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    Glory
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    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2017
    "Glory", un titre à double sens, l'un pour la gloire dont Tzanko ne va en tirer que les mauvais côtés et l'autre pour le nom de cette montre au centre de tous les problèmes. Un film à la fois triste, terrible et révoltant, mais aussi cynique, absurde et parfois amusant. "Slava" ou comment passer d'un héros sans que cela soit désiré à une victime collatérale d'une guerre politique dont on ne peut en sortir indemne. Tzanko n'a rien demandé, il a ramené une grosse somme d'argent trouvée pendant qu'il effectuait son travail sur les chemins de fer alors qu'il pouvait tout garder pour lui et la seule récompense qu'il reçoit autre que cette montre ridicule, c'est d'être traité comme un moins que rien alors que lui ne voulait que reprendre sa vie et récupérer cette montre donnée par sa mère qui est son seul bien auquel il tient. En plus du portrait de ce simple citoyen, les deux Réalisateurs dressent le portrait de Julia Staykova, qui en plus de son métier de responsable des relations publiques cherche à avoir un enfant, et dans un sens plus large de ce métier et du monde politique dont ils dénoncent les dérives, les inégalités sociales ainsi que cette "distance sociale". Le film est très réaliste donc il y a quelques longueurs seulement lorsque le sujet se recentre sur l'essentiel, l'histoire est très efficace, intéressante et pertinente en plus de surprendre lors de sa dernière partie. En somme, un très bon film porté par d'excellents acteurs.
    momo M.
    momo M.

    40 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mai 2017
    Allez vite voir ce formidable petit film bulgare avant qu'il ne disparaisse des salles ! Film qui traite de la difficulté d'être honnête dans un monde corrompu, c'est caustique, drôle et grave à la fois
    brunetol
    brunetol

    188 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 mai 2017
    Un film en forme de règlement de compte, avec tout ce que cela peut charrier de déplaisant. L'entame n'est pas mauvaise, mais on comprend vite que les personnages ne sont ici que des pantins au service d'une thèse national-misanthrope (tout ce qui est bulgare est corrompu), et qu'ils n'auront aucune marge de manœuvre, enfermés dans la trame d'un scénario cadenassé. Et c'est l'ennui qui s'installe alors, puis le cède à une franche répulsion, car à force de n'avoir aucun souci pour la moindre crédibilité psychologique, le couple de réalisateurs achève de rendre le film aussi antipathique que ses protagonistes. La fin est particulièrement gratinée dans le genre "faisons les malins à bon compte". On est très loin de Tarentino ou des frères Coen, qui savent rendre jubilatoire le même genre d'intrigues tordues.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 avril 2017
    Ce petit film bulgare, s’il ne tient pas toutes ses promesses, est un intéressant pamphlet de la société bulgare dans tout ce qu’elle peut comporter de vices et de corruption. Mais c’est tout autant à une critique acerbe de nos sociétés et de l’homme en général que l’on a affaire. Dans le même genre, le film roumain présenté à Cannes l’année passée, « Baccalauréat », était tout aussi si ce n’est plus virulent. On y voit un homme pauvre et intègre ramener un sac de billets trouvé sur une voie de chemin de fer. Son acte honnête va l’entraîner dans un engrenage ubuesque qui dénonce de nombreux travers.

    L’idée est excellente et le déroulement du récit se révèle implacable jusqu’à un dénouement inattendu et nihiliste au possible. Mais pour se faire, les metteurs en scène Kristina Grozeva et Petar Valchanov, ne se foulent pas pour rendre leur film agréable à regarder. Ils reprennent beaucoup des tics formels de nombreux réalisateurs de pays de l’Est, comme si leurs films se devaient d’être aussi peu agréables à l’œil que le sont leurs sujets. Attendez vous donc à des cadrages approximatifs et de la caméra à l’épaule qui fait parfois mal au crâne. Et il faut noter de nombreuses baisses de rythme, alors qu’un montage resserré aurait considérablement servi leur long-métrage.

    Le bégaiement de l’un des deux personnages principal n’apporte en outre pas grand-chose au film si ce n’est d’en ralentir également la cadence. Quant à la responsable des relations publiques en face de lui, elle est à la limite du cliché. On ne peut dire que l’on rit vraiment ici, car on nage dans le domaine de l’humour noir voire de l’humour qui gêne et que plus le film avance plus les événements se font dramatiques. « Glory » n’est pas désagréable mais on en apprécie surtout la charge au vitriol (même si elle n’est pas nouvelle) et ce qui est pointé du doigt que l’aspect proprement cinématographique.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2018
    Si les cinéphiles pointus peuvent citer Kamen Kalev ("Eastern Plays" résenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2009), on ne peut pas dire que l'on soit envahi par des films en provenance de Bulgarie. Raison de plus pour s'intéresser à "Glory", deuxième long métrage du duo Kristina Grozeva et Petar Valchanov. En fait, il y a 2 ans, ces deux réalisateurs avaient commencé, avec "The Lesson", une trilogie s'inspirant de faits divers relatés dans la presse, sur lesquels ils brodent en ajoutant des événements imaginaires.
    L'histoire qui a inspiré "Glory" s'est déroulée en 2001 : celle d'un cantonnier qui trouve un tas de billets sur les rails et les remet à la police. Pour le récompenser, l'administration lui avait fait cadeau d'une montre qui s'est arrêtée de fonctionner au bout de quelques jours. Dans une interview donnée plusieurs années après, le cantonnier avait déclaré que s’il trouvait à nouveau un tas de billets par terre, il se contenterait de passer son chemin.
    Ce que raconte le film n'est pas fondamentalement différent, mis à part, peut-être, le fait que Tsanko, le cantonier, est bègue et que Julia, la responsable des relations publiques du ministère des transports, a enlevé la montre du poignet du cantonnier au début de la cérémonie au cours de laquelle le ministre doit décorer le cantonnier et lui donner la nouvelle montre, celle qui, très vite, ne va plus fonctionner. Cette montre qu'on a enlevé à Tsanko, non seulement elle fonctionne à la perfection mais, en plus, c'est un souvenir lui venant de son père et il y tient beaucoup. La récupérer va s'avérer plus difficile que prévu ! Quant à Julia, toujours pendu à son téléphone portable, elle trouve difficilement le temps de s'occuper de tout ce qu'elle doit faire dans le cadre de la congélation embryonnaire qu'elle a entreprise.
    Se rapprochant beaucoup de certains films roumains (en particulier le récent "Baccalauréat" de Cristian Mungiu), ce très acerbe "Glory" montre une Bulgarie corrompue jusqu'à la moelle, un pays qui a gardé le pire de son passé de pays satellite de l'URSS et y a ajouté les travers du libéralisme, un pays dans lequel un journaliste d'opposition n'a pas beaucoup plus d'états d'âme que la cauchemardesque responsable des relations publiques. Sujet plus universel, on ne peut que souscrire à la charge contre la dictature des téléphones portables montrée dans "Glory".
    On notera que Margita Gosheva et Stefan Denolyubov, les acteurs qui interprètent les rôles de Julia et deTsanko, tenaient déjà les rôles principaux dans "The lesson".
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2017
    Une bonne surprise! Le côté comédie humaniste et chaleureuse, vire progressivement de la comédie à une critique féroce d'une administration corrompue et méprisante à l'égard de ce héros "naïf" (?), empêcheur de "tourner en rond".
    Du coup, même les cyniques finissent par avoir des problèmes de conscience....
    Jolie fable
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2017
    Tsanko est cantonnier aux Chemins de fer bulgare. Il vit seul, dans une masure misérable. Sa seule passion : ses lapins. Il est bègue, pas très intelligent, mais il est intègre dans un pays où le système D prévaut. Aussi, quand il trouve sur les rails des liasses de billets de banque, il les apporte sans hésitation aux autorités.
    Julia Staykova, l’ambitieuse conseillère de presse du ministère des transports, voit dans ce fait divers inhabituel l’occasion de détourner l’opinion publique d’une fâcheuse affaire de corruption dans laquelle son ministre est impliquée. Elle organise une réception pour honorer le héros et lui remettre une montre.

    Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Le cinéma bulgare ressemble au cinéma roumain qui l’a longtemps éclipsé. Comme lui, il décrit au scalpel une société qui nous est à la fois proche et lointaine. Proche par son appartenance à l’Union européenne (l’héroïne se drape dans le drapeau bleu et or pour cacher sa nudité). Lointaine par la dureté des rapports sociaux qui y prévaut aujourd’hui, métissage douloureux de l’héritage communiste et d’un libéralisme sans âme.

    Dans leur précédent film, Kristina Grozeva et Petar Valchanov s’étaient attachés aux pas d’un personnage ordinaire confronté à une situation extraordinaire l’obligeant à des choix éthiques : une institutrice condamnée à renier ses principes pour rembourser une dette ("The Lesson", 2014). Ici leur drame cornélien louche du côté de la comédie italienne. Tsanko, le cantonnier bègue, rappelle les héros de Scola, Risi ou Comencini. D’ailleurs, on regrette que le titre du film (« Glory » – « Slava » en russe – est la marque de la montre offerte à Tsanko) n’ait pas plus de truculence. On aurait volontiers proposé : "La fabuleuse histoire d’un cantonnier chanceux qui ne devint pas millionnaire" ou bien "Le cantonnier bègue, l’attachée de presse ambitieuse et la montre perdue".

    Mais "Glory" le mal-titré ne se réduit pas à une simple pochade. Les réalisateurs ne se bornent pas à rire de l’honnêteté d’un cantonnier bègue. Leur ambition est plus haute. Ils entendent dénoncer avec un humour grinçant la société bulgare et ses travers. Le principal personnage du film est Julia, l’attachée de presse. Elle incarne à elle seule les paradoxes de certaines élites bulgares : leur modernité (Julia est toujours tirée à quatre épingles), leur ambition (intégrer les standards européens) et leurs défauts (l’usage généralisé de la corruption et le mépris de l’humain).

    Le film nous tient en haleine jusqu’à une conclusion qu’on ne révèlera pas. Elle est plus complexe qu’on ne l’imaginait. Plus grave aussi. Bref plus intelligente.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2017
    Comédie amère très savoureuse où le couple de cinéastes retrouve un peu le ton du cinéma italien des années 70. Admirablement interprétée, "Glory" est aussi un constat inquiétant sur un État dont l'administration a conservé un mode de fonctionnement oligarchique, malgré son entrée dans l'union européenne...
    lionelb30
    lionelb30

    436 abonnés 2 591 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mai 2017
    Tres frustrant. Tous les ingredients pour faire un bon film , style pot de terre contre pot de fer , de denoncer la corruption ou de traiter cela par l"absurbe mais c'est trop timore , pas assez virulent et ajouter la fin rate , dommage.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 avril 2017
    Glory est un énième film qui, en mode fable douce-amère, se veut critique d’une société corrompue. L’unique originalité du film tient dans sa provenance : la Bulgarie. Dans l’objectif de la caméra de Kristina Grozeva et Petar Valchanov, la Bulgarie filmée ressemble beaucoup à la Roumanie. Nul doute que les deux cinéastes bulgares apprécient les réalisations de leurs voisins du nord que sont Cristi Puiu et Cristian Mungiu. Mais dans Glory, ils n’apportent pas de regard nouveau. Le film souffre d’une réalisation que nous qualifierons pudiquement de naturaliste peu avare en cadrages incertains et images tremblantes. Faisant fi de la psychologie de personnages grossièrement taillés, Kristina Grozeva et Petar Valchanov alignent paisiblement des faits rivalisant de démonstration appuyée. Le récit linéaire et bégayant d’un engrenage forcément fatal fonctionne exclusivement sur les deux personnages principaux que tout oppose (l’un est aussi désintéressé que l’autre est carriériste). Soulignons cependant la belle interprétation de Stefan Denolyubov contraint d’endosser le costume d’un personnage taillé à la serpe.
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2017
    Très bon état des lieux d'une certaine société bulgare, où comme dans beaucoup de pays, les classes émergentes s'enrichissent souvent au détriment des plus démunis. Outre la corruption, le film dénonce un certain égoïsme avec un personnage féminin particulièrement odieux. Le personnage principal est assez touchant dans sa démarche. Le film pâtit cependant d'une réalisation assez moyenne, avec notamment certains plans à l'épaule pas forcément judicieux ici.
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2017
    Un cheminot bègue trouve de l'argent et le rend à l’État. S'ensuit une série de péripéties médiatico-policières qui virent à la farce politique. C'est fin, c'est très fin, ça se regarde sans fin : on dirait un film de la nouvelle vague roumaine. C'est fait avec peu de moyen et c'est très efficace. Je préfère ce genre de film, humain, aux films de super-héros à 200 millions de dollars pièces. Je crois que tout est dit.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2017
    Kristina Grozeva et Petar Valchanov ont tout pour devenir de nouveaux Dardenne, non qu'ils partagent des liens familiaux mais pour leur forme de cinéma, leur conviction à défendre les plus humbles, étant précisé que le contexte politique et social de la Bulgarie n'a rien à voir avec celui de la Belgique. Comme The Lesson, Slava (Glory en "français"), leur nouveau film, montre leur acharnement à "ne pas lâcher le morceau" dans une narration qui part d'un fait plus ou moins anodin pour déboucher sur un engrenage aussi fatal qu'inéluctable. Sans jamais céder à un quelconque manichéisme, le film oppose le monde du pouvoir à ceux qui n'ont rien, à part leur honnêteté et leur innocence. La ténacité et la sincérité des auteurs mais aussi leur savoir-faire voire roublardise participent à la réussite du film.
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2017
    Tsanko Petrov, cheminot scrupuleux et bègue trouve un tas de billets de banque le long de la voie ferrée. Bien que démuni, il décide de remettre la totalité de la somme à la police. Fêté par le ministère des transports qui lui remet une décoration, on lui offre une montre qui ne marche pas et on oublie de lui rendre la montre "glory" que lui avait offerte son père. La montre va être égarée.
    Tsankov ne va pas se laisser faire...

    "Glory" est une parabole tragi-comique assez cruelle sur les tribulations d'un cheminot qui veut récupérer une montre que lui a donné son père disparu. Moqué, humilié et battu, Tsankov va en "voir de toutes les couleurs" avant de la récupérer.
    Le film s'appuie sur une histoire ubuesque et des personnages avec de fortes personnalités. Il donne une vision de l'administration bulgare des transports assez abominable. Le portait de Julia Stoykiva, la chef de service, alcoolique mondaine, candidate aux fécondations in vitro, accrochée à son téléphone en permanence, qui tyrannise son compagnon et son service (...) est des plus réussis.

    L'univers de Glory revisite Kafka et dénonce les maux de l'administration bulgare (corruption...).

    Au fur et à mesure de l'histoire, on se demande vraiment quand va s'achever le calvaire de Tsankov, "personnage pur" qui "s'embourbe" face à la machine bureaucratique cynique uniquement soucieuse des apparences.

    spoiler: La scène finale dans laquelle Julia Stoykiva, piteuse, rapporte la montre Glory égarée à Tsankov (qui a été battu et tondu par ses collègues de travail pour avoir dénoncé un trafic de vol de diesel) est des plus réussies. Le cheminot, physiquement méconnaissable, est transfiguré tant sur le plan physique que moral et le long plan final laisse augurer du pire...

    Le casting est très bon et criant de vérité pour cette histoire, filmée et relatée avec beaucoup de réalisme.

    Ce film est mal distribué mais il vaut le déplacement.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2019
    Les mésaventures d'un cantonnier bègue trop honnête dans une Bulgarie un tantinet corrompue. Où il est question d'argent rendu et de montre non rendue. Une satire sociale, politique, morale dans un jus bien caustique et noir. Très bon scénario, implacablement construit, habilement conclu.
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