentino a fait deux films remarquables. Ici il passe un peu à côté de son film à mon avis. Il n'arrive pas vraiment à résoudre l'équation: Faire de la fiction avec un personnage historique sans tomber dans le documentaire et le biopic"....Du coup c'est aucun de ces trois genres et la sauce ne prend pas vraiment. A vouloir montrer le côté superficiel de Berlusconi, on a beaucoup de scène de fête qui deviennent un peu inutiles....
    Vincent D
    Vincent D

    4 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 août 2019
    omprenant les réserves dont fait l'objet le film et les partageant pendant la première demi heure, j'ai fini par changer d'avis en cours de route dès que Silvio entre en scène.Pourquoi? Parce que précisément à un moment d'actualité qui nous interroge sur l'exercice du pouvoir, il nous permet de mieux comprendre pourquoi des hommes politiques considérés comme outrancier, voire bouffons ( je pense bien sûr à Donald Trump ) réussissent parfois mieux que des dirigeants considérés comme brillants et rationnels ( je pense bien sûr à Emmanuel Macron).
    L'explication selon moi étant que privilégiant trop l'intelligence "intellectualiste" qui permet d'imaginer des solutions complexes à des problèmes complexes , on sous estime l'intelligence intuitive .
    Et dans le film même s'il a un côté ubuesque , Sylvio n' est pas montré comme un décérébré mais plutôt comme un personnage shakespearien riche en contradiction qui manie aussi bien la dialectique que ses contradicteurs plus intellectuels notamment à travers ses dialogues avec sa femme auquel il oppose sa capacité à appréhender ce que veut le peuple italien et à agir sur le réel face à son intelligence qu'il qualifie de stérile et froide .
    Personnage Shakespearien,aussi parce qu' il finira confronté à la solitude du pouvoir par son enfermement qu'il créera lui même dans son univers factice et comme dit shakespeare "La vie n'est qu'une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus. C'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.".
    En résumé,si le film commence comme un clip un peu frimeur empruntant de manière trop évidente à l'esthétique fellinnienne et se contentant au départ d'étaler la vulgarité et l'affairisme de l'Italie berlusconnienne, il prend sens progressivement et comme le ressenti d'un film se joue beaucoup plus sur sa fin que sur son début, j’ai été finalement séduit par ce film plus profond et complexe qu'il n'apparait au départ .
    Et puis Toni Servillo est un acteur epoustouflant!!
    Glaurung54
    Glaurung54

    2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    Silvio et les autres est un film à la fois déroutant, dérangeant et intéressant. En effet, même s'il est gênant dans sa première partie, il possède une esthétique particulière et est parsemé d'analogies qui en font un film plus recherché qu'il n'y paraît. Le personnage de Silvio, magnifiquement interprété par Toni Servillo,est lui aussi plus complexe que ce que l'on pourrait penser et Paolo Sorrentino amène le spectateur sur des chemins, pour certains, inattendus.
    Un film correct et légèrement provocant qui vaut le coup d'œil.
    Ma critique complète ici : https://www.lacinephileenherbe.com/silvio-et-les-autres
    Albert
    Albert

    9 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2023
    étant donné que je ne supporte pas l'italien j'ai vu le film en VF et elle est très réussie. Par contre le film est trop long, trop lent, niveau dialogue on a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le film dépeint un quotidien d'ultra riche cynique et décadent. Le film est assez pauvre intellectuellement, par contre la musique est bien choisie. On a l'impression de voir une carte postale version cinéma. un fantasme filmée par Sorrentino, peut-être se fait-il plaisir ?
    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2023
    Il en faudra du temps pour enfin voir Silvio. Quarante minutes. La première partie du film se résume en un long teasing, où les protagonistes ne parlent que de "Lui", cherchant à l'approcher par n'importe quel moyen. Malin, Sorrentino ne nous dévoile pas encore le visage de Silvio sans un dernier petit déguisement. Alors qu'on pense que le film va prendre son envol, trop de scènes soporifiques vont achever de le plomber. Surtout celles trop nombreuses, où de belles créatures évoluent. Postures lascives, paroles absconses, décors et costumes luxuriant, on se croirait plongé dans d'interminables publicités vantant un parfum.
    Heureusement, Sorrentino est un grand réalisateur. Et on profite quand même de pas mal de bons moments. Les passages où l'on assiste aux compromissions, bassesses, ou lâchetés des uns et des autres sont réjouissants. Les âpres accrochages entre Silvio et sa femme percutent. Et que dire de la scène où l'innocente Stella, avec des mots simples, réduit le matamore à néant. Jouissif.
    Les acteurs sont bons, et comme toujours, Toni Servillo est parfait. Des plans jubilatoires et des tableaux Felliniens sont aussi de la revue. La dernière partie du film, traitant de la catastrophe de l'Aquila, et de la transformation de Silvio, remplie de symboles, est vraiment réussie.
    Au final, un bon Sorrentino terni, hélas, par trop de longueurs agaçantes. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 décembre 2018
    Un biopic mais "romancé" car il est clairement annoncé que il y a du vrai et du faux, sur la vie de Silvio Berlusconi, l'homme fort de la droite politique italienne pendant des décennies, des réussites aux défaites et des défaites aux rebondissements, de ses amours à ses frasques sexuelles, des imbrications de sa vie d'homme d'affaires dans les affaires politiques. C'est passionnant et bourré de dialogues et répliques qui valent d'être entendues et parfois réfléchies à tête reposée. J'ai trouvé particulièrement bluffant et efficace Toni Servillo dans le rôle de celui qui fut surnommé "Il Cavaliere". Une très bonne surprise et aucun temps mort malgré de environ 2h30. Même si il n'y a pas eu d'interdiction en salles, je pense néanmoins que le film ne présente aucun intérêt pour les enfants et les pré-adolescents. Un 4/5 bien mérité d'autant plus qu'avec la VO italienne on est vraiment "immergés" dans le sujet.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 avril 2019
    Un film intéressant brillamment joué jour l'acteur principal. Si seulement le réalisateur avait coupé la durée en moitié, ça aurait pu être bien (pas aussi excellent tout de même que la Grande Bellezza).

    Les scènes interminables styles clips de MTV, sont vulgaires, interminables, cheap et n'apporte pas grand chose au reste du film (un parvenu essaie d'attirer Silvio avec ses prostituées mais finalement tombe dans son propre piège).
    iggy67
    iggy67

    26 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2019
    Film intéressant, comme toujours avec Sorrentino.
    Un début peut-être un peu trop longuet et esthétisant, mais ensuite de vrais éléments de réflexion sur le phénomène Berlusconi et une vision finalement bien plus nuancée que caricaturale.
    Max
    Max

    29 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juillet 2020
    Du Sorrentino pur jus. Visuellement superbe, mais beaucoup trop long et trop bavard.
    Il devrait arrêter le cinéma et faire des photos.
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