Un hommage ultra référencé à John Carpenter, de Assaut à The Thing en passant par Prince des Ténèbres, qui durant une bonne partie arrive à entretenir un mystère, dans cet hôpital le Mal est aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, les personnages sont pris au piège et le potentiel survival vire à quelque chose de cauchemardesque. L'esthétisme et les effets spéciaux artisanaux font clairement parti des qualités du film, sauf que derrière tout ça il reste quoi ? Et bien un scénario qui boite pas mal il faut dire, et surtout qui ne tient pas la distance, au bout d'un moment la forme prend le pas sur le fond et on s'y perd, il y a une ambiance qui surdomine les débats et ne sait plus comment utiliser ses personnages dans leur propre caractérisation, les relations/rapports de force en fonctionnent pas, le casting est d'ailleurs assez décevant (j'ai cru reconnaitre l'acteur qui joue Windom Earle dans Twin Peaks quand même). Et puis tout reste constamment flou, par exemple dans Prince des Ténèbres on nous donnait des éléments pour assimiler un minimum le contexte, que là j'ai l'impression que le réalisateur s'est contenté de faire du "bizarre", la folie, les monstres, la secte, le diable, etc, tout ça est balancé sur la table, mais pourquoi ? Comment ? On nous fait comprendre que peut importe, bon... Le côté métaphysique de l'au delà reste quant à lui fascinant (forcément), avec d'ailleurs un final qui ressemble à s'y méprendre à celui de Fulci, mais voilà encore une fois ça fait parti de cet assemblage d'ensemble, le film pioche ici et là et ne garde donc quasiment aucune identité.
Pas déplaisant donc, avec un aspect retro 80s fort sympathique (j'insiste sur les maquillages, gros boulot) mais qui ne parvient jamais a véritablement exister en tant qu'oeuvre à part entière, un exercice de style en somme, rien de plus, mais c'est déjà pas mal.