AlloCiné
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Votre avis sur The Captain - L'usurpateur ?
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On est absorbé dès les premières minutes du film jusqu'à la fin. Il n'y a pas de temps mort, on est tenu en haleine, à tout moment le masque peut tomber. Et puis progressivement on passe de l'hésitation, la fragilité cachée, à une adhésion puis à une jouissance. C'est terriblement bien joué et mis en scene. De plus, le noir et blanc, la musique, et les prises de caméra nous amènent à vivre uniquement cette histoire vraie du point de vue de Willy Herold. J'ajoute que je suis toujours très critique sur les films de la deuxième guerre mondiale, surtout du côté Nazi car je suis très au fait de l'histoire, des costumes, des armes, etc... Ici tout est respectueux de l'histoire, rien ne m'a choqué dans les dialogues, les vêtements, les véhicules, les décors, c'est vraiment un travail remarquable. Au final, on est immergé dans cette histoire vraie qui s'est déroulée deux semaines avant la fin de la guerre. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film sur la deuxième guerre mondiale de cette qualité ! Incontestablement pour moi une réussite intégrale, je n'ai rien à redire, pour moi tout est parfait, j'ai adoré. C'est horrifiant sans être trop sanglant. Ce qui m'a le plus glacé, c'est cet aveuglément et cette peur de l'uniforme, de ce qu'il représente pour les soldats, et la crainte des réactions et des agissements de celui qui le porte. Cette période fait froid dans le dos...
Shephard69
Inspiré d'une histoire vraie, un long-métrage signé Robert Schwentke, auteur notamment des thrillers "Flight plan" avec Jodie Foster ou "Red" avec Bruce Willis, qui pourrait s'inscrire à la fois comme une suite au film "Le ruban blanc" pour sa peinture dans un superbe noir et blanc d'une Allemagne en proie aux dernières heures du régime nazi là où la réalisation de Michael Haneke montrait l'émergence d'une politique discriminatoire, soupçonneuse et violente et comme un écho à "Fury" de David Ayer pour son récit prenant place dans les dernières semaines de la Seconde Guerre Mondiale et montrant des soldats allemands épuisés, démoralisés mais mus par une rage incontrôlée et une pulsion destructrice. Porté par de solides interprétations dont celles de Max Hubacher en usurpateur et chef improvisé et Frederick Lau, que j'avais découvert dans "Victoria", un ensemble qui interroge aussi sur la perte de valeurs morales dans un conflit, sur la déliquescence des rapports humains, la foi aveugle en l'autorité et la facilité de la manipulation. Malgré quelques petites longueurs, une oeuvre qui alterne moments d'un réalisme cru et passages presque oniriques qui m'ont fait penser tant à "Requiem pour un massacre" qu'au roman de Jonathan Littell "Les bienveillantes". Incontestablement, une claque.
Au delà du fait que le film est totalement lugubre sur un sujet totalement dépourvu d'humanité, The Captain est rempli d'incohérence sur les velléités du jeune Willi Herold, qui à aucun moment n'est inquiété sur sa véritable identité et qui s'en sort toujours avec de belles phrases manichéennes.
On se doute que le réalisateur fait la part belle à la romance pour prolonger la durée de son film qui d'ailleurs est trop long. Tout finit par divaguer à la dernière demi-heure et ça en devient affligeant, je ne m'attendais pas du tout à voir aussi pitoyable spectacle.
Quand aux effets spéciaux, à l'image du film, ratés !
On se doute que le réalisateur fait la part belle à la romance pour prolonger la durée de son film qui d'ailleurs est trop long. Tout finit par divaguer à la dernière demi-heure et ça en devient affligeant, je ne m'attendais pas du tout à voir aussi pitoyable spectacle.
Quand aux effets spéciaux, à l'image du film, ratés !
Ce que j'ai le plus aimé dans ce drame de guerre historique c'était le noir et blanc brillamment utilisé. Cela a vraiment touché plusieurs chaînes de sentiments. L'usurpateur est un film brut et les deux thèmes principaux sont l'autorité et les désertions. Les soldats revenant seul ou en petits groupes du front sont ramassés et simplement emmenés dans le camp de prisonniers de soldats. C'est la saveur amère de la guerre, étant britanniques, américains, allemands, russes ou japonais, ils ont tous puni les jeunes hommes et femmes fatigués par la guerre momentanément par des exécutions rapides ou par l'emprisonnement. Le jeu des acteurs est très bon, les personnages sont mis à l'écart j'ai particulièrement aimé «herr freitag» qui exprime ses peurs et son incrédulité avec un niveau élevé. Au début j'ai commencé à me demander s'il s'agissait d'une sorte de film de comédie mais j'ai vite découvert à quel point une vie d'enfer était décrite dans le film. On dit que l'histoire est vraie et cela la rend encore pire à imaginer. C'est un bon film croyez-moi ce n'est pas pour tout le monde cependant et si vous avez le cœur faible ou avez une capacité vivante à coller une vision à votre mémoire alors faites une halte quand cela vous gêne. J'ai regardé ce film avec 3 longues pauses juste pour le dévorer...
Roub E.
Un film assez glaçant sur une histoire vraie. L’histoire d’un soldat allemand qui dans la débâcle de la fin de la seconde guerre mondiale endosse le rôle d’un capitaine pour sauver sa peau mais va en au fur et à mesure prendre se rôle très à cœur .. The Captain est un film très sombre sur l’âme humaine, terriblement pessimiste et qui veut alerter sur la possible retombée dans la folie meurtrière de ces années. Dommage pour cela d’avoir choisi le noir et blanc (certes ce dernier est très réussi) qui donne une certaine distanciation avec les événements. C’est aussi un film sur la perte des repères, sur la dangerosité des croyances aveugles, quand la doctrine a réussie à effacer totalement le libre arbitre, sur le caractère profondément égoïste de l’homme prêt à sacrifier ses semblables pour se sauver et qui remet en cause la notion d’humanité. Ce n’est pas un film à voir si on a pas le moral, d’autant plus effrayant qu’il parait toujours crédible et que son pessimisme ressemble beaucoup à du réalisme.
Le film est très bien fait.. on ressent une fraîcheur de mal être concernant le personnage principal. On se dit que c'est une fiction et non ceci a vraiment exister .. ça fait froid dans le dos.. l'idée du film en noir et blanc et une très bonne idée. A voir sauf âme sensible
Film historique retraçant l'histoire vraie d'un simple caporal allemand, initialement ramoneur dans le civil. A quelques semaines de la capitulation du 8 Mai 45 et alors que tout est déjà perdu, il perd son bataillon et se trouve confondu avec des déserteurs. Il s'en trouve menacé par les siens. Ayant cependant la chance de tomber dans sa fuite sur une tenue abandonnée de capitaine, il usurpe son identité pour sauver sa peau.
spoiler:
Se révèle alors au spectateur horrifié sa vraie personnalité, sans doute déjà présente avant sa fictive gradation : Fortement idéologisé par la logique de haine de l'extrême-droite d'Hitler, sadique et avide de pouvoir, il multiplie les massacres.
D'un point de vue cinématographique, le film se révèle intéressant et assez subtil basculant du réalisme à la métaphore progressivement. Le suspense est cependant insuffisamment entretenu. Bon film mais pas mémorable.
D'un point de vue cinématographique, le film se révèle intéressant et assez subtil basculant du réalisme à la métaphore progressivement. Le suspense est cependant insuffisamment entretenu. Bon film mais pas mémorable.
ned123
J'ai vu un film... extraordinaire qui traite du parcours d'un homme perdu à quelques jours de la fin de la 2nde GM, qui fait partie d'une armée perdue, aux valeurs perdues, dans une guerre perdue... Et on voit cet homme devenir son mensonge, devenir un tueur de la pire espèce. On le voit goûter au pouvoir, goûter à l'emprise qu'il exerce sur des hommes en quête d'un chef, en quête de repère... Le maniérisme de ce film est d'une maîtrise totale. La violence vue, ressentie, perçue est d'une telle ampleur, que je ne crois pas, jamais avoir ressenti un tel malaise... Ce qui est impressionnant dans cette histoire... c'est qu'elle est vraie... L'idéologie nazie ad nauseum... L'absurdité de la loi et l'ordre, jusqu'au bout, jusqu'au boutisme est vraiment un thème fort du film, tout comme la montée crescendo de la foilie et de l'oubli...
Extra
Extra
Personnellement, je n'ai vraiment pas accroché ! Le focus (très marqué) sur les exactions enlève, pour ma part, le coté psychologique de cette descente en enfer et de l’invraisemblance de l'usurpation. trop brouillon dans la lecture. 1/5 !!!
videoman29
« The Captain » est une œuvre particulièrement âpre et violente qu'il convient de ne pas mettre entre toutes les mains. Son sujet peut paraître banal, mais il cache en réalité une terrible étude sur la nature humaine (qui en prend largement pour son grade). En effet, le scénario raconte l'histoire d'un « simple » caporal de l'armée allemande en déroute, qui trouve l'uniforme d'un Capitaine quelques semaines avant la fin de la guerre... il décide de l'endosser et laisse libre court à son imagination pour s'inventer un personnage et la mission qui va avec. Le résultat est une parabole intéressante mais particulièrement dérangeante sur le totalitarisme et sur la folie que cette idéologie peut engendrer dans notre pauvre monde. L'image en noir et blanc augmente encore l'impression de claustrophobie et ajoute une dimension dramatique au désespoir d'un peuple, totalement dépassé par les événements. Je dois reconnaître que l'exercice de style est passionnant mais que le résultat à l'écran se révèle glauque et décalé. A voir, même si ce film inclassable décontenancera forcément une partie de son public.
Entre situation absurde et humour effroyable, de la peur du juste à la terreur du salaud, de la rédemption à la terreur, ce film nous mène à travers une Allemagne nazie à son crépuscule. L'image est sublime et les acteurs excellents, nous faisant bien saisir jusqu'où la faiblesse de l'être humain peut nous mener. A voir.
selenie
Schwentke revient donc aux sources après avoir effectué la plus grande partie de sa carrière à Hollywood avec un sujet rare, à savoir les usurpateurs chez les déserteurs de la Wehrmacht lors de 39-45. Pour ce film on pense un peu à "Un Héros Très Discret" (1996) et à "Requiem pour un Massacre" (1985) mais Schwentke impose sa propre marque et signe un film puissant, à la fois sans concession et presque fantasmagorique tant l'horreur est omniprésente. Dans une Europe de l'Est dévastée, alors que l'Allemagne est en déroute, on se retrouve dans une sorte de no man's land où la lie de l'humanité va poursuivre un jeu de massacre qui n'aura pourtant jamais été aussi vain et gratuit. Un vrai bon film, fort et stylé, avec un vrai propos et des émotions multiples. A voir et à conseiller.
Site : Selenie
Site : Selenie
defleppard
Bon biopic sur le front arrière de l'Allemagne...en fin de seconde guerre mondiale....3 étoiles et demie....!!!!!!
Film terrible,des déserteurs qui obéissent à un autre déserteur déguisé en capitaine,la facilité de l'embrigadement aidé par une obéissance aveugle,des lâches et c'est la lâcheté qui mène à un Hitler.Vigilance!Ce film,très beau et remarquablement joué,est un véritable coup de poing,une sonnette d'alarme,qui plus est quand l'on sait que le scénario est fortement inspiré d'un fait réel.
Un film fort et en même temps un état des lieux impitoyable de l'Allemagne deux semaines avant la fin de la guerre en mai 1945 . Herold , déserteur en survie après avoir trouvé par hasard un uniforme d'Officier va se métamorphoser assez rapidement en un monstre nazi sans remords comme quoi le pouvoir peut transformer les individus notamment pendant les conflits .
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