La Danse des accrochés : les secrets du tournage

Le réalisateur du film Thibault Dentel revient la genèse du projet La Danse des accrochés, qui est son premier long-métrage :

"Ce projet est né durant la recherche documentaire préalable à l’écriture d’un documentaire sur le Placement sous Surveillance Électronique (PSE). En découvrant la réalité de cette mesure, elle m’est immédiatement apparue comme intéressante au point de vue sociale et sociétale mais, pour ce projet de long métrage, intéressante au point de vue dramatique et cinématographique. C’est d’ailleurs cette différence de perception et d’intention qui sépare les deux formes d’expression audiovisuelles que sont la fiction et le documentaire. Il ne s’agira pas dans le film de montrer la réalité d’un placé sous PSE (même si l’histoire de Vincent est fidèle à ce que rapportent différents témoignages) mais d’exploiter les ressorts narratifs de cette sorte d’enfermement hors les murs."

Pour financer son long-métrage, Thibault Dentel a monté une campagne de financement participatif via le site Ulule. Sur un objectif de 5500 Euros, le projet a réussi à récolter 5665 Euros.

Pour tourner La Danse des accrochés, Thibault Dentel a utilisé une BlackMagic Cinema Camera 2.5k. Cette caméra de haute technologie a permis au cinéaste d'avoir le rendu noir et blanc très contrasté qu'il souhaitait. Ce dernier s'exprime sur ce parti pris de mise en scène :

"Premièrement parce que j’aime ça [Le noir et blanc N.D.L.R]. Ensuite parce que le chef opérateur aime ça et qu’il est particulièrement doué pour ça. Nous avions déjà travaillé ensemble sur mon précédent court métrage, également en noir et blanc. Ensuite parce que le scénario s’y prête parfaitement. Enfin parce qu’il permet de gommer quelques problèmes de budget concernant la décoration et les costumes."

Thibault Dentel se confie sur ses inspirations pour La Danse des accrochés :

"Mes influences cinématographiques pour ce projet sont, pour leur côté sombre « Les mois d’avril sont meurtriers » de Laurent Heynemann ou encore « Une affaire privée » de Guillaume Nicloux et pour leur aspect tragi-comique  « Série Noire » d’Alain Corneau ou bien « Les convoyeurs attendent » de Benoît Mariage."